En ce 30 avril 2025


En ce 29 avril 2025, je me suis recueilli devant la tombe de René Lévesque, 23e premier ministre du Québec. Il repose dans le Cimetière Saint-Michel de Sillery, a Québec. 

Victor Lelièvre (1876-1956)


Le père Victor Lelièvre (1876-1956) repose au Mausolée Catherine de Saint Augustin, situé dans le Cimetière Saint-Charles, a Québec. Sa cause de canonisation est a l'étude au Vatican. Ainsi donc il est devenu un "serviteur de Dieu". Hier après-midi, je me suis rendu auprès de lui.

Qu'est-ce qu'un "serviteur de Dieu" dans le jargon de l'Église? Wikipédia nous en donne une définition: " « Serviteur de Dieu » est la première étape dans un processus qui conduit à être ensuite déclaré « Vénérable », à la suite d'un décret, du seul ressort du Saint-Siège, dit « décret d'héroïcité des vertus » ou, s'il y a lieu, de martyre, puis honoré par le titre de « bienheureux » lors de l'aboutissement positif du procès de béatification, après une confirmation de miracles attribués à la personne honorée. Enfin, en dernière étape, vient l'aboutissement positif du procès de canonisation, et la personne décédée ainsi honorée reçoit le titre perpétuel de « saint » ".

En 1951 ou 1952, ma mère a participé a une retraite spirituelle donnée par le père Lelièvre a la Maison Jésus-Ouvrier. A 91 ans, elle en garde un doux souvenir. Elle a rencontré un "saint homme".

Benoit Voyer

Catherine Longpré de Saint Augustin


La Bienheureuse Catherine Longpré de Saint Augustin (fête le 8 mai). 


Avant la transformation de la maison des Augustines, dans le Vieux-Québec, j'aimais prier avec elles lors de mes passages a Québec. Ce 29 avril, lors de ma visite, je n'ai pas retrouvé l'ambiance de jadis. L'endroit demeure magnifique, mais l'atmosphère du cloitre n'y est plus. Quelques religieuses habitent encore ce lieu et tente d'assurer une certaine tradition. Pour ce qui est de la bienheureuse Catherine, il n'y a pas de traces visibles de son passage dans le Vieux-Québec, sauf la statue sur le terrain de la propriété. Pourrait-il y avoir un petit lieu dans la cathédrale catholique de Québec pour permettre aux passants de se recueillir sur ses restes humains et sur le demi crâne de saint Jean de Brébeuf qui reposent au fond du musée des Augustines?

Marie de l'Incarnation


Ce 30 avril est la fête de sainte Marie Guyart de l'Incarnation. Hier, je suis arrêté a la chapelle des Ursulines dans le Vieux-Québec afin de me recueillir quelques minutes sur sa tombe. Malheureusement, la chapelle était fermée pour la journée. 

Le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau


Le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau,
au coeur du Vieux-Québec

La Cathédrale Notre-Dame, a Québec

 



En ce 29 avril 2025, j'ai visité la cathédrale catholique Notre-Dame, a Québec. J'en ai profité pour me recueillir un long moment devant la tombe de saint François de Laval (fête le 6 mai) et de participer a la messe de 12h15.






Le père Flavien Durocher

 




Monument a la mémoire du père Flavien Durocher, o.m.i. dans le Parc Durocher, a Québec. Après avoir été missionnaire dans plusieurs communautés des Premières Nations, il a fondé la paroisse Saint-Sauveur, a Québec. Il est le frère de la bienheureuse Marie-Rose Durocher.




Donat Mulumba, curé d’une paroisse de 50 000 personnes au Zaïre


Mission

Donat Mulumba, curé d’une paroisse de 50 000 personnes au Zaïre
Par Benoit Voyer


Au Canada, les nouvelles vocations religieuses sont rares. Plusieurs personnes croient qu'un jour les Africains viendront évangéliser les gens d'ici. L'abbé Donat Mulumba, curé de la paroisse St-Pie X de Nyikinyiki au Zaire, qui a travaillé au long de l'été au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, ne croit pas à cela. « Vous vivez une crise éphémère qui va passer. La façon la plus facile d'expliquer celle-ci est le matérialisme, mais je crois que la vraie source du problème est que les parents ne parlent pas assez souvent de Dieu à la maison », dit-il.

Ce religieux qui en est à son 4e séjour au Canada constate que les Canadiens ont encore la foi et qu'ils ont de la difficulté à transmettre leur héritage religieux. "Si les parents ne parlent pas de Dieu dans leurs foyers, comment est-il possible que les enfants apprennent à connaître Dieu et à l'aimer?" questionne l'homme de prière.

Les vocations au Zaïre
Au Zaïre, la relève ne manque pas et les Grands Séminaires sont pleins. Le problème que l'Église zaïroise a eu à traverser, est que plusieurs ordinations ont été retardées à cause des coûts de la formation.

L'année dernière, la Conférence des évêques du Kasaï décidait que séminariste paieraient 100$ US pour sa formations Dans ce pays qui est un des plus pauvres de la planète, cela est impossible. Il y a quelques jours, les évêques laissaient tomber l’obligation de payer un tel montant. La Conférence a probablement compris que la prêtrise n’est pas réservée exclusivement aux riches.

« D'autres problèmes se posent, raconte Donat Mulumba. Lorsque je suis entré au Séminaire en 1976, on nous habillait, on nous donnait des livres et du papier pour écrire gratuitement. Maintenant, il n'y a que les cours qui sont gratuits. »

Malgré cette problématique, il est optimiste. Trois séminaristes de sa région sont appuyés par des bienfaiteurs canadiens qui paient leurs études à chaque année. Il y a un étudiant qui sera ordonné l'an prochain, célébrées dans son diocèse. La veille de la rencontre avec l'Informateur catholique, huit ordinations venaient d'être célébrées dans le diocèse.

Monsieur le curé
L'abbé Mulumba est curé d'une paroisse rurale située au centre du Zaïre. Il est aussi « prêtre-doyen », c'est-à-dire animateur de sa zone pastorale qui regroupe 5 paroisses.

La paroisse St-Pie X qui comprend une population qui dépasse 50 000 personnes, 3 grands centres qui regroupent de 5 à 8 villages. 60% des gens pratiquent leur foi de façon régulière.

Ces 3 grands centres sont des « quasi-paroisses » où ils ont construit de petites églises. Quand le curé y passe, il y reste de 3 à 4 jours pour stimuler les chrétiens.

Autour des « quasi-paroisses », se sont les communautés de base, a L'image de celles que souhaite le rapport « Risquer l'avenir » pour le futur de l'Église d'ici - publié par l'Assemblée des évêques du Québec -, qui rassemble les catholiques des petites localités. Sur les 25 km² du territoire de la paroisse, il y a 28 communautés ecclésiales de base que le pasteur visite régulièrement. Ils ont organisé ce système de communautés pour s'entraider, se connaitre et se soutenir.

« Notre façon de porter l'évangile n'est pas différente de vous, car l'Église est universelle, insiste-t-il. Le principal moyen que nous avons, est la bible traduite en tshiluba. Nous la devons aux missionnaires. Ce précieux document nous permet des partages autour de la Parole de Dieu. Les gens font des intentions de prières et regardent comment le message de Jésus se traduit concrètement dans leur vie quotidienne. »

A chaque visite, tous les comités sont représentés: condition féminine, commission jeunesse, justice et paix, œcuménisme, etc. C’est le moment de la remise des rapports d'activités au curé Mulumba qui lui servent à la préparation d'une homélie pour encourager les paroissiens et pour faire quelques recommandations sur la foi.

Les Zaïrois sont fiers de leurs prêtres. Là-bas, les clercs sont importants. Ils ne vivent pas autant dans l'anonymat qu'au Canada. Leur influence est souvent utilisée pour faire avancer des causes, notamment au niveau de la justice.

Donat Mulumba vit uniquement des quêtes du dimanche. Les paroissiens qui ne peuvent pas donner de l'argent à cause de leur situation financière précaire, le font en offrant un peu de leur propre nourriture.

Situation économique
« Si je me mets à vous expliquer en détails ce qui se passe au Zaïre aux plans politique, économique et social, vous ne me croirez pas. Alors, je prends un exemple concret: Il n'y a pas longtemps, j'étais de passage dans dépanneur a Cap-de-la-Madeleine. Le propriétaire me demandait comment sont enterrés les gens de mon pays lors de leur décès. Je lui répondais que nous avons un endroit dans la brousse pour le faire. Si on est chrétien, on fait d'abord des prières et on peut même aller au cimetière pour bénir l'endroit où sera mis le sépulture. On creuse un trou, on met le cercueil et on le recouvre de terre. Il me demandait sans tarder si nous embaumons les corps. Je lui disais que ça n'existe pas chez nous. Deux semaines plus tard, un texte publié dans l'Hebdo Journal de Trois-Rivières au sujet de Pierre Garneau, un thanatologue de la Mauricie qui fait des affaires à Kinshasa (la capitale du pays), abondait dans le même sens. Sans tarder, le bon monsieur venait me rencontrer en confessant qu'il avait douté de mes propos et qu'il croyait que je l'avais trompé », raconte-t-il.

« De plus, est-ce que vous pouvez concevoir que dans des familles de ma paroisse, les filles mangent les jours pairs et les hommes les jours impairs? C'est ça notre triste réalité sociale... », conclut l'abbé Donat Mulumba.

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Donat Mulumba, prêtre
Paroisse St-Pie X de Nyikinyiki (Zaire)
c/o Miba-Bruxelle
58, boul. du Régent
1000 Bruxelle
Belgique

(Transcription d’un texte destiné au journal L’Informateur catholique du 15 au 28 septembre 1996)