L’apothéose de l’amour


Conclusion du livre La Révolution de l'amour

Par Jean-Paul Regimbal (1981)


C’est le pape Jean-Paul II qui déclarait dans son encyclique Le Rédempteur de l’homme que: « ce dont le monde a le plus besoin c’est l’amour »[1]. Or, cet amour, l’homme ne peut se le donner a lui-même; il doit nécessairement le puiser aux sources intarissables de la Trinité elle-même. C’est « l’amour-agape », jailli de la plénitude des Trois, qui seul est en mesure d’assouvir la soif d’aimer et d’être aimé que connaissent à la fois chaque homme et l’humanité tout entière.

La révolution de l’amour dont nous avons tenté de présenter certains aspects majeurs au cours de cet ouvrage, reste le moyen possible pour les jeunes d’aujourd’hui de bâtir ensemble une société fraternelle plus juste, plus aimante et plus authentique. « Seul l’amour construit, seul l’amour rapproche, seul l’amour fait l’union des hommes dans la diversité »[2].

Pour arriver à vivre concrètement cet amour, les jeunes ont besoin de modèles qui incarnent cet idéal; ils ont besoin aussi de moyens efficaces qui demeurent accessibles; ils ont encore besoin de soutiens solides qui assurent la persévérance dans l’effort.

Les modèles
L’amour a trouvé son apothéose sur la terre des hommes en la personne adorable de Jésus-Christ. Parfaitement Dieu et parfaitement homme, il a uni dans sa seule personne tout ce que l’amour divin a de plus sublime et tout ce que l’amour humain a de plus parfait. Il a vécu l’amour selon les exigences les plus profondes, car « il n’y a pas d’amour plus grand que de donner sa vie pour ceux qu’on aime »[3].

En lui s’est manifesté d’une façon visible et sensible l’amour de Dieu le Père pour nous; à cause de lui, l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par l’Esprit saint.[4]

Mais il est allé encore plus loin pour témoigner de son amour d’une façon durable et accessible: la veille de sa mort, il a institué le sacrement de l’eucharistie et nous l’a laissé en héritage par le ministère du sacerdoce de l’Église,

« Ceci est mon corps, prenez et mangez;
Ceci est mon sang, prenez et buvez;
Faites ceci en mémoire de moi jusqu’à ce que je revienne »[5]

Jésus se rend donc présent, accessible et recevable dans la sainte eucharistie tant au cœur de la messe par la communion, qu’au sein du tabernacle par sa présence réelle. C’est pourquoi le concile Vatican II affirme solennellement que « l’eucharistie est le centre et le sommet de toute la vie de l’Église et de sa divine liturgie. »[6]

Jésus est là, Jésus t’attend, Jésus te convie au banquet de l’amour comme source et comme sommet de ta propre vie spirituelle et de toute ton existence humaine. Il se veut présent a tout ton être comme ami, comme frère, comme modèle et comme soutien. Il demeure toujours prêt à te dynamiser de la puissance de sa résurrection ! Quand tu reçois son corps et son sang, tu reçois la plénitude de son amour humano-divin.

En plus du sacrement de l’eucharistie, Jésus nous a témoigné son amour incommensurable en nous donnant comme mère, sa propre mère, Marie. Du sommet de la croix, il exprime sa dernière volonté:

« Voyant sa mère et près d’elle son disciple bien-aimé, Jésus dit à sa mère: “Femme, voici ton fils”. Puis il dit au disciple: “voici ta mère”. A partir de cette heure, le disciple la prit chez lui »[7]

A travers le disciple qu’il aimait, Jésus s’adressait à tous ses disciples d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Chaque disciple est donc interpellé par le maître d’accueillir sa mère chez soi. Il veut que sa mère devienne notre mère car elle est indissociablement unie à son Fils depuis le moment de l’incarnation jusqu’à l’achèvement complet de la rédemption, donc, jusque dans la gloire et dans la vie éternelle.

« Mère du rédempteur et de tous les rachetés, mère du sauveur et de tous les sauvés, mère de la tête et mère de tous les membres du corps mystique, elle porte à juste titre le nom de mère de l’Église. »[8]

En elle, l’amour rédempteur et sauveur de Jésus-Christ trouve son apothéose la plus parfaite, car de toutes les créatures humaines, elle est la seule qui a correspondu à la perfection au plan salvifique universel conçu par le Père, réalisé par le Fils et actualisé par l’Esprit.

“Le Seigneur a jeté les yeux sur son humble servante et désormais toutes les générations me déclareront bienheureuse. »[9]

Trois mots et quatre attitudes peuvent nous faire comprendre un peu mieux en quel sens Marie nous est révélée comme modèle de l’amour.

ECCE:
L’évangéliste Luc présente Marie comme la jeune vierge qui, tout attentive à Dieu, accueille le message de l’Ange Gabriel dans un esprit de disponibilité totale à la Présence face à l’être aimé. Ecce: me voici! Je suis ta servante. Mon amour pour toi se veut présence d’écoute, présence de communion, présence de service, présence de joyeux abandon a tout ce que ton amour veut opérer en ma personne et en ma vie!

FIAT:
Qu’il me soit fait selon ta Parole, car ta Parole est vérité et vie. Ta Parole est toute-puissance, capable de réaliser en moi, même l’impossible. Tu veux que je devienne mère tout en demeurant vierge? Je ne sais, ni quand ni comment, tu peux opérer une telle merveille en mon corps et en ma personne, mais je consens volontiers, par amour, a tout ce que tu attends de moi, puisque je sais que toi seul peux l’accomplir. Mon amour pour toi est sans condition et sans limite. Je m’abandonne librement aux desseins d’amour que je ne comprends pas mais que je reçois dans la foi.

MAGNIFICAT :
Mon âme exalte ton nom, Seigneur mon Dieu, et je tressaille de joie à la seule pensée que tu veuilles te servir de moi comme instrument de ton amour miséricordieux. Mon amour pour toi me comble d’allégresse car je ne fais que répondre à l’initiative dont tu m’as aimée le premier.

Marie : Modèle de disponibilité,
d’obéissance et de joyeux abandon
Le pape Paul VI présente aussi la vierge Marie comme modèle aux croyants en raison des quatre attitudes fondamentales qui caractérisent sa relation d’amour avec Dieu.[10]

1) Marie est la Virgo audiens, la Vierge qui écoute, qui accueille la Parole de Dieu avec foi : une foi qui fut pour elle l’acte préliminaire et le chemin conduisant à la maternité divine.

2) Marie est la Virgo orans, la Vierge priante, la vierge priante, la vierge priante car c’est au cœur de la prière qu’elle reçoit la visite de l’ange à Nazareth; c’est par la prière qu’elle obtient le premier miracle de Jésus à Cana; c’est en état de fervente prière qu’elle vit l’événement de la pentecôte avec les 120 réunis au Cénacle à Jérusalem. C’est toujours dans la prière qu’elle exerce sa puissance d’intercession pour le salut du monde entier, maintenant qu’elle est élevée dans la gloire auprès de son fils bien-aimé Jésus, Notre Seigneur.

3) Marie est encore la Virgo pariens, la Vierge-Mère, c’est-à-dire celle qui, par sa foi et son obéissance, a engendré sur la terre le Fils du Père, sans connaître d’homme, mais enveloppée par l’Esprit Saint; maternité prodigieuse, établie par Dieu comme type et modèle de la fécondité » de l’Église.

4) « Marie enfin, est la Virgo offerens, la Vierge qui offre. Son fils dans la présentation au Temple et au sommet du Golgotha lors du crucifiement. Marie continue à offrir son fils a tous les hommes de tous les temps car en lui seul est le salut, la rédemption et la vie éternelle.

Marie, modèle de l’Église devient, par le fait même, modèle de tous les membres de l’Église par la qualité de sa fidélité à la Parole, de sa fidélité à la prière, de sa fidélité à donner le Christ au monde et de sa fidélité à l’oblativité, signe de sa maturité totale et de son plein épanouissement dans les voies de l’amour. En Marie éclate l’apothéose de l’amour humain transfiguré par la grâce. En Marie se concrétise le type et le modèle de l’amour qui atteint le sommet!

« Salut, Marie comblée de grâce,
le Seigneur est avec toi;
Béni, le fruit de tes entrailles,
Jésus notre sauveur et notre foi!

Les moyens :
Pour arriver aux sommets de cet « amour-agape », il ne suffit pas de contempler les modèles proposés, ni seulement de les imiter dans leurs attitudes profondes; il faut aussi prendre les moyens efficaces qui s’appellent la prière, les sacrements, l’ascèse et l’engagement.

Les premiers chrétiens ont compris très rapidement qu’ils se devaient d’être « assidus à la prière, a l’enseignement des apôtres, a la communion fraternelle et à la fraction du pain »[11].

La prière :
A relire les Actes des apôtres et les épitres, il est facile de se rendre compte de la nécessité et de l’efficacité et de l’efficacité de la prière sous toutes ses formes; prière personnelle et communautaire, prière d’adoration et de louange, prière d’intercession et d’action de grâce. En toutes occasions, la prière assurait non seulement la communion constante avec Dieu, mais aussi le rayonnement apostolique des communautés priantes à travers le monde. Sans la prière, l’apostolat n’est plus qu’un vain activisme sans fruit durable et sans efficacité pour le salut du monde.

La vie de prière, l’esprit de prière et la persévérance dans la prière deviennent donc des conditions essentielles pour que la révolution de l’amour aboutisse réellement à la civilisation de l’amour. Vouloir négliger la prière pour favoriser le travail et l’action, c’est sombrer dans l’illusion et compromettre certainement l’œuvre d’évangélisation confiée par le Christ à l’Église et à chaque baptisé.

Les sacrements :
Chacun des sacrements est un signe sensible institué par Jésus-Christ pour nous donner la grâce absolument nécessaire à notre croissance vers la pleine maturité de la charité. Parmi les sept sacrements, il y en a deux, qu’il est vital de recevoir avec assiduité et aussi fréquemment que possible : l’eucharistie et le sacrement du pardon.

Le pape Jean-Paul II consacre une partie importante de son encyclique Dieu riche en miséricorde à faire comprendre la puissance de l’amour miséricordieux agissant dans ces deux sacrements et la signification qu’ils prennent dans la vie de l’Église ainsi que dans la vie des fidèles :

« L'Église vit d'une vie authentique lorsqu'elle professe et proclame la miséricorde, attribut le plus admirable du Créateur et du Rédempteur, et lorsqu'elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. Dans ce cadre, la méditation constante de la parole de Dieu, et surtout la participation consciente et réfléchie à l'Eucharistie et au sacrement de pénitence ou de réconciliation, ont une grande signification. L'Eucharistie nous rapproche toujours de cet amour plus fort que la mort: « Chaque fois en effet que nous mangeons ce pain et que nous buvons cette coupe », non seulement nous annonçons la mort du Rédempteur, mais nous proclamons aussi sa résurrection, « dans l'attente de sa venue » dans la gloire. La liturgie eucharistique, célébrée en mémoire de celui qui dans sa mission messianique nous a révélé le Père par sa parole et par sa croix, atteste l'inépuisable amour en vertu duquel il désire toujours s'unir à nous et ne faire qu'un avec nous, allant à la rencontre de tous les cœurs humains. C'est le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation qui aplanit la route de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. »[12]

L’Ascèse :
Pour tendre efficacement aux sommets de l’amour, le vrai disciple du Christ est prêt à accepter les trois grands moyens ascétiques recommandés par Jésus-Christ lui-même : le jeune, le renoncement à soi-même et la mort au péché.

En effet, Jésus s’est imposé quarante jours de jeûne avant de commencer son ministère public. Grace a cette ascèse, fortifié aussi par la Parole de Dieu, il a surmonté les trois grandes tentations du malin : la tentation de l’avoir, du savoir et du pouvoir. Or, le disciple n’est pas plus grand que le maître et ne peut compter vaincre l’ennemi sans prendre les mêmes moyens que Jésus. C’est aussi le jeûne que Jésus recommande à ses apôtres lorsque ces derniers lui avouent leur impuissance à chasser un démon d’une personne possédée. « Ce genre de démon ne se chasse que par le jeune et la prière. »[13]

Ajoutons de plus que l’amour véritable ne peut croitre ni s’exprimer qu’après un choix prioritaire; dès lors qu’on pose des priorités, on accepte d’éliminer ou de reléguer au second plan ce qui compromet la réalisation de son choix préférentiel. Voilà ce que Jésus lui-même nous enseigne : « Celui qui veut être mon disciple qu’il renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive »[14]. Ailleurs encore, Jésus dit explicitement : « Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et Mamon »[15]. Des lors, la révolution de l’amour ne peut se poursuivre avec un cœur partagé. La priorité étant clairement établie il faut être prêt même à tout quitter – son père, sa mère, ses champs, ses biens, pour suivre le Christ jusqu’à la cime de l’ « agape ».

Parmi les plus grands obstacles à l’amour, il faut bien reconnaitre l’orgueil, l’égoïsme, la sensualité, la domination. C’est pourquoi l’ « amour-agape » implique deux choses : la mort à soi-même et a tout ce qui constitue le vieil homme en soi. L’ascèse a précisément pour fonction de déraciner les vices, les défauts, et même les racines du péché, qui compromettent le véritable équilibre et le plein épanouissement de sa personne dans toute la liberté des enfants de lumière et des enfants de Dieu. Sur ce point Jésus est aussi explicite que sur les autres : « Si le grain ne meurt, il ne peut porter de fruits »[16].

Ce qu’il est essentiel de comprendre par cette expression, la mort à soi-même, ce n’est pas la destruction de sa personnalité, de ses talents, de ses aptitudes, ni de sa liberté radicale, mais bien l’éradication complète des habitudes de péché qui étouffent et empoisonnent nos capacités profondes d’aimance. Il n’y a pas de grand amour possible sans mort à soi-même; il n’y a pas de saint amour sans souffrance, sans croix et sans ascèse!

L’engagement:
Peut-on parler sérieusement d’amour sans au moins aborder le thème de l’engagement? Trop de gens rêvent en couleurs, se contentent de pieux souhaits ou même aspirent vers un idéal sublime sans jamais consentir à un engagement sérieux, responsable, parfois même, douloureux. L’apothéose de l’amour se situe au cœur même de l’alliance conclue par l’amour entre Dieu et son peuple, entre le Christ et son Église. De par sa nature même, toute alliance implique engagement et plus l’alliance est noble et sainte, plus l’engagement doit se radicaliser dans l’amour

Pas d’engagement sans dégagement!
Pas de dégagement sans dépassement!
Pas de dépassement sans une motivation suffisante, cette motivation trouvant ses raisons dans le cœur, dans l’affectivité, dans l’amour lui-même.

Les soutiens:
La poursuite de l’amour parfait ne peut être envisagée de façon réaliste sans compter sur des soutiens solides, responsables et inébranlables. Jésus-Christ connaissant le cœur de l’homme n’a pas voulu le laisser seul face aux exigences de l’amour, face aux difficultés de la vie. Il a d’abord prévu le don incréé de son Esprit comme soutien, guide, consolateur et défenseur, autant de facettes diverses d’une même réalité qu’il nomme Paraclet.[17]

Mais, de plus, le Christ sait bien que l’homme a besoin d’appui sensible, visible et accessible. C’est pourquoi il a constitué la communauté des croyants en Église qui est à la fois corps mystique et peuple de Dieu. Seul l’ « amour-agape » peut unir dans leurs diversités les membres très divers de ce peuple. Impossible d’aimer vraiment Dieu de tout son cœur sans aimer son prochain du même amour dont il nous a aimé le premier. Voilà ce qui fait l’objet spécifique du commandement nouveau laissé par Jésus a ses disciples la veille de sa mort: “Je vous laisse une loi nouvelle c’est de vous aimer les uns les autres du même amour dont je vous ai aimé le premier”. La communauté des croyants constitue le premier soutien pour pouvoir aimer toujours plus et mieux et gravir ainsi la montagne lumineuse de l’ « amour-agape ».

Mais Jésus a aussi pourvu son Église de pasteurs et de guides dont la sagesse et la prudence assurent un soutien favorable à tous ceux qui recherchent les voies de la perfection. A Pierre et a ses successeurs il a donné l’ordre: “Pais mes agneaux, pais mes brebis”[18]. Il est intéressant de noter que cet impératif pastoral est précédé d’une question directe répétée trois fois: ”Pierre, m’aimes-tu plus que ceux-ci?[19]” Il est donc clair que Jésus attend un amour d’une qualité remarquable chez ses pasteurs afin de soutenir et de guider les fidèles en quête de l’amour le plus parfait. Par les ministères variés du pape, des évêques, des prêtres et des diacres, c’est Jésus lui-même, le bon pasteur, qui conduit toute la bergerie et qui se soucie également de celles qui n’en font pas encore partie. Dans notre marche collective vers la civilisation de l’amour c’est sur eux que chacun a le droit de compter pour arriver en toute sécurité au terme tant désiré.

En plus du soutien de la communauté, de ses chefs et de ses pasteurs, chacun peut compter sur le soutien de ceux qui nous ont précédés dans la gloire. En effet, la vie des saints sert non seulement de modèle dans la poursuite de l’amour mais, de plus, leurs exemples nous stimulent à l’héroïsme et leur intercession nous soutien dans nos luttes. N’oublions pas que les saints sont nos frères et nos sœurs et que la communion des saints permet une interaction dynamique entre les membres de l’Église militante et de ceux de l’Église triomphante. Tous unis en Jésus sauveur, nous sommes membres d’un même corps et nul ne peut dire à l’autre: “Je n’ai pas besoin de toi”[20]. Leur assistance nous est acquise, leur intercession nous est bénéfique et leur amour nous interpelle vers les mêmes sommets glorieux.

Pour terminer ce modeste ouvrage qui s’est voulu une mise en marche de la révolution de l’amour, citons le discours de Jean-Paul II aux étudiants à l’Université des Nations unies, à Tokyo:

« L’édification d’une humanité plus juste ou d’une communauté internationale plus unie n’est pas seulement un rêve ou un idéal vain. C’est un impératif moral, un devoir sacré, un devoir que le génie intellectuel et spirituel de l’homme peut affronter, par une mobilisation renouvelée des talents et des énergies de chacun, par la mise en œuvre de toutes les ressources techniques et culturelles de l’homme. »

Une question d’amour…

« La construction d’un nouvel ordre social suppose, en plus des capacités technologiques essentielles, une haute inspiration, une motivation courageuse, la foi en l’avenir de l’homme, en sa dignité, en son destin. C’est au cœur et à l’esprit de l’homme qu’il faut aparvenir, au-delà des divisions provoquées par les intérêts individuels, des égoïsmes et des idéologies.

En un mot, il faut aimer l’homme pour lui-même. Voilà la valeur suprême que tous les humanistes sincères, les généreux penseurs et toutes les grandes religions entendent promouvoir. L’amour de l’homme en tant que tel est au centre du message de Jésus-Christ et de son Église : ce rapport est indissoluble. »

« Seul l’amour dure toujours, seul, il construit la forme de l’éternité dans les dimensions terrestres et fugaces de l’histoire de l’homme sur la terre ». (Jean-Paul II)

« Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien… »[21]



Tiré de : Jean-Paul Regimbal. La Révolution de l’amour, Éditions internationales Alain Stanké Ltée, 1981. Livre conservé a la Société d’histoire de la Haute-Yamaska, à Granby (P049) et chez Bibliothèque et Archives nationales du Québec, à Montréal (BANQ 248.83 R335R 1981)

[1] Jean-Paul II, Rédempteur de l’homme, Introduction.
[2] Jean-Paul II, Discours aux jeunes, Palais des Princes, Paris, 1980.
[3] Jean 15,13
[4] Cf. Jean 3,16. 1 Jean 4,9. Romains 5,5
[5] Mathieu 26, 26-27. 1 Corinthiens 11, 24-26
[6] Décret La Sainte liturgie, no.10
[7] Jean 19, 26-27
[8] Paul VI: Décret apostolique, Marie, mère de l’Église
[9] Luc 1,48
[10] Paul VI : Exhortation apostolique, le Culte marial, 1ere partie, section 2, nos 16 à 20.
[11] Actes 2,42
[12] Jean-Paul II : Dieu riche de miséricorde, no 13; toute la septième partie du document élabore cet enseignement. Le pape renvoie les fidèles à sa première encyclique Le Rédempteur de l’homme, 20 au complet.
[13] Cf. Mathieu 17,21; Marc 9,29
[14] Mathieu 10,37-39; Luc 9,23
[15] Mathieu 6, 24-25
[16] Jean 12,24
[17] Jean 16, 4-19
[18] Jean 21,17
[19] Jean 21,15, 16, 17
[20] 1 Corinthiens 12, 20-21
[21] 1 Corinthiens 13,3