Sainte Marguerite Bourgeoys repose dans la Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours, a Montréal (Photo: B. Voyer)
Par Benoit
Voyer
19
août 2024
Marguerite
Bourgeoys nait à Troyes, en 1620.
À l’âge de 20 ans, durant une procession religieuse, elle abandonne ses frivolités de jeunesse. Sa vie n’est plus la même.
Elle rencontre
Louise Chomedey, une religieuse de la Congrégation de Notre-Dame de Troyes et
directrice d’une communauté externe de femmes. Grâce a son influence, sa
destinée ne sera plus jamais la même.
Rapidement
reconnue pour son leadership et ses habiletés à rassembler les gens autour
d’une cause commune sont reconnues. Marguerite prend la tête d’un groupe de
jeunes femmes laïques associées à la Congrégation. Celles-ci enseignent aux
enfants pauvres de Troyes.
Louise est la
sœur de Paul Chomedey, dit de Maisonneuve, gouverneur de Montréal en Nouvelle-France.
Un jour, Paul lui
demande de l’aider à trouver une enseignante pour la petite colonie qu’il
dirige. Sans l’ombre d’un doute, elle lui suggère la jeune Marguerite en qui
elle a une grande confiance. Il ne tarde pas à la rencontrer.
Marguerite
Bourgeoys accepte. Elle se joint aux recrues de 1653. Celles-ci doivent sauver
Ville-Marie, la future grande ville de Montréal, et sa cinquantaine d’habitants
et les aider à se défendre des attaques des Iroquois. Cet équipage permettra de
tripler la population du petit patelin.
Durant la
traversée, elle devient l’infirmière de tous. Les gens se confient
naturellement à elle.
Dans sa
nouvelle communauté de vie, Marguerite collabore de près avec le gouverneur et
Jeanne Mance, l’administratrice de l’hôpital. Elle devient partenaire dans
l’administration de la colonie.
Pour elle, il
évident que les femmes jouent un rôle important dans le développement de ce
nouveau pays. Sans tarder, elle met sur pied des ateliers de travaux pratiques.
Grace à eux, les femmes peuvent acquérir des connaissances et des habiletés
essentielles à leur situation.
Marguerite accueillera les « filles du roi ». Ces nouvelles venues permettront la naissance de nouveaux enfants et garantir la survie de la colonie. Elle vit avec elles, les prépare à leur nouveau rôle et les aide à trouver un mari.
En 1655, elle
demande de l’aide pour la construction d’une chapelle de pèlerinage située
à quelques pas du village. Elle n’abandonnera jamais son rêve, malgré les
obstacles rencontrés sur son chemin, jusqu’à sa réalisation finale en 1678.
En 1658, dans
une étable, elle fonde la première école. Les enfants de la colonie y apprennent
à lire, à calculer, à écrire et à découvrir la foi chrétienne.
Marguerite
porte une attention spéciale aux jeunes filles plus âgées. Elle enseigne à ses
comparses féminines des compétences qui les prépareront à leurs responsabilités
futures d’épouses et de mères.
Marguerite
Bourgeoys retourne en France. Elle y recrute d’autres jeunes femmes. Elles deviendront
le noyau d’une communauté religieuse non cloîtrée, la Congrégation Notre-Dame.
Les autorités
ecclésiastiques n’approuvent pas ce genre de communauté religieuse. Malgré
tout, elles persévèrent.
La Congrégation
Notre-Dame sera finalement reconnue officiellement qu’en 1698.
Marguerite
Bourgeoys décède en 1700. De nos jours, elle repose dans la Chapelle
Notre-Dame-de-Bonsecours, à Montréal.
Cette pionnière
de Montréal et de la Nouvelle-France est canonisée en 1982. Elle est un modèle
de vie chrétienne.
La Journée
mondiale de l’aide humanitaire soulignée chaque 19 aout nous rappelle à quel
point Marguerite Bourgeoys est une grande source d’inspiration dans l’aide
humanitaire puisqu’elle a consacré l’ensemble de sa vie à aider ceux et celles
qui sont sur sa route.
Sa mémoire liturgique est le 12 janvier.