Canonisation de la sherbrookoise Marie-Léonie Paradis le 20 octobre

Tombe de sainte Marie-Léonie Paradis dans la cathédrale Saint-Michel, a Sherbrooke

Par Benoit Voyer

18 octobre 2024

Le 20 octobre, la bienheureuse Marie-Léonie Paradis sera canonisée sur la Place Saint-Pierre, dans la Cité du Vatican, par pape François.

En 1986, à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie, un miracle aurait eu lieu par son intercession. Il s’agit d’un nouveau-né de sexe féminin, à la suite d’une asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie.

Marie-Léonie Paradis a lancé, en 1880, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille. La mission de son groupe religieux a toujours été le soutien spirituel et matériel des prêtres. Les femmes célibataires qui marchent à sa suite se consacrent aux tâches domestiques dans un grand nombre de presbytères et d’évêchés, et travaillent aussi au secrétariat, à la comptabilité et à la gestion des archives.

Marie-Léonie Paradis, baptisée du prénom d’Alodie, mais qu’on appellera familièrement Élodie, est née le 12 mai 1840, à l’Acadie, sur la rive sud de Montréal.Ses parents sont Joseph Paradis et Émilie Grégoire.

A neuf ans, elle devient pensionnaire chez les Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, à Laprairie.

En février 1854, elle est postulante chez les Soeurs Marianites, la branche féminine de la Congrégation de Sainte-Croix, à ville Saint-Laurent. Le fondateur, le Père Basile-Antoine Moreau, de passage au Canada, lui permet, le 22 août 1857, de prononcer des voeux de vie religieuse en dépit d'une faible santé. Elle a 17 ans.

Jusqu'en 1862, autour de Montréal, elle se consacre à l'éducation. Cette année-là, on l'envoie travailler à l'Orphelinat Saint-Vincent-de-Paul, à New York.

En 1870, en Indiana, Élodie choisit de passer définitivement à la branche américaine des Soeurs de Sainte-Croix. Aux États-Unis, Léonie enseigne les travaux à l'aiguille et le français à l'Académie Sainte-Marie. Son immersion dans la langue de Shakespeare lui permet d’en venir à maîtriser la langue anglaise.

À l'automne de 1874, on la nomme a Memramcook, au Nouveau-Brunswick, afin de diriger les religieuses qui s’occupent les travaux domestiques au Collège Saint-Joseph dirigé par le Père Camille Lefebvre, de la Congrégation de Sainte-Croix.

En 1880, la direction de la communauté religieuse accepte qu’un groupe de filles, portant le nom de « Petites Soeurs de la Sainte-Famille » s'organise en Institut autonome sous la direction de Léonie. En 1895, la mort du Père Lefebvre laisse l'œuvre sans approbation canonique.

Mgr Paul Larocque, évêque de Sherbrooke, étant à la recherche de religieuses pour son séminaire et son évêché, fait une offre au groupe de femmes. Léonie consulte, réfléchit et décide de transférer la maison-mère et le noviciat des Petites Soeurs de la Sainte-Famille à Sherbrooke. Ainsi donc, en 1896, elle obtient une approbation diocésaine.

En 1905, le pape Pie X la relève de ses obligations envers sa première communauté et lui donne la permission d’être, elle aussi, une petite soeur de la Sainte-Famille.

Le 3 mai 1912, lors de son décès, plus de 600 femmes célibataires marchaient à sa suite dans les trois Amériques et en Italie.

Le 11 septembre 1984, elle est béatifiée lors d’une messe présidée par le Pape Jean-Paul II au Parc Jarry, à Montréal.

La mémoire liturgique de Marie-Léonie Paradis est le 4 mai de chaque année.