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Danis et frères


Par Benoit Voyer
4 novembre 2024

En 1967, à quelques pas de la maison familiale, au coin des rues Saint-François, Saint-Urbain et Douville, à Granby, se trouve l’usine de meubles Danis et Frère. L’entreprise est en plein essor et a des projets de développement.

D’ailleurs, le 22 février 1967, le quotidien la Voix de l’Est[1] en parle.

On y explique que « la compagnie Danis et Frère […] projette de quitter les locaux qu’elle occupe sur la rue Douville pour […] s’installer [éventuellement] dans le nouveau parc industriel […] de Granby ».

En ces premiers mois de 1967, la municipalité est en « procédures d’annexion » afin de créer un immense secteur industriel.

L’entreprise Danis et frères « entend procéder par étape dans la réalisation de son programme de construction et de déménagement, mais en débutant dès [1967] par un investissement initial de quelque $200,000 pour faire l’acquisition des terrains nécessaires et ériger une première bâtisse industrielle de 22,500 pieds carrés ».

Gérard Cousineau, le gérant général de Denis et frères, explique au journaliste de la Voix de l’Est « que la compagnie est forcée de déménager pour assurer son expansion »

Cela est facilement comprenable. Dans ce nouveau quartier résidentiel en plein développement, « cette industrie ne peut pratiquement plus agrandir ses locaux ».

Ainsi donc, « la compagnie ne peut plus accroître sa production suffisamment pour répondre à la demande de ses produits et il lui est également impossible de toucher au marché de l’exportation ».

Mais les dirigeants de Denis et frères font acte de sagesse : la « compagnie échelonnera sur une période de plusieurs années la réalisation de son programme de construction, de déménagement, d’expansion et de modernisation ».

On y va donc par étapes : « La construction d’une première bâtisse mesurant 150 par 150 pieds » est annoncée pour le mois d’avril 1967 « si les procédures de l’annexion sont alors complétées et en autant que la compagnie sera assurée de pouvoir bénéficier de certains services nécessaires dont l’aqueduc ». […] On prévoit déjà agrandir ce bâtiment.

Cette « première bâtisse doit abriter les départements de l’assemblage, de la finition et de l’expédition. Quant aux autres opérations, elles doivent se poursuivre dans les locaux que la compagnie possède […] sur la rue Douville ».

On estime « qu’il faudra environ quatre ans à l’entreprise pour libérer complétement les locaux de la rue Douville. On prévoit pouvoir agrandir la première bâtisse de quelque 15,000 pieds carrés » en 1969. « Cet agrandissement permettra alors le déménagement du département du sablage ».

Dans le nouveau parc industriel, Denis et frères « a pris option sur un terrain mesurant environ 500 par 1,600 pieds. Ce terrain appartient à […] René Messier. Il est situé à l’arrière des résidences construites sur le côté sud de la rue Cowie, presque vis-à-vis le point de rencontre de la rue St-Jacques avec la rue Cowie. Le déménagement de la compagnie dans une nouvelle construction lui permettra de bénéficier des avantages qu’offrent les convoyeurs, de moderniser son équipement et par conséquent d’accroître sa production. C’est ainsi qu’on projette de doter l’industrie d’un moulin à scie et d’un séchoir offrant plus de possibilités que ceux dont on dispose actuellement. On considère de plus qu’en s’installant dans le futur parc industriel de Granby les citoyens n’auront plus à se plaindre des effets du système d’aspiration de la poussière et du système d’éjection de la vapeur ».

Danis et Frère n’employait que 28 employés en 1960, mais en compte 125 au début 1967.


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[1] Voix de l’Est, 22 février 1967, p.3