En ce 26 janvier 2025


MUNICIPALITÉ DE SAINT-ALEXIS: La prochaine assemblée du conseil municipal aura lieu le 27 janvier a 19h30. Il est possible de consulter l'ordre du jour en visitant le site : st-alexis.com/storage/app/media/municipalite/conseil-municipal/Ordre-du-jour/2025/2025-01-27%20Séance%20ordinaire_OJ%20PROJET.pdf

QUÉBEC 125: L'organisme d'analyse des sondages politiques expose que s'il y avait des élections au Québec, Le Parti québécois obtiendrait 55 députés, le Parti libéral du Québec 34, la Coalition avenir Québec 20, le Parti conservateur du Québec 11 et Québec solidaire 5. Pour les Conservateurs, il s'agit de leur meilleur score depuis leur résurrection sur la scène politique.

SANTÉ MENTALE: L’Ontario construit les premiers centres de traitement des blessures de stress post-traumatique pour les premiers intervenants au Canada
news.ontario.ca/fr/release/1005630/lontario-construit-les-premiers-centres-de-traitement-des-blessures-de-stress-post-traumatique-pour-les-premiers-intervenants-au-canada

ÉLECTRIFICATION DES TRANSPORTS: La plateforme X est devenue un lieu de débats entre politiciens. Ce 25 janvier, Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP), Éric Duhaime, Pascal Paradis et Adrien Pouliot y ont débattu en direct. On constate rapidement le militantisme du Parti québécois qui lance des propos sans vérifier les faits et la rectitude du Parti conservateur du Québec ou Adrien Pouliot a cultivé l'art de tout chiffrer.

PSPP: Le Parti Québécois mettra fin au bar ouvert des subventions aux entreprises, particulièrement pour les grandes multinationales. Nous allons mettre un terme à cette pratique qui consiste à jouer au monopoly avec l'argent des Québécois. Sous la CAQ, c'est plus de 15 G$ qui ont été attribués sans aucune transparence, sans exigences de rétribution envers l’économie du Québec et avec comme seul critère de référence le «flair» de Pierre Fitzgibbon. Le rôle de l'État est d'abord d'assurer un environnement compétitif et équitable pour les entreprises, surtout nos PME québécoises qui sont l’épine dorsale de notre avenir économique.

DUHAIME: Où était Paul Saint-Pierre Plamondon quand la CAQ distribuait des milliards $ en subventions aux Northvolt, Lion électrique, Taïga et autres folies vertes??? Il applaudissait la CAQ! PSPP est encore plus étatiste que François Legault. Le PQ, sous son leadership, pense que le gouvernement peut et doit contrôler le prix des aliments, du pétrole et même des taux d’intérêt. Seul le Parti conservateur du Québec s’oppose depuis le tout début aux subventions aux entreprises et croit à la liberté économique.

PARADIS: Et vous monsieur Duhaime, où étiez-vous dans la dernière année? Je demande parce que Paul Saint-Pierre Plamondon et moi avons talonné les ministres Fitzgibbon et Fréchette de même que le premier ministre Legault sur les dépenses frivoles du gouvernement de la CAQ dans des dossiers tels que Northvolt et Lion électrique. Nous avons même publié une liste de ces dépenses frivoles, facilement disponible sur ce réseau comme sur toutes les autres plateformes. Lors de la dernière session, nous avons consacré le tiers de nos interventions en Chambre à ces dossiers. Et quand on pose des questions en Chambre, ce n’est généralement pas pour «applaudir la CAQ» comme vous le prétendez faussement. Je vous invite à contribuer à élever le débat sur les politiques publiques. Les Québécois ne demandent que ça.
POULIOT: N’est-ce pas Pauline Marois qui a lancé le Québec sur la voie de l’électrification des transports qui a coûté des dizaines de milliards en subventions frivoles de toutes sortes? Le PQ n’a-t-il pas voté en faveur de la Loi visant l’augmentation du nombre de véhicules électriques subventionnés à coup de milliards? Et ne vous êtes-vous pas réjouis des quelques 450 millions $ d’argent public octroyés à Lion, un « fleuron »? Le Parti conservateur du Québec, lui, a déposé deux mémoires au sujet du règlement forçant l’achat de VE et d’autobus électriques et lancé la campagne « mon char mon choix », dénonçant les subventions à Lion et Northvolt. Notre cadre financier déposé lors de la campagne électorale prévoyait l’élimination graduelle de toutes les subventions aux entreprises. Votre cadre financier prévoyait de dépenser 11 milliards sur quatre ans (2,8 milliards par année en moyenne) pour financer la transition énergétique et les entreprises comme Northvolt et Lion. Je me garderais une petite gêne à votre place.

Petit matin glissant sur nos routes

La circonscription de Rousseau

A 8h15, a Saint-Esprit,  en direction Nord, sur la route 125,
une épandeuse a l'oeuvre afin de rendre la chaussée sécuritaire.

A 8h05, a Saint-Roch-de-l'Achigan,
en direction Nord, sur l'Autoroute 25,
il fallait adapter sa conduite automobile.

Christian Beaulieu, un prêtre catho marginal


Par Benoit Voyer

26 janvier 2025

Fils de Charles Beaulieu et Marie-Reine Morin, Christian Beaulieu naît le 22 mai 1941, à Saint-Hubert, près de Rivière-du-Loup, comme ses parents et ses grands-parents. Il est le cinquième enfant d’une famille qui en comptera treize.

Durant sa septième année, sa famille s’installe sur l'île d’Orléans, à quelques minutes de Québec. C’est là qu’il, passe le reste de sa jeunesse.

En 1999, il me confiait [1] : « J’ai été enraciné dans les choses de la nature, de l’accueil, de la fête, de la célébration qui étaient communiquées naturellement au sein de ma famille. C’était un milieu avec une foi proche de la vie et ou l’esprit de famille était très fort ».

A l’école, il n’a rien d’un élève brillant. Il connait bien des difficultés. D’ailleurs, tout au long de sa jeunesse, le « p’tit Beaulieu » n’aime pas beaucoup le milieu scolaire.

Un jour, lorsqu’il prend conscience à travers sa foi chrétienne que Dieu a besoin de lui, tout change: « J’ai découvert que la foi ce n’est pas simplement croire en Dieu, mais c’est aussi croire qu’il croit en nous! Cela m’a vraiment touché! Ma rencontre avec Jésus-Christ a eu un très grand impact dans ma vie. J’ai comme été obligé de sortir de ma timidité, de ce complexe d’infériorité que j’avais. »

C’est vers l’âge de 20 ans qu’il décide de devenir prêtre catholique. Il n’y avait jamais songé sérieusement avant ce temps, parce que l’image du clerc qu’il avait était celle du professeur et du curé en paroisse. Cela ne l’interpellait vraiment pas.

Il envisage devenir criminologue. Pour payer ses études, il enseigne dans la région de Sherbrooke: « Et c’est là que j’ai commencé à travailler avec les jeunes dans les parcs et les prisons. Et ce sont eux qui m'ont interpellé: Pourquoi es-tu heureux? Pourquoi ne pas donner ta vie aux jeunes? Ils m’ont éveillé l’esprit ».

Cependant, c’est surtout grâce à l’intervention du père Henri Roy, fondateur de la Jeunesse ouvrière catholique canadienne (la J.O.C) et de l’Institut séculier Pie X, qu’il décide de faire le grand saut. En lui, il voit qu’il est possible de devenir un prêtre au service de la jeunesse et que le membre du clergé catholique peut prendre des initiatives pour ouvrir de nouveaux champs d’action. Ainsi donc, le père Roy lui communique l’amour de la centième brebis, celle qui est égarée. Être le pasteur de l’enfant prodigue, voilà une mission qui répond à ses aspirations : « Une rencontre avec cet homme nous marquait pour la vie. C’était un homme de Dieu! Il était capable de voir le travail qu’il réalisait à l’intérieur de nous. Il disait souvent: “Tu as rencontré Jésus! Alors, parle de Jésus et rayonne Jésus!” »

Toute sa vie, il se souviendra de cette prière d’Henri Roy: « Seigneur, que ceux qui me voient te voient et te rencontrent pour toujours ». Il redit souvent ces mêmes paroles dans le secret de son cœur. C’est bien plus qu’une prière toute faite! C’est son plan de vie.

Christian Beaulieu est ordonné prêtre le 9 juin 1968, à Québec, dans l’Institut séculier Pie X.

Il ne chôme pas. Pendant près de 20 ans, il sera des dirigeants du mouvement La Rencontre. C’est dans ce regroupement apostolique qu’il découvre ses talents de conférencier. Au fil des ans, il écrira de nombreux livres dont « Ma blessure est tendresse », « Jeunes, amour et sexualité », « Cœur blessé, espère! » Et « Si on mettait le feu ».

En parallèle, à Montréal, il fondera « Le Pharion » pour venir en aide aux jeunes alcooliques et toxicomanes de 18 à 30 ans et anime des retraites spirituelles, donne des conférences ou on le demande et assume la direction de l’Institut séculier Pie X.

En entrevue pour la Revue Sainte Anne, il m’expliquait que « ce qui fait que les gens souffrent tant, c’est souvent parce que leur souffrance n’a pas de sens. Alors, je veux donner un sens à leur vie et à leur souffrance. Je veux passer comme u aigle dans la vie des gens pour leur donner le gout de se faire des ailes, pour leur donner de croire au large, à l’infini, à œuvrer... »

Il sera pendant plusieurs années un « prêtre superstar ». Il remplira les salles partout où il passera : « A une époque, cela me mettait une pression terrible! Je voulais toujours être à la hauteur de la situation. Et là, je jouais un personnage. Depuis plusieurs années, j’ai accepté que les gens puissent demander, puissent avoir des attentes, mais je ne réponds pas toujours aux attentes. Je suis devant eux comme un enfant, alors j’enlève toutes formes de pression sur moi. »

Pendant ces années, il néglige ses moments de cœur à cœur avec le « bon dieu ». Maintenant, il ne manque plus ces précieux instants d’intimité. « Ma source doit d’abord être prise dans ma relation avec Dieu... et avec moi-même ». Pour lui, Dieu est le seul refuge où se calment ses peurs et ses angoisses. C’est grâce à lui qu’il peut vraiment rayonner Jésus.

Toute sa vie, il sera en contact avec sa vulnérabilité intérieure : « Il n’y a jamais rien d’acquis pour moi à cause de ma timidité. Je suis toujours obligé de me battre pour retrouver confiance. Le p’tit gars qui habite en moi revient vite prendre place avec ses peurs et ses angoisses ».
Christian Beaulieu en 1968

J’étais très étonné d’entendre cette confidence : « Il y a une force dans ma fragilité. Il y a une puissance dans mon impuissance. Étant donné que je vis avec des gens très souffrants, je suis toujours confronté à affronter mon impuissance. Il faut que je sache me réfugier dans le cœur de Dieu ou je vais retrouver la paix, la sérénité, la confiance et ou je vais m’abandonner. L’abandon n’est vraiment pas naturel pour moi. Je vais facilement parler de lâcher-prise dans les conférences, mais si j’en parle autant que ça c’est parce que c’est chaque jour que je dois aller rechercher personnellement ce lâcher-prise et faire un combat intérieur pour arriver à l’abandon »

La souffrance des autres nous ramène toujours à notre propre vulnérabilité. Christian Beaulieu ne cesse de l’expérimenter. C’est un cadeau que les marginaux lui ont fait, car leur fragilité l’aide à apprivoiser la sienne. Pour tant de gens, « le cheminement spirituel est comme un escalier que l’on monte », mais pour Christian Beaulieu, le cheminement spirituel et humain est un escalier que l’on descend, car pour toucher sensiblement la grandeur du cœur de Dieu, il faut être en contact avec sa petitesse et sa faiblesse. Il faut donc descendre profondément en soi.

Les apparences sont parfois trompeuses: devant un public, il semble fort, solide, sûr de lui et d’un positivisme hors du commun. Pourtant, il lui arrive d’être déçu et de traverser des moments de désarroi : « C'est souvent ce qui me plonge dans la prière à corps perdu. Même si je suis un homme d’action, énergique et dynamique, je suis un homme de prière. Je me donne quelques heures par jour, et j’y tiens! C’est là que ma peine passe, c’est là que mes forces se refont, c’est là que je puise l’énergie pour retrouver la joie de vire »

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[1] Benoit Voyer. « Un visage d’enfant aux yeux de Dieu », Revue Sainte Anne, juillet 1999. Article republié dans : Benoit Voyer, Les Témoins de l’essentiel, Éditions Logiques, 2005

L'anxiété