Par Benoit Voyer (2016)
Et voilà que les caquistes soutiennent qu’il serait possible de mieux financer les soins à domicile si on mettait fin à l’incorporation des médecins. J’ai l’impression d’avoir déjà entendu quelque chose du genre de la part d’un péquiste ou d’un solidaire. Qu’importe…
Bien entendu, le ministre Gaétan Barrette rejette cela. Il trouve la solution simpliste. De son côté, Dominique Renaud, de la Faculté des sciences de la gestion de l’UQAR à Lévis, interviewé par Radio-Canada, affirme qu’il n’y aurait pas d’économies à faire avec cette idée. La proposition du député François Paradis n’aura donc pas de suite, à moins qu’il documente davantage ce qu’il avance.
Cependant, il faut saluer sa tentative d’apporter une solution au problème de l’accessibilité des soins à domicile au Québec. C’est probablement le parent le plus pauvre de notre système de santé.
Pour l’instant, le ministre de la Santé semble miser sur les coupes à moyen terme dans le budget du réseau pour dégager des sommes qui seront réaffectées aux soins à domicile. Il réussira sûrement, mais cela ne donne pas d’argent concret ici et maintenant. On le sait, les besoins sont urgents. Qu’en est-il de la promesse des libéraux d’investir annuellement 150 millions en soins à domicile ?
Tiré de : Benoit Voyer. « Et les soins à domicile? », Le Devoir, 10 mars 2016 (page consultée le 10 aout 2024) ledevoir.com/opinion/lettres/465059/et-les-soins-a-domicile