En ce 24 décembre 2024


MURDOCHVILLE: Relancer la mine de cuivre de Murdochville serait rentable
CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS: Noël des chrétiens persécutés, un cri de douleur du Proche-Orient au Sahel
vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-12/noel-des-chretiens-persecutes-le-cri-de-douleur.html

NOEL: Sur la rue Principale, à Granby, en 1935
shhy.info/noel-1935-rue-principale/

MAXIME BERNIER : Samuel Grenier s’entretient pendant 90 minutes avec le chef du Parti populaire du Canada. Il lui dit : «Au Québec le PQ est en avance et il parle de faire un référendum s'il est élu. Il faut régler cela en respectant la Constitution, en ayant un gouvernement très petit, qui donne L'AUTONOMIE aux PROVINCES comme les Pères de la Confédération le voulaient.»
x.com/SamuelGrenier_/status/1869555708649431506

PÉTROLE ALBERTAIN : Le premier ministre conservatrice de l’Alberta, Danielle Smith, écrit sur X : «L’Alberta représente plus de la moitié de toutes les importations de pétrole des États-Unis, soit deux fois plus que le Mexique, l’Arabie saoudite et l’Irak réunis. Nous sommes bien placés pour aider les États-Unis et le Canada à assurer leur sécurité énergétique pour les générations à venir. »
x.com/ABDanielleSmith/status/1871339197732458682

CATHOLIQUE: 16 religieuses françaises déclarées saintes et Pierre Goursat, un laïc français vénérable, une ami du père Jean-Paul Regimbal
fr.zenit.org/2024/12/19/16-religieuses-francaises-deviennent-saintes-et-un-laic-francais-venerable/

CATHOLIQUE: Le vénérable Pierre Goursat, un humble fondateur
fr.zenit.org/2024/12/23/interview-le-venerable-pierre-goursat-un-humble-fondateur/

JE SERAI DE RETOUR LE 27 DÉCEMBRE

Dans le silence de la nuit

Par Benoit Voyer

24 décembre 2024

La nuit prochaine, lors de la messe de la nuit de Noel, on lira dans toutes les églises chrétiennes de tradition catholique le récit de l’annonce de la naissance de Jésus a des bergers par un ange venu du ciel. [1]

Dans la première partie de cette petite histoire fantastique, à la limite du conte, on raconte qu’au pays de Marie et Joseph, c’est l’année du recensement de la population. La règle de cette région à cette époque est de retourner dans sa ville d’origine pour s’enregistrer.

En bons citoyens, Marie et Joseph ont fait ce qu’il fallait faire.

En revanche, tout un défi les attend : Parcourir de Nazareth à Bethléem a la marche et à dos d’âne. Google Map nous indique qu’aujourd’hui c’est 145 kilomètres de marche. On le sait bien, à l’époque, les routes n’étaient pas aussi belles que de nos jours.

Et ce ne n’est pas le seul défi à surmonter. Joseph accompagne sa tendre Marie qui est à pleine ceinture, en fin de grossesse. Sur un dos d’âne, Marie n’était pas en première classe.

Ainsi donc, on imagine facilement que ce voyage est difficile. Marie arrivera juste à temps pour accoucher à Bethléem, dans le silence de la nuit.

Comble de mal chance, il n’y a pas de place douillette dans la place commune, une sorte d’auberge. La pauvre doit donc accoucher sur la paille.

Dans la deuxième partie du récit, on doit regarder la scène avec ses yeux d’enfants : on nous raconte que cette nuit-là, des bergers veillaient à la belle étoile afin de surveiller leurs bêtes dans les champs.

Tout-a-coup une lumière se fit ou, si vous aimez mieux, une illumination. Un ange apparut aux bergers. C’était probablement Gabriel, parce que c’est lui qui habituellement est le messager du ciel.

Le phénomène était grandiose. L’ange annonciateur n’était pas seul : une multitude d’anges l’accompagnaient. En réalité, une brèche du ciel était ouverte…

Effrayés parce ce qu’ils voyaient, ils furent rassurés par l’ange annonciateur : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » En fait, il leurs dit où trouver l’enfant.

Voici qu’en pleine nuit ou pour faire un peu dans la poésie « dans le silence du jour » et, encore mieux, « dans un silence lumineux qui parle fort », est surgit une grande lumière. Et ce moment unique dans l’histoire de l’humanité, il nous est possible de le revivre a chaque jour, parce que c’est Noel à chaque seconde, à chaque instant ou on ouvre son cœur à Dieu.

Enfin, une réflexion surgit en moi en lisant ce texte.

Imaginez juste un instant le périple de 145 kilomètres à la marche et à dos d’âne entre Nazareth et Bethléem. Marie a eu, inévitablement, bien des heures en silence à errer dans ses pensées.

Assurément, bien qu’elle soit accompagnée par Joseph, Marie est seule face à un vide qui paraît insoutenable. C’est dans ce silence qu’elle va rencontrer le Dieu enfant qui grandit en elle.

J’aime ce qu’écrit Bruno-Jean Rutival [2]

« Pour écouter il faut se taire. (…) Pour arriver à ce silence, condition essentielle de toute vie intérieure, que de chemins à parcourir! (…) La pénombre agrandit le silence. C’est dans cette économie de paroles inutiles, dans cette fragilité de lumière, que le silence monastique s’apprend. Un silence gagné sur le vacarme du monde; alors, la voix de l’homme (et de la femme) se redresse et monte, pure, vers Dieu – dans un silence visible, habité; et Dieu, quelques fois répond… »

Il ajoute : « Il n’est pas simple de reconnaître le silence lumineux. Très peu de choses le différencient de la taciturnité. Ce silence est un murmure presque imperceptible; il n’est pas facile de l’entendre, il l’est encore moins de l’écouter et de s’en imprégner. Pour le comprendre, il faudrait du bruit, des sons, de la musique, Là, on peut appréhender le bruit car il est parole, il est histoire, il peut devenir concerto mais alors, dans ce vacarme, comment ne pas s’enfuir, comment ne pas rechercher un silence absolu, acceptable, définitif? »

Et il ajoute enfin : « On sait qu’il est difficile d’entendre les mots s’il y a du bruit; alors, dans le silence… Dans le silence, il n’y a plus de mots, plus de sons, plus de concertos, plus de bruissements d’ailes de libellules ou de jacassements d’oiseaux : On est seul face à un vide qui paraît insoutenable. C’est dans ce silence que l’on va, peut-être, rencontrer Dieu, se rencontrer. »

Et c’est inévitablement, selon moi, ce qui est arrivé à Marie dans le silence de la route et dans celui de la nuit avant que surgisse la Lumière, l’enfant-dieu.

Jésus « nous portons vers toi, comme un appel, l’espoir des hommes d’aujourd’hui. Mûris le temps, hâte le jour. Et que lève sur terre ton Royaume ! » [3]

En ce jour, je fais mienne cette parole de saint Padre Pio : « Noel est chargé d’une tendresse, d’une douceur d’enfant qui me va droit au cœur »[4]

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[1] « En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » » (Lc 2, 1-14)
[2] En collaboration, Val Notre-Dame – L’abbaye dans le bois, Mediaspaul, 2017
[3] Hymne « Tu es venu Seigneur », Laudes, jeudi, 33ème semaine du Temps Ordinaire, Année Impaire
[4] Padre Pio de Pietrelcina. Une pensée par jour, Médiaspaul, 1991

Noel est chargé d’une tendresse, d’une douceur d’enfant qui me va droit au cœur

De ton sein