En ce 30 janvier 2025


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CIRCONSCRIPTION DE ROUSSEAU: Fraude téléphonique... au tour de Saint-Jacques d’appeler à la vigilance:
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ÉCONOMIE: La Banque du Canada abaisse son taux d’intérêt directeur d’un quart de point:
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SYNDICAT: Soirées arrosées sur le bras des travailleurs: la FTQ devra s’expliquer au ministre | JDM
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DÉMOCRATIE: Les conservateurs d’Éric Duhaime progressent dans Arthabaska
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FINANCES PERSONNELLES: La SAQ haussera bientôt le prix de plusieurs vins, bières et spiritueux: voici pourquoi
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SANTÉ MENTALE: La menace de tarifs douaniers pèse sur la santé mentale
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SANTÉ MENTALE: Premiers progrès notables dans l’attente en santé mentale
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Église catholique de Saint-Jacques

La circonscription de Rousseau


Église catholique de Saint-Jacques,
dans la circonscription québécoise de Rousseau,
au cœur de la belle région de Lanaudière.

Au creux de la tempête



La crise intérieure


Par Benoit Voyer

30 janvier 2025

Dans la barque de l’existence, lorsque nous traversons la rivière afin de vivre de nouvelles étapes de la vie, il y a parfois de grands vents et des vagues qui nous déstabilisent. Il arrive de se sentir perdu. C’est ce qu’on appelle un moment crise. [1]

Il n’y a pas de recette miracle pour sortir de celle-ci. Il faut du temps, beaucoup de temps, le temps qu’il faut... « On ne peut pas passer par-dessus le temps. Avec le rythme de la vie d’aujourd’hui, cela n’est pas facile. Lorsque nous traversons des étapes difficiles, il faut laisser les choses descendre en soi afin d’en tirer le meilleur part », affirme Rolande Parrot [2], qui a écrit, en 1995, le livre « Faire face à la crise spirituelle », en collaboration avec Bertrand Ouellet et Luc Phaneuf, publié chez Fides.

C’est un peu ce qu’écrivait également Christian Beaulieu [3] : « On veut éviter le vide : pourtant on devrait le traverser. Une épreuve ne se contourne pas, elle se traverse. On ne sort pas d’une souffrance en la neutralisant, mais en la vivant. On ne guérit pas une blessure en l’oubliant, mais en l’ouvrant et en la vidant. »

Il ajoute : « Le voyage intérieur qui ne débouche pas sur un absolu au fond de soi, tourne au vide absolu. Là où il n’y a pas de transcendance, on aboutit à la déchéance. […] Que ne ferait-on pas pour se sortir de ce vide existentiel? » [4]

Pour Rolande Parrot, la crise est une aventure, une occasion d’évoluer, d’avancer : « Des crises, on en traverse toute sa vie. C’est un passage à autre chose. Elle est normale dans le cheminement humain et, parce qu’elle provoque un choc en soi, elle nous fait grandir. Elle nous dit quelque chose de ce que nous sommes réellement et nous demande de trouver notre propre chemin. C’est l’arrivée à un carrefour: Maintenant, qu’est-ce que je fais de ma vie? »

Lorsqu’elle survient, il ne faut pas la raisonner, c’est-à-dire s’interroger inutilement sur les motifs qui la font apparaitre. Il faut la laisser travailler en soi et aller jusqu’où elle voudra bien nous mener. Un accompagnement humain peut aider à mieux la traverser et la laisser nous transformer. Pour reprendre le frère Marie-Victorin : « On soulage ses maux en les racontant »[5]

Il n’y a pas bien des manières de sortir de la crise : il faut être vrai avec soi, dialoguer avec le vent qui nous déstabilise et, peu à peu, trouver sa voie. Il ne faut pas craindre le lieu où la crise nous conduit. La confiance est de mise.

Le texte de Rolande Parrot paru en 1995 reste d’actualité: « La connaissance de soi n’est jamais totalement acquise. Ce qui importe surtout, c'est de pouvoir tabler sur ses richesses, ses qualités, ses capacités, ses compétences; en fait, sur les éléments positifs de sa personnalité. A partir de là, il est plus facile de découvrir son style propre pour évoluer dans la vie.»

Les crises on en traverse tous. Elles sont normales. Elles font parties des étapes de l’existence. Thomas Reese écrit : « Les psychologues, comme Erik Erikson, nous enseignent que les humains passent par des étapes de développement à mesure qu’ils mûrissent. Les grands mystiques catholiques ont enseigné la même chose pendant des siècles lorsqu’ils ont écrit sur les voies purgative, contemplative et unitive. Plus récemment, des auteurs spirituels comme James Fowler ont utilisé la psychologie moderne pour enrichir notre compréhension du développement spirituel. »[6]

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[1] Cf. Mc 4, 35-41.
[2] Benoit Voyer. « Pour sortir de la crise, il faut la laisser agir en soi », Revue Sainte Anne, octobre 2001. Texte republié dans : Benoit Voyer. Les Témoins de l’essentiel, Éditions Logiques, 2005.
[3] Christian Beaulieu, Du vent plein les voiles, Les Éditions Le Renouveau, 1984, p. 26
[4] Christian Beaulieu, Du vent plein les voiles, Les Éditions Le Renouveau, 1984, p. 25
[5] Lettre du frère Marie-Victorin à Marcelle Gauvreau, 20 février 1937. Publiée dans : Frère Marie-Victorin. Lettres biologiques – Recherche sur la sexualité humaine, Boréal, 2018. p.106.
[6] Thomas Reese. « You need to abandon God to find God”, National Catholic Reporter, 10 Septembre 2024 ncronline.org/opinion/guest-voices/you-need-abandon-god-find-god

La créativité est l'enfant de la folie