En ce 13 juillet 2024

Gérard Marier, prêtre philosophe

Il était une fois dans les médias...


Par Benoit Voyer (1997)

« Le thème que j’aborde le plus souvent, dit Gérard Marier, c’est Dieu qui est amour et qui vient transfigurer l’image que nous avons de nous-mêmes. Quand on réfléchit sur Dieu, on le fait également sur la personne humaine et vice versa. » Il n’aime surtout pas l’idée d’opposer le spirituel et l’humain.
« On a dit de Jésus : il est tellement humain qu’il ne peut être que divin. Donc, en exemple, on ne peut opposer Dieu et la liberté humaine ou, encore, Dieu et la science. C’est complètement idiot! », lance l’auteur du nouveau livre à succès : « Le cv. de Dieu ».

Gérard Marier rappelle qu’au siècle de lumières, Dieu et la science étaient opposés et que, maintenant, on trouve que ce sont des réalités qui doivent marcher main dans la main. Pour appuyer ses propos, il cite, notamment, Hubert Reeves. Aujourd’hui, les scientistes n’osent pas nier Dieu.
 Cependant, ils ne peuvent pas affirmer catégoriquement son existence. « A une certaine époque, poursuit le prêtre humaniste, l’Église catholique s’est buttée à une certaine lecture de la bible qui, évidemment, était comme un affrontement direct avec la science. Maintenant, on a découvert une nouvelle façon de lire ce grand livre. Celle-ci s’harmonise presque parfaitement avec les données scientifiques les plus sérieuses. »
Athéisme Le phénomène de l’athéisme est en évolution dans le monde contemporain. Gérard Marier ne s’en cache guère. Pourtant, la psychologie affirme que l’être humain a besoin de croire en quelque chose. N’est-ce pas un peu contradictoire? Le vrai athéisme existe-t-il vraiment?

Il dit à haute voix : « Reeves comme scientiste a dit : Je crois à une force, a une énergie, celle qui, précisément, a engendré, a suscité le « bing bang » initial. Ce n’est pas la foi en un Dieu personnel ça! Nous n’avons pas beaucoup de peine à croire à une énergie, a une force cosmique mystérieuse… » Pour l’intellectuel, cela n’est pas le Dieu d’amour proposé par le christianisme. Gérard Marier croit, en ce sens, qu’il y a des personnes qui sont véritablement athées, mais qu’a un moment donné de leur vie le sacré ressurgit. C’est pour cela qu’il insiste pour qu’il y ait dans les écoles du Québec une ouverture spirituelle. « Quand on connaît un coup très difficile dans la vie, il y a souvent une émergence du religieux. »

L’abbé Marier animera 5 retraites spirituelles durant la prochaine année au monastère : 13 au 18 juillet 1997 (le magnificat, notre prière); 24, 25 et 26 octobre 1997 (Vivante est la Parole de Dieu); 6, 7 et 8 février 1998 (Ose croire en l’amour); 22, 23 et 24 mai 1998 (Il est dans notre barque) pour les couples; et, du 12 au 17 juillet 1998 (Dans la tendresse de Dieu). Inscrivez vous sans tarder!

Tiré de Trinité - Le bulletin d’informations de la Maison de spiritualité des Trinitaires de Granby. Septembre 1997, p. 3. 
Copies conservés chez Bibliothèque et archives nationale du Québec, a Montréal, et a la Société d'histoire de la Haute Yamaska (fonds P049), a Granby.

La Christothérapie

Il était une fois dans les médias...


Par Benoit Voyer (1997)

La christothérapie est une expérience personnelle de foi en Jésus qui est lumière et guérison. Elle a pour but d’amener la personne à prendre conscience de ses blessures, à pardonner aux autres, à soi-même et à Dieu et à accepter de se laisser saisir et guérir par le regard, l’amour et les plaies de Jésus », dit sœur Lucille Castonguay, coanimatrice de ces sessions et membre de la congrégation des Sœurs de la charité du Sacré-Cœur de Jésus.

Le ressourcement se vit sur deux fins de semaines et permet au participant de repasser les grandes étapes de sa vie (conception, naissance, petite enfance, adolescence et vie d’adulte). La thérapie se fait par de courts exposés sur les moyens de guérison intérieure et par des expériences pratiques (par la prière et les sacrements de l’Église).

« Je ne suis pas une thérapeute! C’est Jésus le thérapeute! Je suis le canal qui laisse passer l’amour de Dieu… J’ai été rejointe par Jésus et je suis assurée qu’il peut guérir les gens. C’est d’ailleurs lui qui le dit dans l’Évangile », insiste sœur Castonguay.

Est-elle de ceux qui voient des miracles partout? « Les plus grosses guérisons que le Seigneur fait, sont celles du cœur. Il faut que l’intérieur de l’être guérisse avant que le physique le soit », rétorque-t-elle.

Pour elle, il n’y pas de garantie. La guérison des blessures de l’âme dépend de l’ouverture de chaque personne.

Témoignages de libération
Diane se ferme à tout amour humain parce qu’elle a peur d’être rejetée et d’avoir mal au fond d’elle. Elle se cloisonne davantage lorsqu’il s’agit d’accueillir l’amour des autres.

Au fil de la session de Christothérapie, elle prend conscience que son problème vient du rejet de sa mère. Au cœur de l’expérience de prière, elle sent qu’au moment de sa conception, elle est tout enveloppée de l’amour de Dieu. Elle se sent enfin aimée.

Tout n’est pas réglé, mais elle s’ouvre à la possibilité de pardonner. Pour elle, c’est le début d’un nouveau style de rapports avec ses congénères et de sa guérison intérieure. Après son expérience, elle pourra continuer sa démarche personnellement.

« Guy a peur des personnes en autorité, surtout dans son milieu de travail. Il ne savait pas d’où venait sa peur. Durant la Christothérapie, il découvre l’origine de sa blessure : la violence et la grande autorité de son père », raconte avec émotion Lucille Castonguay.

C’est entendu que la Christothérapie ne fait pas de miracles, mais elle permet au participant de s’arrêter sur sa vie et d’identifier l’origine de ses blessures. Dès qu’elles sont identifiées, il peut y avoir possibilité d’en guérir. Sœur Castonguay croit que Dieu peut le faire. C’est pourquoi elle se donne sans compter dans cette démarche de libération.

Les prochaines sessions de Christothérapie du monastère des Trinitaires se tiendront à l’automne 1997. Il faut réserver sa place dès maintenant.

Tiré de Trinité - Le bulletin d’informations de la Maison de spiritualité des Trinitaires de Granby. Septembre 1997, p. 3. Copies conservés chez Bibliothèque et archives nationale du Québec, a Montréal, et a la Société d'histoire de la Haute Yamaska (fonds P049), a Granby.

Mes humbles prières

(Photo: Benoit Voyer)