« Soyez parfait, comme votre Père céleste est parfait »


Par Benoit Voyer

18 octobre 2024

Le Vatican élève certaines personnes au rang de saint, bienheureux et vénérables afin d’offrir aux Catholiques des modèles inspirants de vie chrétienne. C’est ce que le Pape François fera ce 20 octobre avec Marie-Léonie Paradis. Mais on le sait bien, personne n’est vraiment parfait!

Dans ma formation chrétienne de tradition catholique on m’a toujours enseigné que pour devenir un saint, il faut être parfaitement imparfait afin d’implorer, en toute humilité, le soutien du bon Dieu pour mener à terme sa destinée.

Ainsi donc, la perfection dont a toujours parlé la foi chrétienne relève des vertus dites théologales : foi (surtout en la résurrection), espérance (en Dieu) et amour de Dieu, de son voisin et de sa propre personne.

C’est un peu ce que dit le vieil adage du judaïsme qui a été repris par le christianisme : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute de ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même » (mt 5,48).

Voilà, tout est dit. Comme écrivait le bienheureux Frédéric Janssoone dans sa « Neuvaine au Saint-Esprit », publiée en1898 : « Plus on aime Dieu, plus on est saint »

Dans ce petit opus, Frédéric écrivait avec justesse : « Pour devenir saint, il faut avant tout en avoir le désir, et un désir accompagné d’une ferme résolution. Il en est qui désirent toujours, mais qui ne mettent point la main à l’œuvre ».

Quelques années plutôt, le 17 mai 1887, il disait un peu la même chose, mais avec d’autres mots : « Mais pour arriver à cette sainteté qui vous obtiendra sûrement le beau paradis que faut-il faire ? Une seule chose (…) Il faut aimer le bon Dieu, il faut aimer notre Seigneur Jésus-Christ, et il faut l’aimer jusqu’à la folie ».

J’aime ce que le saint pape Jean-Paul II disait : « Les saints ne vieillissent pratiquement jamais. Ils restent continuellement les témoins de la jeunesse de l’Église. Ils ne deviennent jamais des personnages du passé, des hommes et des femmes d’hier. Au contraire, ils sont toujours les hommes et les femmes du lendemain, les témoins de l’avenir évangélique… les témoins du monde futur. »