En ce 4 avril 2025


Paix

Par Benoit Voyer
4 avril 2025

Un soir d'octobre 1995, dans l'obscurité de ma chambre, je traverse un grand moment de solitude. C'est un peu normal de se retrouver ainsi après une séparation conjugale: Il faut retrouver l'équilibre et réapprendre à vivre avec sa solitude.

Ces instants furent plus pénibles à traverser que je l'avais envisagé, Dans ces jours sombres, j'ai souvent pleuré en secret.

N'en pouvant plus, exténué, je fis une prière:

« Seigneur, au cœur de ce désert, je veux te remercier pour ta présence.

Malgré le silence que j'ai à ton égard, j'ai la certitude que tu es là. Je ne te vois pas.

Pourtant, je ne m'inquiète pas car je sais que tu me portes sur tes épaules. Pourquoi je le sais? C'est simple. Seigneur! Dans le sable de ma zone désertique, il n'y a qu'une trace de pas. Ces empreintes de pieds ne sont pas les miennes. La pointure est bien trop grande! Il n'y a que toi qui peut porter des souliers de cette grandeur.

Je veux aussi te demander pardon, depuis plusieurs jours, je suis un peu comme Thomas. Ce soir, comme lui, j'ai l'occasion de te toucher.

J’ai juste une p'tite chose à te demander: Donne-moi la paix... Pacifie-moi dans mon tourment... guéris-moi par la force de la tendresse. »

De jour en jour, j'ai senti une grande paix m'habiter. N'est-ce pas lui Jésus qui disait: « Je vous laisse ma paix... J'étais prêt pour un nouveau départ.

Cette humble rencontre spirituelle m'a appris qu'il ne faut pas se laisser aller à la dépression et douter comme Thomas.

Il faut plutôt s'arrêter et prendre le temps d'aller sincèrement au fond de soi et dire à Dieu: « Donne-moi la paix, guéris-moi, transforme-moi... et dans la tendresse renouvelle mon être.

Dieu ne peut que nous exaucer. II est un Dieu de paix. Il n'y a rien de magique là-dedans: Il nous aime d'un amour fou

Benoit Voyer

La vénérable Rosalie Cadron-Jetté

La vénérable Rosalie Cadron-Jetté

Par Benoit Voyer

4 avril 2025

Le 27 janvier 1794 à Lavaltrie naît Rosalie Cadron, fille d’Antoine Gratton et Rosalie Roy.

Le 7 octobre 1811, elle épouse Jean-Marie Jetté. Le couple Jetté-Cadron donnera naissance à onze enfants entre 1812 et 1832, dont cinq mourront en bas âge.

Le 14 juin 1832, le cholera emporte dans la mort Jean-Marie. A 38 ans, avec la charge de sept enfants, Rosalie devient veuve.

Lorsque des mères célibataires se confient à lui, l’évêque catholique de Montréal, Mgr Ignace Bourget fait appel à Rosalie. Entre 1840 et 1845, elle place plus de vingt-cinq femmes enceintes chez des personnes acceptant de les recevoir en secret.

Elle s’implique aussi dans le suivi de chacune de ces grossesses, naissances et rétablissements.

Ses enfants devenus des adultes bien établis sont souvent mis à contribution.

A chaque naissance, c’est elle qui se rend à la basilique Notre-Dame afin que les nouveaux rejetons reçoivent le baptême comme le veut la tradition catholique. A chaque fois, elle devient la marraine de l’enfant.

En 1845, l’évêque lui demande son aide afin de fonder une communauté religieuse ayant pour mission d’aider les mères célibataires.

En 1848, à l’âge de 53 ans, Rosalie Cadron-Jetté entourée de sept autres femmes deviennent les premières religieuses de l’Institut des Sœurs de Miséricorde.

Elle décède le 5 avril 1864.

Le 9 décembre 2013, le Pape François la déclare vénérable, première étape de trois vers la canonisation.

Tombe de la vénérable Rosalie Cadron-Jetté dans la crypte de la Cathédrale catholique Marie-Reine-du-Monde, a Montréal