Le congrès charismatique aura lieu du 10 au 12 octobre 1997

Il était une fois dans les médias...


Par Benoit Voyer (1997)

L’abbé Joseph Guiho sera le conférencier du congrès charismatique du diocèse de Saint-Hyacinthe qui aura lieu au monastère des Trinitaires – berceau du renouveau charismatique francophone – les 10, 11 et 12 octobre. Il sera secondé par Lucie et Serge Champagne qui assumeront l’animation de la musique et de la prière.

Fernande et Jean-Paul Laplante, responsables du Comité diocésain du renouveau charismatique du diocèse de Saint-Hyacinthe, attendent entre 500 et 600 personnes à ce rendez-vous de la foi.

« La mission du renouveau charismatique est de former des gens à l’engagement. Pas juste au niveau du renouveau! Au niveau de la famille, de la communauté chrétienne et de l’engagement baptismal aussi! » explique Fernande Laplante.

Le thème « Faites tout ce qu’il vous dira » permettra aux congressistes de réfléchir sur le thème de l’engagement à partir de l’exemple de Marie, la mère du Christ, qui a répondu positivement à l’appel reçu et qui a suivi son fils jusqu’à la croix – lieu où Jésus a fait d’elle le modèle de tous ceux qui croient qu’il est le fils de Dieu – et qui fut l’une des premières à rencontrer dans toute sa gloire au matin de Pâques. Le mois du rosaire et au Jubilée de l’an 2000, ne sont pas étrangers au choix de cette thématique.

Qu’est-ce que le renouveau charismatique? Le couple Laplante résume en quelques mots : découverte et exercice des charismes reçus au baptême.
« Un charisme, c’est un don qui nous a été donné pour l’édification de l’Église, un cadeau que nous avons reçu et que Jésus nous a demandé de mettre au service des autres », explique bien simplement Mme Laplante.
Pour eux, cette rencontre personnelle et sensible avec le Christ doit conduire à l’engagement. Ils ne sont pas étonnés de la diminution des foules depuis l’époque Regimbal et la diminution des groupes de prière. Le renouveau charismatique est un tremplin pour mieux sauter a plein pieds dans un engagement au sein de l’Église et/ou de la société.

Le sensationnalisme souvent dénoncé que l’on retrouve dans certains rassemblements charismatiques est un danger. Jean-Paul Laplante l’admet sans hésiter. Il invite souvent les gens à la prudence afin de ne pas sombrer dans l’exagération. Sa conjointe rétorque to-de-go qu’elle croit que Jésus est bien vivant et qu’il guérit encore des personnes. Leur pensée va dans le même sens que l’Église.

« Ces charismes, qu’ils soient extraordinaires ou plus simples et plus répandus sont ordonnés et adaptés d’abord aux besoins de l’Église : ils doivent donc être accueillis avec gratitude et joie spirituelle. Cependant, il ne faut pas demander imprudemment des dons extraordinaires, pas plus qu’il ne faut attendre présomptueusement des fruits des travaux apostoliques. C’est à l’autorité ecclésiastique qu’il appartient de juger de l’authenticité et de mise en œuvre de ces dons et c’est aussi à elle qu’il appartient spécialement de ne pas éteindre l’Esprit, mais de tout examiner et de retenir ce qui est bon », est-il écrit dans la constitution conciliaire Lumen Gentium.

« N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Éprouvez tout, retenez ce qui est bon. Gardez-vous de toute espèce de mal » (1 Thess. 5, 19-22)

Tiré de Trinité - Le bulletin d’informations de la Maison de spiritualité des Trinitaires de Granby. Juin 1997, p. 2. Copies conservées chez Bibliothèque et archives nationale du Québec, a Montréal, et a la Société d'histoire de la Haute Yamaska (P049), a Granby.