En ce 31 mai 2025

 


C'était le 8 juin 2018 a Boisbriand

Les chrétiens sont trop lâches...


Selon le père Jean-Paul Regimbal, « les chrétiens sont trop lâches pour faire connaître et reconnaître leurs droits sur la place publique »

Par Benoit Voyer

31 mai 2025

Le 1er juin 1980, à la maison des Trinitaires de Granby, on célèbre le 10e anniversaire du renouveau charismatique au Canada. La fête a lieu sur le parterre, à l’arrière de la maison, au coin des rues Avery et Robitaille.

La journée est constituée de temps de prière, de causeries spirituelles du père Jean-Paul Regimbal et d’une grande célébration eucharistique présidée par Mgr Louis Langevin, évêque de Saint-Hyacinthe. Dans la foule, incognito figure la journaliste Geneviève Tavernier du quotidien La Voix de l’Est. Elle participe à l’événement comme tous les autres participants. Le lendemain, en page 2, elle permet aux lecteurs du journal de revivre les moments forts de la journée. Son reportage comporte trois volets : Quelques propos forts du père Jean-Paul Regimbal [1], un retour sur la messe anniversaire [2] et quelques « observations et réflexions » [3].

D’ailleurs, la reporter qui connaît peu l’univers du renouveau charismatique, livre deux réflexions intéressantes et honnêtes.

D’abord au sujet du Trinitaire : « La puissance de persuasion du père Jean-Paul Regimbal n’est cependant pas liée à ces critères civils et universellement reconnus. Elle procède de sa foi et de sa simplicité d’expression: il est accessible à tous, croyants ou infidèles, pratiquants ou non. »

Et puis, au sujet du « charismatisme catholique » : « Pour le non-initié qui s’égare dans une réunion de prière d’un groupe du renouveau charismatique il y a plusieurs éléments de surprise: la joie rayonnant sur les visages, oh! pas sur tous, certes, mais sur la plupart, et principalement sur ceux des handicapés. C’est la sérénité des visages âgés. C’est l’abandon de la foule dans le chant et la prière. C'est aussi, et surtout, la présence de nombreux jeunes qui ont l’air heureux et non pas désabusés! »

Exhortation à l’engagement
En cette journée spéciale, le père Jean-Paul Regimbal n’y va pas avec le dos de la cuiller envers les participants : « C'est de votre faute, à vous, chrétiens, si nos gouvernements adoptent des lois permettant la vasectomie et l’hystérectomie à volonté, si l'avortement devient libre, si dans nos écoles nos enfants reçoivent une éducation sexuelle basée sur le plaisir et non plus sur l’amour partagé du couple... »

Mais la journaliste excuse le Trinitaire du ton qu’il utilise : « Mais cette harangue en fut une d’amour avant tout: qui aime bien châtie bien, et si le père Jean-Paul a fait de cuisants reproches aux tièdes, il a encouragé les fidèles et louangé ceux qui reprenant le bâton de pèlerin des premiers chrétiens ont le courage de remonter aux sources même de l’évangile et de vivre les écritures en nos temps modernes ».

Le père Jean-Paul explique que « la négation de la Trinité est à la source de la destruction de la cellule familiale et la substitution de la volonté de l’homme à celle de Dieu est la négation même du droit de l’être à la vie. C’est le génocide de notre peuple à une époque où on parle de liberté, d'indépendance, de fondation d’une nation. C‘est un non-sens né du matérialisme d’une poignée d’individus qui sont suivis par une masse tiède et peureuse de vivre et de proclamer sa foi ».

Selon lui, la seule chance de survie de l'humanité est de reconnaître par chacun de l’importance de la Trinité, lui rendre sa valeur afin que chaque couple puisse accomplir sa triple mission : donner la vie, l'éducation et l’évangélisation par l'amour, sans faiblesse, librement, et publiquement, le geste suivant la parole, l’acte procédant de la foi.

A ses yeux, les problèmes vécus dans la société proviennent de l'effondrement des familles, des attitudes égoïstes, possessives, étouffantes des mères qui ne savent pas éduquer leurs enfants dans un climat de confiance, d’amour et de liberté, des influences maladroites des pères qui ne démontrent à leurs enfants que l’ambition qui les habitent, leur goût du luxe et la puissance stérile. Pour lui, les enfants ont besoin de valeurs surnaturelles, voire transcendantales.

Les problèmes sociaux vécus par les jeunes découlent de leur difficulté d’identification avec leurs parents. Cela est prouvé par le science : c'est de 4 ou 6 ans que la personnalité profonde de l'enfant se forme. C’est à cet âge que l’influence du père sur le garçonnet, de la mère sur la fillette, en fait un homme ou une femme épanoui.

Dans son plaidoyer, il met en évidence que si le garçon n’a que sa mère comme base d’identification, si la fille n’a que son père comme « objet d’admiration », il ne faut guère s’étonner à voir l’homosexualité se développer au grand jour et sans vergogne comme c’est le cas à travers le monde. A ses yeux, il n’y a plus de barrière à l’immoralité.

Dans la pensée du père Regimbal : En abandonnant la foi en la Trinité, homosexualité, délinquance, violence et usage abusif des drogues sont l’héritage promis à la jeunesse.

Jean-Paul tente d’ébranler ses auditeurs : « Les chrétiens sont trop lâches pour faire connaître et reconnaître leurs droits sur la place publique, pour afficher leur foi aux yeux du monde. Ils laissent aux forces minoritaires du mal la possibilité de se manifester et de les étouffer. L’absence des ‘‘bons’’ dans ce combat pour les droits de Dieu laisse la porte ouverte à toutes les calamités ».

Comme il le dit depuis des années dans ses conférences, et comme il l’écrira dans son livre « La Révolution de l’amour » qui paraîtra dans la deuxième partie de 1981, ce n’est pas seulement au sein de l’Église que le chrétien doit se manifester, mais à tous les niveaux de la société: à l’hôtel de ville, dans les commissions scolaires et auprès des gouvernements municipal, provincial et fédéral pour que soient adoptées des lois qui suivent les valeurs de l’évangile.

Jean-Paul insiste : le chrétien se doit, et doit à Dieu, d’être présent et actif partout, actif et vigilant. « Ce n’est que par le mystère de la Trinité que pourra être sauvegardée la paix dans le monde ».

Dans la réflexion qu’il fera durant la messe, Mgr Louis Langevin redira les choses en mots plus polis: « C’est à cause d’un certain Jésus que l’on croit toujours vivant que les membres du renouveau charismatique témoignent publiquement de leur foi, le voulant toujours vivant selon l’évangile. Jésus s’est introduit dans la vie du monde et souffle sur ses amis et son esprit les entraîne, les fait vivre dans le monde sans être, dans le monde, secoués par les tempêtes du XXe siècle, mais dans l’esprit du Christ... »

Selon l’évêque de Saint-Hyacinthe, le chrétien a trois devoirs: la justice, la miséricorde et la droiture. Geneviève Tavernier résume : « Celui de justice, parce ce qu’est l’amour sans la justice? Celui de miséricorde, parce que peut-on espérer pour soi si on ne peut avoir quelque charité pour autrui? Celui de droiture parce que c’est dans l’authenticité de la foi que le chrétien se reconnait. »

Dans ses réflexions personnelles, la journaliste lance : « Vivre aux plus près des écritures, c’est avant tout bien connaître l’évangile, les actes des apôtres, être familier avec Jésus dans les agissements de chaque jour. C’est vivre comme les premiers chrétiens, sans peur, sans fausse honte, tendant la main aux inconnus comme à des amis, acceptant l’humanité pour ce qu’elle est tout en tentant de lui faire connaître la source de la joie vécue. »

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[1] Geneviève Tavernier. Au 10e anniversaire du Renouveau charismatique - Le Père Regimbal accuse les fidèles de laisser-aller, Voix de l’Est, 2 juin 1980, p. 2
[2] Geneviève Tavernier. Mgr Louis Langevin rend hommage aux pionniers du Renouveau charismatique, Voix de l’Est, 2 juin 1980, p. 2
[3] Geneviève Tavernier. Observations et réflexions, Voix de l’Est, 2 juin 1980, p. 2

Quand l’Église s’intéresse au surnaturel


Quand l’Église s’intéresse au surnaturel

Par Benoit Voyer
(Collaboration spéciale)

GRANBY – Étonnant! « L’ancêtre des parapsychologues est le cardinal Lombertini, qui devenait le pape Benoit XIV (élu le 22 aout 1740 et décédé le 17 aout 1758). Pendant des décennies, il a travaillé à trouver la bête noire dans les candidatures de béatifications a la Congrégation pour la cause des saints au Vatican, », dit Louis Bélanger.

Il s’intéressait à tout ce qui concerne les phénomènes surnaturels. Il avait à l’œil les derniers développements scientifiques d’Europe et d’Extrême-Orient. Il a écrit un traité qui sert encore aujourd’hui pour la reconnaissance des miracles : « Béatification des serviteurs de Dieu et de la canonisation des bienheureux ».

« C’est lui qui a établi les règles rigoureuses de reconnaissance des phénomènes difficilement explicables, lance avec admiration Louis Bélanger. Il ne parlait pas en termes de parapsychologue », mais il était un pionnier dans le domaine.

Lombertini n’hésitait pas à faire des distinctions entre ce qui vient de Dieu, de l’Esprit du mal et ce qui est neutre ou naturel. Pour lui, cette façon de discerner était une manière d’épurer la foi.

Soirée-conférence
M. Bélanger parlera de ce pape dans l’introduction de la causerie qu’il donnera lors de la prochaine soirée-conférence du monastère des Trinitaires, le 30 octobre, a 19h. Le thème sera : « Le spiritisme, ses jeux et ses enjeux ».

Il abordera différents thèmes comme : l’écriture et la peinture automatiques, la table tournante et le « oui-ja ». A quelle source les médiums se réfèrent-ils? A des entités extérieures? A leur inconscient? Ces procédés sont-ils enrichissants? Anodin? Dangereux?

Inévitablement, il invitera les participants à la prudence, un peu comme l’a fait le Nouveau catéchisme de l’Église catholique. Toutefois, ce n’est pas pour des motifs religieux qu’il le fera.

« Il y a des dangers pour l’hygiène mentale des personnes fragiles. Lorsque l’inconscient se manifeste dans des séances spirites, il peut exister des dissociations chez la personne qui croit qu’un esprit parle à sa place », explique-t-il.

C’est le scientifique qui parlera. Il n’est pas question pour lui d’affirmer que ces phénomènes sont vrais ou pas. Il se contentera de mettre sur la table les conclusions des dernières recherches sur le sujet.

Un vrai parapsychologue
Louis Bélanger ne parle pas à travers son chapeau. Il n’est pas de cette race de parapsychologues improvisés qui s’affichent sous ce titre dans les milieux du nouvel âge. Il est un véritable spécialiste.

« Après mes études en sciences politiques à l’Université Laval, je me suis réorienté en psychologie. J’ai reçu une formation à l’Université de Fribourg en Allemagne. Durant ces six années (1968 à 1974), j’ai œuvré, notamment, au département des zones frontières de la psychologie de l’hygiène mentale », mieux connu sous le terme parapsychologie.

De retour au Canada, il a introduit la matière dans diverses facultés universitaires, à Montréal et à Québec.

(Le Plus de La Voix de l’Est, 27 octobre 1996, p. 29)

En ce 30 mai 2025


Avec ma belle Manon, a Sainte-Thérèse, le 8 juin 2018

Lieu de sépulture de Pierre Joseph Olivier Chauveau


En ce 29 mai 2025, dans le cadre de ma  visite des lieux de sépulture des premiers ministres, je suis allé auprès de Pierre Joseph Olivier Chauveau, premier premier ministre du Québec. Il repose dans la crypte de la chapelle des Ursulines, dans le Vieux-Québec, avec sa conjointe et trois de leurs filles. Malheureusement, pour des raisons de sécurité, le public n'a pas accès a la crypte, située sous le plancher de la chapelle. L'endroit est difficile d'accès. 





A la tombe de sainte Marie Guyart de l'Incarnation


En ce 29 mai 2025, je me suis arrêté quelques minutes a la tombe de sainte Marie Guyart de l'Incarnation afin de me souvenir de son oeuvre et, surtout, de sa grande foi. Bien entendu, en silence, j'ai imploré son intercession. Dans la pièce ou elle repose, on peut voir deux magnifiques vitraux mettant en vedette des facettes de son existence.


A la Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec


En ce 29 mai 2025, de passage a Québec, je me suis recueilli a la tombe de saint François de Laval dans la Basilique-Cathédrale Notre-Dame.

La chapelle de la porte sainte a l'intérieur de la Basilique-Cathédrale

Au Monastère des Augustines, a Québec

 


En ce 29 mai 2025, a 8h, j'ai participé a la messe au Monastère des Augustines, dans le Vieux-Québec. Par la suite, je me suis rendu a la tombe de la bienheureuse Catherine Longpré de Saint-Augustin et devant le reliquaire de saint Jean de Brébeuf, contenant la moitié de son crâne, l'autre moitié est au Sanctuaire des saints Martyrs, a Midland, en Ontario.


La bienheureuse Catherine Longpré de Saint-Augustin

La chapelle ou reposent les restent de la  bienheureuse Catherine de Saint-Augustin et le demi crane de saint Jean de Brébeuf

Plaque a la mémoire de la bienheureuse Catherine Longpré de Saint-Augustin

Reliquaire contenant le demi crâne de saint Jean de Brébeuf
(il est derrière la languette rouge)

La tombe de la bienheureuse Catherine Longpré de Saint-Augustin. Sur le dessus, dans la chasse, on peut voir deux os de son fémur. Les restes de son corps sont dans la boîte a l'intérieur de la table de la chasse. 

Le Vieux Québec

 

En cette belle matinée du 29 mai 2025, j'ai longuement marché dans les rues du Vieux-Québec



Hôtel-de-Ville de Québec

Hôtel-de-Ville de Québec




saint François de Laval

Samuel de Champlain

Le fleuve Saint-Laurent

Devant le château Frontenac

Le fleuve Saint-Laurent

Le château Frontenac



















Émile Nelligan, poète



La chapelle des Jésuites lieu ou se trouve des reliques de saint Charles Garnier





Hôtel-de-Ville de Québec