En ce 24 janvier 2025


ENVIRONNEMENT: Succès du transport collectif gratuit à Orangeville
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ÉLECTIONS MUNICIPALES: Le 2 novembre 2025, les électeurs du Québec seront appelés aux urnes.

SANTÉ MENTALE: La Semaine nationale de prévention du suicide aura lieu du 2 au 8 février.
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FESTI-FLOCONS: Jusqu'au 14 février a lieu a Saint-Lin-des-Laurentides le Festi-Flocons. La grande festivité hivernale débute par une marche aux flambeaux qui a lieu au Parc récréo-touristique de 18h30 a 20h30. Un kilomètre de sentier sera illuminé.

COLLECTE DE SANG: La collecte de sang du maire de Saint-Lin-des-Laurentides, Mathieu Maisonneuve, aura lieu le 17 février, de 13h a 19h30, à la salle L'Opale. Elle est organisée par Hema-Québec. Pour prendre rendez-vous:
hemaquebec.ca/prendre-rendez-vous

UNE CRISE CIVISILATIONNELLE EN VUE: La nouvelle polarisation occidentale
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SPIRITUALITÉ: Être, l’obsession de l’animateur à la retraite Alain Crevier
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Saint-Liguori

Saint-Liguori,
dans la circonscription québécoise de Rousseau,
au cœur de la belle région de Lanaudière

Jean-Baptiste Voyer (1766-1838)


Par Benoit Voyer

24 janvier 2025

Le 25 janvier 1838, à Saint-Pascal, dans la région de Kamouraska, décède Jean-Baptiste Voyer, époux de Louise Dumais et fils de Magdeleine Dupont et René Voyer, connu au Nouveau-Monde sous le prénom d’Étienne. Il est inhumé dans le premier cimetière pascalien, lieu aujourd’hui disparu. Sa dépouille aurait été exhumée et enterrée à nouveau dans le cimetière derrière l’actuelle église. Comme c’était le cas à l’époque, il n’y a aucune pierre tombale à son nom.

Jean-Baptiste a vu le jour le 28 juin1766, dans la seigneurie de Sainte-Marie de la Nouvelle-Beauce. Il grandit en régime britannique. L’Angleterre règne sur la Nouvelle-France en roi et maitre depuis 1763.[1]

Le 22 juin 1774, le roi Georges III ratifiera l’Acte de Québec. On permet alors aux Canadiens français de conserver leur langue, leurs droits civils et la religion catholique.[2]

Dans un article paru dans le Journal de Montréal [3], Martin Lavallée met en perspective cette période de l’histoire : « Devant la faible immigration britannique dans la « Province of Quebec », « le mécontentement des Canadiens d’origine française et le contexte tendu dans les Treize colonies américaines obligent Londres à faire preuve de réalisme et à écouter les conseils du gouverneur Guy Carleton. Ce dernier recommandait de renoncer au projet d’assimiler les Canadiens pour entretenir l’harmonie et faciliter la gestion de la colonie. Sa position reçut des appuis à Londres, notamment parmi ceux qui ne voulaient pas répéter les erreurs commises en Irlande. »

Il ajoute : « Les mesures importantes instaurées en 1774 sont le rétablissement des lois civiles françaises et du régime seigneurial, l’élargissement considérable de la « Province of Quebec » et l’abolition du serment du test. Celui-ci, en obligeant les individus à renier l’autorité papale et la transsubstantiation du Christ dans l’Eucharistie, restreignait l’accès des catholiques français aux charges publiques.

Un Conseil législatif, dont les membres sont toutefois nommés par le gouverneur, est aussi instauré par l’Acte de Québec. Des Canadiens français catholiques seront nommés par le gouverneur et vont pouvoir siéger au sein de ce nouveau conseil. […]

Les diverses mesures mises en place par l’Acte de Québec plaisent bien entendu aux élites seigneuriales canadiennes et à l’Église catholique, mais déplaisent en revanche aux marchands britanniques de Montréal et de Québec, qui voient les nouvelles mesures comme une victoire des catholiques français. L’élargissement d’une province « papiste » sur les terres fertiles de l’Ohio crée aussi du mécontentement dans les Treize colonies et contribue à la Révolution américaine. »

Enfin, « si on prend la nation québécoise comme objet d’étude, l’Acte de Québec incarne une forme de renaissance. Évidemment, sur le terrain, l’application de la Proclamation royale était déjà assez souple en réalité. Néanmoins, en 1774, une nation conquise dont le destin était de disparaître se voit tout à coup reconnue par son conquérant, qui renonce officiellement à l’assimiler, lui redonne ses institutions et lui permet de continuer d’exister.

À première vue, cette nation issue de la colonisation française semble ainsi se voir offrir un nouvel horizon des possibles, lui permettant d’espérer et de se projeter dans l’avenir. »

A Sainte-Marie, en 1778, Jean-Baptiste voit se construire une petite chapelle en bois consacrée à sainte Anne. Comme toute la population de Sainte-Marie, il s’y rendra. Ce lieu de dévotion populaire, qui existe encore de nos jours, a toujours eu pour but de satisfaire le culte de la grand-mère de Jésus, « la bonne sainte Anne », et, surtout, de l’implorer de les préserver des dégâts des inondations. Dans ce secteur, la rivière chaudière sort de son nid presque tous les printemps.

En 1781, le curé Jean-Marie Verreau et le seigneur Gabriel-Elzéar Taschereau feront construire une deuxième église. Celle-ci sera en pierre et remplacera la précédente faite en bois.

René-Étienne Voyer, son père, décède le 8 décembre 1785, à Sainte-Marie. Ses funérailles sont célébrées le 10 décembre dans l’église paroissiale [4], située juste à côté de sa propriété. Il est inhumé dans le cimetière de Sainte-Marie ou on enterre les défunts de la seigneurie depuis 1748. Il y rejoint ses quatre enfants nés en bas âges.

Sur le plan politique, le 10 juin 1791, l’Acte constitutionnel reçoit la sanction royale. L’ancienne Nouvelle-France est alors divisée en deux: Le Haut-Canada (10 000 habitants) et le Bas-Canada (160 000 habitants). Il s’agit d’une division rendue nécessaire en raison des immigrés loyalistes qui ne veulent pas des lois françaises.

Quatre ans plus tard, le 5 octobre 1795, dans l’église catholique de Rivière-Ouelle, au Bas Saint-Laurent, Jean-Baptiste épouse Louise Dumais (1772-1866), fille de Pierre Rossignol du May (1716-1803) et Catherine Michaud (1733-1815). Quelques jours plus tôt, le 30 septembre 1795, ils s’étaient rendus signer leur contrat de mariage à la greffe du notaire Louis Cazes.

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[1] Cf. Philippe Roy-Lysencourt. “Le diocèse de Québec : Éléments historiques », « 350 ans de sens et d’action - Église catholique de Québec – Reflets d’hier a demain », le magazine officiel du 350e anniversaire du diocèse de Québec, décembre 2023, p.11
[2] Cf. Philippe Roy-Lysencourt. “Le diocèse de Québec : Éléments historiques », « 350 ans de sens et d’action - Église catholique de Québec – Reflets d’hier a demain », le magazine officiel du 350e anniversaire du diocèse de Québec, décembre 2023, p.11
[3] Martin Lavallée. « Il y a 250 ans, l’Acte de Québec redonnait vie au Canada francais », Journal de Montréal, 22 juin 2024 journaldemontreal.com/2024/06/22/il-y-a-250-ans-lacte-de-quebec-redonnait-vie-au-canada-francais
[4] Cf. ancestry.ca/imageviewer/collections/1091/images/d13p_31191444?pId=15020084

La compatibilité civilisationnelle