La personne revoit les chapitres de son existence et les retouche, au besoin, à la lumière du recul des années. L’individu le fait verbalement ou mentalement pour faire un épilogue au grand livre de sa vie qu’il voit maintenant avec un portrait d’ensemble.
Le psychiatre américain Robert Butler dans son livre « Aging and Mental Health », publié en 1963, parlait « d’un processus mental universel caractérisé par le retour progressif a la conscience d’expériences passées, particulièrement par la résurgence de conflits non résolus », lesquels pourront alors « être examinés et intégrés normalement ».
La vie est ainsi caractérisée, selon le psychanalyste allemand Érik Érikson, par différentes étapes à franchir. La dernière consiste, justement pour appuyer Butler, a prendre le poul de sa vie afin de trouver la sérénité. Si l’étape est mal vécue, le sujet risquera de décéder dans le désespoir, donc plus difficilement.
Dans bien des cas, la personne raconte sa vie a qui veut bien l’écouter. D’autres auront un besoin d’accompagnement de la part de la famille, d’une infirmière ou d’un bénévole initié au processus de passage de vie a trépas et qui a des habilités à l’écoute active.
Il y a cinq types de relecture de vie : Les relectures terminées et paisibles, les relectures en cours, les relectures défensives et les relectures pénibles.
La semaine prochaine nous les regarderons de façon détaillée.
Benoit Voyer,
président et directeur général du
Comité foi et culture Granby et région
(Chronique Au-delà du visible, L’Hebdo Granbyen, 22 mars 1995, p. 8)