Mon rendez-vous quotidien avec le bon dieu
Par Benoit Voyer
x.com/voyerbenoit8
(30 novembre 2024) - La présence redonne force à l’amour, car ce dernier a besoin d’être nourri pour rester vivant. Comme dit le dicton populaire: « Loin des yeux, loin du cœur ». Si l’amour n’est pas alimenté, il faiblira et s’éteindra. Il est en est ainsi pour nos relations humaines et, bien entendu, avec Dieu.
Ce n’est pas pour rien que Jésus recommandait à ceux qui le suivaient : « Restez éveillés et priez en tout temps: ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36).
Le 17 septembre 2024, a l’occasion d’une visite à l’Oratoire Saint-Joseph, à Montréal, j’ai longuement médité en marchant dans les jardins ou se trouve le traditionnel chemin de croix et sur la terrasse qui offre une vue splendide sur la cité montréalaise.
A l’heure de la messe, je me déplace vers la crypte. Assis dans mon banc, je lis l’évangile du jour et je ferme un peu mes yeux afin de mieux faire silence et mieux laisser s’enraciner en moi l’essentiel de ma lecture.
Après quelques minutes, je me lève. Il reste encore une quinzaine de minutes avant la messe. Je marche un peu dans le lieu de prière afin de contempler les vitraux.
A quelques pas du salon du pardon, à l’arrière de la crypte, je m’assois. Je suis absorbé dans mes pensées. En regardant la file de dames asiatiques et haïtiennes entrer et sortir du petit bureau, je tente de me souvenir de la dernière fois ou j’ai pris le temps d’ouvrir mon cœur. C’était l’abbé Denis Saint-Maurice qui m’avait accueilli. Je me dis intérieurement : « Il faudrait que j’y retourne! Le sacrement du pardon a toujours été un tremplin pour mieux me projeter par en-avant! Mais pourquoi le ferais-je aujourd’hui? Pour défiler ma liste de péchés véniels? » Je souris en pensant à ceux-ci… Je finis par prendre conscience que c’était en 2007.
La porte s’ouvre. Il ne reste plus que moi. « Bon! Pourquoi pas? J’y vais! » J’entre.
Je m’agenouille devant une petite grille. Le prêtre m’accueille. Il me sourit.
Je lui dis: « Bonjour! Ça fait bien longtemps que je ne suis pas venu au sacrement du pardon. Au moins 17 ans! Il y a quelques mois, j’ai repris en main ma foi chrétienne Alors, aujourd’hui, je veux simplement demander sincèrement pardon au bon dieu d’avoir coupé les ponts entre lui et moi durant de nombreuses années. Je vais vous éviter ma liste de péchés véniels et le reste de la liste. Il les connait… »
Le prêtre me dit que Dieu est heureux que je sois là. Avant de prononcer la formule usuelle, le vieil homme m’invite à consacrer 5 à 10 minutes par jour à la lecture des évangiles et à prier. Il m’explique: « Vous le savez, je pense, pour y ait une véritable relation avec Dieu et vous, il faut lui consacrer un minimum de temps. Au moins quelques minutes... C’est l’invitation que je vous fais ».
J’ai bien pris note du conseil spirituel du religieux. En sortant de l’Oratoire, j’ai immédiatement inscrit cela dans mon agenda. Depuis ce temps, je suis fidèle à ce rendez-vous quotidien comme tous les autres que j’inscris.
x.com/voyerbenoit8
(30 novembre 2024) - La présence redonne force à l’amour, car ce dernier a besoin d’être nourri pour rester vivant. Comme dit le dicton populaire: « Loin des yeux, loin du cœur ». Si l’amour n’est pas alimenté, il faiblira et s’éteindra. Il est en est ainsi pour nos relations humaines et, bien entendu, avec Dieu.
Ce n’est pas pour rien que Jésus recommandait à ceux qui le suivaient : « Restez éveillés et priez en tout temps: ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36).
Le 17 septembre 2024, a l’occasion d’une visite à l’Oratoire Saint-Joseph, à Montréal, j’ai longuement médité en marchant dans les jardins ou se trouve le traditionnel chemin de croix et sur la terrasse qui offre une vue splendide sur la cité montréalaise.
A l’heure de la messe, je me déplace vers la crypte. Assis dans mon banc, je lis l’évangile du jour et je ferme un peu mes yeux afin de mieux faire silence et mieux laisser s’enraciner en moi l’essentiel de ma lecture.
Après quelques minutes, je me lève. Il reste encore une quinzaine de minutes avant la messe. Je marche un peu dans le lieu de prière afin de contempler les vitraux.
A quelques pas du salon du pardon, à l’arrière de la crypte, je m’assois. Je suis absorbé dans mes pensées. En regardant la file de dames asiatiques et haïtiennes entrer et sortir du petit bureau, je tente de me souvenir de la dernière fois ou j’ai pris le temps d’ouvrir mon cœur. C’était l’abbé Denis Saint-Maurice qui m’avait accueilli. Je me dis intérieurement : « Il faudrait que j’y retourne! Le sacrement du pardon a toujours été un tremplin pour mieux me projeter par en-avant! Mais pourquoi le ferais-je aujourd’hui? Pour défiler ma liste de péchés véniels? » Je souris en pensant à ceux-ci… Je finis par prendre conscience que c’était en 2007.
La porte s’ouvre. Il ne reste plus que moi. « Bon! Pourquoi pas? J’y vais! » J’entre.
Je m’agenouille devant une petite grille. Le prêtre m’accueille. Il me sourit.
Je lui dis: « Bonjour! Ça fait bien longtemps que je ne suis pas venu au sacrement du pardon. Au moins 17 ans! Il y a quelques mois, j’ai repris en main ma foi chrétienne Alors, aujourd’hui, je veux simplement demander sincèrement pardon au bon dieu d’avoir coupé les ponts entre lui et moi durant de nombreuses années. Je vais vous éviter ma liste de péchés véniels et le reste de la liste. Il les connait… »
Le prêtre me dit que Dieu est heureux que je sois là. Avant de prononcer la formule usuelle, le vieil homme m’invite à consacrer 5 à 10 minutes par jour à la lecture des évangiles et à prier. Il m’explique: « Vous le savez, je pense, pour y ait une véritable relation avec Dieu et vous, il faut lui consacrer un minimum de temps. Au moins quelques minutes... C’est l’invitation que je vous fais ».
J’ai bien pris note du conseil spirituel du religieux. En sortant de l’Oratoire, j’ai immédiatement inscrit cela dans mon agenda. Depuis ce temps, je suis fidèle à ce rendez-vous quotidien comme tous les autres que j’inscris.
Jean-Jacques Bertrand, 21e premier ministre du Québec
Lieu de mémoire
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Lieu de sépulture de Jean-Jacques Bertrand, 21e premier ministre du Québec (1968-1970) dans le cimetière Sainte-Rose-de-Lima, a Cowansville |
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