Pauline Roy chemine avec le Renouveau charismatique depuis 21 ans…


"C'est mieux qu’un remède"…

Pauline Roy chemine avec le Renouveau charismatique depuis 21 ans…

Par Benoit Voyer

(Collaboration spéciale)

GRANBY - Depuis 1975, Pauline Roy de Ste-Cécile-de-Milton fréquente le groupe de prières qui se réunit à chaque lundi soir au Monastère des Trinitaires. Elle a rarement manqué ce rendez-vous hebdomadaire qui l'aide à vivre la routine de son quotidien de mère.

"C'est mieux qu'un remède... ça m'aide à embellir ma vie, lance-t-elle. C'est ma nourriture. Quand je n'y vais pas, il y a un vide en moi. C'est entendu qu'il y a des fois que je suis plus fatiguée, mais je dis: "Seigneur, j'y vais pour toi. "Je reviens toujours reposée. "

A l'approche du congrès charismatique du diocèse de Saint-Hyacinthe qui aura lieu, le week-end prochain, au monastère du boulevard Robert, elle ne peut s'empêcher de se souvenir du défunt père Jean-Paul Regimbal, initiateur de ce mouvement spirituel. Ce religieux occupe une place de choix dans son cœur.

"Ce qui m'a frappée chez lui, c'est sa simplicité. Il avait un véritable cœur d'enfant. Je suis sûre qu'il aide encore les gens au ciel. C'est un saint, j'en suis certaine. Dieu a passé et passe encore par lui", ajoute celle qui avait 29 ans au moment où elle découvrait le grand amour que Dieu lui porte.

Pauline Roy n'a pas connu intimement le Trinitaire, mais l'a côtoyé dans les rassemblements qu'il animait et du groupe de soutien du grand centre de ressourcement spirituel granbyen.

"En 1975, je peux dire que j'ai senti la présence de Dieu, insiste cette femme au début de la cinquantaine. C'était comme le jour d'une noce. Pour reprendre ce que disait le père Jean-Paul: des fois on voudrait bien se retrouver dans notre petit salon, les deux pieds bien allongés sur le divan et manger du "pop-corn" en écoutant la télévision, mais quand on a fait une rencontre personnelle avec Dieu, il parle plus fort que cela en disant: "Avance au large... J'ai tellement besoin de toi"." Mme Roy considère que sa foi était attiédie en ces années. Elle allait à la messe par habitude. Ce premier contact avec le groupe de prières qui se rassemblait, à l'époque, au Mont Sacré-Cœur, sous la direction du frère Jean-Jacques Cusson, lui a fait découvrir la richesse et la tendresse de Dieu.

"Dieu m'a fait goûter son amour. Un mois après cette rencontre, je me retrouvais dans une retraite où le Seigneur m'a comblée. L'eucharistie, la prière et la Parole de Dieu n'avaient plus la même saveur pour moi. J'ai compris que ce n'est pas Dieu qui m'avait laissée tomber, mais que c'était moi qui s'était éloignée de lui. Mais il ne faut pas regretter les manques d'amour qu'on a eu, mais découvrir qu'il existe. Son amour je ne peux plus m'en passer", témoigne Pauline Roy.

Sensiblerie? La dame s'en défend bien. Pour elle, Dieu a un plan d'amour pour chaque personne et il faut lui laisser de la place pour se manifester.

"Si je cours le merveilleux, je risque d'être bien déçue. Des merveilles, il s'en fait au quotidien. Ce qui est le plus important, c'est de découvrir que nous sommes habités par la présence du Seigneur", rétorque-t-elle.

(Fin du texte publié dans le journal. Dans le texte original s’ajoute ces quelques lignes)

A chaque jour, elle demande à Dieu de l'envahir de son Esprit d'ordre. C'est sa façon de laisser au Saint-Esprit l'opportunité de faire le ménage en elle.

"Ce sont mes derniers mots avant de m'endormir: "Esprit d'ordre, viens te manifester dans tous mes sens pendant mon sommeil." Je n'attends pas d'être accablée par des déceptions et des imprévus de la vie pour m'abandonner à lui", conclut Pauline Roy.

(Le Plus de La Voix de l’Est, 22 septembre 1996, p. 18)