En ce 18 janvier 2025


SANTÉ MENTALE: Environ 30 postes coupés en santé mentale et services jeunesse en Chaudière-Appalaches
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2133307/compression-emploi-sante-cisss-social?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.quebec

Du 19 au 25 janvier a lieu la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

AU FIL DE L’HISTOIRE : Le 18 janvier 1963, à Saint-Georges-de-Beauce, naît Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada.

ALIMENTATION: C’est la fin pour le chocolat Cherry Blossom
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Dans le dossier de Lion électrique, le candidat du PCQ dans Terrebonne est inquiet

Ange-Claude Bigilimana

Par Benoit Voyer
18 janvier 2025

« Pourquoi le gouvernement continue-t-il à mettre de l’argent dans Lion électrique pendant que beaucoup de famille en arrache? », lance Ange-Claude Bigilimana, candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans Terrebonne et vice-président pour le Nord-du-Québec, l’Abitibi-Témiscamingue, l’Outaouais, les Laurentides et Lanaudière au bureau national du PCQ, dans un message qu’il a publié hier sur sa chaîne Youtube.

De tout cœur avec les partis d’opposition à l’Assemblée nationale, il réclame une enquête parlementaire. En revanche, cela n’est pas assez à ses yeux : Dans ce dossier, « je souhaite que […] la CAQ me fasse la démonstration qu’ils aident vraiment les familles terrebonniennes et de Saint-Jérôme. Combien de familles bénéficient de cet argent public?»

Pour ce fils de parents rwandais, «les partis de l’opposition a l’Assemblée nationale dorment au gaz et quand ils se réveillent ils essaient de démarrer leur moteur. [Malheureusement], leur moteur est jammé! Le mal est fait! »

Saint-Alexis

La circonscription de Rousseau

Le chemin de la Petite ligne, a Saint-Alexis,
dans la circonscription québécoise de Rousseau,
au cœur de la belle région de Lanaudière.

« Il y a en chaque personne un pouvoir de résurrection »


Par Benoit Voyer

18 janvier 2025

Membre de la congrégation des Sœurs de la Charité, fondée par sainte Marguerite d’Youville, Soeur Nicole Fournier a longtemps été directrice générale de l’Accueil Bonneau, à Montréal. Sous sa direction l’organisme qui veille sur les itinérants est passé de 5 a une trentaine d’employés. Avec les plus pauvres de Montréal, elle a vécu une aventure de foi hors de l’ordinaire.

A l’automne 2002 [1], elle me confiait que la pauvreté a changé le visage qu’elle s’était fait de Dieu, notamment qu’il faut avoir foi en la résurrection : « Dans la lutte à la pauvreté, je pense que si on a si peu de résultats, c’est que souvent on oublie que la personne est plus que ses carences. Elle a aussi une force qui habite dans son intériorité secrète. Je crois que c’est cela le grand message de l’Évangile. Il y a en chaque personne un pouvoir de résurrection que l’Esprit peut réveiller, peut faire grandir. Il ne faut jamais perdre confiance en ce pouvoir de résurrection. Croire en quelqu’un, c’est le rendre capable de grandir. Si je ne crois pas que l’enfant puisse marcher, il ne prendra jamais le risque de se tenir debout et d’avancer ses jambes. Dans la vie, je pense que nous avons surtout besoin, au-delà de nourriture et d’argent, de quelqu’un qui croit en nous. »

Son propos reprend un peu ce que le pape Paul VI écrivait dans son encyclique « L’Évangélisation dans le monde moderne » . Il affirmait que le monde d’aujourd’hui a besoin de personnes qui vivent comme si elles voyaient l’invisible.

Elle me faisait une confidence : « Lorsque je prie, je rappelle à Dieu tous ces gens qui nous fréquentent. Je lui demande la force d’ouvrir en eux des portes et qu’il travaille sur les causes qui peuvent amener toutes ces personnes chez nous. Je lui demande aussi de faire grandir en eux la confiance en ce qu’ils sont. »

Avec les itinérants et les pauvres elle parle peu de spiritualité : Ils « sont peut-être beaucoup plus près de la foi qu’on le pense. Il y a peu de temps, je suis allée rencontrer un homme atteint d’un délire religieux. Il a une déficience intellectuelle et un problème de santé mentale. Il a tellement fréquenté de centres hospitaliers dans ses moments de crise qu’un jour on l’a orienté vers un logement approprié ou sa médication lui est administré de façon très régulière. Aujourd’hui, ses crises sont beaucoup moins grandes. Il vit dans une maison avec une dizaine de personnes éprouvant des problèmes similaires. En dehors du milieu hospitalier, l’Accueil Bonneau est à peu près le seul lieu qui lui apporte autre chose que ce qu’il trouve dans son univers fermé. Il revient souvent à son délire : « Ah! Je ne suis pas aimé de Dieu! Je suis damné! Je m’en vais en enfer… » L’autre jour, je l’ai rencontré avec une autre personne qui, elle aussi, a une déficience psychologique, mais qui n’a pas ce genre de dérapage. Pendant que nous prenions un café dans un centre commercial, mon gars qui délire commence son discours : « Je suis perdu, je m’en vais en enfer… » L’autre lui répond : « Tu ne peux plus y aller en enfer! » Cela a saisi mon bonhomme! L’autre ajoute : « Tu es la pauvreté! Tu ne peux pas y aller en enfer! Dieu est pour les pauvres! » Je pense qu’il ne faut pas servir un discours religieux qui soit comme un devoir ou une réponse à tout. Il faut surtout développer une confiance en Dieu. »

Elle admet que ce n’est pas toujours facile : « En voyant l’autre avec des yeux différents, c’est possible. Ce matin est entré dans mon bureau un sidéen en phase terminale. Pour avoir 10$, il m’a raconté une histoire rocambolesque. Je lui ai répondu : « Si tu veux 10$ pour consommer un peu de drogue, je te comprends. Tu n’as pas besoin de m’inventer une histoire (!) parce que si j’étais dans l’état de souffrance que tu connais, j’aurais peut-être envie de me geler la fraise moi aussi… » A cause de cette terrible maladie, la souffrance de cet homme est tellement rendue grande. Il m’impressionne parce qu’il a encore le courage d’être debout. Actuellement, il vit dans un de nos appartements et je pense qu’on lui permet de finir ses jours dignement. »

Ainsi donc, ce qui semble amoral ne l’est pas toujours!

Avant son implication a l’Accueil Bonneau, sœur Nicole Fournier arrivait du Cameroun, en Afrique, ou elle a été pendant 13 ans professeure de français.

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[1] Cf. Mon article paru dans la Revue Sainte-Anne de janvier 2003. L’article a été republié dans mon livre « Les Témoins de l’Essentiel », Éditions Logiques, 2005.

Soyez comme les abeilles