Roméo Voyer, mon père, le 20 décembre 2014 |
La bienheureuse Anna-Maria Taïgi
Par Benoit Voyer
8 juin 2025
Anna Gianetti est à l’âge des choix de vie. L’idée de devenir religieuse occupe ses idées pendant un certain temps. Cependant, après avoir demandé conseil a son accompagnateur spirituel, elle met de côté cette possibilité.
Dans sa prière, Anna finit par demander au bon Dieu de mettre sur sa route le jeune homme de ses rêves. Elle le veut honnête, chrétien, convaincu et de modeste condition. Au fond, elle veut un homme de cœur capable de la protéger.
Anne travaille au palais Maccarani pour une certaine dame Marini, la maitresse de la maison. A chaque jour, on y reçoit la visite de Domenico Taïgi qui, de la part du prince Chigi, son maître, apporte à la dame Marini des messages ou de quoi manger. Leurs fréquentes rencontres finissent par créer des liens cordiaux entre elle et lui.
Chacun s’intéresse à l’autre au point de chercher à mieux le connaître. De son côté, Anna s’informe de l’homme auprès du curé de la paroisse, de dame Marini et de quelques amies.
Le milanais Domenico Taïgi est un homme de figure franche et gaie, aux cheveux noirs crépus, robuste de santé, que les nobles aiment à garder à leur service. Anna n’est pas insensible à ses charmes, sans toutefois s’aveugler par ses défauts. Elle le sait, Domenico, n’a pas l’art de dissimuler son caractère grossier, son obstination résolue et sa vulgarité plébéienne. En revanche, la bonté de son cœur, son honnêteté instinctive, sa réputation morale et sa conviction religieuse compensent pour ses lacunes.
Domenico finit par demander aux parents Gianetti la main de leur fille, après avoir obtenu d’Anna l’assurance qu’elle l’épouserait.
Les fiançailles sont conclues à la fin de novembre 1789. On se hâte de confectionner le trousseau de la mariée.
Le 7 janvier 1790, Anna toute radieuse dans la fraicheur de ses 20 ans, s’engage auprès de Domenico devant l’autel de l’église catholique Saint-Marcel, à Rome.
Un jour, sa fille Sofia racontera: « Ma mère me disait que si elle avait ainsi tout réglé en 40 jours, c’est qu’elle ne voulait pas « rester à réchauffer la chaise » en s’éternisant à la maison. Trainer en longueur, après s’être assurée de la piété et de l’honnêteté de son futur, ne pouvait que lui amener ennuis et danger. Elle fut toujours heureuse de ce qu’elle avait fait en épousant mon père… » [1]
Sa mémoire liturgique est le 9 juin de chaque année.
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[1] Cf. Frère Jean-Paul de Jésus (Jean-Paul Regimbal). Vie de la bienheureuse Anna-Maria Taïgi – Les fiançailles d’une sainte, Trinitas, Vol. 1 No 3, avril, mai et juin 1954, pp. 10 et 11
Brin d’histoire
Brin d’histoire
Le 10 septembre 1903 était célébrée la première messe dans la chapelle du Séminaire de Trois-Rivières. Elle était présidée par l'abbé G. E. Panneton.
(L’Hebdo journal, 8 septembre 1996, p. 28)
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