Le bienheureux André Grasset


Par Benoit Voyer
1er septembre 2024

Le 3 avril 1758, sur la Place du Marché à Montréal, devenue la Place Royale, nait André Grasset. Il est le deuxième de cinq enfants.

Son père, qui porte aussi le prénom d’André, est originaire de Montpellier, en France. Il deviendra secrétaire général des Colonies et s’installera à Montréal en 1749. Il épousera notamment Marie-Josephte Quesnel-Fonblanche, la future mère du petit André.

Ils déménageront tout près de la chapelle du Bon Secours.

Le 10 février 1763, après la signature du traité de Paris, son père vend sa propriété et repart en France avec toute sa famille. André a six ans.

De retour en France, son père l’inscrit au collège Sainte-Barbe à Paris où il termine ses études classiques avant de s’orienter vers le sacerdoce. L’archevêque de Sens remarque ses qualités et sa grande piété. Il le nomme chanoine de sa cathédrale. Deux ans plus tard, en 1783, il est ordonné prêtre.

En 1789, au moment où éclate la Révolution française, André a 31 ans.

En 1790, l’Assemblée nationale constituante supprime les chapitres des cathédrales et, en 1791, demande à tous les membres du clergé de souscrire à la « Constitution civile du clergé ».

André se réfugie chez les Pères Eudistes de Paris, dans leur maison des Tourettes. C’est là qu’il est saisi, en août 1792, pour être conduit prisonnier au couvent des Carmes, l’actuel Institut catholique de Paris.

Le 2 septembre 1792, au cours d’un simulacre de procès, chacun des 92 prêtres et des 3 évêques prisonniers des Carmes doit répondre à la question: « Avez-vous prêté le serment à la Constitution civile du clergé? ». À la suite de la réponse négative de l’inculpé qui répond: « Ma conscience me le défend », celui-ci est jeté au bas du petit perron qui donne dans le jardin où l’attendent des sbires avec baïonnettes, sabres et piques jusqu’à ce qu’il ait rendu le dernier soupir.

Le pape Pie XI le béatifie avec les autres Martyrs de septembre, le 17 octobre 1926.

Sa fête liturgique est le 2 septembre.