La bienheureuse Catherine Longpré de Saint-Augustin (1632-1668)
Par Benoit Voyer
7 mai 2025
Catherine Longpré est originaire de la Normandie, le 3 mai 1632. Elle est la fille de Françoise Jourdan de Launay et Jacques Symon, sieur de Longprey, avocat de profession. Elle est la troisième d’une famille de quatre enfants, composée de trois filles et un garçon.
Dans les heures qui suivent son entrée dans ce monde, elle est baptisée dans la tradition catholique. Son parrain est Jean Jourdan, son grand-père maternel, et sa marraine Catherine de Maires, femme du bailli de Saint-Sauveur-le-Vicomte.
Vers l’âge de deux ans, Catherine est confiée aux soins de ses grands-parents maternels, Renée et Jean Jourdan, des gens reconnus pour leur grande piété. Un jour, Jean Jourdan prédira au sujet de Catherine: « Cette petite sera religieuse et servante de Dieu ».
A douze ans et demi, après de grandes hésitations parentales, on lui donne la permission d'entrer chez les Augustines Hospitalières de l'Hôtel-Dieu, à Bayeux, en même temps que Françoise, sa sœur. Le 24 octobre 1646, elle devient officiellement religieuse.
On demande du renfort chez les Augustines, à Québec, qui ont fondé le premier hôpital en Amérique du Nord, en 1639, par sœur Marie Guenet de Saint-Ignace. Catherine et sa sœur Françoise répondent positivement à la demande.
Malheureusement, leur père s’objecte et convainc Françoise de retirer sa demande, mais Catherine refuse et reste centrée sur ce projet, ayant la certitude intérieure qu’il s’agit de la volonté de Dieu pour sa vie.
Après avoir lu « Les Relations des Jésuites » racontant le martyr du Père Isaac Jogues, Jacques Symon, sieur de Longprey, acceptent de la laisser partir.
À Nantes, le 4 mai 1648, le lendemain de ses seize ans, Catherine fait profession solennelle devant le père jésuite Barthelémy Vimont.
Le 31 mai 1648, sœur Catherine de Saint-Augustin, alors âgée de 16 ans, quitte le port de La Rochelle a bord du Cardinal en destination de celui de Québec. Elle arrive à destination le 19 août.
Sans tarder, elle apprend les langues des premières nations et soignent les malades. On dit qu’elle était une excellente infirmière. Rapidement, elle prendra du gallon. Successivement, elle deviendra économe, directrice générale de l’hôpital et maitresse des novices.
Ses bonnes relations avec les premiers peuples lui valent le surnom de « Iakonikonriiostha », qui veut dire « celle qui rend l’intérieur plus beau » [1]. Lorsque Catherine était en présence des gens, elle percevait ce qui se passait en eux. Elle avait le don de lire dans les cœurs.
Elle décède le 8 mai 1668, dans sa 36e année.
Catherine de Saint-Augustin est déclarée vénérable le 9 mars 1984 et bienheureuse le 23 avril 1989 par le Pape Jean-Paul II.
Sa mémoire liturgique est le 8 mai.
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Pour en savoir davantage :
www.centrecatherine.ca
[1] Simon Lessard. « Iakonikonriiostha - Catherine de Saint-Augustin 1632-1668 », Le Verbe, Juillet-aout 2024, p. 17