En ce 22 décembre 2024


BISCUITS ORÉO: Les biscuits Oreo, qui ont longtemps été le biscuit le plus vendu au monde, doivent leur couleur noire à l’ajout d’ammoniac pendant le processus de production. Bien que ce ne soit pas inhabituel ou illégal, les gens ont commencé à se demander si cela n’est pas nocif.

Aux Pays-Bas, le débat s’est enflammé au sujet de l’usine de cacao Olam, dans le village de Koog aan de Zaan, les médias locaux rapportant que l’entreprise utilisait de grandes quantités d’ammoniac (NH3) depuis des années, en l’ajoutant à des fèves de cacao moulues pour donner à la poudre sa couleur noire typique. Cette poudre de cacao est ensuite achetée par le fabricant de biscuits Mondelez pour fabriquer des Oreos.

L’entreprise est depuis longtemps sous le feu des critiques dans la région pour ses émissions d’ammoniac. Dans le passé, il affirmait que l’ammoniac était libéré naturellement (ce qui est en partie vrai). Pourtant, le directeur de l’usine, Eric Nederhand, a confirmé que l’ammoniac est effectivement ajouté au processus de production. brusselstimes.com/337624/use-of-ammoniac-in-oreo-cookies-production-sparks-debate

BIBLIOTHÉCOMANIE: Dans la bibliothèque de Mathieu Bock-Côté
youtube.com/watch?v=zx_mItNg_9U 

NOEL : Le temps des fêtes dans les archives de la Société d’histoire de la Haute-Yamaska, à Granby
shhy.info/wp-content/uploads/2024/03/Noel-dans-nos-archives.pdf

NOEL : Les jardins de la baie de Singapour deviennent un véritable pays des merveilles de Noël !
x.com/RT_com/status/1870665567927235065

Au Lac de l’Est en décembre 1930


Par Benoit Voyer

22 décembre 2024

En 1930, dans le haut pays du Kamouraska, sur les terres publiques de Mont-Carmel situées sur la rive est [1], un groupe d’hommes et de femmes forment une petite communauté nommée la « mission du Lac de l’Est ». Pendant que les hommes travaillent à exploiter la forêt pour le compte des frères Plourde, les femmes s’occupent de leurs marmailles. Du 19e siècle jusqu'aux années 1960, le lac est utilisé par l'industrie forestière pour l'alimentation des moulins à scie et le flottage du bois.

Le secteur est également habité par quelques familles de la première nation Wolastoqiyik, communément appelée « les Malécites ». Les Wolastoqiyik l’appellent le lac Kijemquispam. Ce nom apparaitra pour la première fois sur une carte toponymique en 1944. Il s’agit d’un mot en wolastoq, la langue parlée par les Wolastoqiyik.

Dans la petite chapelle en bois construite en 1926, tous vont à la messe lorsque le prêtre catholique est de passage. En ce début des années 1930, c’est l’abbé Albert Dionne qui est le desservant. Ce lieu de prière est aussi l'endroit où les quelques enfants de la communauté vont à l’école et ou se rassemble au besoin la petite communauté.

La grève du lac de l’Est est une place magnifique pour la pêche. L’eau est claire et y vit de nombreuses espèces de poissons délicieuses à savourer, notamment le touladi, l'omble de fontaine, la perchaude, le corégone, la ouananiche et la lotte.

Le lac est situé sur la frontière canado-américaine. De l’autre bord, au loin, c’est le comté d’Aroostock, dans l’État du Maine. La municipalité américaine la plus proche est Allagash.

En canot, si on suit le courant des eaux, on naviguera sur le petit lac de l’Est et la rivière Chimenticook, un affluent du fleuve Saint-Jean.

A environ deux kilomètres de la chapelle, la famille d’Edgar Voyer et Alice Chenard est une des rares qui détient des droits de propriété. Leur lot est sur une pointe de terre située sur la rive du lac et un petit cours d’eau qui sera connu du nom de “ruisseau Voyer” faisant référence, bien entendu, aux occupants a son embouchure.

Leur maison en bois est construite au centre de la propriété. Sur le bord de la maison, Alice Chenard, la mère de famille, y a planté quelques fleurs, des « annuelles »[2].

C’est à cet endroit, au cœur de la forêt enneigée, que le 23 décembre 1930 Alice donne naissance à Roméo, qui sera le dernier marmot du couple. Après les douleurs de l’accouchement, le « p’tit Méo » sera rapidement entouré de ses frères et sœurs: Camille, l’aîné né en 1912, Gérard, Jean-Marie, Madeleine, Isabelle, Germaine, Rachel, Simone et Gabriel. Née il y a quelques mois, Jeanne-Mance n’a vécu que quelques heures.


Le lundi 25 décembre 1930, jour de Noel, le bambin est baptisé dans la petite chapelle de la mission par l’abbé Albert Dionne. Il reçoit les prénoms de Joseph, Henri et Roméo. Ses parrain et marraine sont Sigefroid Lizotte [3] et Bertha Dionne [4], un couple de voisins [5]. Le même jour, dans la chapelle, on baptise aussi Léo Gauvin, fils de Charles Gauvin et Alice Marquis. Le journal Le Peuple du 9 janvier 1931 [6] fera écho à ces nouvelles naissances.

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[1] Le Lac de l’Est, Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_l%27Est_(Kamouraska)
[2] Lors de ma visite du site, en 2013, elles étaient les reines de la place puisque la maison n’existe plus.
[3] Né le 19 octobre 1897 et décédé le 12 février 1960. Inhumé dans le cimetière de Saint-Philippe-de-Néri
[4] Née le 24 juillet 1906 et décédée le 21 mars 1976. Inhumée dans le cimetière de Saint-Philippe-de-Néri
[5] En 1932, Edgar et Alice seront les parrain et marraine de leur fille Bartha Lizotte
[6] Le Peuple, 9 janvier 1931, p. 1 - numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4020518?docsearchtext=le%20peuple%209%20janvier%201931

PHOTO: La chapelle du Lac de l'Est, en 1927

N'oublions pas que nous sommes corps, avec tout ce que cela comporte