En ce 26 juin 2025

Radio-Canada/CBC


Radio-Canada/CBC

Par Benoit Voyer

26 juin 2025

C’était le 17 mars 1999 dans le Selon Borduas, du Loews Concorde, à Québec, aux audiences du CRTC. Je représente une table de réflexion créée par le Comité foi et culture Granby et région en vue de réfléchir sur Radio-Canada.

C’est Bertrand Ouellet de l’Office des Communications sociales qui m’a parlé de ces audiences et de son souhait que des membres participent. Voyant mon intérêt, il me donne une copie du rapport « Faire entendre nos voix » qu’il semble apprécier.

Sans tarder, je le lis et l’annote. Il est fort intéressant. Les idées qui s’y trouvent sont aussi celles que j’ai.

Le 22 janvier, dans la grande cuisine du presbytère Saint-Joseph, sur la rue Déragon, à Granby, avec l’aide de l’abbé Gérald Ouellette, je réunis quelques granbyens qui pourraient être intéressés par le sujet. Après un exposé du rapport que je viens de lire, la discussion s’anime. Les idées fusent. Je prends des notes. Beaucoup de notes.

N’ayant pas d’automobile et prévoyant faire le voyage de Granby à Québec en autobus, Claudette et Claude Lalumière me proposent de faire le voyage avec moi en automobile. Ils profitent de ma présence aux audiences pour aller se balader dans le Vieux-Québec en vieux amoureux. Et ne veulent absolument pas qu’on les paie pour le service. C’est leur apport au Comité foi et culture.

C’est la première fois que je participe à ce genre d’audience. C’est impressionnant! L’atmosphère est froide. On doit s’adresser à la présidence qui semble parfois plus préoccupée par le protocole que par ce qu’on dit. On écoute sans écouter. Un simple bonjour et puis dites ce que vous avez à dire et merci-bonsoir. On passe au suivant. Tout est noté mot par mot. Chaque phrase que je dis sera analysée par une équipe. Un résumé suivra. Moi qui aime les échanges et voir la réaction de mes interlocuteurs, je reste sur mon appétit. Il n’y en a vraiment pas beaucoup dans ces audiences.

Ce que je dis ce jour-là, je pourrai le redire un quart de siècle plus tard. On sent que les choses n’ont pas vraiment bougées à la société d’État depuis ce jour de 1999. Le rapport « Faire entendre nos voix » et les ajouts que j’apporte, sont encore d’actualité.

En vrac, voici quelques idées encore actuelles :

La SRC/CBC doit davantage refléter la culture canadienne. En revanche, on doit finir par répondre à une grande interrogation: Il y a une culture amérindienne, il y a une culture 1acadienne, il y a culture anglophone, une culture québécoise mais qu'est-ce que la culture canadienne? Radio-Canada doit créer une réflexion sur le sujet.

Devant les autres chaînes de télévision, la SRC/CBC doit se donner un créneau bien à elle. En ce sens, il est recommandé d'en faire un média au contenu presque exclusivement canadien, un contenu à 80 pour cent canadien est recommandé et le 20 pour cent qui reste pourrait servir à former le grand public aux grands enjeux planétaires.

Les gens de l'ouest, du nord, de l’ouest et de l'est du Canada ne se connaissent pas beaucoup. Il est proposé que les émissions des réseaux anglais et français soient de plus en plus traduites dans l'autre langue officielle et soit diffusées dans l'ensemble du pays.

Connaître l'étranger est une façon d'apprivoiser sa différence et de mieux vivre avec lui. De plus, n'est-il pas temps de montrer différents visages du pays? On le fait encore trop peu. Quand aura-t-on une dramatique hebdomadaire tournée dans le nord du pays et mettant en vedette le peuple Innu qui sera diffusée au réseau français, particulièrement a Montréal?

À cause de son pouvoir, voire de son influence sur les personnes, la télévision est responsable de donner un sens et une dignité à la vie humaine.

Du côté des affaires publiques, la SRC/CBC doit former le jugement critique des citoyens.

Le service des nouvelles doit avoir une vision sociale.

Les reportages doivent aussi être plus longs et plus documentés.

En plus de contribuer au développement culturel, la Société Radio-Canada, doit favoriser le développement personnel des personnes afin qu'elles cessent de demeurer figés face aux dossiers importants de la Société.

Si l'option d'une télévision qui fait la promotion de la culture canadienne n'est pas populaire, elle doit poursuivre son développement en ce sens. Le rôle d'une télévision d'État n'est pas d'être populaire. Sa mission est de faire la promotion de la richesse de la culture de son pays et d'éduquer sa population.

On demande au CRTC de recommander au gouvernement canadien de transformer la télévision publique en télévision sans publicité comme le recommande le rapport "Faire entendre nos voix".

Enfin, il faut continuer à faire pop et intelligent.

Je proposais un grand chantier et une transformation de la Société d’État et, j’ai la nette conviction que plus ça change à Radio-Canada/CBC plus c’est pareil.

Réunion internationale a la Madone


Réunion internationale a la Madone

(BV) Le Conseil général des Oblate de Marie Immaculée se tiendra à la Maison de la Madone de Cap-de-la-Madeleine à compter de jeudi. Jusqu'au 24 septembre, le supérieur général de la congrégation religieuse, le père Marcello Zago, sera présent aux diverses réunions des différentes provinces oblates du Canada. Par la suite, le comité international de direction des Oblats se réunira jusqu'au 13 octobre pour un temps de réflexion sur l'ensemble de Is communauté dispersée aux quatre coins du monde.

(Article rédigé pour l’édition du 8 septembre 1996 de L’Hebdo journal. Par manque d’espace, il ne sera pas diffusé)