En ce 6 janvier 2025


DÉMOCRATIE: Crise au Parti libéral: Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi | JDQ
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CULTURE: Julien Poulin, interprète d’Elvis Gratton, est décédé
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SANTÉ MENTALE: les liens entre habillement et santé mentale piquent la curiosité
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AUJOURD’HUI DANS L’HISTOIRE : Le 6 janvier 1937 décède Alfred Bessette, allias le frère André, fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph, à Montréal.

Sainte-Julienne

La circonscription de Rousseau

Sainte-Julienne, dans la circonscription électorale québécoise de Rousseau,
dans la belle région de Lanaudière.

Les fiançailles et le mariage de la bienheureuse Anna-Maria Taïgi

La bienheureuse Anna-Maria Gianetti-Taïgi

Par Benoit Voyer

6 janvier 2025

Anna Gianetti est à l’âge des choix de vie. L’idée de devenir religieuse occupe ses idées pendant un certain temps. Cependant, après avoir demandé conseil a son accompagnateur spirituel, elle finit par laisser s’évanouir cette possibilité.

Dans sa prière, Anna finit par demander au bon Dieu de mettre sur sa route le jeune homme de ses rêves. Elle le veut honnête, chrétien, convaincu et de modeste condition. Au fond, elle veut un homme de cœur capable de la protéger.

Anne travaille au palais Maccarani pour une certaine dame Marini, la maitresse de la maison. A chaque jour, on y reçoit la visite de Domenico Taïgi qui, de la part du prince Chigi, son maître, apporte à la dame Marini des messages ou de quoi manger. Leurs fréquentes rencontres finissent par créer des liens cordiaux entre elle et lui.

Chacun s’intéresse à l’autre au point de chercher à mieux le connaître. De son côté, Anna s’informe de l’homme auprès du curé de la paroisse, de dame Marini et de quelques amies.

Le milanais Domenico Taïgi est un homme de figure franche et gaie, aux cheveux noirs crépus, robuste de santé, que les nobles aiment à garder à leur service. Anna n’est pas insensible à ses charmes, sans toutefois s’aveugler par ses défauts. Elle le sait, Domenico, n’a pas l’art de dissimuler son caractère grossier, son obstination résolue et sa vulgarité plébéienne. En revanche, la bonté de son cœur, son honnêteté instinctive, sa réputation morale et sa conviction religieuse compensent pour ses lacunes.

Domenico finit par demander aux parents Gianetti la main de leur fille, après avoir obtenu d’Anna l’assurance qu’elle l’épouserait.

Les fiançailles sont conclues à la fin de novembre 1789. On se hâte de confectionner le trousseau de la mariée.

Le 7 janvier 1790, Anna toute radieuse dans la fraicheur de ses 20 ans, s’engage auprès de Domenico devant l’autel de l’église catholique Saint-Marcel, à Rome.

Un jour, sa fille Sofia racontera: « Ma mère me disait que si elle avait ainsi tout réglé en 40 jours, c’est qu’elle ne voulait pas « rester à réchauffer la chaise » en s’éternisant à la maison. Trainer en longueur, après s’être assurée de la piété et de l’honnêteté de son futur, ne pouvait que lui amener ennuis et danger. Elle fut toujours heureuse de ce qu’elle avait fait en épousant mon père… » [1]

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[1] Cf. Frère Jean-Paul de Jésus (Jean-Paul Regimbal). Vie de la bienheureuse Anna-Maria Taïgi – Les fiançailles d’une sainte, Trinitas, Vol. 1 No 3, avril, mai et juin 1954, pp. 10 et 11

Nul ne peut se libérer s'il ne se fait pas lui-même libérateur

« Les jeunes veulent tous croire! » -Sœur Marielle Lemire


Par Benoit Voyer, journaliste


« Les jeunes veulent tous croire! Le problème est dans la manière qu’on leur présente Dieu! Il n’y en a pas un qui accroche sur la même affaire! », dit sœur Marielle Lemire, Fille de la charité du Sacré-Cœur de Jésus.

Elle connaît bien les jeunes adultes. Elle a consacré les trente dernières années a les écouter et a leur faire découvrir Dieu a travers les Cafés chrétiens qu’elle a fondés, dont ceux de Sherbrooke, Trois-Rivières, Granby et Saint-Hyacinthe, ou elle œuvre actuellement, a quelques pas de la magnifique cathédrale ou a vécu le bienheureux Louis-Zéphirin Moreau, réputé pour sa bonté, et la vénérable Élisabeth Bergeron, fondatrice des Sœurs de Saint-Joseph-de-Saint-Hyacinthe. Plusieurs d’entre eux ont tellement été rejoints fortement qu’ils ont décidé de consacrer leurs vies au service de Dieu dans une vocation religieuse. Ils ont trouvé auprès de Marielle Lemire un sens à la vie.

Elle est proche de leur misère. Son langage franc et son audace viennent les chercher dans ce qu’ils ont de plus vulnérable. Auprès d’elle, chaque personne se sent unique et importante.

Elle n’aime pas les honneurs et en a reçus au fil de ces années avec les jeunes. Elle préfère la vie humble, simple sur le trottoir qu’elle connait mieux que les couloirs luisants de sa maison religieuse ou elle se rend occasionnellement pour rencontrer ses compagnes. En plein quartier populaire, elle goute a la grande misère des jeunes maskoutains.

Le Café chrétien catholique La Margelle de Saint-Hyacinthe est un véritable lien entre la rue et l’Église, un lieu unique ou il est possible de vivre une expérience spirituelle intense.

Sa méthode pastorale, qui remporte un vif succès, est de laisser agir l’Esprit saint. Au fil des confidences, elle amène les jeunes à faire l’expérimentation d’un Dieu agissant qui seul peut guérir en profondeur les blessures de l’âme. Ce qu’elle réalise est un véritable miracle quotidien.

On pourrait dire que son charisme ressemble à celui de l’abbé Guy Gilbert

Les pieds dans les plats
Après 22 ans, la cuisine de sa communauté n’était pas assez grande pour propager ce feu intérieur venu l’habiter au début des années 1970. Le père Jean-Paul Regimbal, conférencier recherché et thaumaturge, qui a marqué la vie de l’Église universelle pendant une décennie, a grandement influencé sa vie.

« J’ai été touchée par tous ces miracles et ces guérisons. Ça m’a épatée un Dieu agissant, une Parole qui peut s’actualiser aujourd’hui. J’en ai tellement vus! Comment est-ce que je pourrais nier cela? Quand je témoigne de cette époque, je dis toujours : c’est le Dieu des miracles! J’ai moi-même été guérie aux intestins! J’étais tellement convaincue que je ne pouvais pas me taire! », raconte sœur Marie Lemire.

Celle qui a amené le renouveau charismatique dans la région de Sherbrooke ajoute : « Ce qui m’a épatée aussi, c’est la Parole de Dieu et Vatican II qui venait de sortir. J’y ai appris que la Parole de Dieu est vérifiable; elle dit d’imposer les mains aux malades et ils guériront! C’est écrit! Puisque c’est noir sur blanc, je me disais : on va faire comme la Parole demande! Dieu répondait à nos prières! »

Enfance
Née le 17 janvier 1932 à Martinville, à 15 km de Sherbrooke, Marielle Lemire a vécu une enfance normale et heureuse. Elle est la troisième d’une famille de quatre marmots. Les petits de Yvonne et Félix Lemire portent les prénoms de Félicienne, Benjamine, Marielle et Gabriel.

« Mon père ne voulait pas que j’entre en communauté. Il m’a dit : Si tu me demandes la permission, je vais te dire non. Mais je te dis, si tu veux y aller, vas-y, ça va faire plaisir à ta mère! Cependant, je suis sûr que tu ne resteras pas là! Il m’appelait « ma petite guidoune! » J’étais un peu « flyée » ! Il disait : elle est assez têtue! Si elle se met dans la tête qu’elle va y rester, elle va y rester! Ça ne l’intéressait pas que j’entre en communauté parce qu’il fallait donner 300 piastres! Nous étions assez pauvres! »

Elle était une jeune autonome. Elle gagnait 25$ par semaine a l’usine. Elle remettait le montant à son père et, en échange, il lui donnait 25 cents pour aller voir des films au cinéma une fois par semaine.

Elle entre en communauté le 7 septembre 1949.

Il n’y a pas un jeune adulte qui découvre Dieu de la même manière. Sœur Marielle Lemire l’a appris malgré elle en étant un instrument de l’Esprit saint.

(Revue Sainte Anne, mars 2000, p. 108)