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Avec Manon Mailhiot au Bois de l'Équerre, a Laval, le 10 juin 2018 |
Quand l’amour se monnaie
Quand l’amour se monnaie
« La prostitution n’est pas illégale. C’est la sollicitation dans les lieux publics a des fins sexuelles qui l’est » lance le capitaine Francis Gobeil du Service de sécurité publique de Trois-Rivières. Les lignes 976, les agences d’escortes et les propositions privées seraient ainsi permises par les législations.
Benoit Voyer
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Ceci ne veut pas dire que la police ne fait rien pour enrayer le problème des filles de rue qui offrent leurs services. En 194 et 1995, 46 et 48 personnes ont été accusées pour sollicitation. Ces chiffres devraient être sensiblement les mêmes à la fin de cette année.
En ville, il y a entre 12 et 15 filles identifiées qui font le trottoir régulièrement. Lorsqu’elles se font prendre par la police, elles purgent leurs peines et retournent à leur boulot.
A l’intérieur d’une année, il y aurait entre 40 et 45 prostituées qui font le métier sporadiquement. Plusieurs d’entre elles, ne font la gaffe que quelques fois par année et d’autres se déplacent d’une ville à l’autre demeurant à peine quelques jours dans la région.
« Elles ont leurs clients réguliers. A certaines heures, les mâles en manque de plaisir attendent leur fille a tel ou tel endroit. Un gars qui se fait faire une pipe, et qui a aimé ça, retourne généralement toujours voir la même femme », illustre M. Gobeil.
A Trois-Rivières, les femmes-objets et leurs clients qui sont souvent des hommes mariés, ont des horaires assez réguliers : heures, dates, lieux… Quelques messieurs profitent des visites régulières de leurs conjointes à l’épicerie ou ailleurs pour se laisser aller à leurs vices…
Les hommes cherchent particulièrement à se faire faire une fellation. Le coup de main d’une prostituée pour ce genre de service est d’environ 25$.
En faisant la chasse a la prostitution visite au centre-ville trifluvien, la police n’a fait que déplacer le problème vers d’autres secteurs. De plus, les filles de plaisir ne cessent d’inventer des moyens de plus en plus raffinés pour inciter leurs clients sans déranger les citoyens.
« Le problème c’est que ce n’est jamais fini. Une journée tu arrêtes dix filles, le lendemain il y en a dix autres qui prennent la place », insiste le policier trifluvien. C’est une question de loi du marché L’offre est en fonction de la demande. S’il n’y avait pas de clients, il n’y aurait pas de prostituées.
Même si la sollicitation pour des fins sexuelles dans les lieux publics est interdites, il reste que le plus vieux métier du monde, qui est une pratique acceptée par les lois, n’est pas sur le point de disparaitre de la région. Tant qu’il y aura des hommes qui loueront les services sexuels des femmes, il y aura toujours de ces filles prêtes à jouer le jeu de l’amour.
(L’Hebdo journal, 13 octobre 1996, p. 3)
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Benoit Voyer
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Ceci ne veut pas dire que la police ne fait rien pour enrayer le problème des filles de rue qui offrent leurs services. En 194 et 1995, 46 et 48 personnes ont été accusées pour sollicitation. Ces chiffres devraient être sensiblement les mêmes à la fin de cette année.
En ville, il y a entre 12 et 15 filles identifiées qui font le trottoir régulièrement. Lorsqu’elles se font prendre par la police, elles purgent leurs peines et retournent à leur boulot.
A l’intérieur d’une année, il y aurait entre 40 et 45 prostituées qui font le métier sporadiquement. Plusieurs d’entre elles, ne font la gaffe que quelques fois par année et d’autres se déplacent d’une ville à l’autre demeurant à peine quelques jours dans la région.
« Elles ont leurs clients réguliers. A certaines heures, les mâles en manque de plaisir attendent leur fille a tel ou tel endroit. Un gars qui se fait faire une pipe, et qui a aimé ça, retourne généralement toujours voir la même femme », illustre M. Gobeil.
A Trois-Rivières, les femmes-objets et leurs clients qui sont souvent des hommes mariés, ont des horaires assez réguliers : heures, dates, lieux… Quelques messieurs profitent des visites régulières de leurs conjointes à l’épicerie ou ailleurs pour se laisser aller à leurs vices…
Les hommes cherchent particulièrement à se faire faire une fellation. Le coup de main d’une prostituée pour ce genre de service est d’environ 25$.
En faisant la chasse a la prostitution visite au centre-ville trifluvien, la police n’a fait que déplacer le problème vers d’autres secteurs. De plus, les filles de plaisir ne cessent d’inventer des moyens de plus en plus raffinés pour inciter leurs clients sans déranger les citoyens.
« Le problème c’est que ce n’est jamais fini. Une journée tu arrêtes dix filles, le lendemain il y en a dix autres qui prennent la place », insiste le policier trifluvien. C’est une question de loi du marché L’offre est en fonction de la demande. S’il n’y avait pas de clients, il n’y aurait pas de prostituées.
Même si la sollicitation pour des fins sexuelles dans les lieux publics est interdites, il reste que le plus vieux métier du monde, qui est une pratique acceptée par les lois, n’est pas sur le point de disparaitre de la région. Tant qu’il y aura des hommes qui loueront les services sexuels des femmes, il y aura toujours de ces filles prêtes à jouer le jeu de l’amour.
(L’Hebdo journal, 13 octobre 1996, p. 3)
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