CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS: Un prêtre enlevé au Nigeria
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PATRIMOINE: Les rénovations du salon bleu de l'Assemblée nationale du Québec progressent! La chape de béton est démolie et des correctifs sont effectués au plancher existant. Bientôt, on installera une nouvelle chape de béton et les échaudages pour la suite des travaux.
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Par Benoit Voyer
7 novembre 2024
Dans sa lettre à la communauté d’Éphèse (Eph 5, 21-33), une ancienne municipalité de la Turquie devenue un site historique et archéologique à visiter, Paul prodigue des conseils aux époux.
Le passage « soyez soumises à vos maris » a souvent été lu à l’avantage des hommes afin d’inviter les femmes au respect et à la soumission sans tenir compte de l’entièreté des recommandations faites dans la missive. Éventuellement, il faudra reparler de cette soumission puisque je ne suis pas convaincu que Paul parle d’une obéissance totale et aveugle a l’époux.
Puisque je suis un homme et un conjoint, la partie qui m’est destinée m’intéresse au plus haut point.
D’abord, Paul invite à se soumettre les uns aux autres. Le message est clair : Je dois également l’être à ma conjointe.
Et puis viennent deux demandes fort engageantes…
Premièrement, aimer « votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré lui-même pour elle afin de la rendre sainte ».
Les romantiques aiment l’expression « mourir d’amour ». De son côté, Paul écrit qu’il faut aimer malgré la souffrance, c’est-à-dire malgré les croix qui se présentent sur la route de la vie. Il appelle les hommes à aimer jusqu’à mourir par amour. Il ajoute que, dans la vie à deux, l’homme a pour mission d’aider sa femme à se rapprocher du bon Dieu ou, en d’autres termes, à l’aimer davantage avec une infinie tendresse...
Et puis, il lance : « les maris doivent aimer leur femme : comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même. » Selon les propos de Paul, je dois aimer mon épouse comme moi-même ou comme si son corps et ce qu’il porte, c’est-à-dire son souffle de vie et son esprit qui sont une part de ce qu’il est, sont un prolongement de mon propre corps. Paul ne passe pas par quatre chemins : « Jamais personne n’a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. »
En fait, est-ce que j’aime ma femme pour mon « moi égoïste » ? Paul est clair : l’amour dans le couple n’est pas une émotion narcissique. Je suis là pour elle. On appelle cela le don de soi. Pour reprendre une expression du terroir canadien français ou québécois, lorsqu’on aime, « narcisse » doit « prendre son trou ».
C’est un peu ce que Paul écrivait dans sa lettre aux Philippiens (2, 1-4) : « Ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs a vous-même. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez à ceux des autres ».
Enfin, Paul m’indique que je dois respecter le rythme et les limites de celle qui partage ma vie. Je ne peux pas lui demander ce que je ne peux même pas lui offrir moi-même. Un couple, c’est trois personnes : Elle, moi et nous.
Comme l’écrit Christian Lépine dans son lire « Créés pour être aimés » (Médiaspaul, 2012) : « Nous ne savons jamais pleinement ce qu’est aimer. L’amour vrai, c’est l’amour toujours plus grand, l’amour qui cherche à se donner davantage »[1] Et, « Il n’y a d’amour que la ou est la liberté »[2].
Et quand ça ne va pas bien dans le couple, souvent « c’est notre orgueil froissé qui cause tous nos chagrins, nous fait verser des larmes », pour reprendre les mots de sainte Marie-Léonie Paradis.
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[1] Christian Lépine. Créés pour être aimés, Médiaspaul, 2012, p. 25
[2] Christian Lépine. Créés pour être aimés, Médiaspaul, 2012, p. 30