PARTI CONSERVATEUR DU QUÉBEC: Le Parti conservateur d’Éric Duhaime (PCQ) a choisi son candidat pour l’élection partielle dans Terrebonne. Il s’agit de l’ingénieur Ange Claude Bigilimana qui a porté les couleurs de la formation politique lors du scrutin de 2022 dans le comté de Mille-Îles, à Laval.
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CATHOLIQUE: Le pape François offre un nouveau cardinal à Toronto
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Par Benoit Voyer
6 décembre 2024
L’arbre généalogique de Flavien Durocher est impressionnant. Il comporte des ancêtres et proches parents aux tempéraments forts. Quelques-uns ont marqué l’histoire.
D’abord, on retrouve de nombreux marchands influents et assez fortunés. En exemple, sa grand-mère Geneviève Marchesseau (1748-1777) est inhumée dans l’église paroissiale de Saint-Antoine-sur-Richelieu, un privilège réservé aux familles financièrement aisées.
L’arrière-arrière-arrière-grand-père de Flavien est Blaise Juillet (1611-1660), un des deux compagnons de Dollard des Ormeaux (1635-1660). Il est mort noyé le 19 avril 1660 près de l’île Saint-Paul en fuyant une attaque des Iroquois.
Geneviève Durocher, la mère de Flavien, a été « élevée » par sa tante Marie-Anne Mauvide (1736-1799), épouse du René-Amable Durocher (1737-1786), dans le manoir seigneurial de Saint-Jean, sur l’île d’Orléans. Le Manoir Mauvide-Genest [1] rappelle leur mémoire.
Son grand-père paternel, Olivier Durocher (1743-1821) était sur le champ de bataille, le 8 juillet 1758, lors de la victoire du général Montcalm a Carillon, sur le lac Champlain. Le fort de Carillon porte de nos jour le nom de Fort Tigonderoga et est situé dans l’actuel État de New York. Olivier, qui avait 14 ans, a mené le combat dans la troupe de Bourlamaque posté sur le Richelieu. Laissé pour mort, on se rend compte qu’il respire encore. Sans tarder, on le transporte. On lui sauve la vie. Plus tard, de 1786 à 1789, il sera marguiller à Saint-Antoine-sur-Richelieu et, de 1796 à 1800, député du comté de Surrey (Verchères). De 1800 à 1821, il vivra retiré chez son fils.
Son arrière-grand-père paternel est le médecin-chirurgien Olivier Durocher (1717-1795) qui a pratiqué la chirurgie à l’Hôtel-Dieu-de-Montréal.
Enfin, ses arrière-arrière-grands-parents paternel, Joseph Durocher (1681-1749) et Marguerite Leroy (1685-1749) sont originaires d’Angers, dans l’actuelle région de Maine-et-Loire, en France. Ils se sont mariés dans l’antique église-cathédrale Saint-Maurille, le 6 juin 1705.
Sa famille
La petite histoire du père de Flavien et de sa famille mérite une attention spéciale. Ses origines expliquent en grande partie l’exemplarité de sa vie chrétienne et de plusieurs de ses frères et sœurs.
Olivier Durocher (1771-1859) fait de bonnes études et se destine à devenir prêtre de l’Église catholique romaine. C’est son souhait le plus cher. Il sent en lui la vocation. Olivier est un homme de grande piété.
Le père d’Olivier s’objecte sur le choix de vie de son fils. Il n’est pas question qu’il devienne prêtre! N’ayant que deux enfants et un seul fils, il veut que son gars lui donne une descendance afin de perpétuer son nom. Ainsi donc, Olivier n’aura pas le choix de se marier. Le 20 janvier 1794, il épouse Geneviève Durocher (1768-1830), une petite-cousine, à Saint-Jean, sur l’île d’Orléans. Il deviendra cultivateur et s’établiront à Saint-Antoine-sur-Richelieu.
Olivier et Geneviève donnent la vie à onze enfants : trois mourront en bas âge, trois se marieront et cinq choisiront le célibat en devenant religieux ou religieuses. Faut-il s’en étonner? Olivier Durocher (1771-1859) a transmis sa grande foi en Dieu a ses enfants.
Séraphine (1809-1852), la sœur de Flavien, entrera dans la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, fondée par sainte Marguerite Bourgeoys.
Eulalie, a la demande de Mgr Ignace Bourget, fondera la communauté des Sœurs de Jésus Marie, destinée à l’enseignement des jeunes. Lors de ses vœux, elle prendra le prénom de Marie-Rose. Reconnue pour sa sainteté, elle a été déclarée « bienheureuse ». De nos jours, elle repose dans la cathédrale de Longueuil.
Théophile Durocher (1805-1852) sera notamment curé à Beloeil. À 20 ans, Eulalie Durocher y sera sa gouvernante pendant quelques années.
Eusèbe Durocher (1807-1879) étudiera au Séminaire de Saint-Hyacinthe. Il exercera son ministère dans cette ville avant d’entrer chez les Oblats de Marie Immaculée.
Puisqu’il est pensionnaire à Montréal pour ses études et que durant les vacances avec sa famille il visite ses oncles et ses tantes et, par la suite au loin pour son travail ecclésiastique, il connaître peu les plus jeunes de ses frères et de ses sœurs, dont Eulalie, la future bienheureuse Marie-Rose Durocher, née en 1811.
Ainsi donc, Flavien Durocher nait à Saint-Antoine-sur-Richelieu le 7 septembre 1800. Il est le fils d’Olivier Durocher et Geneviève Durocher, des cousins germains.
Prêtre
En 1817, Flavien Durocher entre au Grand séminaire de Montréal. Il n’a que 17 ans. Il y fait ses études en philosophie et en théologie et y enseigne jusqu’en 1823.
Le 29 septembre 1823, il est ordonné prêtre. Il sera vicaire à Notre-Dame, à Montréal, et à Trois-Rivières.
En 1827, il entre chez les Sulpiciens. Continuera d’enseigner jusqu’en 1929 et travaillera auprès des algonquins, à Oka, jusqu’en 1843.
Dans les premiers jours de 1830, Geneviève Durocher, sa mère, est atteinte d’une grave maladie. Tout espoir de guérison s’évanouit. Il ne faudra que deux semaines pour que son dernier souffle arrive.
En 1895, dans Fidelis (chapitre 1, note 64, p.94), une œuvre sur la vie de la bienheureuse Marie-Rose Durocher, sa sœur cadette, l’auteur écrit : « Au dernier moment, la famille, a l’exception de la religieuse, entoura le lit de la mourante. Le curé de la paroisse la confesse; puis Flavien qui était prêtre lui administra les sacrements d’eucharistie et d’extrême-onction ». La religieuse absente c’est Séraphine. Ce départ sera difficile pour tous ses enfants.
En 1843, Flavien entre chez les Oblats de Marie Immaculée, communauté fondée par saint Eugène de Mazenod et installée dans diocèse de Montréal depuis le 2 décembre 1841, à la demande de Mgr Ignace Bourget. Il y poursuivra son travail auprès des autochtones. Il sera longtemps curé de la communauté Innu de Betsiamites, devenue, de nos jours, Pessamit.
Il terminera son parcours à Québec ou il fondera et dirigera, notamment, la paroisse Saint-Sauveur, en plus d’y diriger sa communauté religieuse.
Le père Flavien Durocher décède à Québec le 7 décembre 1876.
Un saint?
Sur la rue Saint-Vallier, à Québec, le Parc Durocher est nommé en sa mémoire. En 1912, on y érigera un monument le représentant. On y écrira : « Prêtre zélé, religieux parfait, il fur le pasteur charitable ». A la suite de la canonisation de sa sœur, il faudrait songer à faire une étude de sa cause.
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