En ce 30 juillet 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias:

ALIMENTATION: Les récoltes de fraises friseraient le déclin a cause du réchauffement climatique
lapresse.ca/actualites/environnement/2024-07-29/rechauffement-climatique/les-recoltes-de-fraises-frisent-le-declin.php

ALIMENTATION: Le temps chaud fait craindre de grosses pertes aux producteurs de bleuets
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2092008/bleuetiere-agriculture-secheresse-canicule?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.cotenord

ALIMENTATION: Des agriculteurs de l’Est de l’Ontario tirent la sonnette d’alarme
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2092179/changement-climatique-impact-agriculture-ottawa-ontario?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.ottgat

CIRCULATION ROUTIERE: Des travaux se tiendront sur les routes 158 et 341 à Saint-Alexis et à Saint-Jacques.
monjoliette.com/des-travaux-se-tiendront-sur-les-routes-158-et-341-a-saint-alexis-et-a-saint-jacques/


ÉCONOMIE: Les magasins Korvette et Bentley passent dans le giron de Hart. Son propriétaire, Paul Nassar, possède déjà l’entreprise lavalloise Hart, qui compte 130 succursales de magasins d’articles de maison au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.

FINANCES PERSONNES: Gare aux institutions financières qui partagent vos informations grâce aux services d’actualisation du crédit journaldemontreal.com/2024/07/29/gare-aux-institutions-financieres-qui-partagent-vos-informations-grace-aux-services-dactualisation-du-credit

GÉNÉALOGIE: Une première exposition des registres paroissiaux de Port-Royal pendant le CMA 2024
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2092162/registres-centre-acadien-exposition-cma-port-royal?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.acadie

PATRIMOINE: Le dimanche le 8 septembre 2024, de 13h à 17h. il y aura "Portes ouvertes" à la Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue du Séminaire de Saint-Hyacinthe et, de 14h a 15h30, un concert d'orgue et de chant choral. On pourra y rencontrer l'historien Martin Ostiguy et l'archiviste Anne-Sophie Robert. Les artistes invités seront: Jacquelin Rochette, musicien (opus 1313) et Franklin Tagakou, ténor, accompagné du Grand Chœur Céleste. Le programme musical sera entrecoupé de brefs exposés sur l’histoire du Séminaire, de la chapelle et de l’orgue. Il sera également question du père Michael J. McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb, qui a étudié au Séminaire de Saint-Hyacinthe. Dans la chapelle, une exposition consacrée aux Soeurs Saint-Joseph sera également présentée.

PATRIMOINE: Le 7 septembre, a 13h30 et 19h, la chapelle du Monastère des Sœurs adoratrices de Précieux Sang, a Saint-Hyacinthe, présente "Un cri d'amour sous les voutes du monastère". Il s'agira d'un hommage a Catherine Aurélie Caouette (1833-1905), fondatrice de la congrégation monastique. Pour faire connaître cette maskoutaine d’exception, quelques passages de ses écrits seront lus. La musique qui sera présentée a été choisie dans le répertoire monacal des communautés féminines depuis l’époque de la Nouvelle France jusqu’à celle des Archives de la communauté des Adoratrices au 20e siècle. Animation : Johanne Biron, chercheuse. Artistes invitées : Geneviève Solis, musicienne et Angèle Trudeau, mezzo-soprano. Événement gratuit, mais puisque les places sont limitées, il faut réserver la sienne sur:
histoiredemaska.com/orgues-et-patrimoine-2024/

PHARMACIE: Pourquoi les produits menstruels sont-ils de plus en plus chers?
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2090551/prix-tampons-serviettes-hygieniques-menstruations?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.ontario

RECYCLAGE: Comment faire des choix environnementaux à l’épicerie ?: monjoliette.com/comment-faire-des-choix-environnementaux-a-lepicerie/

SANTÉ MENTALE: Des outils (et du bois) pour combattre la solitude
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2090748/isolement-organisme-ebenisterie-sante-publique?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.bsl

Le Plan Nord

Il était une fois dans les médias...


Il n'y a pas que les grands projets miniers pour développer les terres en haut du 49e parallèle. Il faut aussi miser sur les petites et moyennes entreprises et le tourisme.

Par Benoit Voyer (2016)

Le Plan Nord ne semble pas encore donner les retombées espérées dans les régions au-delà du 49e parallèle. En décembre, dans une lettre ouverte adressée au gouvernement de Philippe Couillard et signée par 16 dirigeants d'entreprises du secteur de Sept-îles, on expliquait que «jusqu'à maintenant, le Plan Nord a créé six emplois sur la Côte-Nord alors que plus de 1000 emplois ont été perdus dans les trois dernières années avec la baisse du marché des métaux». Les signataires sont d'avis que le Plan représente jusqu'à maintenant une simple illusion.

À les lire, on a l'impression que ces entrepreneurs croient aux contes de fées. C'est comme s'il avait fallu la création de la Société du Plan Nord pour que tout apparaisse plus facile pour eux.

Les signataires - comme plusieurs citoyens au nord du 49e - perdent espoir. Ils auraient aimé qu'enfin arrive des mois et de bonnes années de développement économique accéléré pour la Haute-Côte-Nord et les territoires de la Baie-James-Eeyou Istchee et du Nunavik. Il ne faut pas désespérer.

Le ministre Pierre Arcand le disait avec sagesse, l'automne dernier, le Plan Nord «ne veut pas dire croissance instantanée, il faut travailler fort pour ça [...] Il y a des cycles, l'offre, la demande, on ne peut pas vivre dans un boum perpétuel».

Le Plan Nord est arrivé en situation mondiale difficile, notamment avec un ralentissement économique et une baisse du prix des métaux sur la scène mondiale. C'est la Chine qui aurait créé cette conjoncture. L'Empire du milieu est le plus important consommateur de produits de base et est à l'origine d'une faible augmentation de la demande ces dernières années. Puisque son économie est au ralenti, la Chine a diminué ses importations de métaux et de minéraux. Avec la baisse de la demande asiatique, il y a un surplus sur le marché mondial.

Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et responsable du Plan Nord, ajoutait que «le problème n'est pas juste l'état de l'économie, c'est aussi qu'il y a bien du monde là-dedans. Les Africains sont agressifs, les Australiens ont augmenté leur production... On n’est pas tout seul à solliciter».

Le premier ministre québécois, Philippe Couillard, et son équipe économique sont en mouvement. Il suffit de suivre le moindrement les annonces et les missions économiques pour voir à quel point ils ont une volonté ferme d'attirer des investisseurs au Québec. Le Plan Nord et la Stratégie maritime, en accord avec la lutte aux changements climatiques, sont visiblement des priorités pour les libéraux.

Ils ont compris que pour obtenir à terme des résultats, il ne faut pas abandonner la partie. «Le démarchage doit se faire de façon continue, de façon permanente», pour reprendre Pierre Arcand. «On ne parle pas de petits projets, on parle de projets de milliards de dollars [...] Ça prend des contacts humains», beaucoup de contacts!

Le prix du fer et de l'aluminium a connu une déprime ces derniers mois, mais il y d'autres ressources qui demeurent en demande, et même en très forte demande. Il y a notamment le lithium. Il s'agit d'un marché d'avenir parce qu'il sert à fabriquer les batteries des véhicules électriques.

Déjà, on a annoncé, l'automne dernier, la construction d'une mine sur le territoire de la Baie-James-Eeyou Istchee, près du village des Cris de Nemaska, situé à l'ouest du lac Champion, à 240 km au nord-est de Matagami. Il s'agit d'un investissement de près de 200M$. La mine devrait commencer sa production en 2018 et créera 250 emplois en période de construction et 190 emplois permanents, sur au moins 26 ans.

Et voilà qu'un projet de mine de fer à enfournement direct pourrait s'établir à Schefferville. Une entente de principe a été conclue entre Québec et TS Global Minerals Holdings. L'annonce a été faite à Davos, en marge du Forum économique mondial, le 20 janvier.

Donner de l'espoir
En attendant que les investisseurs arrivent et que l'économie mondiale reprenne, les gouvernements du Canada et du Québec devraient peut-être donner un peu plus d'espoir aux citoyens qui vivent au Nord du 49e parallèle.

Une manière de faire serait de lancer un gros projet d'infrastructures. Depuis le temps qu'ils en rêvent, pourquoi ne pas en profiter pour compléter la route 138? Ce méga projet donnerait de la visibilité à la région partout en Amérique et créerait des petits et moyens projets moins coûteux à réaliser que les grands projets miniers et, aussi, plus permanents pour l'économie de la côte. Le budget fédéral consacré aux infrastructures pourrait aider considérablement à cela.

Pour reprendre encore une fois le ministre: «Le Québec ne peut être seul à investir. Si le développement nordique est une priorité canadienne, il va falloir que ça se reflète dans l'avenir.»

Finir la 138, c'est détourner les automobilistes qui passent par les provinces maritimes pour se rendre à Terre-Neuve. La nouvelle route permettrait un trajet plus court et moins dispendieux pour eux. Prendre le bateau de Blanc-Sablon à Sainte-Barbe n'est pas plus long que traverser le Saint-Laurent de Sorel à Berthier.

Finir la 138, c'est s'assurer un rapprochement économique et culturel avec les habitants de Terre-Neuve et du Labrador.

Finir la 138, c'est permette un lien plus étroit entre les petites localités de la Côte-Nord.

Finir la 138 a le potentiel d'attirer le développement touristique de la région. Combien de gens, comme moi, aimeraient partir à la découverte du la vallée de Gilles Vigneault, des magnifiques îles Mingan, des étranges citoyens de Blanc-Sablon (un peuple «de francs chialeux au langage coloré», dit-on) et de la petite communauté de la Grande séduction?

Finir la 138, c'est aussi permettre, à travers de petits projets, l'établissement de communautés de Québécoises et Québécois intéressés par l'idée de passer leur vie en Haute-Côte-Nord. Pour cela, il faut des emplois permanents.

Et en annonçant la finalisation de la 138, pourquoi ne pas en profiter pour créer un nouveau Parc national québécois (SEPAQ) entre Natashquan et Blanc-Sablon?

Il n'y a pas que les grands projets miniers pour développer les terres en haut du 49e parallèle. Il faut aussi miser sur les petites et moyennes entreprises et le tourisme. C'est ce que permettrait la finalisation du prolongement de la 138.

Tiré de: Benoit Voyer. « Le Plan Nord », Huffington Post Québec, 14 février 2016 (page consultée le 30 juillet 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/le-plan-nord_b_9191670

La sage décision de démolir l'aérogare de Mirabel

Il était une fois dans les médias...


Advenant la démolition, le comité de Jean Bouchard doit continuer de réfléchir sur l'avenir du secteur de l'aéroport. Il pourrait notamment élaborer un grand projet novateur.

Par Benoit Voyer (2014)

Aéroport de Montréal (ADM) présentera à son conseil d'administration, le 16 septembre, ses recommandations au sujet de l'appel d'offres pour la démolition de l'aérogare de Mirabel, un bâtiment de 500 000 pieds carrés à l'architecture particulière, isolé à l'amiante et qui ne répond plus aux normes d'aujourd'hui. Après avoir cherché en vain de le maintenir en état de servir et quelqu'un qui désire l'acheter en vue d'une autre utilisation, ADM en est arrivé à la conclusion de le démolir.

Il faut dire que cet immeuble, qui a 40 ans, est mal situé et se prête mal à un autre usage. Il est énergivore et contient de l'amiante. Une remise aux normes coûterait au minimum 27 M$ et, si on ajoute l'ensemble de l'œuvre avec les stationnements étagés, la facture pourrait facilement monter à 45M$.

Quant à l'entretien, il coûte environ 3M$ par année, dont 589 000$ en taxes municipales. Depuis 10 ans, c'est environ 30M$ qui auraient été déboursés. Pour les administrateurs, c'est le temps d'arrêter de jeter de l'argent par les hublots de l'avion.

La tour a repris le contrôle. On a décidé d'arrêter de survoler le problème au radar. Il faut vivre avec ses moyens. La décision du conseil d'administration de l'ADM est sage.

Selon les premières estimations, les travaux de démolition devraient coûter entre 20M$ et 35M$.

Le maire de Mirabel, Jean Bouchard, a mis sur pied un comité de la dernière chance afin de trouver un projet viable pour l'aérogare, éviter sa démolition et, ne se cachons pas de la réalité, ne pas perdre l'argent que rapporte en taxes l'aérogare à la municipalité.

Il faut saluer les efforts du maire de Mirabel, Jean Bouchard, et de la députée néo-démocrate Mylène Freeman pour sauver l'aérogare. ADM leur donne jusqu'à son assemblée administrative pour déposer un solide plan d'affaires. En avril, la société a dit être prête à céder l'aérogare à la municipalité pour 1$.

Les deux élus ont réussi à rallier autour d'eux l'appui de plusieurs maires de la région, mais le milieu des affaires est beaucoup moins enthousiaste.

Le comité souhaiterait un peu plus de temps, soit jusqu'à la fin de la présente année, pour mieux étoffer son document - parce qu'en période estivale bien des gens sont en vacances - et, surtout, trouver des partenaires financiers. La demande est légitime, mais jusqu'à maintenant ADM refuse la requête. Les administrateurs veulent atterrir. Le «fuel» manque.

Ces ultimes efforts sont probablement vains. S'il avait été possible de rentabiliser cet éléphant blanc - lieu vedette du film La Petite reine qui met en vedette la triste histoire de la cycliste Geneviève Jeanson, un « crash » humain - des investisseurs auraient saisi l'opportunité depuis la fin de son utilisation en 2004.

Advenant la démolition, le comité de Jean Bouchard doit continuer de réfléchir sur l'avenir du secteur de l'aéroport. Il pourrait notamment élaborer un grand projet novateur.

En exemple, imaginons une nouvelle gare intermodale plus petite à l'architecture plus simple qui accueillerait le terminal d'un futur prolongement de la ligne de train de l'AMT de Deux-Montagnes et qui serait situé à quelques pas du futur échangeur autoroutier 13-50. On sait déjà que le prolongement de la 13 est une priorité régionale puisqu'il figure dans le plan quinquennal de la Conférence régionale des Laurentides.

Et puis, dans un avenir un peu plus lointain, on pourrait prolonger jusqu'à cet endroit, la nouvelle ligne de train de banlieue de l'Est qui s'arrêtera à Mascouche. Enfin, cette gare pourrait servir à accueillir les passagers de vols intérieurs. Cela pourrait intéresser de petits transporteurs. Et devant le projet de relocalisation de l'aéroport de Mascouche sur des terres zonées agricoles, pourquoi ne pas travailler à convaincre tout le monde à se mettre en piste dans les Basses-Laurentides?

L'aéroport de Mirabel doit continuer à devenir un pôle de plus en plus stratégique dans le développement de l'industrie aéronautique. Plus on développera ce secteur, plus on attira d'autres entreprises technologiques.

Le projet de foire de l'aéronautique, dédié à la sous-traitance et au transport en général - idée du maire de Mirabel - pourrait avoir lieu sur le site de l'aéroport. Il me semble qu'il y a ici un projet qui pourrait être «porteur d'avenir».

Il y a à Mirabel, devenu un aéroport régional, industriel et commercial, toutes les infrastructures requises pour cela. Peut-on les rentabiliser davantage?

ADM compte faire sa part. Ses administrateurs veulent investir 40 M$ pour la réfection d'une piste et 60 M$ supplémentaires à d'autres fins. L'aéroport sans l'aérogare est assez lucratif.

C'est le temps de travailler tous ensemble, main dans la main - sans blâmer ADM ou les acteurs du passé - en pensant à demain. Jadis on a fait ce qu'on a pu avec ce que nous étions, croyions et rêvions

Tiré de: Benoit Voyer. « La sage décision de démolir l'aérogare de Mirabel » , Huffington Post Québec, 4 septembre 2014 (page consultée le 30 juillet 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/la-sage-decision-de-demolir-laerogare-de-mirabel_b_5765060





Mes humbles prières

(Photo: Benoit Voyer)