En ce 28 mars 2025


Mes sources

Par Benoit Voyer
28 mars 2025

Chaque humain a deux parents, un père et une mère. Il a aussi quatre grands-parents, huit arrière-grands-parents, seize deuxièmes arrière-grands-parents, 32 troisièmes arrière-grands-parents, 64 quatrièmes arrière-grands-parents, 128 cinquièmes arrière-grands-parents, 256 sixièmes arrière-grands-parents, 512 septièmes arrière-grands-parents, 1024 huitièmes arrière-grands-parents, 2048 neuvièmes arrière-grands-parents, 4056 dixièmes arrière-grands-parents, 8112 onzièmes arrière-grands-parents et 16 224 douzièmes arrière-grands-parents. D’une génération à l’autre, le nombre se multiplie toujours par deux.

Sur quatorze générations, il a fallu 32 466 personnes pour faire ce que chacun est.

En Afrique, il y a un proverbe célèbre qui dit qu’il faut un village pour éduquer un enfant. C’est effectivement le cas. Chaque personne est, dans son individualité, un produit collectif.

Je dis souvent que mon individualité est génétiquement parlant le fruit d’une municipalité de taille moyenne.

Ainsi donc, l’humain n’est pas un être isolé. Sur le plan génétique, il est à l’image de ses parents ou des ancêtres de ceux-ci.

Et puis, il est le fruit de la société d’où il évolue. Chacun de nous provient d’une micro-société familiale et dans une société plus grande où nous sommes influencés par des valeurs communes, une histoire et des croyances. Chacun de nous est le résultat d’un collectif humain.

Ainsi donc, physiquement, j’ai hérité d’une génétique qui prend sa source en France, en Maine-et-Loire. En exemple, les Voyer, d’Étienne Voyer, viennent du royaume d’Anjou. Nous sommes des Angevins. Le centre de l’Anjou est la ville d’Angers, en France.

De plus, je suis un enfant de la génération X, dite la génération sacrifiée.

Aussi, je suis un chrétien de tradition catholique qu’on nommera pendant longtemps « un enfant du concile Vatican ». Je suis de la dernière génération québécoise à avoir vu régulièrement des églises catholiques pleines à craquer. Au Québec, durant ma petite enfance, presque tous vont à la messe du dimanche. Il était très facile de savoir quels voisins n’y allaient pas.

Enfin, le Québec des années 1965 à 1985 est majoritairement composée de caucasiens francophones. Jusqu’à la fin de mon primaire, à Granby, je ne connaîtrai qu’une seule famille au teint basané. Elle était originaire d’Haïti.

Depuis ma naissance, le monde a bien changé.