En ce 23 juillet 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias (mise a jour a 16h19):

FINANCES PERSONNELLES: De la fatigue du pourboire, à sa... déflation
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2087554/pourboire-canada-taxe-loi?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.ontario

COUCHE TARD: La CDPQ vend pour 700M$ d’actions ordinaires de Couche-Tard
lesaffaires.com/bourse/la-cdpq-vend-pour-700m-dactions-ordinaires-de-couche-tard/

SANTÉ QUÉBEC: De plus en plus de médecins désertent le secteur public
985fm.ca/audio/637832/plus-en-plus-de-medecins-desertent-le-secteur-public?utm_source=dialoginsight

SANTÉ QUÉBEC: Enquête sur l’utilisation de gants qualifiés de non-conformes dans les hôpitaux et autres établissements du CISSS de Lanaudière.
cfnj.net/enquete-sur-lutilisation-de-gants-qualifies-de-non-conformes-dans-les-hopitaux-et-autres-etablissements-du-cisss-de-lanaudiere/

SANTÉ QUÉBEC: Sa femme violemment battue en CHSLD | Le Journal de Québec
journaldequebec.com/2024/07/23/sa-femme-violemment-battue-en-chsld

SANTÉ QUÉBEC: Québec impose une administration provisoire dans trois installations du CHSLD Argyle
noovo.info/nouvelle/quebec-impose-une-administration-provisoire-dans-trois-installations-du-chsld-argyle.html

SANTÉ MENTALE: Quand et comment faut-il demander à quelqu’un s’il pense au suicide?
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2065623/suicide-prevention-aide-aqps?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter&s=03

LANAUDIERE: A Manawan, le 26 juillet, débutera la fin de semaine du grand pow wow. Il se terminera ce dimanche 28 juillet.

SAINTE ANNE: Au calendrier liturgique des chrétiens de tradition catholique figure le 26 juillet la fête d'Anne et Joachim, les grands-parents de Jésus, selon le Protévangile de Jacques.

A Varenne, en Montérégie, la fête sera soulignée a la Basilique Sainte-Anne. A 20h, une messe solennelle sera présidée par Mgr Claude Hamelin, évêque du diocèse catholique de Saint-Jean-Longueuil. Plus tôt dans la journée, a 10h, l'abbé Réjean Poirier présidera une messe avec onction des malades.


Cette chronique sera de retour le 27 juillet 2024

Qui sont vraiment sainte Anne et saint Joachim?

Le 26 juillet de chaque année, il est étonnant de voir au calendrier des fêtes liturgiques de l’Église catholique celle d’Anne et Joachim. Il n’est pourtant pas question d’eux dans les évangiles canoniques, c’est-à-dire ceux de Mathieu, Marc, Luc et Jean, publiés dans le second testament de la bible, communément appelé le nouveau testament. Et puis, sur le plan historique, on ne sait rien d’eux sauf à travers des récits très anciens au contenu douteux quant à la véracité des faits.

Longtemps limitée à quelques sanctuaires, la dévotion à sainte Anne et saint Joachim, qu’on dit être les grands-parents de Jésus, s'est répandue au moyen-âge un peu partout à travers la chrétienté.

En 1854, au sein du catholicisme, les débats théologiques ont donné naissance au dogme de l’Immaculée-Conception. Des lors, on a étroitement associé le culte d’Anne à celui de Marie, la mère de Jésus. Cette vérité à croire, ne fait pas l’unanimité chez les chrétiens.

C’est dans le « Protévangile de Jacques », un livre apocryphe, c’est-à-dire que son authenticité n'est pas établie et qui a été mis à l’index des bouquins que les catholiques ne pouvaient pas lire pendant des siècles, qu’il faut aller pour retrouver les sources d’Anne et Joachim. Son auteur les nomme pour la première fois dans son récit qui porte essentiellement sur la préhistoire de la famille de Jésus.

Le « Protévangile de Jacques » aurait été écrit au deuxième siècle par une personne provenant du monde grec qui ne connaissait pas les coutumes juives et qui n’a jamais mis les pieds en Israël. La rédaction de son livre avait pour but de démontrer l’origine mystérieuse de Jésus. Ce texte a connu un grand succès au moyen âge.[1]

On retrouve aussi des traces d’Anne et de Joachim dans l’évangile du « Pseudo-Matthieu », un autre livre apocryphe ou certains passages se rapprochent du conte merveilleux: "Penche-toi, arbre, et nourris ma mère de tes fruits ! " (chap. 20).

Ces livres font de nombreux parallèles entre la sainte Anne encore vénérée de nos jours et certains passages de la Thorah. L'histoire d'Anne, la supposée mère de Marie, est en effet similaire à celle d’Hannah, dans le livre de Samuel, prophète et dernier sage d’Israël, longtemps restée sans enfant.

Le « Protévangile de Jacques » et le « Pseudo-Matthieu » dépeignent Anne comme étant une femme pieuse restée longtemps stérile.

On y décrit aussi sa rencontre avec son futur mari Joachim a la Porte dorée de Jérusalem, après l'annonce angélique de la future naissance de leur enfant.

Ils racontent que les parents d’Hannah sont tous les deux de la tribu de Lévi : son père serait Akar et sa mère, Émérencie. Akar aurait possédé des terres à Bethléem et à Jérusalem

Lui et sa femme auraient donné naissance à Ismérie, vers 63 avant notre ère. Cette date correspondrait au moment de la conquête romaine de la Palestine.

Anne serait née vers 55 avant notre ère. C'est à cette époque que la famille se serait installée à Hébron où Ismérie se serait mariée et serait devenue la mère d’Élisabeth, la mère de Jean le Baptiste, le cousin de Jésus

Lorsque qu’Anne a eu neuf ans, ses parents seraient déménagés à Jérusalem où Akar aurait exercé des responsabilités au Temple.  

De son côté, le « Protévangile de Jacques » raconte la rencontre entre Anne et Joachim. Selon ce récit: Joachim était allé faire sacrifier les bêtes de son troupeau au Temple. Au préalable, il devait laver ses moutons dans la piscine de Bethesda, près de la Porte des Brebis. Anne se tenait à cette porte de la ville. Elle vit Joachim arriver avec ses troupeaux. Ils se seraient mariés à l'âge de 20 ans.

L’analogie qu’on a fait entre Hanna au livre de Samuel et la grand-mère de Jésus demeure sans grand fondement historique. Mais bon, on y croit ou on n’y croit pas. La foi n’est pas une vérité historique ou scientifique.

Benoit Voyer
23 juillet 2024



[1] Cf. Benoit Voyer. « Les mystérieux évangiles inconnus », Revue Notre-Dame du Cap, janvier 1996, p. 21 (BSSH)

Mes humbles prières

(Photo: Benoit Voyer)