En ce 20 aout 2025


LE BALADO: L'église catholique Sainte-Famille, a Boucherville


ARTICLE DU JOUR: Quelques propos sur l’amour

Quelques propos sur l’amour

Propos choisis par Benoit Voyer

20 août 2025

De Christian Lépine

1- « Aimer, c’est se donner et toujours aussi se montrer. Se montrer, c’est se dévoiler tel que l’on est avec ses dons et ses limites, ses richesses et ses faiblesses. Se montrer c’est, délicatement, dire ce qui nous blesse. Se montrer, c’est, affectueusement, dire ce qui nous comble. Se montrer, c’est dire à l’autre combien son amour nous fait vivre, combien le mystère de sa personne nous éblouit sans cesse. »

2- « On sait que le cœur humain est le symbole par excellence de l’amour et qu’il nous renvoi aux sentiments les plus profonds qui nous habitent. Le cœur exprime le centre de la personne, le lieu du « je » libre d’où surgissent les décisions par lesquelles on s’engage dans la vie, dans les relations humaines, dans la vie de couple et de famille, dans le service des autres. Le cœur signifie l’amour, car il est le lieu ou retentissent les affections humaines. C’est pourquoi le langage du cœur est compris universellement quelle que soit la culture. Le cœur dit la personne et la profondeur. »

3- « On entend de toute part : aimer, c’est trouver la personne qui satisfait les besoins du moment. Il ne s’agit pas de satisfaire ses besoins, mais de mettre en premier le bonheur de l’autre. Une relation de consommation est un acte de violence, non un acte d’amour. Réduire l’autre a un objet par lequel je me satisfais, c’est l’amour de soi égocentrique qui dépossède l’autre de sa dignité de personne digne d’être aimée pour elle-même ».

4- « Le cœur aspire à la communion et lorsque celle-ci n’est pas atteinte malgré un engagement résolu et tous les efforts, il y a comme un vide qu’on n’arrive pas à combler, une insatisfaction profonde qui laisse malheureux. Il peut en résulter un état de tristesse qui nous habite auquel on pense peut-être pouvoir s’habituer, mais qui occasionnellement ou fréquemment, se manifeste douloureusement comme une blessure cicatrisée qui ne guérit jamais. Le cœur seul est ainsi à la recherche de la communion des cœurs, et il découvre parfois durement que l’être humain est fait pour aimer et pour être aimé, que « moi » j’ai une vocation a l’amour et à la communion. Sans cela, on pourrait vivre seul sans en souffrir. Je peux vouloir aimer de tout mon cœur, mais je ne peux décider pour les autres qu’ils répondent à mon amour. On peut alors chercher à échapper à la solitude du cœur par des rêveries affectives ou par les aventures sans lendemain qui laissent plus seul encore. »

5- « Lorsque l’être humain aspire à la communion des personnes, c’est la communion de toute la personne, âme et corps, qu’il vise : connaissant et s’exprimant par et avec le corps, il ressent, parfois vivement, le besoin de contacts physiques pour réaliser la communion à laquelle il aspire, car le corps est fait pour exprimer l’accueil et le don, ainsi que pour vivre la communion. Autrement, il n’y aurait pas de solitude du corps. On peut chercher à échapper à ce type de solitude par la manipulation de notre corps comme de celui des autres, mais sans n’atteindre jamais, au-delà du plaisir passager, une paix véritable. »

Du Frère Marie-Victorin

1- « Vous savez que l’amour atteint son sommet par une compénétration totale des êtres qui s’exprime par la pénétration des corps qui n’en font plus qu’un pour, à ce moment, allumer à nouveau le flambeau de la vie pour une nouvelle génération. Mais il y a entre certains humains des unions qui consistent uniquement en une compénétration totale des âmes, en sorte qu’ils n’ont plus qu’une même pensée, qu’ils ont une attitude commune vis-à-vis des grands problèmes de la vie charnelle et de la vie spirituelles, qu’ils n’ont pas de secret l’un pour l’autre ».

Du Padre Pio

1- « Savoir aimer, c’est savoir souffrir un peu ».

2- « Ce qu’il y a en nous de rebelle, seul l’amour peut le dompter, car le langage de l’amour, c’est la persuasion de la confiance. Autant l’amour est beau et vrai s’il est vécu comme un don à l’autre, autant il est faux s’il est une prétention ou une recherche de soi. »

De Christian Beaulieu

1- « Dans l’amour on ne regarde pas de haut en bas. On ne se pense pas en amour. Autrement, ce ne serait pas de l’amour. Se pencher sur un enfant, ce n’est pas aimer un enfant. Se pencher sur le peuple, ce n’est pas aimer le peuple. Il n’y a pas de nous en haut, eux en bas. En amour pas de condescendance ou de protection qui fait sentir, même au plus chaud de l’intimité, que l’aimé n’est pas l’égal de l’aimant. »

PAROLE DE Karim Elayoubi


NATURE


Le Grand-Boisé de Pointe-du-Lac, a Trois-Rivières

PAROLE ET VIE avec Roland Leclerc no 11 (1993) - Première diffusion


Émission de télévision Parole et Vie animée par Roland Leclerc No 11 (1993).
SPÉCIAL NOEL 

Au programme: 
1- La chronique biblique de Bertrand Ouellet: La visite des mages a Bethléem; 
2- Les Œuvres du Toit de Bethléem, a Montréal; 
3- La crèche du Vieux Port de Montréal; 
4-La Maison du Père, a Montréal. Invités: Père Sylvio Michaud et frère Denis Gilbert, Trinitaires; 
5- Les moines cisterciens de Rougemont chantent; 
6- Le père Benoit Lacroix (Joachim Lacroix de son vrai nom) parle de l'étable de Noel; 
7-Le Père Noel du Complexe Desjardins; 
8- La chronique Pour une foi qu'on se parle animée par Yvon Cousineau. Une table ronde avec 6 jeunes: La préparation a Noel; 
9- Le comédien Paul Buissonneau lit un extrait de la bible.

 ______________________________________________ 
Tiré de: P049 Parole et Vie Ep 11 (Fonds Benoit Voyer) 
Société d'histoire de la Haute-Yamaska, a Granby

JEAN-PAUL REGIMBAL: Apôtre inconnu


Apôtre inconnu

- Ma décision est prise ! J’entre la semaine prochaine chez les Frères convers.

- Pas possible ! A ton âge ! Un garçon aussi doué que toi ! C’est de la folie, voyons ! Aller s’enterrer vivant dans un monastère pour devenir le cireur de bottes de ses confrères ? Tu perds la tête ?

- Mais pas du tout. De toute évidence, tu n’y comprends rien. Cela ne me surprend pas car notre Seigneur disait a ses disciples : “Celui-là seul à qui il aura été donné de comprendre, comprendra !” Je vois bien que tu n’es pas de ceux-là … Ce qui est folie aux yeux des hommes est sagesse aux yeux de Dieu. Il faut en prendre son parti !

Bien répondu, cher ami. Que ta réponse parvienne à tous ceux qui trouvent objection à ce qu’un jeune homme décide de se consacrer corps et âmes au service de Dieu dans les rangs des Frères convers.
Il est particulièrement triste de voir venir ces objections de la part de ceux-là mêmes qui devraient être les promoteurs de vocations religieuses au milieu de notre jeunesse. Que de parents ont essayé ainsi de détourner leur grand gars de poursuivre la route du plus grand amour ; que de pasteurs ont découragé les enthousiasmes de leurs jeunes en couvrant de ridicule la légitime ambition de ceux qui aspiraient à la vie religieuse du frère convers.

Et pourtant cette vocation est à la fois évangélique, noble et sublime !

Vocation évangélique
L’idéal de pauvreté, de chasteté et d’obéissance que le Christ a proposé à ses disciples n’apparait pas comme un commandement imposé aux prêtres ou aux évêques de l’Église naissante. Il est contraire suggéré comme un conseil à ceux - prêtres ou fidèles - qui aspirent à imiter de plus près leur divin modèle : “Si tu veux être parfait, va, vends tous tes biens, prends ta croix et suis-moi !”

Le Christ lui-même a énoncé les moyens les plus efficaces de parvenir au sommet de la perfection chrétienne : pauvreté : vendre tous ses biens ; chasteté : devenir eunuque volontaire pour le royaume de Dieu ; obéissance : se renoncer soi-même par amour pour Jésus. (Mt 19,21. 19, 10-12. 16,24).

Et Pie XII explicite l’enseignement du Seigneur en affirmant : Ce n’est pas parce qu’il est clerc, mais parce qu’il est religieux que le clerc régulier professe la condition et l’état de perfection.” (Allocution aux membres du 1er Congrès international des religieux, 8 décembre 1950). Peut-on dire plus clairement et avec plus d’éloquence que le religieux, en tant que religieux, a une valeur propre aux yeux de Dieu et de son Église, du fait qu’il s’engage publiquement et officiellement dans l’état de perfection ?

Vocation noble
Devenir religieux – a quelque titre que ce soit – c'est faire preuve de noblesse d’âme. Car celui qui assume les responsabilités de cet état doit prouver au préalable qu’il est inspiré par des motifs surnaturels : l’amour de Dieu et le salut des âmes. L’Église elle-même impose cette condition lorsqu’elle exige du candidat à la vie religieuse la pureté d’intention. Un monastère n’est pas “une espèce de maison de retraite pour les désabusés, les neurasthéniques, les misanthropes ou viennent pleurer leurs déceptions tous les laissés pour compte. Pourquoi les cloitres ? Mais pour recevoir les âmes qui brulent d’un trop grand amour de Dieu et qui ont besoin d’un champ d’apostolat vaste comme le monde, les âmes qui ont compris les profondeurs du mystère de la rédemption en voyant le Christ plonger tout son être dans une accumulation étonnante de douleurs, et se courber sous la mort pour sauver le monde.” (P. Jacques, o.c.d.)

Vocation sublime
Celui qui embrasse la vie religieuse – clerc ou convers – entend prendre par-là les moyens qui l’assureront de parvenir à la perfection de la vie chrétienne. C’est une âme d’aigle, assoiffée des sommets, éprise de sainteté, animée de charité. Elle quitte tout pour rejoindre d’un coup d’aile vigoureux celui qui seul est son unique bien et son amour total. Voilà pourquoi il n’y a pas de place dans la vie religieuse pour les paresseux, les mous, les lâches, les blasés, les découragés, les efféminés. Voilà la raison profonde pour laquelle il y a dans l’Église une pénurie de vocations.

Puissent ces quelques lignes apporter lumière et réconfort à nos jeunes qui désireraient se faire religieux mais qui ne trouvent pas l’appui qu’ils attendent de leur entourage.

L’Église a besoin de religieux! Et la qualité de religieux – qu'il soit prêtre ou convers – est une richesse dont bénéficie tout le corps mystique par l’intensité de la charité qui inspire à la fois à sa consécration et sa persévérance!

Sa sainteté le pape Pie XII, de regrettée mémoire, déclarait le 8 décembre 1950: “Que personne ne soit poussé malgré soi à se donner à cette consécration. Mais si quelqu’un le veut, qu’il n’y ait personne pour l’en détourner”.

Nous demandons également à tous ceux qui ont charge d’âmes de se faire les apôtres et les promoteurs de vocations religieuses dans notre jeunesse moderne, Il existe aujourd’hui autant de vocations qu’autrefois; seulement un plus grand nombre d’entre elles se perd faute de lumière, de direction et de nourriture. Dieu vous a confié la tâche digne entre toutes d’être le père d’une foule d’âmes. A vous revient donc la responsabilité de guider ces âmes dans la voie de Dieu.

Jean-Paul Regimbal

Tiré de: Trinitas - revue du tiers-ordre et de l’archiconfrérie de la très sainte Trinité, 4e année, No. 6, février et mars 1959, pp.3 à 5. Revue conservée a la Société d'histoire de la Haute-Yamaska (Fonds P049).