En ce 12 août 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias:

RADIO: Leclerc Communication se lance dans la radio parlée à Montréal - MARIO DUMONT DEVIENT LE MORNING MAN DU NOUVEAU 99.5 prn.to/4fEtDlB

J'ACHETE UN LIVRE QUÉBÉCOIS: Ce lundi, c’est la journée Le 12 août, j’achète un livre québécois! Lancée il y a 10 ans par deux auteurs, Amélie Dubé et Patrice Cazeault, cette initiative permet aux libraires québécois de réaliser l’une de leurs meilleures journées de l’année.

CARTES DE CRÉDIT : des frais qui font réfléchir les commerçants ici.radio-canada.ca/nouvelle/2095788/frais-carte-credit-petites-entreprises-visa-mastercard?utm_source=adestra&utm_campaign=na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.gaspesie

SANTÉ MENTALE: Agression armée à l'Institut universitaire en santé mentale de Québec zone911.com/scenes-policieres/36328-agression-armee-a-l-institut-universitaire-en-sante-mentale-de-quebec

SANTÉ MENTALE: Les distractions mènent aux excès ! lapresse.ca/societe/sante/2024-08-11/les-distractions-menent-aux-exces.php

ALIMENTATION: Une nouvelle façon de produire des fraises du Québec pour en manger plus longtemps? noovo.info/video/une-nouvelle-facon-de-produire-des-fraises-pour-en-manger-plus-longtemps-au-quebec.html?lid=objifetfejdg

GÉNÉALOGIE: Québec passe à côté de la manne du tourisme généalogique ledroit.com/actualites/le-fil-des-coops/2024/08/12/le-tourisme-genealogique-une-niche-parfaite-pour-quebec-U23WUYNSWVGJXC3SJF2TLYYWQY/

Importants dommages au Parc nature Saint-Jacques, à Sainte-Julienne

Photos: B. Voyer

Par Benoit Voyer

12 août 2024

Ce vendredi, La tempête historique qui a frappé le Québec a causé bien des dommages. Au Parc nature Saint-Jacques, situé sur le chemin Hamilton, à Sainte-Julienne, dans Lanaudière, un immense cratère s’est formé sur le chemin qui conduit au nouveau sentier en forêt qui sillonne la rivière Ouareau. Ainsi donc, par mesure de sécurité, cette section du parc est fermée pour un temps indéterminé. On se souviendra longtemps de Debby.




Un géant nommé Claude Ryan (1)

Il était une fois dans les médias...


Claude Ryan s'est grandement inspiré de la doctrine sociale de l'Église catholique dans son travail d'éditorialiste au quotidien Le Devoir et à la direction du Parti libéral du Québec.

Par Benoit Voyer (2016)


Au Québec, Claude Ryan s'est grandement inspiré de la doctrine sociale de l'Église catholique dans son travail d'éditorialiste au quotidien Le Devoir et à la direction du Parti libéral du Québec. Il ne le disait pas très fort, mais elle était toujours en arrière-fond, imprégnée en lui. En 1999, il me disait avec regret: «Si les évêques du Québec m'avaient consulté, ils auraient évité quelques pièges dans leurs interventions sociales», notamment lors de la présentation de mémoires en commissions parlementaires.

Claude Ryan est né dans la paroisse catholique Saint-Jean-de-la-Croix, à Montréal, près du marché Jean-Talon, un quartier fortement italien. Il est le deuxième d'une famille de trois enfants. Sa famille a beaucoup voyagé.

Blandine, sa mère, est née au Québec, et son père est Irlandais. En 1926, la famille quitte Montréal pour s'établir à Port-Alfred, où son père est commis de bureau à l'International Paper. Peu de temps après, ils déménagent de nouveau, cette fois à Dolbeau, au Lac-Saint-Jean.

Après la naissance d'Yves, vers 1928, son père quitte le nid familial. Blandine se retrouve seule pour affronter les difficultés financières quotidiennes.

En 1931, elle revient à Montréal avec ses trois bambins. Ils trouvent domicile sur le boulevard Monk, dans la paroisse Saint-Jean-de-Matha dirigée par les Trinitaires, communauté arrivée au Canada en août 1924 de qui Claude Ryan gardait d'excellents souvenirs.

Dès lors, Blandine transmet à ses enfants tous les principes religieux, en plus de leur inculquer le sens du devoir, du respect d'autrui et des responsabilités. Elle est une femme dévouée et cultivée qui se sacrifie pour sa marmaille.

Ce n'est pas l'extrême pauvreté, mais la famille a de la difficulté à boucler les fins de mois. Heureusement, la force de caractère de Blandine et son attachement aux valeurs morales donneront à ses enfants une base solide pour traverser les épreuves de la vie.

«J'ai toujours joué un rôle d'intermédiaire, pendant ces années-là, entre mes deux frères. Par conséquent, j'avais un tempérament assez vif, mais plutôt conciliant. La vie m'a formé comme ça. J'ai toujours cherché une juste mesure, une solution qui tienne compte du point de vue de l'un, du point de vue de l'autre, du pour et du contre», racontait-il.

À l'école, Claude Ryan apprend très aisément. Il assimile tout à une vitesse étonnante. Plus rapide que les autres, il saute des années scolaires. En 1935, il se retrouve dans la même classe que Gérard, son frère aîné. En 1937, ils entrent ensemble à l'Externat classique de Sainte-Croix. Les deux adolescents suivent les mêmes cours. Claude travaille sans relâche. C'est un élève brillant et très prometteur. Il étudie seul et ne se mêle pas beaucoup aux autres étudiants.

Ses proches sont convaincus (sauf lui) qu'il se destine à une vocation religieuse. Deux semaines à Saint-Benoît-du-Lac lui suffiront pour fixer sa vocation: il est trop individualiste et accepte difficilement l'autorité. Il se demande bien comment il pourrait logiquement prononcer le vœu d'obéissance.

Il s'inscrit donc à l'école de service social et de relations industrielles de l'Université de Montréal. À 20 ans (en 1945), après deux ans d'études supérieures, il devient secrétaire général de l'Action catholique, un mouvement institué par les évêques catholiques du Canada.

«Dans l'Action catholique, nous avions créé un organisme pour regrouper tous les mouvements spécialisés qu'il y avait à l'époque: Jeunesse agricole, Jeunesse étudiante, Jeunesse ouvrière, Jeunesse indépendante, etc. On avait créé un organisme pour regrouper et rapprocher ces mouvements-là. On m'a demandé d'être le secrétaire. J'y suis allé à titre de stagiaire. À la fin de l'année, on m'a demandé si je voulais rester encore. J'ai accepté. J'ai renouvelé mon engagement année après année pendant 17 ans. En même temps, je me suis engagé dans le mouvement à titre personnel, particulièrement dans la Jeunesse indépendante catholique, comme militant et comme président à différents niveaux», se souvenait-il.

Claude Ryan trouve à l'Action catholique une liberté d'action où il exprime sa pensée en toute franchise, où il est écouté et peut transmettre un message spirituel. Cela lui plaît.

En août 1948, il participe, à Rome, au Congrès international de l'Action catholique. Il en profite pour se faire de nouveaux contacts. En 1950, il y retourne pour le Congrès de l'apostolat laïc. Il décide d'y séjourner un peu plus d'une année pour étudier et approfondir l'histoire des pères de l'Église, à l'Université Grégorienne.

Durant ce temps, il travaille sans relâche en se cloîtrant dans une discipline d'études quasi monastique: durant ces mois, il sortira deux ou trois fois pour visiter l'Italie et se divertir. Tout son temps est consacré à l'apprentissage.

À son retour au Québec, il s'implique plus que jamais. Un soir de janvier 1958, dans un petit restaurant, il demande spontanément à Madeleine Guay, une jeune militante de l'Action catholique, si elle serait intéressée à le fréquenter. En juillet 1958, ils se marient. Ils auront 5 enfants. Le jeune père décide de se réorienter et ambitionne de quitter l'Action catholique après 17 ans à sa barre. À la demande de Gérard Filion, le directeur général du journal Le Devoir, il entre dans le milieu journalistique à titre d'éditorialiste.

«En 1961, il n'y avait pas très longtemps que j'étais à la Commission Parent et que ce poste prenait de plus en plus de mon temps et me détachait du Devoir. J'ai rencontré Claude Ryan pour la première fois. Je lui ai proposé de venir au Devoir en lui expliquant qu'il ne pouvait passer sa vie dans le secrétariat de l'Action catholique. Ce sont des genres d'emplois qu'on occupe pendant un certain nombre d'années, mais ensuite, il faut en sortir», racontait Gérard Filion il y a plusieurs années.

Il ajoutait: «Puis en 1962, je l'ai revu de nouveau en lui laissant entendre que moi, je ne finirais pas mes jours au Devoir et que j'aimerais bien le mettre à l'essai pour savoir s'il était capable de prendre la succession, sans toutefois lui faire aucune promesse». Le 5 juin 1962, Claude Ryan signait son premier éditorial.

En 1978, il fera le saut en politique québécoise.

Chez Claude Ryan, on trouve un modèle d'intégration de la doctrine sociale de l'Église catholique dans les débats de société ou dans le rapport entre «religion et politique». Il a démontré que les deux peuvent vivre en harmonie.

À suivre...

Tiré de : Benoit Voyer. « Un géant nommé Claude Ryan (1) », Huffington Post, 21 février 2016 (Page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/un-geant-nomme-claude-ryan-1_b_9240384


Un géant nommé Claude Ryan (2)

Il était une fois dans les médias


Les journaux d'un océan à l'autre publiaient «Ryan dit être guidé par la main de Dieu». L'opposition à l'Assemblée nationale a rapidement repris cela contre lui.

Par Benoit Voyer (2016)

Un politicien guidé par la main de Dieu

C'était en 1999. Il était là, devant moi, assis sur le canapé de son appartement de la rue McNyder, à Outremont. Claude Ryan était vieillissant, mais il était en forme. Il m'accordait un de ses derniers entretiens. Je garderai toujours en moi les souvenirs de ses instants mémorables.

«Je ne suis pas l'homme pour engager une révolution qui va casser les choses, qui va renverser les murailles, me confiait-il. Je crois plutôt à la puissance du ruisseau qui, chaque jour, perce le rocher petit à petit. C'est long, je sais. Cela permet de travailler longtemps sans s'impatienter, sans devenir amer, sans condamner qui que ce soit. De plus, toute ma vie, j'ai accompli mes devoirs sans effort. Je n'étais pas obligé de me "crinquer" le matin en me disant : aujourd'hui, il faut que tu fasses ton devoir. J'ai été heureux comme ça. Enfin, j'ai toujours aimé les valeurs qu'incarne à mes yeux le christianisme. J'ai essayé d'y demeurer fidèle à travers les engagements que j'ai connus. Je n'ai pas de mérite à avoir agi de la sorte.»

À l'aube de sa vie à trépas, il me disait vivre une retraite heureuse et demeurer au service des autres. Au-delà de ses options politiques, Claude Ryan a toujours été un homme des profondeurs : «La mort... j'y pense presque à tous les jours. Vous savez, à mon âge, on sait que ça viendra. J'aimerais avoir la grâce de mourir comme j'ai vécu, sans tricherie.» Dans son quotidien, tout comme hier, il me disait vivre guidé par la «main de Dieu».

Cette fameuse «main de Dieu» a valu à l'ancien politicien, de 1978 à 1994, et chef du Parti libéral du Québec, la risée de bien des humoristes. Le chrétien engagé sait que cette main est pour lui une image qui lui dit que son Dieu s'exprime par les événements, les invitations reçues, les paroles des personnes rencontrées (particulièrement celles des proches), l'expérience du quotidien, filtrée à la lumière de la tradition biblique et de la vie de l'Église. Le monde biblique parle de la «main de Dieu». Cet esprit est un fondement du catholicisme. «Je crois que Dieu nous parle continuellement», insistait Claude Ryan.

«Ma façon de respecter l'autre est de lui dire qui je suis, et non pas de taire qui je suis sous prétexte de ne pas déranger», ajoutait-il.

Lorsqu'il est entré au service du quotidien Le Devoir, il n'a pas entretenu le mystère sur ses convictions religieuses. Il en fut de même lorsqu'il a fait le saut en politique provinciale. Une position de clarté et de franchise a toujours caractérisé sa dynamique.

Il m'expliquait : «À un moment donné, j'ai donné une interview au réseau anglais de Radio-Canada. C'était une émission sur des sujets spirituels, religieux. "Comment avez-vous été amené à prendre vos décisions importantes dans la vie ?", m'a demandé l'animateur. J'ai dit : "Cela va peut-être vous surprendre. Je n'ai jamais couru au-devant de rien, je ne me suis jamais angoissé à savoir Est-ce que je vais être capable de trouver une carrière qui va m'intéresser ? Et j'ai ajouté : "J'ai eu comme l'impression d'avoir été guidé par la main de Dieu. Il y a toujours eu une main invisible qui était à l'œuvre et qui préparait les choses pour moi sans que je sois obligé de préparer tout ça".»

Le lendemain, les journaux d'un océan à l'autre publiaient «Ryan dit être guidé par la main de Dieu». L'opposition à l'Assemblée nationale a rapidement repris cela contre lui, de façon déplorable.

Et il ajoutait : «Je ne me suis jamais plaint de ça ! Je n'ai jamais rétracté non plus, parce que je le croyais profondément et je le crois encore aujourd'hui.»

Néanmoins, il admettait ne pas avoir utilisé le bon terme pour s'expliquer, puisque le grand public n'était pas habitué à ce langage disparu une décennie plus tôt. Pour quelqu'un qui n'a aucune culture biblique, un tel propos fait automatiquement croire à un illuminé.

Avoir été ridiculisé pour cela ne le dérangeait pas trop. Il a eu à traverser des épreuves bien plus difficiles... «Ça me fait de la peine pour la religion», me confessait l'ancien secrétaire de l'Action catholique.

Être à l'écoute de la volonté de Dieu dans sa vie a été un point important de l'existence de Claude Ryan. À l'approche de la mort, il lui semblait important de demeurer attentif à cela : «Si on m'apprenait demain matin que j'ai une maladie grave, je ne pense pas que j'en ferais une catastrophe. Je demanderais à Dieu la grâce d'accepter ma souffrance.» Il est décédé le 9 février 2004.


Tiré de : Benoit Voyer. « Un géant nommé Claude Ryan (2) », Huffington Post, 27 février 2016 (Page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/un-geant-nomme-claude-ryan-2_b_9292464

Le plan de Gaétan Barrette

Il était une fois dans les médias...


«État des lieux» statistiques de la population québécoise, son état de santé et les besoins les plus fréquents.

Par Benoit Voyer (2016)


Le plan stratégique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) 2015-2020 rappelle que la Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, qui est entrée en vigueur dans les premiers mois de 2015, est une loi transitoire qui conduira à une autre qui sera permanente.

Pour atteindre son objectif, Québec doit poursuivre ses travaux administratifs, juridiques et financiers et procéder à un ensemble de petites réformes législatives. À terme, elles seront toutes regroupées en une seule.

Ainsi donc, le ministre Gaétan Barrette a encore du travail devant lui. Celui qu'il a commencé est loin d'être terminé.

Cette méga réforme fait partie d'une volonté qu'il y ait à l'Assemblée nationale du Québec une révision permanente de tous les programmes «afin d'examiner leur pertinence et la façon dont ils sont appliqués, dans le but non seulement de faire des gains de productivité, mais aussi d'accroître l'efficience clinique et administrative», écrit-on dans le plan quinquennal.

Le patron du réseau de la Santé du Québec indique en présentation du document: «Parmi les nombreux défis auxquels est confronté le système [...], il faut compter l'augmentation importante de la demande des soins et des services provoqués largement par les changements démographiques et l'ampleur du phénomène des maladies chroniques. [...] Cela crée une pression importante sur le système».

Le Plan stratégique est fort intéressant pour les personnes qui veulent s'informer en première ligne des intentions gouvernementales sans subir le filtre des médias et se faire elles-mêmes une opinion. Lorsqu'on veut une information fiable, il est toujours préférable de remonter le plus près possible de sa source.

On nous y rappelle le rôle et la mission du MSSS, les rôles et responsabilités spécifiques de celui-ci et de ses établissements, les principes sur lesquels on s'appuie, les grands enjeux et les choix stratégiques.

On dresse aussi un «état des lieux» statistiques de la population québécoise, son état de santé et les besoins les plus fréquents. On y rappelle que...

a) La population du Québec était estimée au 1er juillet 2014 à 8 214 672 personnes;

b) L'espérance de vie à la naissance de la population, selon les chiffres de 2013, est de 82,2 ans;

c) En 2031, le quart de la population aura 65 ans ou plus, et que le nombre des 85 ans ou plus va doubler d'ici 20 ans;

d) Depuis 2000, le cancer est la première cause de mortalité. Il est responsable du tiers des décès;

e) En 2011-2012, 12% de la population était atteinte de troubles mentaux. Les troubles anxio-dépressifs ou troubles de l'humeur (dépression, idéation suicidaire, etc.) occupent 7,4% de ce chiffre;

f) Environ 8000 enfants sont pris en charge chaque année dans le cadre de la Loi sur la protection de la jeunesse;

g) En 2010-2011, 48% de la population de 15 ans ou plus était atteinte d'un problème de santé chronique. Ces troubles s'accentuent avec l'âge: 40% chez les 15 à 64 ans, contre 84% des 65 ans et plus.

Enfin, le plan informe des orientations et les cibles à atteindre.

Dans un premier temps, le MSSS veut travailler à «favoriser les saines habitudes de vie et la prévention des problèmes de santé». Pour y arriver, il mise sur la poursuite de la promotion de saines habitudes de vie. À ce chapitre, le ministre Barrette donne lui-même l'exemple. Sa perte massive de poids est remarquable et encourageante. S'il a pu le faire, chaque Québécois peut parvenir à améliorer sa santé.

Québec encourage l'augmentation de la consommation des fruits et des légumes, de l'activité physique et de la lutte au tabagisme. Sur ce dernier point, «malgré les progrès des dernières années, le Québec est l'une des provinces où la proportion de fumeurs est la plus élevée au Canada», indique le document.

La prévention passe aussi par la lutte aux maladies infectieuses. Il mise bien entendu sur l'augmentation du nombre de personnes vaccinées, mais il vise surtout la recrudescence des maladies transmises sexuellement. Il semble que ce soit un problème majeur qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques au Québec.

On spécifie: «Chez les jeunes de 15 à 25 ans, [...] on observe [...] une hausse constante de l'incidence de cas déclarés d'infection à Chlamydia trachomatis et d'infection gonococcique, augmentation plus prononcée chez les jeunes hommes».

En second lieu, on s'attaque à l'accessibilité aux soins de santé en première ligne et à l'urgence des hôpitaux. Déjà, avec la Loi 20, le ministère est en train de régler une partie du problème en donnant accès à la population à un médecin de famille. On travaille aussi dans le réseau - et c'est palpable lorsqu'on travaille en première ligne - à diminuer la durée des séjours à l'urgence et le temps d'attente.

Les aînés sont aussi au cœur des préoccupations ministérielles. Le défi est d'augmenter les services à domicile afin de réserver les places en centres d'accueil pour les cas les plus lourds.

Québec a compris que la prise en charge des personnes âgées en institutions accélère leur dégradation de santé: «La littérature scientifique nous démontre que l'hospitalisation est un facteur augmentant le risque de déclin des capacités fonctionnelles [...]»

Les personnes vulnérables, comme les autistes, sont aussi ciblées par les orientations.

Enfin, moins intéressant pour le grand public, le troisième enjeu concerne l'organisation interne du réseau de la santé.

Le Plan stratégique est une mine d'informations à consulter pour bien comprendre la direction qu'a prise le MSSS et son ministre et ce qui occupera les discussions jusqu'aux prochaines élections québécoises.

D'ailleurs, d'ici cette date, le gouvernement fera le cadeau à la population d'une diminution et de l'abolition de la fameuse taxe santé. Cela est inscrit dans leurs promesses électorales de 2014.

Tiré de : Benoit Voyer. «Le plan de Gaétan Barrette », Huffington Post, 3 janvier 2016 (page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/le-plan-de-gaetan-barrette_b_8901040

Conférence de Paris: un accord qui demandera bien des compromis

Il était une fois dans les médias...


Malgré les compromis qu'il y aura à faire, la Conférence de Paris est pleine d'espoir pour l'avenir de la planète bleue.

Par Benoit Voyer (2015)


Lundi, le nouveau premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a réuni tous les premiers ministres des provinces et territoires du pays afin d'établir un message cohérent pour la Conférence de Paris. Ce fut une rencontre assez satisfaisante.

Si les leaders régionaux canadiens avaient eu davantage de temps devant eux, la proposition globale du Canada à Paris aurait pu être plus musclée. Puisqu'il y a une ouverture commune sur le réchauffement climatique, on pourra reprendre cette discussion entre nous sans que les conclusions soient entérinées dans l'accord planétaire. Le Canada peut devenir en quelques années un modèle à imiter.

Ce qui manque cruellement à l'entente interprovinciale et territoriale du 23 novembre est sans aucun doute l'élaboration d'une ligne d'action pancanadienne d'éducation aux changements climatiques, comme cela est proposé dans les objectifs de l'UNESCO.

Ce programme éducatif pourrait aider les Canadiennes et les Canadiens à comprendre l'impact du réchauffement et à mieux familiariser les jeunes aux enjeux.

Celui-ci intégrerait aussi le concept d'«écologie de l'humain» qui doit tenir compte d'une éthique de la vie et le dialogue. Ce dernier commence par la prise de conscience qu'habiter la Terre consiste avant tout à la respecter. Cela demande à chacun de revoir son mode de vie et à faire de temps en temps une «conversion écologique» pour reprendre l'évêque catholique de Rome. L'«écologie de l'humain» intègre les questions environnementales et le développement durable intégral.

Mettre le focus sur l'éducation est important. Les enfants et les adolescents sont les citoyens de demain. Il faut sans cesse leur répéter ce que disait Hélène Pedneault: «Il ne faut pas se contenter de peu quand on a l'intention de changer le monde».

Et puis, dans ce qu'on apportera à Paris, a-t-on intégré assez d'éléments pour venir aider aux communautés pauvres de la Terre?

Compromis
Pour en venir à un accord important dans la lutte planétaire au réchauffement climatique, la tâche sera considérable. Lors de la Conférence de Paris, il faudra beaucoup de compromis pour y arriver.

On le sait, le compromis est la clef de toutes négociations et carrières dans la sphère publique. Il y a longtemps, le philosophe irlandais Edmund Burke l'écrivait en ces mots: «Tout gouvernement, en fait tout avantage et bénéfice humain, toute vertu et tout acte prudent sont fondés sur le compromis.»

Le «vivre ensemble» planétaire suscite souvent incompréhensions et tensions. Comme on dit: «On ne peut pas plaire à tout le monde en même temps». Et, pour citer le chroniqueur politique Jean Lapierre, «ce qui est bon pour pitou est bon pour minou».

Habituellement, le compromis ne plaît pas aux radicaux: «Pour ceux qui sont aveuglés par une idéologie, tout compromis est une capitulation devant le Mal. [...] Celui qui fait des compromis est perçu comme un faible, un opportuniste, un traître», écrivait l'éditorialiste André Pratte dans son ouvrage sur Wilfrid Laurier, paru chez Boréal en 2011.

Consolons-nous à l'avance, les compromis de 2015 devraient être moindres qu'aux derniers sommets sur les changements climatiques parce que plusieurs gouvernements de la planète ont changé, comme c'est le cas au Canada.

Le message d'Al Gore, publié dans sa première version en 1992, dans Urgence planète Terre, a fait du chemin. Malgré qu'il prenne de l'âge, il demeure rafraîchissant: «La crise climatique nous donne l'opportunité de vivre ce que peu de générations ont eu le privilège d'expérimenter au cours de l'histoire: une mission pour toute une génération, la joie de poursuivre un but moral, de partager une cause unificatrice, le frisson causé par l'obligation de mettre de côté nos mesquineries et nos conflits qui trop souvent étouffent le besoin humain irrépressible de se transcender».

La majorité des dirigeants terriens comprennent de nos jours que la combustion des carburants fossiles, comme le pétrole, le gaz et le charbon, épaissit la mince couverture atmosphérique. On ne peut plus dire, comme l'ancien candidat à la présidence américaine, que «les technologies des nouveaux marchés nous sont tout aussi difficile à visualiser qu'Internet l'était pour un ouvrier des années 1980». Elles sont maintenant parmi nous et elles offrent un grand potentiel de développement économique.

Parenthèse. En relisant Urgence planète Terre, on a l'impression de lire la dernière encyclique catholique du pape François sur l'écologie. De souche baptiste, Gore spécifiait: «Plus je cherche les racines profondes de la crise générale de l'environnement, plus je suis convaincu qu'elle n'est que la manifestation extérieure d'une crise intérieure que je qualifierais, faute de mot plus approprié, de spirituelle».

Ainsi donc il y aura bien des arrangements à faire pour arriver à une entente à Paris, mais des consensus sont inévitables «parce que nous sommes en 2015», pour dire comme Justin. Sur tous les continents on a pris conscience de l'urgence d'agir. «Vous pouvez bien ne pas vous intéresser aux changements climatiques, mais les changements climatiques vous touchent», a déjà dit Thomas Friedman, éditorialiste au New York Times.

Malgré les compromis qu'il y aura à faire, la Conférence de Paris est pleine d'espoir pour l'avenir de la planète bleue.

Tiré de : Benoit Voyer. « Conférence de Paris: un accord qui demandera bien des compromis », Huffington Post, 28 novembre 2015 (page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/conference-de-paris-un-accord-qui-demandera-bien-des-compromis_b_8635908

Cuba s'ouvre au monde

Il était une fois dans les médias...


Cuba est en train de changer. Au pays, on est à la veille de voir émerger une nouvelle génération politique. Le prochain congrès du Parti communiste cubain pourrait amener de changements majeurs.

Par Benoit Voyer (2015)


«La jouissance des droits de l'homme reste une utopie pour des millions de personnes et on refuse à l'humanité de vivre en paix et de lui reconnaître le droit au développement», a lancé le président de Cuba, Raul Castro, devant l'Assemblée générale des Nations unies, le 28 septembre. C'est la première fois qu'il était accueilli à titre de chef d'État.

Selon le frère du chef révolutionnaire cubain, c'est dans la pauvreté et les inégalités qu'il faut aller chercher les causes des conflits mondiaux.

Il a expliqué que l'engagement pris à la naissance de l'ONU, en 1945, de «favoriser le progrès social et de meilleures conditions de vie» reste sans suite parce que 795 millions de personnes ont faim, que 781 millions d'adultes sont analphabètes et que 17 000 enfants meurent tous les jours de maladies qu'il est maintenant possible de guérir, tandis que les dépenses militaires mondiales se chiffrent chaque année à 1,7 milliard de dollars.

On aurait dit une suite au discours du pape François à l'ONU. Le chef catholique déclarait, le 25 septembre, au même micro: «L'exclusion économique et sociale est une négation totale de la fraternité humaine et une très grave atteinte aux droits humains et à l'environnement. Les plus pauvres sont ceux qui souffrent le plus de ces atteintes pour un grave triple motif: ils sont marginalisés par la société, ils sont en même temps obligés de vivre des restes, et ils doivent injustement subir les conséquences des abus sur l'environnement. Ces phénomènes constituent la ''culture de déchet'' aujourd'hui si répandue et inconsciemment renforcée.»

Et puis, Raul Castro s'en est pris au capitalisme: il a fait remarquer qu'a disparu sur la planète le concept d'«État providence» au profit de systèmes régis par l'argent et la publicité.

Malgré ses propos vifs, il est resté prudent devant les géants mondiaux et a salué la reprise des relations diplomatiques entre son pays et les États-Unis: «C'est parce que le peuple cubain a su résister avec héroïsme et dans le sacrifice pendant 56 ans aux États-Unis que les relations diplomatiques ont pu être renouées et les ambassades rouvertes dans les capitales respectives. [...] S'enclenche maintenant une évolution longue et complexe vers la normalisation des relations, laquelle ne sera véritable que lorsque le blocus économique, commercial et financier sera levé et que le territoire occupé illégalement par la base navale américaine dans la baie de Guantanamo sera rendu.»

Ouverture au monde
Cuba est en train de changer. Au pays, on est à la veille de voir émerger une nouvelle génération politique. Le prochain congrès du Parti communiste cubain pourrait amener de changements majeurs.

La société de la famille Castro est en mutation. Son avenir passera inévitablement par un renouveau de son économie. Pour attirer des investisseurs étrangers, il lui faut une ouverture politique. Le nonagénaire l'a compris: l'embargo est «l'obstacle principal au développement économique de notre pays, et il touche d'autres États étant sa portée extraterritoriale; il nuit aux intérêts américains et des entreprises américaines».

Le président communiste de Cuba est pressé que ça change. Il a 84 ans. L'heure de sa retraite approche. Ce n'est pas pour rien qu'il a demandé au pape François d'établir des ponts avec les États-Unis. Le leader catholique a joué un grand rôle dans le rapprochement des derniers mois afin que l'embargo disparaisse.

Maintenant que les relations diplomatiques sont rétablies et qu'elles constituent «un progrès important qui a été très largement soutenu par la communauté internationale», pour reprendre ses propos, et que la visite de François a attiré l'attention médiatique de la planète sur Cuba, Raul Castro a hâte de passer à une autre étape. On le sent pressé, mais il tient à garder la tête haute.

Il pourrait reprendre ce que disait son frère le 26 juillet 1998: «Nous sommes des patriotes. [...] Ce que nous avons semé, personne ne pourra le déraciner. Un arbre peut tomber si ses racines sont faibles; mais un arbre ayant des racines profondes ne pourra jamais être arraché.»

Réussira-t-il son pari? Laissera-t-il un héritage positif à son pays? Il ne faut pas en douter mais il lui faudra encore un peu de temps...

Le jour de sa visite aux Nations unies, son homologue américain, Barack Obama, a dit, à la même tribune: «J'ai confiance que notre Congrès lèvera inévitablement un embargo qui ne devrait plus être en place. [...] Je crois que nous devons être assez forts pour reconnaître les choses quand ce que nous faisons ne marche pas. Pendant 50 ans, les États-Unis ont mené vis à vis de Cuba une politique qui a échoué à améliorer la vie du peuple cubain. [...] Nous avons changé cette approche. Nous continuons à avoir des différences avec le gouvernement cubain, nous continuerons à défendre les droits de l'Homme, mais par le biais de relations diplomatiques, commerciales et humaines. [...] Le changement ne viendra pas en une nuit à Cuba, mais je suis confiant dans le fait que l'ouverture, et non la coercition, favorisera les réformes et améliorera la vie des Cubains.»

Pour reprendre ce que disait l'archevêque catholique de Miami, Mgr Thomas Wenski, à la journaliste Philippine Saint-Pierre, de KTO TV: «Si l'embargo est levé cela peut encourager la population, la société et le gouvernement cubain à des changements profonds.»

De passage à Cuba, il y a quelques jours, les paroles du pape François résonnent encore: «J'encourage les dirigeants politiques à persévérer sur ce chemin. [...] Pour donner un exemple de réconciliation au monde entier.» Ce sera un autre pas pour sortir de l'utopie et du cynisme. Une page d'histoire est en train de s'écrire.


Tiré de : Benoit Voyer. « Cuba s'ouvre au monde », Huffington Post, 30 septembre 2015 (page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/cuba-souvre-au-monde_b_8216600

L'urgence d'une enquête nationale sur les femmes autochtones

Il était une fois dans les médias...


La violence envers les femmes autochtones doit absolument être vue comme un problème de société.

Par Benoit Voyer (2014)


La situation des femmes autochtones du Canada n'a rien pour faire un «pow wow», c'est-à-dire rien de réjouissant. Elles subissent beaucoup de violences. Une enquête nationale, d'un océan à l'autre, en passant par celui du Nord, s'avère urgente.

Malheureusement, le premier ministre canadien semble insensible à la souffrance que vit la gent féminine des Premières nations. À plusieurs reprises, il a écarté cette possibilité. Pourtant, toutes les provinces et tous les territoires appuient l'idée d'ouvrir une grande enquête. Celle-ci serait une suite logique à la commission vérité et réconciliation.

Il a qualifié les histoires de femmes autochtones assassinées ou disparues comme étant de simples crimes et non comme des « phénomènes sociaux » (...) « Nous ne devrions pas voir ceci comme un phénomène sociologique, mais comme de la criminalité », a-t-il dit dans le cadre de son séjour annuel dans le Grand Nord.

La fermeture de Stephen Harper a indigné la population.

L'assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, qui regroupe 43 chefs indiens, a répondu tout de go : «Le gouvernement Harper (...) persiste à fermer les yeux sur la situation alarmante des femmes et des filles des Premières Nations et disparues et assassinées».

Et puis, «par son entêtement, le gouvernement Harper envoie un message très inquiétant à nos femmes et à nos filles : elles sont quatre fois plus en danger que les femmes et les filles non autochtones canadiennes et le gouvernement Harper n'y porte pas attention».

Justin Trudeau, le chef du Parti libéral du Canada, que bien des gens autour de moi voient comme successeur au premier ministre actuel, a répondu : « Il est sûr et certain qu'un crime a été commis, un crime horrible, mais il s'agit d'une tendance qui dure depuis des années, et le Canada doit absolument aller au fond des choses avec une enquête nationale. »

La montée au front a commencé à Winnipeg. Là-bas, Tina Fontaine, 15 ans, s'est enfuie du foyer d'accueil qu'elle habitait depuis moins d'un mois. Son corps a été retrouvé dans un sac de plastique dans la rivière Rouge, le 17 août, pas très loin du monument que le Manitoba a érigé à la mémoire d'environ 1200 femmes autochtones disparues ou assassinées. Il est fait de granite. Il mesure deux mètres et a été installé près de la jonction entre les rivières Rouge et Assiniboine, au centre-ville de Winnipeg.

Stephen Harper a raison de dire qu'il s'agit d'un crime et que l'histoire de Tina Fontaine doit être traitée de la sorte, mais il devrait aussi faire acte de plus d'ouverture et accepter de tenir la grande enquête qui est réclamée par tous. La police ne peut pas résoudre des problèmes anthropologiques. Pour cela, il faut faire une exégèse de la situation, une herméneutique et mettre en route où tout cela nous amène.

La violence envers les femmes autochtones doit absolument être vue comme un problème de société. En mai dernier, la GRC a publié des statistiques détaillées de 1181 dossiers depuis 1980. Le rapport indiquait que les femmes autochtones représentent 4,3 % de la population canadienne, mais 16 % des femmes victimes d'homicides et 11,3 % des femmes disparues. Ces chiffres sont assez importants pour nous faire bouger.

Cependant, réduire cette question à sa seule dimension de sécurité publique, voire de criminalité, en ne faisant guère de liens avec les conditions de vie des victimes est une erreur. Il faut prendre en compte la pauvreté, la culture, le logement ou la vulnérabilité psychologique des victimes. Il faut aussi replacer tout cela dans un contexte historique, celui que nous partageons avec les Premières Nations, mais aussi celui vécu historiquement, bien avant notre époque. Nous avons un triste héritage commun, mais il y en a aussi un, dans les sociétés amérindiennes, qui existait bien avant notre passé réciproque.

Face aux femmes autochtones et leurs cultures, il nous faut sortir des clichés. Elle est révolue l'âge d'or des «cow boys» et des Indiens. La réalité n'a rien à voir avec un folklorique festival western comme à Saint-Tite.

Comment reconstituer leur identité qu'on leur a brisée en mille morceaux et qu'on tente de recoller avec nos colles idéologiques?

Il faut bien plus qu'une enquête sur les femmes autochtones.

Il y a aussi d'autres réalités sociales des Premières nations qui sont à approfondir afin de mieux comprendre et mieux intervenir pour leur venir en aide et, surtout, pour donner des outils à chaque citoyen autochtone canadien pour leur propre prise en charge. Je pense notamment aux questions du taux élevé de suicides, aux problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie. Le gouvernement fédéral a longtemps infantilisé les Premières Nations, notamment en créant la loi sur les Indiens. Il serait peut-être le temps de les amener vers l'âge de l'autonomie.

Il me semble qu'en les écoutants davantage, on trouvera des solutions. Tout est à la base d'un bon dialogue.

Celui-ci prend d'ailleurs sa source dans une capacité d'empathie. Il ne faut pas se limiter à écouter les paroles que les autres prononcent. Il faut surtout «tenter de saisir la communication non dite de leurs espérances et aspirations, de leurs difficultés et de ce qui leur tient le plus à cœur. Cette capacité conduit à une authentique rencontre, dans laquelle le cœur parle au cœur», pour reprendre les propos du pape François aux évêques catholiques d'Asie, le 17 août, à Haemi, en Corée du Sud.

Souvent, les solutions sont beaucoup plus simples que celles que l'on a imaginées. Selon les Premières Nations, qu'est-ce qui est à la source de leur souffrance collective? De quel remède pensent-elles avoir besoin pour guérir? Et pourquoi pas... Quels sont leurs rêves et leurs aspirations? Comment voient-elles notre cohabitation commune?

Il faut tout faire pour créer des ponts. À la suite de cette enquête nationale et de la mise en route de ces conclusions, nous aurons une vraie raison de faire un «pow wow» pan canadien, comme il y en aura un chez les Mowack d'Akwesasme les 6 et 7 septembre et les Algonquins de Lac-Simon les 13 et 14 septembre.



Tiré de : Benoit Voyer. « L'urgence d'une enquête nationale sur les femmes autochtones », Huffington Post, 1er septembre 2014 (page consultée le 12 aout 2024) huffpost.com/archive/qc/entry/lurgence-dune-enquete-nationale-sur-les-femmes-autochtones_b_5732254