Jean-Pascal Voyer, mon fils aîné, ne compte pas les heures pour venir en aide a la Fondation Charles Bruneau. Participez a sa campagne financement. Merci de donner un p'tit quelque chose. www.tourccb.ca/cycliste-participant/12987-Jean-Pascal-Voyer?fbclid=IwY2xjawKMdZNleHRuA2FlbQIxMQABHsEwXYwNMywZb6OIQFYkwSKE4_mjaEnB4cLHhWOUn3oDZ_DkR6piOor_fcO6_aem_A9kvbfBC7AIDQnjKmZio9w&sfnsn=mo
Parc nature Saint-Jacques, a Sainte-Julienne
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En fin d'après-midi de ce 10 mai 2025 je suis allé marcher au Parc nature Saint-Jacques, a Sainte-Julienne. |
Inquiétudes a l'Hôpital Pierre Le Gardeur, a terrebonne
Les employés de l'Hôpital Pierre Le gardeur, ou je travaille, sont inquiets suite a l'annonce de l'abolition de 150 postes d'ici le 6 juin sur le territoire du CISSS de Lanaudière. Qui sera victime de ces coupes en santé mentale? La nuit en psychiatrie nous fonctionnons depuis des années avec une équipe réduite. La sécurité des patients et des membre de notre équipe spécialisée aurait un impact majeur advenant des coupures dans notre service. https://monjoliette.com/cisss-de-lanaudiere-abolition-de-150-postes-le-6-juin/
Action de grâces pour l'élection du pape
"J’aimerais mourir comme j’ai vécu...” - Claude Ryan
"J’aimerais mourir comme j’ai vécu...”
- Claude Ryan
L’ex-secrétaire général de l’Action catholique (1945-1962), l’ex-directeur du quotidien Le Devoir (1964-1978) et l’ex-politicien (1978-1994) continue, malgré les années qui avancent à grands pas, à vivre sa vie le plus intensément possible, sans angoisse. Aujourd’hui comme hier, il dit vivre son quotidien guidé par la “main de Dieu”.
Cette fameuse “main de Dieu” lui a valu la risée de bien des humoristes. Le chrétien soucieux de vivre de la Parole de Dieu sait qu’il s’agit de la volonté du Père éternel qui s’exprime par les événements, les invitations reçues, les paroles des personnes rencontrées (particulièrement celles des proches), l’expérience du quotidien, livrée à la lumière de la tradition biblique et de la vie de l’Église. L’Esprit de Dieu souffle où et quand il veut. Cette volonté peut se traduire par le mot “Providence”. Le monde biblique parle de la “main de Dieu”. Cet esprit est un fondement du catholicisme. “Je crois que Dieu nous parle continuellement”, insiste Claude Ryan.
Avoir été ridiculisé pour cela ne le dérange pas trop. Il a eu à traverser des épreuves bien plus difficiles... “Ça me fait de la peine pour la religion”, renchérit-t-il en pensant au mal causé a la réputation de l’Église.
Foi et raison
Foi et raison ou foi et intelligence ne sont pas en opposition: l’une s’intègre à l’autre et chacune a son propre champ d’action.
Cette complémentarité est très bien exprimée par le pape Jean-Paul II dans son encyclique Fides et Ratio, paru le 15 octobre 1998, a l’occasion de son 20e anniversaire à la tête de l’Église.
Foi et raison caractérisent Claude Ryan. Quand il parle du cardinal John Henry Newman, à qui il voue une grande admiration, il est possible de saisir des particularités de son âme et de son esprit.
“Le message fondamental de Newman est le suivant: premièrement, on a une vie extérieure (vêtu de telle manière, porte tel nom, telle profession, telle adresse) et en même temps on vit dans un univers spirituel invisible qui est l’univers de Dieu qui nous enveloppe, qui est présent dans notre intériorité. Dans cet univers intérieur, la présence de Dieu est fondamentale. “
Il ajoute: “Un deuxième point, c’est que l’expérience religieuse doit s’appuyer sur un solide développement intellectuel. Si vous laissez l’expérience religieuse purement consister en des rites, des habitudes ou des choses reçues, sans faire un effort d’approfondissement personnel, vous risquez de devenir une sorte de répétiteur, de vous enfermer dans la routine et de voir votre vie religieuse s’étioler graduellement. »
Enfance
Claude Ryan est né dans la paroisse Saint-Jean-de-la-Croix, à Montréal, près du marché Jean-Talon, un quartier fortement italien. Il est le deuxième d’une famille de trois enfants. Sa famille a beaucoup voyagé. Alors que Claude est encore enfant, le clan Ryan s’installe au Saguenay-Lac-Saint-Jean pendant quelques années.
Blandine Ryan, sa mère, est une Canadienne française, et son père est un Irlandais. C’est en 1926 que la famille quitte la métropole du Québec pour s’établir à Port-Alfred ou son père exerce le métier de commis de bureau à l’International Paper. Peu de temps après, ils déménagent de nouveau, cette fois à Dolbeau.
Après la naissance de Yves, vers 1928, le paternel quitte le nid familial. Blandine Ryan se retrouve seule pour affronter les difficultés financières quotidiennes. En 1931, elle revient à Montréal avec ses trois bambins. Ils trouvent domicile boulevard Monk, dans la paroisse Saint-Jean-de-Matha dirigée par les Trinitaires, communauté arrivée au Canada en août 1924 de qui Claude Ryan garde d’excellents souvenirs. Des lors, elle transmet à ses enfants tous les principes religieux, en plus de leur inculquer le sens du devoir, du respect d’autrui et des responsabilités. Elle est une femme dévouée et cultivée qui s’est sacrifiée pour sa marmaille.
Ce n’est pas l’extrême pauvreté, mais la famille a de la difficulté à boucler les fins de mois. Heureusement, la force de caractère de Blandine Ryan et son attachement aux valeurs morales donneront à ses enfants une base solide pour traverser les épreuves de la vie.
A l’école, Claude apprend très rapidement. Il assimile tout à une vitesse surprenante. Plus rapide que les autres, il saute des années scolaires. En 1935, il se retrouve dans la même classe que Gérard, son frère ainé. En 1937, ils entrent ensemble à l’Externat classique de Sainte-Croix. Les deux adolescents suivent les mêmes cours.
Il s’inscrit donc à l’École de service social et de relation industrielles de l’Université de Montréal. A 20 ans (en 1945), après deux ans d’études supérieures, il devient secrétaire général de l’Action catholique, un mouvement institué par les évêques canadiens.
« J’ai renouvelé mon engagement année après année pendant 17 ans. En même temps, je me suis engagé dans le mouvement a titre personnel, particulièrement dans la Jeunesse indépendante catholique comme militant et comme président a différents niveau », se souvient-il.
Un catholique en action
Claude Ryan trouve à l’Action catholique une liberté d’action ou il exprime sa pensée en toute franchise, ou il est écouté et peut transmettre un message spirituel. Cela lui plaît.
En août 1948, il participe, à Rome, au Congrès international de l’Action catholique. Il en profite pour se faire de nouveaux contacts. En 1950, il y retourne pour le Congrès de l’apostolat laïque. Il décide d’y séjourner un peu plus d’une année pour étudier et approfondir l’histoire des Pères de l’Église, à la célèbre Université Grégorienne.
Durant ce temps, il travaille sans relâche en se cloitrant dans une discipline d’études quasi monastique : durant ces mois, il sortira deux ou trois fois pour visiter l’Italie et se divertir. Tout son temps est consacré à l’apprentissage.
A son retour au Québec, il s’implique plus que jamais. Un soir de janvier 1958, dans un petit restaurant, il demande spontanément à Madeleine Guay, une jeune militante de l’Action catholique, si elle est intéressée à le fréquenter. En juillet 1958, ils se marient. Ils auront cinq enfants.
Le jeune père décide de se réorienter et ambitionne de quitter l’Action catholique, après 17 ans a sa barre. A la demande de Gérard Filion, le directeur général du journal Le Devoir, il entre dans le milieu journalistique à titre d’éditorialiste.
« En 1961, il n’y avait pas très longtemps que j’étais à la Commission Parent et que ce poste prenait de plus en plus de mon temps et me détachait du Devoir, j’ai rencontré Claude Ryan. Je lui ai proposé de venir au Devoir en lui expliquant qu’il ne pouvait passer sa vie dans le secrétariat de l’Action catholique. Ce sont des genres d’emplois qu’on occupe pendant un certain nombre d’années, mais ensuite, il faut en sortir », racontait monsieur Filion, il y a plusieurs années.
Il ajoutait : « Puis en 1962, je l’ai revu de nouveau en lui laissant entendre que moi, je ne finirais pas mes jours au Devoir et que j’aimerais bien le mettre à l’essai pour savoir s’il était capable de prendre ma succession, sans toutefois lui faire aucune promesse. Le 5 juin 1962, Claude Ryan signait son premier éditorial.
« Dans les mouvements d’Action catholique, j’ai appris que le résultat du travail ne se voit pas tout le temps. J’ai constaté que ceux qui jugeaient des résultats en fonction des choses visibles, se nourrissaient d’illusions vaines. Tandis que si vous travaillez en profondeur avec foi, le résultat extérieur n’est pas important », explique Claude Ryan qui habite la rue McNyder, à Outremont.
Homme des profondeurs
« Je ne suis pas l’homme pour engager une révolution qui va casser les choses, qui va renverser les murailles. Je crois plutôt à la puissance du ruisseau qui, chaque jour, perce le rocher petit à petit. C’est long, je sais. Cela permet de travailler longtemps sans s’impatienter, sans devenir amer, sans condamner qui que ce soit. De plus, toute ma vie j’ai accompli mes devoirs sans effort. Je n’étais pas obligé de me « crinquer » le matin en me disant : aujourd’hui, il faut que tu fasses ton devoir. J’ai été heureux comme ça. Enfin, j’ai toujours aimé les valeurs qu’incarne à mes yeux le christianisme. J’ai essayé d’y demeurer fidèle à travers les engagements que j’ai connus. Je n’ai pas de mérite à avoir agi de la sorte », relate-t-il bien humblement.
A l’aube de son passage de vie à trépas et de la mort a la vie au royaume des bienheureux du ciel, Claude Ryan vit une retraite heureuse, rue McNyder, à Outremont, en demeurant au service des autres. Alors que sa sagesse est consultée par les plus hauts dirigeants de notre société, il songe au testament spirituel qu’il laissera.
Au-delà de ses options politiques, Claude Ryan est un homme des profondeurs. Il n’a pas engagé de révolution, mais sa seule présence dit que la seule révolution qui compte est celle de l’âme. La conversion personnelle a des valeurs qui traversent le temps n’est-elle pas la plus grande révolution à opérer?
Benoit Voyer
(Revue Sainte Anne, janvier 1999, pages 7 et 12)
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