En ce 9 juillet 2025

La Sanctuaire de la Réparation


Le Sanctuaire de la Réparation

Par Benoit Voyer

9 juillet 2025

Située au 3650, boulevard de la Rousselière, dans le secteur de Pointe-aux-Trembles, à Montréal, la première chapelle de la Réparation – qu’on appelle officiellement « le Sanctuaire du Sacré-Cœur et du saint Padre Pio » - a été construite en 1896 grâce aux efforts et à la ferveur religieuse de Marie de la Rousselière. Arrivée au Québec quelques années plus tôt, cette Française avait déjà fait parler d’elle en organisant plusieurs manifestations catholiques à Montréal.

La première chapelle est détruite par les flammes en 1905. Cette même année, on construit la Scala Santa, un escalier saint, sur le terrain du Sanctuaire.

En 1946, le sculpteur Armand Filion réalise dans la pierre la représentation du Sacré-Cœur, de saint François d'Assise et de sainte Marguerite-Marie sur le tympan au-dessus de la porte centrale de la chapelle.

Au fil des années, le Sanctuaire se développe de façon considérable.

En 1921, on érige une grande maison pour les frères Capucins.

En 1959, devant l'afflux de fidèles, on entreprend la construction de la grande chapelle Padre Pio de 1500 places, réalisée par André Blouin, un architecte et urbaniste de montréalais.

La Chapelle de la Réparation et son jardin sont des endroits qu’il faut absolument visiter.

Paix

Paix

Un soir d'octobre dernier, dans l'obscurité de ma chambre, je traverse un grand moment de solitude. C'est un peu normal de se retrouver ainsi après une séparation conjugale: Il faut retrouver l'équilibre et réapprendre à vivre avec sa solitude.

Ces instants furent plus pénibles à traverser que je l'avais envisagé, Dans ces jours sombres, j'ai souvent pleuré en secret.

N'en pouvant plus, exténué, je fis une prière: « Seigneur, au cœur de ce désert, je veux te remercier pour ta présence.

Malgré le silence que j'ai à ton égard, j'ai la certitude que tu es là. Je ne te vois pas.

Pourtant, je ne m'inquiète pas car je sais que tu me portes sur tes épaules. Pourquoi je le sais? C'est simple. Seigneur! Dans le sable de ma zone désertique, il n'y a qu'une trace de pas. Ces empreintes de pieds ne sont pas les miennes. La pointure est bien trop grande! Il n'y a que toi qui peut porter des souliers de cette grandeur.

Je veux aussi te demander pardon, depuis plusieurs jours, je suis un peu comme Thomas. Ce soir, comme lui, j'ai l'occasion de te toucher. »

J'ajoutai: « J’ai juste une p'tite chose à te demander: Donne-moi la paix... Pacifie-moi dans mon tourment... guéri-moi par la force de la tendresse. »

De jour en jour, j'ai senti une grande paix m'habiter. N'est-ce pas lui Jésus qui disait: « Je vous laisse ma paix... J'étais prêt pour un nouveau départ.

Cette humble rencontre spirituelle m'a appris qu'il ne faut pas se laisser aller à la dépression et douter comme Thomas.

Il faut plutôt s'arrêter et prendre le temps d'aller sincèrement au fond de soi et dire à Dieu: « Donne-moi la paix, guéri-moi, transforme-moi... et dans la tendresse renouvelle mon être.

Dieu ne peut que nous exaucer. II est un Dieu de paix. Il n'y a rien de magique là-dedans: Il nous aime d'un amour fou

Benoit Voyer

(Chronique Au-delà du visible, Hebdo Granbyen, 19 avril 1995, p. 8)