Au pays de mes ancêtres de l'île d'Orléans
Au pays de mes ancêtres de l'île d'Orléans
Par Benoit Voyer
26 juillet 2025
La principale destination de mon excursion du 23 juillet 2025 au pays de mes ancêtres de l'île d'Orléans, près de la ville de Québec, était de me rendre pour la première fois de ma vie, a Sainte-Famille, sur la terre ou ont vécu François Dupont (1632-1700) et Suzanne Jarou (-1687), mes 8e arrière grands-parents, Jean-Baptiste Dupont (1667-1725) et Marie Deblois (1678-1703), mes 7e arrière grands-parents, et on sont nés Jean-Baptiste Dupont (1701-1776) et Marie-Thérèse Leblond (1704-1776), mes 6e arrière grands-parents, et Magdeleine Dupont (1730-1812), ma 5e arrière-grand-mère. Cette dernière épousera, dans la seigneurie de Sainte-Marie de la Nouvelle-Beauce, René Voyer (1715-1785), mieux connu du prénom Étienne, à cause d'une erreur de calligraphique.
Dès mon arrivée au Parc des ancêtres, j'ai été submergé par une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent et la côte de Beaupré, située sur l'autre rive. Ce parc est l’un des seuls de l'île accessible gratuitement au grand public.
En plus d'être un grand espace vert où il est possible de pique-niquer, de se détendre ou de jouer avec son chien, c'est également un lieu de commémoration. On y retrouve un monument qui rend hommage aux familles souches de l’île d’Orléans, création du forgeron d’art Guy Bel. A sa base on retrouve quatre plaques commémoratives où sont inscrits les noms des 272 pionniers de l’île d’Orléans et de leurs épouses, dont plusieurs se retrouvent dans mon arbre généalogique.
Sur le site on retrouve aussi l'église catholique Sainte-Famille, construite entre 1743 et 1749, le deuxième lieu de prière construit dans la communauté et fréquenté par les quatre premières générations des Dupont.
Dans l'ancien presbytère qu'on appelle de nos jours la Maison de nos aïeux, il est possible de voir des expositions et de consulter un historien.
Enfin, sur le site, de nombreuses plaques rendent hommage aux disparus qu'on ne veut pas oublier.
Et il faut le souligner, autour du pôle historique, dans le village de Sainte-Famille, on retrouve des auberges fort sympathiques.
Si vous voulez passer un beau moment de détente, faites un détour par Sainte-Famille de l'île d'Orléans. Vous ne serez pas déçus.
Les souvenirs d’enfance de Dorothée Berryman à Sainte-Anne-de-Beaupré
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Rémy Girard et Dorothée Berryman dans le film Les Invasions barbares |
Les souvenirs d’enfance de Dorothée Berryman à Sainte-Anne-de-Beaupré
Par Benoit Voyer
26 juillet 2025
Le plus sensible des souvenirs d’enfance de la comédienne et chanteuse de jazz Dorothée Berryman est sans nul doute celui de la guérison de son frère Édouard, le benjamin de la famille. Le petit de quelques mois souffrait d’un angiome qui déréglait son système lymphatique. Il a été guéri grâce à la prière d’intercession de la mère de sa mère « à la bonne sainte Anne », la grand-mère de Jésus selon la tradition.
En 2002, elle me disait [1] : « Je vous raconte cela avec mes souvenirs de petite… C’était proche du cerveau et il y avait là une sorte d’excroissance énorme qui poussait tout le temps. On a fait une biopsie. Les médecins ont identifié la maladie et ont dit qu’il n’y avait rien à faire parce que c’était trop proche de certains nerfs du cerveau. A l’époque, c’était dangereux d’opérer dans cette région du corps humain! Il y a plus de 40 ans de cela! ».
Cette époque ou son jeune frère était hospitalisé, elle s’en souvient comme si c’était hier : « Les trois autres enfants chez nous, dont moi, pleuraient. On ne pouvait pas imaginer notre petit frère malade pour toujours. Cela voulait dire qu’ils allaient l’opérer, enlever une partie de l’angiome, que ça allait resurgir et qu’il devrait revenir continuellement à l’hôpital. C’était affreux pour nous! »
Ne pouvant accepter une telle situation, sa grand-mère décide de prier la mère de Marie, la grand-mère du Nazaréen, en promettant, a la guérison du bébé, un abonnement à vie à la Revue Sainte Anne.
Quelques mois plus tard, de retour à la maison…
« Tout à coup, une nouvelle infection est apparue! Édouard a fait une fièvre monstre! Là on pensait que ça y était, que c’était la fin. En réalité, ça a été la dernière crise! » ajoute-t-elle la voix remplie d’émotions.
Les médecins n’ont jamais pu expliquer ce qui était arrivé. D’après eux, le petit malade a développé des anticorps. Médicalement, ils n’ont guère été capables d’expliquer clairement la soudaine guérison. Pour la famille de Dorothée, ce fut le miracle attendu.
Edouard a été abonné à la Revue Sainte Anne toute sa vie.
La neuvaine à sainte Anne
Lorsqu’elle était fillette, elle allait au Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré en famille à chaque neuvaine. Le 26 juillet, veille de l’anniversaire de sa mère, était une journée familiale sacrée. Elle se souvient surtout des processions aux flambeaux.
Ses souvenirs de gamine restent bien vivants : « Je me rappelle nous, quatre enfant, assis dans la voiture et insistant pour que daddy arrête acheter des patates fruites. Il me semble qu’il attendait toujours le dernier restaurant pour arrêter. Nous désespérions! »
La comédienne
Dorothée Berryman doit sa vocation de comédienne aux religieuses, notamment à sœur Marie-Louise-de-la-Trinité. En 2002, elle me confiait : « Je me trouve privilégiée d’avoir fait mon cours classique chez les Sœurs de la Charité de Saint-Louis et avec la Congrégation Notre-Dame au Collège Bellevue, à Québec, et de certaines rencontres, comme celle de cette religieuse qui a orienté ma vie. J’avais 13 ans à l’époque! Elle a pressenti en moi un talent artistique et m’a guidée vers une école de théâtre ».
Elle n’est pas la seule à avoir inspiré ses rôles de « bonne sœur » au théâtre et a l’écran. Sa tante Gabrielle est membre de la congrégation des Religieuses de Jésus-Marie et sa tante Jacqueline a donné sa vie au service des Hospitalières. Cette dernière habite Chicoutimi. Sœur Agnès, dans la télésérie Rivière-des-Jérémie, c’était un peu elle.
Dorothée Berryman est actrice et interprète de jazz. Elle participe à l’enrichissement du paysage culturel du Canada francophone, depuis plus d’un demi-siècle. Elle a joué des rôles marquants au cinéma, à la télévision, au théâtre et elle a interprété de grands classiques du jazz sur disque ou sur scène.
Au cinéma, on se souvient de son rôle de Louise dans Le Déclin de l’empire américain (1986) et Les Invasions barbares (2002) de Denys Arcand, de Bibiane Guérin dans Je n’aime que toi (2003) de Claude Fournier et de sa participation dans Chocolat, crème glacée et autres consolations (2001) de Julie Hivon.
C’est en 1971 qu’elle commence sa carrière. Le metteur en scène Paul Hébert lui confie le rôle d’Élise Doolittle dans la pièce Pygmalion de Georges Bernard Shaw. Elle incarnera ensuite plusieurs rôles au théâtre.
A la télévision, on la retrouvera notamment dans Des dames de cœur (Radio-Canada), ainsi que dans les miniséries Bombardier, Réseaux, Cauchemar d’amour, Rivière-des-Jérémies, Tribu.com, The Hunger et Urban Angel.
____________________
[1] Les propos de Dorothée Berryman à Sainte-Anne-de-Beaupré, sont tirés d’un article de Benoit Voyer paru dans la Revue Sainte Anne en mai 2002 et repris dans le livre « Les Témoins de l’essentiel » (Benoit Voyer, Éditions Logiques, 2005)
De bonnes idées
Par Benoit Voyer
Je regrette de ne pas pouvoir voter le 8 décembre pour plusieurs partis politiques. Ma déception vient du fait que les formations de Jean Charest, Pauline Marois et Mario Dumont ont de très bonnes idées. Le futur premier ministre aurait intérêt à en reprendre quelques-unes des autres leaders et de les incorporer dans son plan d'action.
Voici des exemples de bonnes idées: le Parti libéral s'est engagé à éliminer la taxe provinciale de 7,5 % sur les produits culturels québécois, une mesure qui coûterait 50 millions au Trésor public. Il veut aussi favoriser la production cinématographique au Québec en bonifiant l'enveloppe pour financer les films.
Le Parti québécois souhaite actualiser la réglementation environnementale et augmenter le nombre d'inspecteurs qui la feront respecter. Il souhaite embaucher 40 inspecteurs de plus au ministère de l'Environnement. Il veut aussi augmenter de 8 % à 12 % du territoire la superficie des aires protégées de la province.
Et puis, l'Action démocratique veut retirer des mains des politiciens les grands projets de plus de 100 millions dans le but d'éviter les dérapages et les dépassements de coûts.
Je veux tout ça dans un même et seul programme! Est-il possible de compter sur le vainqueur de cette élection pour reprendre les bonnes idées des perdants?
Tiré de : Benoit Voyer. « De bonnes idées », Le Devoir, 25 novembre 2008 (page consultée le 2 aout 2024) ledevoir.com/opinion/lettres/218434/de-bonnes-idees
Je regrette de ne pas pouvoir voter le 8 décembre pour plusieurs partis politiques. Ma déception vient du fait que les formations de Jean Charest, Pauline Marois et Mario Dumont ont de très bonnes idées. Le futur premier ministre aurait intérêt à en reprendre quelques-unes des autres leaders et de les incorporer dans son plan d'action.
Voici des exemples de bonnes idées: le Parti libéral s'est engagé à éliminer la taxe provinciale de 7,5 % sur les produits culturels québécois, une mesure qui coûterait 50 millions au Trésor public. Il veut aussi favoriser la production cinématographique au Québec en bonifiant l'enveloppe pour financer les films.
Le Parti québécois souhaite actualiser la réglementation environnementale et augmenter le nombre d'inspecteurs qui la feront respecter. Il souhaite embaucher 40 inspecteurs de plus au ministère de l'Environnement. Il veut aussi augmenter de 8 % à 12 % du territoire la superficie des aires protégées de la province.
Et puis, l'Action démocratique veut retirer des mains des politiciens les grands projets de plus de 100 millions dans le but d'éviter les dérapages et les dépassements de coûts.
Je veux tout ça dans un même et seul programme! Est-il possible de compter sur le vainqueur de cette élection pour reprendre les bonnes idées des perdants?
Tiré de : Benoit Voyer. « De bonnes idées », Le Devoir, 25 novembre 2008 (page consultée le 2 aout 2024) ledevoir.com/opinion/lettres/218434/de-bonnes-idees
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