En ce 19 aout 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias:

SANTÉ MENTALE: La rentrée scolaire remet les géants des réseaux sociaux sur la sellette
lapresse.ca/actualites/education/2024-08-18/la-rentree-scolaire-remet-les-geants-des-reseaux-sociaux-sur-la-sellette.php

SANTÉ MENTALE: Le Manitoba tente de combler la pénurie en formant plus de psychologues cliniciens
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2097698/formation-penurie-psychologie-clinique-universite

SANTÉ: Ce qu’il faut savoir sur l’épidémie du virus mpox
ici.radio-canada.ca/nouvelle/2097664/mpox-variole-canada-explications-epidemie?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter&s=03

La Chapelle Notre-Dame de Bonsecours

Photos: B.Voyer
Par Benoit Voyer

19 août 2024

Entrer dans la chapelle Notre-Dame de Bonsecours, c’est pénétrer dans l’univers de sainte Marguerite Bourgeoys et son époque

Ce lieu est la plus ancienne chapelle de pierre de Montréal. Elle a été reconstruite de 1771 à 1773 sur les vestiges de la première chapelle de pèlerinages. . C’est un joyau historique et patrimonial.

Lorsqu’on y entre, on se sent envahi par un grand sentiment de bien-être intérieur et de paix.

A travers deux œuvres d’Ozias Leduc qui ornent le mur arrière de la chapelle, c’est d’abord Paul de Chomedey de Maisonneuve, cofondateur de Montréal, qui a concédé le terrain de la chapelle, et sainte Marguerite Bourgeoys, première enseignante et fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame, qui accueillent les visiteurs.

En 1655, c’est d’ailleurs Marguerite qui a rallié les premiers colons à son projet de construction d’une chapelle de pèlerinage en dehors de l’enceinte de la ville. Le rêve s’est concrétisé en 1675 à l’occasion de l’érection de la première chapelle de pierre.

En 1672, après un deuxième voyage en France, Marguerite rapporte avec elle une petite statuette de bois de Notre-Dame-de-Bon-Secours. Celle-ci est bien nichée dans l’autel latéral gauche de la chapelle. On la dit miraculeuse. En 1754, lors de l’incendie qui a ravagé la chapelle, curieusement, elle n’a pas été touchée et son reliquaire en ressorti indemnes.

Au 19e siècle, au fur et à mesure que le port montréalais prend de l’expansion, la chapelle devient un lieu de prière visité par les marins. C’est pour cette raison que des navires miniatures ont été suspendus à la voûte de la chapelle. Ils rappellent leur foi envers Notre-Dame-de-Bon-Secours.

L’histoire du lieu est riche.

Depuis 2005, la tombe de sainte Marguerite Bourgeoys y est déménagée. Les restes de son corps ont été placés dans l’autel gauche de la chapelle sous la statuette de Notre-Dame-de-Bon-Secours. La même année, la dépouille de Jeanne LeBer, la recluse de Montréal, a été installée dans le mur gauche de la nef de la chapelle. Ainsi donc, deux saintes femmes des débuts de Montréal reposent en paix.

Pour en savoir plus :
margueritebourgeoys.org














Sainte Marguerite Bourgeoys

Sainte Marguerite Bourgeoys repose dans la Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours, a Montréal (Photo: B. Voyer)

Par Benoit Voyer
19 août 2024

Marguerite Bourgeoys nait à Troyes, en 1620.

À l’âge de 20 ans, durant une procession religieuse, elle abandonne ses frivolités de jeunesse. Sa vie n’est plus la même.

Elle rencontre Louise Chomedey, une religieuse de la Congrégation de Notre-Dame de Troyes et directrice d’une communauté externe de femmes. Grâce a son influence, sa destinée ne sera plus jamais la même.

Rapidement reconnue pour son leadership et ses habiletés à rassembler les gens autour d’une cause commune sont reconnues. Marguerite prend la tête d’un groupe de jeunes femmes laïques associées à la Congrégation. Celles-ci enseignent aux enfants pauvres de Troyes.

Louise est la sœur de Paul Chomedey, dit de Maisonneuve, gouverneur de Montréal en Nouvelle-France.

Un jour, Paul lui demande de l’aider à trouver une enseignante pour la petite colonie qu’il dirige. Sans l’ombre d’un doute, elle lui suggère la jeune Marguerite en qui elle a une grande confiance. Il ne tarde pas à la rencontrer.

Marguerite Bourgeoys accepte. Elle se joint aux recrues de 1653. Celles-ci doivent sauver Ville-Marie, la future grande ville de Montréal, et sa cinquantaine d’habitants et les aider à se défendre des attaques des Iroquois. Cet équipage permettra de tripler la population du petit patelin.

Durant la traversée, elle devient l’infirmière de tous. Les gens se confient naturellement à elle.

Dans sa nouvelle communauté de vie, Marguerite collabore de près avec le gouverneur et Jeanne Mance, l’administratrice de l’hôpital. Elle devient partenaire dans l’administration de la colonie.

Pour elle, il évident que les femmes jouent un rôle important dans le développement de ce nouveau pays. Sans tarder, elle met sur pied des ateliers de travaux pratiques. Grace à eux, les femmes peuvent acquérir des connaissances et des habiletés essentielles à leur situation.

Marguerite accueillera les « filles du roi ». Ces nouvelles venues permettront la naissance de nouveaux enfants et garantir la survie de la colonie. Elle vit avec elles, les prépare à leur nouveau rôle et les aide à trouver un mari.

En 1655, elle demande de l’aide pour la construction d’une chapelle de pèlerinage située à quelques pas du village. Elle n’abandonnera jamais son rêve, malgré les obstacles rencontrés sur son chemin, jusqu’à sa réalisation finale en 1678.

En 1658, dans une étable, elle fonde la première école. Les enfants de la colonie y apprennent à lire, à calculer, à écrire et à découvrir la foi chrétienne.

Marguerite porte une attention spéciale aux jeunes filles plus âgées. Elle enseigne à ses comparses féminines des compétences qui les prépareront à leurs responsabilités futures d’épouses et de mères.

Marguerite Bourgeoys retourne en France. Elle y recrute d’autres jeunes femmes. Elles deviendront le noyau d’une communauté religieuse non cloîtrée, la Congrégation Notre-Dame.

Les autorités ecclésiastiques n’approuvent pas ce genre de communauté religieuse. Malgré tout, elles persévèrent.

La Congrégation Notre-Dame sera finalement reconnue officiellement qu’en 1698.

Marguerite Bourgeoys décède en 1700. De nos jours, elle repose dans la Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours, à Montréal.

Cette pionnière de Montréal et de la Nouvelle-France est canonisée en 1982. Elle est un modèle de vie chrétienne.

La Journée mondiale de l’aide humanitaire soulignée chaque 19 aout nous rappelle à quel point Marguerite Bourgeoys est une grande source d’inspiration dans l’aide humanitaire puisqu’elle a consacré l’ensemble de sa vie à aider ceux et celles qui sont sur sa route.

Sa mémoire liturgique est le 12 janvier.

Jeanne Leber, contemplative

Jeanne Leber repose dans la Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours, a Montréal (Photo: B. Voyer)

Par Benoit Voyer

19 août 2024

Elle s’appelle Jeanne.  Elle est la fille de Jacques Le Ber, riche marchand de Montréal, et de Jeanne LeMoyne. Elle nait à Ville-Marie, le 4 janvier 1662.

Lors de son baptême, Paul Chomedey de Maisonneuve, cofondateur et gouverneur de Montréal, et Jeanne Mance, fondatrice et administratrice de l’Hôtel-Dieu, sont ses parrain et marraine.

De 1674 à 1677, elle étudie chez les Ursulines, à Québec. Avec les religieuses, elle s'initie à la broderie, un art dans lequel elle excelle.  Fille pieuse, les Ursulines souhaitent en faire l’une d’elles, mais elle ne sent pas l’appel. Ses études terminées, Jeanne rentre à Montréal.

Et puis, pas question de se marier. Elle refuse les plus beaux partis de Ville-Marie...

Jeanne a un grand attrait pour le silence et la prière. La vie contemplative, c’est son seul intérêt.

À 18 ans, son père et sa mère, avec l’accord de François Séguenot et des Messieurs de Saint-Sulpice, responsables de la paroisse, lui accorde le souhait de vivre en recluse dans la maison familiale.  Ainsi, retirée du monde, elle ne parle presque jamais. Ses seules sorties sont pour aller à la messe.

Le 5 août 1695, elle déménage dans la maison de la Congrégation de Notre-Dame où Marguerite Bourgeoys et ses compagnes l’accueillent. Elle y poursuit sa réclusion dans une minuscule pièce qui comprend une petite fenêtre ouverte sur le sanctuaire de la chapelle.

Sans cesser de prier, elle coud et brode linges et ornements liturgiques et confectionne des vêtements pour les pauvres.

Le 3 octobre 1714, elle décède à l’âge de 52 ans.

 

Le Marché Bonsecours, a Montréal

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La Place Jacques-Cartier, a Montréal

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La rue Saint-Paul Est, a Montréal

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