En ce 31 juillet 2025


Le cimetière de Marieville, en Montérégie, le 11 juin 2025

Je veux être un artisan de vrais changements


Tes yeux


Tes yeux

Doux comme le soleil qui se lève sur le monde, 
tes yeux ressemblent aux nuages qui laissent passer la lumière ; 
Ils sont étincelants de la vie qui t’anime.

Bleus comme l’eau salée des grands océans, 
tes yeux ressemblent aux vagues sur la grève ; 
Ils apaisent et réconfortent les flots troubles de mon existence.

Passionnés comme le vent qui caresse le sable des déserts, 
tes yeux ressemblent à une sonate de Mozart ; 
Ils emportent mon cœur au-delà de la frénésie des sons et des notes.

Vastes comme une immense cathédrale, 
tes yeux ressemblent à un vase d’argile façonné des mains des dieux ; 
Ils sont un tabernacle ou réside l’amour.

Fragiles comme la belle au bois dormant,
tes yeux ressemblent à ceux des princesses de mon enfance ; 
Ils sont une aurore lumineuse après des saisons d’obscurité.

Orbite, paupières, cils, sourcils, taroupe : 
Ils sont la perfection même ! Quel délice ! 
Tes yeux m’ont charmé, troublé, apprivoisé, ensorcelé…
Si pétillants… Si brillants… Si vifs…

Tu m’as tapé dans l’œil ; 
Je t’ai fait les yeux doux ; 
Nous avons joué de la prunelle.

J’ai détourné les yeux et en un clin d’œil, tu m’as séduit.
Tu m’as fait porter un autre regard sur le monde.
Je tiens à toi comme à la prunelle de mes yeux.

Benoit Voyer 

Les Saisons littéraires 15 – Revue de création littéraire, semestre automne hiver 1998-1999, Guérin littérature, pp.223-224