En ce 2 aout 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias:


CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS: Au Nicaragua, les autorités arrêtent deux vicaires du diocèse de Matagalpa
vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-08/nicaragua-eglise-vicaires-arrestation-missionaires.html

SANTÉ MENTALE: Poignardé par un inconnu à Saint-Jérôme: la police appelée quatre fois pour l’homme désorganisé avant l’attaque journaldemontreal.com/2024/08/02/homme-poignarde-par-un-inconnu-a-saint-jerome--la-police-appelee-4-fois-pour-lhomme-desorganise-avant-lattaque

De bonnes idées

Il était une fois dans les médias...


Par Benoit Voyer (2008)

Je regrette de ne pas pouvoir voter le 8 décembre pour plusieurs partis politiques. Ma déception vient du fait que les formations de Jean Charest, Pauline Marois et Mario Dumont ont de très bonnes idées. Le futur premier ministre aurait intérêt à en reprendre quelques-unes des autres leaders et de les incorporer dans son plan d'action.

Voici des exemples de bonnes idées: le Parti libéral s'est engagé à éliminer la taxe provinciale de 7,5 % sur les produits culturels québécois, une mesure qui coûterait 50 millions au Trésor public. Il veut aussi favoriser la production cinématographique au Québec en bonifiant l'enveloppe pour financer les films.

Le Parti québécois souhaite actualiser la réglementation environnementale et augmenter le nombre d'inspecteurs qui la feront respecter. Il souhaite embaucher 40 inspecteurs de plus au ministère de l'Environnement. Il veut aussi augmenter de 8 % à 12 % du territoire la superficie des aires protégées de la province.

Et puis, l'Action démocratique veut retirer des mains des politiciens les grands projets de plus de 100 millions dans le but d'éviter les dérapages et les dépassements de coûts.

Je veux tout ça dans un même et seul programme! Est-il possible de compter sur le vainqueur de cette élection pour reprendre les bonnes idées des perdants?

Tiré de : Benoit Voyer. « De bonnes idées », Le Devoir, 25 novembre 2008 (page consultée le 2 aout 2024) ledevoir.com/opinion/lettres/218434/de-bonnes-idees

Un pipeline au cœur des îles de Boucherville

Il était une fois dans les médias...


Par Benoit Voyer (2013)

Je viens de découvrir qu’un immense conduit de pétrole brut traverse l’île Grosbois, une composante du parc national des Îles-de-Boucherville. Il est situé au coeur d’un territoire naturel protégé, en plein marécage et au milieu du fleuve. S’il devait y avoir une fuite, il y aurait indéniablement une catastrophe écologique. Ce serait une véritable apocalypse pour la faune, la flore et pour nous tous puisqu’il s’agit du milieu de vie d’un habitat faunique essentiel et parce que « notre » Saint-Laurent approvisionne en eau potable près de deux millions de personnes.

Selon ce que j’ai pu lire sur le sujet, le pipeline a été installé ici au début des années 1940 et le projet Enbridge, qui a l’objectif de transporter le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers le Maine en passant par l’Ontario et le Québec, passe par cet endroit. Il doit permettre de faire passer par ici jusqu’à 300 000 barils de brut chaque jour.

Depuis ma visite, il y a quelques jours, je n’en reviens toujours pas. Et puis, tant de questions trottent dans ma tête. Le parc national n’est-il pas un lieu de préservation, voire une sorte de réserve écologique accessible à la population pour s’éduquer et se divertir ? Pourquoi tolère-t-on un pipeline au coeur de cet écosystème fragile ? Quelle est la capacité de la pétrolière Enbridge d’intervenir en cas de déversement le long du pipeline ? Est-ce que la SEPAQ (Société des établissements de plein air du Québec) et le gouvernement québécois ont prévu un plan d’urgence ?

En entrevue, la présidente du comité exécutif à la Ville de Montréal, Josée Duplessis, lançait que, même si Enbridge exploite son oléoduc entre Montréal et Sarnia depuis 37 ans, elle n’a jamais partagé ses plans d’urgence avec les autorités municipales. Qui obligera cette entreprise à le faire ? À partir de quand ? Il me semble qu’il y a urgence en la matière.

Nombreuses fuites
Mon inquiétude se fonde sur le fait que de nombreuses fuites ont été enregistrées sur le continent nord-américain. Selon des données de l’Institut Polaris, entre 1999 et 2010 Enbridge a été responsable de 804 déversements en Amérique du Nord. Aux États-Unis, l’entreprise a été sévèrement critiquée par la Maison-Blanche après un déversement dans la rivière Kalamazoo, au Michigan.

Cet automne, le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec entreprendra une consultation au sujet du pipeline. J’ai bien hâte de voir si le gouvernement sera encore une fois complaisant avec l’industrie pétrolière. Depuis plusieurs années, on nous a tant raconté de mensonges au sujet du pétrole. « Nous avons accepté, un mensonge à la fois : maintenant nous rouvrons les yeux. Ouvrir les yeux fait parfois peur, mais ne fait mal qu’aux mensonges », pour reprendre les mots de Dan Bigras, dans la préface du livre De colère et d’espoir de Françoise David.

Qui répondra à nos inquiétudes sans nous endormir l’esprit de belles paroles et sans nous leurrer ? Est-ce que ce gouvernement qui se disait écologique va encore une fois tourner le dos aux idées du programme politique de ses membres ?

Le parc national des Îles-de-Boucherville a besoin d’un grand ménage. Le gouvernement doit l’aider à enrayer le pipeline de cet écosystème afin d’éviter la catastrophe.

Tiré de : Benoit Voyer. « Un pipeline au coeur des îles de Boucherville», Le Devoir, 2 août 2013 (page consultée le 2 aout 2024) ledevoir.com/opinion/idees/384208/un-pipeline-au-coeur-des-iles-de-boucherville

Au sujet du suicide assisté

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Par Benoit Voyer (2004)

Télé-Québec (le 18 novembre) et le magazine L'Actualité (dans son édition du 1er décembre) ont diffusé de grands reportages sur le suicide assisté. L'histoire de Manon Brunelle, ex-assistante réalisatrice à Télé-Québec, qui a mis fin à ses jours sous l'oeil de la caméra, a grandement bouleversé les téléspectateurs et les lecteurs.

Manon Brunelle a épuisé ses réserves de foi. En réalité, de quelle foi s'agit-il? De la foi en elle-même, en Dieu ou en l'espérance? Je n'ai pas réussi à répondre à cette question. Son départ médiatisé n'a fait que provoquer en moi une sensation de grand vide. La seule réponse qui est parvenue à mon oreille a été un profond silence.

Tiré de : Benoit Voyer. « Lettres: Au sujet du suicide assisté », Le Devoir, 20 novembre 2004 (page consultée le 2 aout 2024)
ledevoir.com/opinion/idees/69251/lettres-au-sujet-du-suicide-assiste

Des chiffres inquiétants

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Par Benoit Voyer (2012)

Je suis toujours étonné de lire les données publiques sur la situation de la pauvreté.

En consultant le Rapport annuel de gestion 2009-2010 et comptes publics du ministère de la Santé et des Services sociaux, j’ai appris que le soutien financier de dernier recours occupe moins de 5 % du budget du Québec.

De son côté, un bilan de l’Institut Broadbent montre que le groupe de 1 % des bien nantis accapare actuellement à lui seul 14 % de l’ensemble des revenus au Canada. L’Institut fait état d’une situation inquiétante, qui démontre que les inégalités économiques et sociales au Canada augmentent dangereusement. Le fossé entre les riches et les pauvres ne cesse de s’élargir.

Ailleurs, l’OCDE explique que cette montée canadienne de l’inégalité des revenus, depuis le milieu des années 1990, est beaucoup plus marquée que chez la moyenne des pays industrialisés. Elle ajoute que la croissance de l’inégalité est plus grande au Canada que chez notre voisin américain.

Au Québec et au Canada, le problème n’est pas celui de la création de la richesse, mais plutôt celui de sa répartition afin que tous en profitent. À quand un peu plus de justice sociale ?

Tiré de : Benoit Voyer. « Des chiffres inquiétants », Le Devoir, 1er novembre 2012 (page consultée le 2 aout 2024) 
ledevoir.com/opinion/lettres/362848/des-chiffres-inquietants

Mes humbles prières

(Benoit Voyer)