En ce 12 août 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias:

RADIO: Leclerc Communication se lance dans la radio parlée à Montréal - MARIO DUMONT DEVIENT LE MORNING MAN DU NOUVEAU 99.5 prn.to/4fEtDlB

J'ACHETE UN LIVRE QUÉBÉCOIS: Ce lundi, c’est la journée Le 12 août, j’achète un livre québécois! Lancée il y a 10 ans par deux auteurs, Amélie Dubé et Patrice Cazeault, cette initiative permet aux libraires québécois de réaliser l’une de leurs meilleures journées de l’année.

CARTES DE CRÉDIT : des frais qui font réfléchir les commerçants ici.radio-canada.ca/nouvelle/2095788/frais-carte-credit-petites-entreprises-visa-mastercard?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.gaspesie

SANTÉ MENTALE: Agression armée à l'Institut universitaire en santé mentale de Québec zone911.com/scenes-policieres/36328-agression-armee-a-l-institut-universitaire-en-sante-mentale-de-quebec

SANTÉ MENTALE: Les distractions mènent aux excès ! lapresse.ca/societe/sante/2024-08-11/les-distractions-menent-aux-exces.php

ALIMENTATION: Une nouvelle façon de produire des fraises du Québec pour en manger plus longtemps? noovo.info/video/une-nouvelle-facon-de-produire-des-fraises-pour-en-manger-plus-longtemps-au-quebec.html?lid=objifetfejdg

GÉNÉALOGIE: Québec passe à côté de la manne du tourisme généalogique ledroit.com/actualites/le-fil-des-coops/2024/08/12/le-tourisme-genealogique-une-niche-parfaite-pour-quebec-U23WUYNSWVGJXC3SJF2TLYYWQY/

Importants dommages au Parc nature Saint-Jacques, à Sainte-Julienne

Photos: B. Voyer

Par Benoit Voyer

12 août 2024

Ce vendredi, La tempête historique qui a frappé le Québec a causé bien des dommages. Au Parc nature Saint-Jacques, situé sur le chemin Hamilton, à Sainte-Julienne, dans Lanaudière, un immense cratère s’est formé sur le chemin qui conduit au nouveau sentier en forêt qui sillonne la rivière Ouareau. Ainsi donc, par mesure de sécurité, cette section du parc est fermée pour un temps indéterminé. On se souviendra longtemps de Debby.




Le plan de Gaétan Barrette

Il était une fois dans les médias...


«État des lieux» statistiques de la population québécoise, son état de santé et les besoins les plus fréquents.

Par Benoit Voyer (2016)


Le plan stratégique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) 2015-2020 rappelle que la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, qui est entrée en vigueur dans les premiers mois de 2015, est une loi transitoire qui conduira à une autre qui sera permanente.

Pour atteindre son objectif, Québec doit poursuivre ses travaux administratifs, juridiques et financiers et procéder à un ensemble de petites réformes législatives. À terme, elles seront toutes regroupées en une seule.

Ainsi donc, le ministre Gaétan Barrette a encore du travail devant lui. Celui qu'il a commencé est loin d'être terminé.

Cette méga réforme fait partie d'une volonté qu'il y ait à l'Assemblée nationale du Québec une révision permanente de tous les programmes «afin d'examiner leur pertinence et la façon dont ils sont appliqués, dans le but non seulement de faire des gains de productivité, mais aussi d'accroître l'efficience clinique et administrative», écrit-on dans le plan quinquennal.

Le patron du réseau de la Santé du Québec indique en présentation du document: «Parmi les nombreux défis auxquels est confronté le système [...], il faut compter l'augmentation importante de la demande des soins et des services provoqués largement par les changements démographiques et l'ampleur du phénomène des maladies chroniques. [...] Cela crée une pression importante sur le système».

Le Plan stratégique est fort intéressant pour les personnes qui veulent s'informer en première ligne des intentions gouvernementales sans subir le filtre des médias et se faire elles-mêmes une opinion. Lorsqu'on veut une information fiable, il est toujours préférable de remonter le plus près possible de sa source.

On nous y rappelle le rôle et la mission du MSSS, les rôles et responsabilités spécifiques de celui-ci et de ses établissements, les principes sur lesquels on s'appuie, les grands enjeux et les choix stratégiques.

On dresse aussi un «état des lieux» statistiques de la population québécoise, son état de santé et les besoins les plus fréquents. On y rappelle que...

a) La population du Québec était estimée au 1er juillet 2014 à 8 214 672 personnes;

b) L'espérance de vie à la naissance de la population, selon les chiffres de 2013, est de 82,2 ans;

c) En 2031, le quart de la population aura 65 ans ou plus, et que le nombre des 85 ans ou plus va doubler d'ici 20 ans;

d) Depuis 2000, le cancer est la première cause de mortalité. Il est responsable du tiers des décès;

e) En 2011-2012, 12% de la population était atteinte de troubles mentaux. Les troubles anxio-dépressifs ou troubles de l'humeur (dépression, idéation suicidaire, etc.) occupent 7,4% de ce chiffre;

f) Environ 8000 enfants sont pris en charge chaque année dans le cadre de la Loi sur la protection de la jeunesse;

g) En 2010-2011, 48% de la population de 15 ans ou plus était atteinte d'un problème de santé chronique. Ces troubles s'accentuent avec l'âge: 40% chez les 15 à 64 ans, contre 84% des 65 ans et plus.

Enfin, le plan informe des orientations et les cibles à atteindre.

Dans un premier temps, le MSSS veut travailler à «favoriser les saines habitudes de vie et la prévention des problèmes de santé». Pour y arriver, il mise sur la poursuite de la promotion de saines habitudes de vie. À ce chapitre, le ministre Barrette donne lui-même l'exemple. Sa perte massive de poids est remarquable et encourageante. S'il a pu le faire, chaque Québécois peut parvenir à améliorer sa santé.

Québec encourage l'augmentation de la consommation des fruits et des légumes, de l'activité physique et de la lutte au tabagisme. Sur ce dernier point, «malgré les progrès des dernières années, le Québec est l'une des provinces où la proportion de fumeurs est la plus élevée au Canada», indique le document.

La prévention passe aussi par la lutte aux maladies infectieuses. Il mise bien entendu sur l'augmentation du nombre de personnes vaccinées, mais il vise surtout la recrudescence des maladies transmises sexuellement. Il semble que ce soit un problème majeur qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques au Québec.

On spécifie: «Chez les jeunes de 15 à 25 ans, [...] on observe [...] une hausse constante de l'incidence de cas déclarés d'infection à Chlamydia trachomatis et d'infection gonococcique, augmentation plus prononcée chez les jeunes hommes».

En second lieu, on s'attaque à l'accessibilité aux soins de santé en première ligne et à l'urgence des hôpitaux. Déjà, avec la Loi 20, le ministère est en train de régler une partie du problème en donnant accès à la population à un médecin de famille. On travaille aussi dans le réseau - et c'est palpable lorsqu'on travaille en première ligne - à diminuer la durée des séjours à l'urgence et le temps d'attente.

Les aînés sont aussi au cœur des préoccupations ministérielles. Le défi est d'augmenter les services à domicile afin de réserver les places en centres d'accueil pour les cas les plus lourds.

Québec a compris que la prise en charge des personnes âgées en institutions accélère leur dégradation de santé: «La littérature scientifique nous démontre que l'hospitalisation est un facteur augmentant le risque de déclin des capacités fonctionnelles [...]»

Les personnes vulnérables, comme les autistes, sont aussi ciblées par les orientations.

Enfin, moins intéressant pour le grand public, le troisième enjeu concerne l'organisation interne du réseau de la santé.

Le Plan stratégique est une mine d'informations à consulter pour bien comprendre la direction qu'a prise le MSSS et son ministre et ce qui occupera les discussions jusqu'aux prochaines élections québécoises.

D'ailleurs, d'ici cette date, le gouvernement fera le cadeau à la population d'une diminution et de l'abolition de la fameuse taxe santé. Cela est inscrit dans leurs promesses électorales de 2014.

Tiré de : Benoit Voyer. «Le plan de Gaétan Barrette », Huffington Post, 3 janvier 2016 (page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/le-plan-de-gaetan-barrette_b_8901040

Conférence de Paris: un accord qui demandera bien des compromis

Il était une fois dans les médias...


Malgré les compromis qu'il y aura à faire, la Conférence de Paris est pleine d'espoir pour l'avenir de la planète bleue.

Par Benoit Voyer (2015)


Lundi, le nouveau premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a réuni tous les premiers ministres des provinces et territoires du pays afin d'établir un message cohérent pour la Conférence de Paris. Ce fut une rencontre assez satisfaisante.

Si les leaders régionaux canadiens avaient eu davantage de temps devant eux, la proposition globale du Canada à Paris aurait pu être plus musclée. Puisqu'il y a une ouverture commune sur le réchauffement climatique, on pourra reprendre cette discussion entre nous sans que les conclusions soient entérinées dans l'accord planétaire. Le Canada peut devenir en quelques années un modèle à imiter.

Ce qui manque cruellement à l'entente interprovinciale et territoriale du 23 novembre est sans aucun doute l'élaboration d'une ligne d'action pancanadienne d'éducation aux changements climatiques, comme cela est proposé dans les objectifs de l'UNESCO.

Ce programme éducatif pourrait aider les Canadiennes et les Canadiens à comprendre l'impact du réchauffement et à mieux familiariser les jeunes aux enjeux.

Celui-ci intégrerait aussi le concept d'«écologie de l'humain» qui doit tenir compte d'une éthique de la vie et le dialogue. Ce dernier commence par la prise de conscience qu'habiter la Terre consiste avant tout à la respecter. Cela demande à chacun de revoir son mode de vie et à faire de temps en temps une «conversion écologique» pour reprendre l'évêque catholique de Rome. L'«écologie de l'humain» intègre les questions environnementales et le développement durable intégral.

Mettre le focus sur l'éducation est important. Les enfants et les adolescents sont les citoyens de demain. Il faut sans cesse leur répéter ce que disait Hélène Pedneault: «Il ne faut pas se contenter de peu quand on a l'intention de changer le monde».

Et puis, dans ce qu'on apportera à Paris, a-t-on intégré assez d'éléments pour venir aider aux communautés pauvres de la Terre?

Compromis
Pour en venir à un accord important dans la lutte planétaire au réchauffement climatique, la tâche sera considérable. Lors de la Conférence de Paris, il faudra beaucoup de compromis pour y arriver.

On le sait, le compromis est la clef de toutes négociations et carrières dans la sphère publique. Il y a longtemps, le philosophe irlandais Edmund Burke l'écrivait en ces mots: «Tout gouvernement, en fait tout avantage et bénéfice humain, toute vertu et tout acte prudent sont fondés sur le compromis.»

Le «vivre ensemble» planétaire suscite souvent incompréhensions et tensions. Comme on dit: «On ne peut pas plaire à tout le monde en même temps». Et, pour citer le chroniqueur politique Jean Lapierre, «ce qui est bon pour pitou est bon pour minou».

Habituellement, le compromis ne plaît pas aux radicaux: «Pour ceux qui sont aveuglés par une idéologie, tout compromis est une capitulation devant le Mal. [...] Celui qui fait des compromis est perçu comme un faible, un opportuniste, un traître», écrivait l'éditorialiste André Pratte dans son ouvrage sur Wilfrid Laurier, paru chez Boréal en 2011.

Consolons-nous à l'avance, les compromis de 2015 devraient être moindres qu'aux derniers sommets sur les changements climatiques parce que plusieurs gouvernements de la planète ont changé, comme c'est le cas au Canada.

Le message d'Al Gore, publié dans sa première version en 1992, dans Urgence planète Terre, a fait du chemin. Malgré qu'il prenne de l'âge, il demeure rafraîchissant: «La crise climatique nous donne l'opportunité de vivre ce que peu de générations ont eu le privilège d'expérimenter au cours de l'histoire: une mission pour toute une génération, la joie de poursuivre un but moral, de partager une cause unificatrice, le frisson causé par l'obligation de mettre de côté nos mesquineries et nos conflits qui trop souvent étouffent le besoin humain irrépressible de se transcender».

La majorité des dirigeants terriens comprennent de nos jours que la combustion des carburants fossiles, comme le pétrole, le gaz et le charbon, épaissit la mince couverture atmosphérique. On ne peut plus dire, comme l'ancien candidat à la présidence américaine, que «les technologies des nouveaux marchés nous sont tout aussi difficile à visualiser qu'Internet l'était pour un ouvrier des années 1980». Elles sont maintenant parmi nous et elles offrent un grand potentiel de développement économique.

Parenthèse. En relisant Urgence planète Terre, on a l'impression de lire la dernière encyclique catholique du pape François sur l'écologie. De souche baptiste, Gore spécifiait: «Plus je cherche les racines profondes de la crise générale de l'environnement, plus je suis convaincu qu'elle n'est que la manifestation extérieure d'une crise intérieure que je qualifierais, faute de mot plus approprié, de spirituelle».

Ainsi donc il y aura bien des arrangements à faire pour arriver à une entente à Paris, mais des consensus sont inévitables «parce que nous sommes en 2015», pour dire comme Justin. Sur tous les continents on a pris conscience de l'urgence d'agir. «Vous pouvez bien ne pas vous intéresser aux changements climatiques, mais les changements climatiques vous touchent», a déjà dit Thomas Friedman, éditorialiste au New York Times.

Malgré les compromis qu'il y aura à faire, la Conférence de Paris est pleine d'espoir pour l'avenir de la planète bleue.

Tiré de : Benoit Voyer. « Conférence de Paris: un accord qui demandera bien des compromis », Huffington Post, 28 novembre 2015 (page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/conference-de-paris-un-accord-qui-demandera-bien-des-compromis_b_8635908