En ce 31 aout 2024



Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias (mise a jour de 4h27):

Le 31 août est la Journée internationale des personnes d'ascendance africaine.

CHSLD: «Des selles jusque dans le dos»: de la maltraitance au CHSLD Leclerc, à Granby? noovo.info/video/de-la-maltraitance-dans-ce-chsld-de-granby-cest-lomerta-selon-une-employee.html

CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS: 44 % d'augmentation de la discrimination à l'encontre des chrétiens en Europe, selon une étude fr.zenit.org/2024/08/30/44-daugmentation-de-la-discrimination-a-lencontre-des-chretiens-en-europe-selon-une-etude/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=une-neuvaine-d-urgence-pour-la-paix-au-proche-orient-7-titres-vendredi-5-juillet-2024_781

ARCHÉOLOGIE: Basilique du Saint-Sépulcre : les structures du temple romain se dessinent | Terresainte.net    terresainte.net/2024/08/basilique-du-saint-sepulcre-les-structures-du-temple-romain-se-dessinent/

SANTÉ MENTALE: Annonce de Carmant : « ils vont passer leur temps en voiture » ici.radio-canada.ca/nouvelle/2100701/sante-mentale-communaute-annonce-carmant?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.gaspesie

AINÉS: À 79 ans, elle travaille encore 365 jours par année ici.radio-canada.ca/nouvelle/2100723/restaurant-trois-rivieres-carmen-desjardins?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.mauricie

SANTÉ MENTALE: une urgence sociale chez les jeunes  sciencepresse.qc.ca/actualite/2024/08/29/sante-mentale-jeunes-urgence-sociale

SANTÉ MENTALE: Vers un réseau national pour les jeunes Autochtones ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2100041/reseau-national-sante-mentale-jeunes-autochtones?utm_source=adestra&utm_campaign=nat.inf.20240830&utm_medium=infolettre&utm_term=espacesautochtones&utm_content=sante-mentale

LANAUDIERE: Accès gratuit à plusieurs parcs régionaux cet automne et cet hiver monjoliette.com/acces-gratuit-a-deux-parcs-regionaux-du-centre-du-quebec-cet-automne-et-cet-hiver/

La vénérable Marie-Josephte Fitzbach

Par Benoit Voyer

31 aout 2024

A Saint-Vallier, dans la région de Bellechasse, le 16 octobre 1806, nait Marie-Josephte Fitzbach, septième de huit enfants de Charles Fitzbach, natif du Luxembourg, et de Geneviève Nadeau, native de Saint-Michel.

À 13 ans, Marie entre au service d’une famille à l’aise financièrement, à Québec.

A 16 ans, elle travaille dans famille du marchand François-Xavier Roy : elle gère la maison, prend soin de leurs deux enfants, Eulalie-Adèle et Eugène, et aide au commerce. En parallèle, elle suit des cours de français, d’écriture et de comptabilité.

Marie aimerait entrer dans une communauté religieuse. Les Augustines et les Ursulines, qui craignent qu’elle n’ait pas la santé nécessaire, refusent son admission.

En 1827, Marie-Anne Guillaume, allias « Madame Roy », décède à l’âge de 34 ans. Son départ change la destinée de Marie.

Dépassé par le départ de son épouse, François-Xavier vend son commerce et décide de se retirer à Cap-Santé avec ses deux enfants. Marie-Josephte, qui a maintenant 21 ans, le suit en acceptant de l’épouser. Le mariage est célébré le 17 avril 1828.

Marie et François-Xavier donnent naissance à trois filles : Sophie, Célina et Clorinthe.

Le 15 septembre 1833, à peine âgée de 42 ans, le père de cinq enfants décède.

La famille Roy réclame la garde des deux enfants issus du premier mariage et la plus grande part de l’héritage.

Moins fortunée, Marie se retrouve seule avec ses trois filles. Elles ont quatre, trois et deux ans. Elle se voit contrainte de les placer au pensionnat de la Congrégation de Notre-Dame, à Pointe-aux-Trembles.

Afin de subvenir à ses besoins, elle se met au service de l’abbé Dufresne, curé de Saint-Gervais. Peu de temps après, ce dernier se noie accidentellement. À la nomination du nouveau curé, Marie quitte le presbytère. Elle a 37 ans.

Clorinthe, sa plus jeune, demeurera finalement avec sa mère. Malade, elle décède à l’âge de 14 ans.

Sophie et Célina poursuivent leurs études à Québec. Elles deviendront les deux premières Sœurs de la Charité de Québec, nouvelle congrégation fondée par la vénérable Marcelle Mallet.

A la demande de l’archevêque de Québec, Marie Fitzbach prendra soin des détenus à leur sortie de détention. Ainsi naîtra, en 1850, l’Asile Sainte-Madeleine.

En 1856, Marie-Josephte Fitzbach fonde la communauté du Cœur Immaculé de Marie mieux connue sous le nom de Sœurs du Bon-Pasteur de Québec. Ainsi, elle devient religieuse.

Le 1er septembre 1885, Marie quitte cette terre. Elle a 78 ans.

Le 18 juin 2012, elle est déclarée vénérable par le pape, première étape de trois vers une éventuelle canonisation.

En ce 30 août 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias (mise a jour de 15h43):

AUJOURD'HUI: Ce 30 août est la Journée internationale des victimes de disparition forcée.
un.org/fr/observances/victims-enforced-disappearance

INTENTION DE VOTES AU QUÉBEC: Selon un sondage Léger, si des élections provinciales avaient lieu aujourd’hui, 29% de l’électorat québécois aurait l’intention de voter pour le Parti québécois (PQ) de Paul St-Pierre Plamondon (une diminution de 3 points depuis le 4 juin 2024), 24% pour la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault (diminution d’un point), 16% pour le Parti libéral du Québec (PLQ) de Marc Tanguay (augmentation d’un point), 15% pour Québec solidaire (QS) de Gabriel Nadeau-Dubois (augmentation d’un point), 13% pour le Parti conservateur du Québec (PCQ) d’Éric Duhaime (augmentation de 3 points. Notons également que le taux de satisfaction à l’égard du gouvernement Legault est en hausse de 5 points. leger360.com/fr/intentions-de-vote-aout-2024/

SANTÉ MENTALE: Montréal réclame plus de soins pour les itinérants souffrant de problèmes de santé mentale lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-08-28/montreal-reclame-plus-de-soins-pour-les-itinerants-souffrant-de-problemes-de-sante-mentale.php

SANTÉ MENTALE: Une première cohorte de doctorants en psychologie à l’UQAR ici.radio-canada.ca/nouvelle/2100155/uqar-doctorat-psychologue-rimouski-universite?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.bsl

AUTOROUTE 20: Quatre voies entre Notre-Dame-des-Neiges et Trois-Pistoles ici.radio-canada.ca/nouvelle/2099884/autoroute-20-trois-pistoles-notre-dame-neiges?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.bsl

PLASTIQUE: Un appareil élaboré à l’UBC détecte les microplastiques dans les boissons    ici.radio-canada.ca/nouvelle/2100244/microplastiques-chercheurs-ubc-liquides?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.cb

JAZZ: Le nouveau disque de Samara Joy paraîtra dans quelques jours. Il est en prévente sur les plateformes de musique
music.youtube.com/watch?v=vVKbeUs0a_A&list=OLAK5uy_l7McTIUr3uxAAf3dL0n65-Av6uKaiZQzc

ROUTE 138: Pour le prolongement, un nouveau tracé demandé pour les saumons ici.radio-canada.ca/nouvelle/2100183/prolongement-basse-cote-gros-mecatina-riviere?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.cotenord

COMPLOTISTE OU ESPRIT CRITIQUE? Partout en Occident, les libertés sont en danger journaldequebec.com/2024/08/28/partout-en-occident-les-libertes-sont-en-danger

UN QUÉBEC LAIC, VRAIMENT? La laïcité diluée et impuissante de la CAQ   journaldemontreal.com/2024/08/28/la-laicite-diluee-et-impuissante-de-la-caq

ÉMIGRATION: La plupart des migrants dans le monde sont chrétiens fr.aleteia.org/2024/08/29/la-plupart-des-migrants-dans-le-monde-sont-chretiens/

En ce 29 août 2024


Aujourd’hui, voici ce qui a retenu mon attention dans l’actualité (mise à jour de 3h54) :

ÉLECTIONS CANADIENNES PARTIELLES : Des nouveaux partis entrent dans la bataille d’Elmwood-Transcona. Selon Félix Mathieu : « Pour ce qui est du Parti populaire de Maxime Bernier, c’est un peu différent parce qu’il connaît des bastions d’appui populaire assez importants dans les Prairies depuis la pandémie. On l’a vu souvent rassembler des foules assez importantes, défier les mesures sanitaires à l’époque et ici, pour lui, c’est une manière de poursuivre l’aventure, d’aller solliciter l’appui de ces gens. Ça pourrait faire mal surtout au Parti conservateur du Canada, qui est le principal adversaire du Parti populaire de Maxime Bernier ici ». ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-6-a-9/segments/rattrapage/1837635/impact-un-nouveau-parti-a-elmwood-transcona

SANTÉ MENTALE: Vers un réseau national pour la santé mentale des jeunes Autochtones ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2100041/reseau-national-sante-mentale-jeunes-autochtones

SANTÉ MENTALE: Aider et demander de l’aide serait bon pour la santé nationalgeographic.fr/sciences/aider-et-demander-aide-serait-bon-pour-la-sante-mentale-psychologie-entraide-evolution

RESTAURATION: Comment ces restaurants font pour offrir des repas à des prix (encore) abordables 24heures.ca/2024/08/22/comment-ces-restaurants-font-pour-offrir-des-repas-a-des-prix-encore-abordables

MUSIQUE SACRÉE: André Gouzes, un génie du chant liturgique est mort fr.zenit.org/2024/08/27/p-andre-gouzes-un-genie-du-chant-liturgique-est-mort/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=une-neuvaine-d-urgence-pour-la-paix-au-proche-orient-7-titres-vendredi-5-juillet-2024_781

CORÉE DU NORD: Vous rêvez de passer vos prochaines vacances en Corée du Nord ? Voici six commandements à respecter ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-08-27/vous-revez-de-passer-vos-prochaines-vacances-en-coree-du-nord-voici-six-commandements-a-respecter-8b69b18a-e278-4134-952e-618ebf92dd51

SEXUALITÉ: Feriez-vous l’amour avec un robot? ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/les-annees-lumiere/segments/rattrapage/1835695/sexe-avec-robots-entrevue-avec-simon-dube

ENVIRONNEMENT: Granby protège près de 110 acres de terrain pour la conservation de la biodiversité ici.radio-canada.ca/nouvelle/2099911/espace-protection-nature-espece-danger-haute-yamaska?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.estrie

DEUXIEME GUERRE MONDIALE : Le 27 août 2024, à 11h15, le diocèse de Marseille, en France, a commémoré, dans le cadre d’une messe célébrée à la Basilique Notre-Dame-de-la-Garde, la Libération de la cité phocéenne il y a 80 ans, en août 1944. Le Cardinal Jean-Marc Aveline, l’archevêque du lieu, a plaidé en faveur de la paix : « La montagne la plus difficile à gravir se trouve dans le cœur de chacun. C’est la montagne de l'indifférence qui a chaque époque de l’histoire, et aujourd’hui pas moins qu’hier, reste pour notre société et pour chacun de nous la tentation la plus forte et la plus sournoise. » […] « Il n’est de paroles fiables que celles que nos vies écrivent dans la vérité concrète de nos actes et de nos engagements » […] « Il y a des choses que ne savent voir que des yeux qui ont pleuré ». youtube.com/live/wXKaZhfiQVw

DROGUE: Le 31 août est la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses... Une ex-consommatrice de drogue récolte de l’argent pour des organismes d’aide ici.radio-canada.ca/nouvelle/2100169/tshirt-vente-moncton-sensibilisation-drogue-alcool-village-hope?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.acadie

Les saints et saintes du Canada

Par Benoit Voyer

29 aout 2024

Le 26 juillet, à l’occasion de la commémoration de la grand-mère de Jésus, celle qu’on nomme traditionnellement Anne et dont mon côté « chrétien a tendance agnosique » pense que ce n’est pas vraiment son vrai prénom, j’ai entrepris la tournée des lieux de sépultures des saints, bienheureux et vénérables de l’Église catholique canadienne. J’ai ajouté à ma liste, des noms de personnes dont les causes sont à l’étude au Vatican ou qui sont sur la liste des futurs dossiers à examiner de près. A titre personnel, j’ai ajouté Jean-Paul Regimbal. Je poursuis ma recherche-rédaction a son sujet, projet que je mène un peu chaque jour depuis mai 2023.

L’activité peut paraître un peu mourante puisqu’il s’agit de personnes mortes, mais j’avoue que c’est très enrichissant sur le plan intellectuel. A chaque visite que j’effectue, c’est une meilleure compréhension de l’histoire sociale et religieuse du Québec et du Canada qui s’offre à moi. A chaque fois, je reviens avec des photos, des notes, des livres… En plus, de me permettre de me documenter, je tente toujours d’établir ma filiation généalogique avec la personne que je visite.

On dit que ce sont de « saintes » personnes. Le Vatican les élèves au rang de saint, bienheureux et vénérables afin d’offrir aux Catholiques des modèles inspirants de vie chrétienne. On le sait bien, personne n’est vraiment parfait! De plus, dans ma formation chrétienne de tradition catholique on m’a toujours enseigné que pour devenir un saint, il faut être parfaitement imparfait afin d’implorer, en toute humilité, le soutien du bon Dieu pour mener à terme sa destinée. Ainsi donc, la perfection dont a toujours parlé la foi chrétienne relève des vertus dites théologales : foi (surtout en la résurrection), espérance (en Dieu) et amour de Dieu, de son voisin et de sa propre personne. C’est un peu ce que dit le vieil adage du judaïsme qui a été repris par le christianisme : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute de ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même ».

Nouveaux saints d’ici
On le sait déjà, le 20 octobre, la bienheureuse Marie-Léonie Paradis, qui repose dans la cathédrale de Sherbrooke, sera canonisée par le pape François sur la Place Saint-Pierre, à Rome.

De plus, j’apprenais l’été dernier la fin du « procès diocésain » du bienheureux Frédéric Janssoone. Tous les critères en vue de porter le titre de « saint » sont réunis. S’il n’y a pas de problèmes rencontrés dans le dossier, nous devrions apprendre dans les prochains mois ou prochaines années, l’annonce de sa canonisation. Il repose dans la chapelle des Franciscains, qui porte depuis quelques mois le nom de « Sanctuaire du bon père Frédéric », sur le boulevard du Saint-Maurice, à Trois-Rivières.

Ce 28 août a l’occasion de ma visite au Centre Émilie Gamelin, j’ai appris que le miracle attendu est arrivé et bien documenté. Le processus afin qu’elle porte le nom de sainte sera lancé le 20 octobre 2024, à 17h, à la cathédrale Marie-Reine-du Monde, à Montréal, Pour l’occasion, Mgr Christian Lépine, l’archevêque de Montréal, présidera une messe spéciale afin de souligner l’événement. Par la suite, l’étude montréalaise sera déposée auprès de l’équipe chargée de poursuivre la démarche au Vatican.

Mes visites
Comme je l’écrivais, j’ai débuté ma série de visites le 26 juillet. Ce jour-là, je me suis rendu à la Basilique Sainte-Anne, à Varennes, sur le bord du fleuve, en Montérégie. C’est là que repose le corps de sainte Marguerite de la Jemmerais, veuve d’Youville. En soirée, j’ai participé à la messe solennelle en mémoire de sainte Anne. Sur place, il y a un petit musée qui lui est consacré. J’ai eu le bonheur de le visiter et de m’entretenir avec une bénévole. Le magnifique lieu de recueillement est construit juste à côté du terrain ou était jadis la maison ou est née Marguerite. Elle déménagera à Montréal ou elle s’occupera des personnes dans le besoin et fondera la congrégation religieuse des Sœurs de la Charité, surnommées les « sœurs grises » une allusion à son défunt mari qui avait un sérieux problème avec l’alcool.

Le 18 août, j’ai participé à la messe du dimanche de 10h30 à la Chapelle Notre-Dame-de-bon-secours, sur la rue Saint-Paul Est, dans le Vieux-Montréal. J’ai aussi revisité le musée et la boutique de souvenirs.

C’est là que reposent sainte Marguerite Bourgeois et l’ermite contemplative Jeanne Leber qu’on souhaite voir accéder au titre de « vénérable », première étape de trois vers la canonisation. La cause de Jeanne est à l’étude au Vatican.

Marguerite Bourgeois est la première institutrice de Montréal. Elle a été référée à Paul Chomedey de Maisonneuve, le fondateur de la ville, par sa sœur Louise Chomedey, la confidente de la jeune Marguerite. Elle fondera la Congrégation Notre-Dame vouée a l’enseignement et le premier sanctuaire montréalais, la Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours.

De son côté, Jeanne Leber est la fille de Jacques Leber, probablement le plus riche commerçant de son époque à Montréal, et de Jeanne Lemoine, la sœur de Charles Lemoine, le fondateur de Longueuil.

Enfin, ce 28 août, en matinée, j’avais un rendez-vous avec Lorena Otero au Centre Émilie Gamelin, située sur la rue Grenet, dans le secteur de Cartierville, à Montréal, à deux minutes de l’Hôpital Sacré-Cœur. Le centre est une composante de l’édifice de la Congrégation des Sœurs de la Providence que la veuve a fondée avec Mgr Ignace Bourget. Lorena m’a présenté une vidéo sur les Sœurs de la Providence - qui aurait besoin d’être refaite au gout de notre époque - et fait entrer dans l’univers d’Émilie Tavernier, veuve Gamelin. Le musée est d’une grande simplicité, mais les qualités de conteuse de la guide m’ont fait oublier les détails. Pendant près de 90 minutes, j’avais l’impression qu’elle me racontait l’histoire de sa grand-mère. Ma visite s’est terminée par une visite a la tombe de la bienheureuse Émilie et par une visite de la chapelle des religieuses.

En après-midi, je me suis rendu à la cathédrale Marie-Reine du-Monde afin de visiter la tombe de la vénérable Rosalie Cadron-Jetté qui repose dans la crypte. En vain, je ne l'ai pas trouvée. J'ai téléphoné au bureau de l’archevêché. On m'a dit un peu sèchement : « 'Il y a une personne a la porte de la cathédrale pour répondre à vos questions! ». Malheureusement, après un très long moment à attendre sans que personne ne vienne, j'ai quitté la cathédrale, après avoir envoyé un courriel au bureau de l’archevêché. J’attends encore la réponse… La paroisse de la cathédrale de Montréal aurait intérêt à développer une véritable pastorale d’accueil et du tourisme et ouvrir les portes de ses cryptes mortuaires afin que les visiteurs puissent s’approcher un peu plus des anciens évêques, archevêques et cardinaux et de Rosalie.

Mes vacances annuelles approchent. En plus de faire des activités de plein air et des travaux à la maison, en septembre j’ai le projet de poursuivre mes visites. Sur ma liste figurent bien entendu le saint frère André de l’Oratoire Saint-Joseph, la bienheureuse Marie-Anne Blondin, la vénérable Catherine-Aurélie Caouette, la bienheureuse Marie-Rose Durocher, le bienheureux Louis-Zéphirin Moreau, la vénérable Élisabeth Bergeron, sainte Kateri Tekakwitha, le bienheureux Frédéric Janssoone et la bienheureuse Marie-Léonie Paradis.

Je t’en reparlerai.

Les sources de mon intérêt pour l’histoire
On me demande souvent d’où me vient cet intérêt pour la généalogie et l’histoire.

L’intérêt pour la généalogie est un héritage familial. Les gens qui viennent du Kamouraska, comme mes parents, je les reconnais quand ils me demandent « T’es un p’tit qui toé » ou « T’es le fils de qui toé? » ou « C’est qui ton grand-père? ».

Pour ce qui est de mon intérêt pour l’histoire, le patrimoine et les saints et sainte du Québec et du Canada, je le dois à l’abbé Gérald Ouellette. En 1992, je fondais avec lui et Alain Massé, le Comité foi et culture Granby et région. La mission de l’organisme était la diffusion de la culture religieuse de tradition catholique à travers les médias et par des activités a saveur culturelle, notamment des pèlerinages où se mêlaient culture et patrimoine. Pendant quelques années avec Gérald et nos nombreux pèlerins, j’ai visité une partie du Québec, de l’Ontario et le Nord des États-Unis. Gérald m’a transmis son grand amour pour ces personnages qui ont marqué leurs époques.

La bienheureuse Émilie Tavernier - Gamelin


Par Benoit Voyer
29 aout 2024

A Montréal, le 19 février 1800, nait Émilie Tavernier, dit Sanspitié, fille d’Antoine Tavernier et Marie-Josephe Maurice. Elle est leur cinquième enfant.

En 1804, décède celle qui lui a donné la vie. C’est une tante, du côté de son père qui veillera sur elle. Son père la suivra dix ans plus tard.

Le 4 juin 1823, Émilie épouse Jean-Baptiste Gamelin. Elle a 23 ans. Lui 50 ans. Son mari qui a jadis été cordonnier, est pomiculteur. Il a la réputation d’homme bon, intègre et généreux. Un jour, en parlant d’eux, Mgr Ignace Bourget dira: « Les coeurs charitables se reconnaissent et s'unissent: on en a la preuve dans le mariage d’Émilie Tavernier à Jean-Baptiste Gamelin. »

Une série de deuils affligera Émilie. En moins de cinq ans, elle perdra son époux et ses enfants. Elle restera seule avec un enfant handicapé mental qu’elle avait adopté avec son homme.

Elle vit des heures difficiles. Pourquoi? « Que veut de moi le Seigneur ? » Le prêtre qui l’accompagne spirituellement depuis quelques années l’écoute et tente de la consoler.

Elle finit par se consacrer entièrement aux plus pauvres qu’elle rencontre.

A 42 ans, elle fait des vœux privés chasteté totale jusqu’à sa mort, de service des pauvres pour toujours, de vigilance sur ses conversations pour qu'en elle la charité soit toujours grandissante et d'enlever tout luxe et toute parure dans les vêtements qu’elle porte.

Au fait des œuvres de charité d'Émilie Tavernier-Gamelin, Mgr Ignace Bourget veut en assurer la permanence en fondant une communauté religieuse. Ainsi, la Congrégation des Soeurs de la Providence est fondée en 1843. Émilie en deviendra la première religieuse.

Le 23 septembre 1851 Émilie quitte ce monde

Émilie Tavernier-Gamelin a été déclarée « bienheureuse » par le Pape Jean-Paul II le 7 octobre 2001, sur la Place Saint-Pierre, à Rome.

Le 20 octobre 2024, à 17h, à la cathédrale Marie-Reine-du Monde, à Montréal, Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, présidera une messe a l’occasion de l’ouverture de l’enquête diocésaine en vue de sa canonisation. Un nouveau miracle est survenu.

Sa célébration liturgique est le 24 septembre.

Émilie Tavernier-Gamelin et moi


Par Benoit Voyer
29 aout 2024

Pour une faire une histoire courte, je suis un très lointain cousin d’Émilie Tavernier. Notre lien commun est Jean Côté (1603-1661), mon 9e arrière-grand-père. Par la suite, il faut des chemins croisés pour établir le lien entre elle et moi. J’avoue que c’est un peu difficile de s’y retrouver.

Pour faire une histoire plus courte, Claude Maurice et Madeleine Dumouchel, les arrière-arrière-grands parents d’Émilie Tavernier sont les 6e arrière-grands-parents d’Annie Maurice, ma belle-sœur. Elle est mariée à mon frère Clément depuis 1986.

Ainsi donc, la mère d’Amélie est Marie-Joseph Maurice. Son grand-père : François. Son arrière-grand-père : Joseph. Et, son 2e arrière-grand-père : Claude Maurice.

Du côté de ma belle-sœur Anne… Son père est Gaston Maurice. Son grand-père : Arthur. Son arrière-grand-père : Louis-Octave. Ses 2e et 3e arrière : Paul et Paul. Son 4e : Joseph. Son 5e : Maurice Maurice. Et son 6e arrière-grand-père : Claude Maurice.

La cathédrale Marie-Reine-du-Monde, a Montréal

1 photo = 1000 mots










La Grande bibliothèque, à Montréal

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Le Centre Émilie Gamelin et les Soeurs de la Providence, a Montréal

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En ce 27 aout 2024


Hier et aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias (mise a jour de 23h59):

NATURISME: "Les gens sont super tolérants": le succès du camping naturiste d'Esparron-de-Verdon, 60 ans après sa création www.bfmtv.com/var/les-gens-sont-super-tolerants-le-succes-du-camping-naturiste-de-esparron-de-verdon-60-ans-apres-sa-creation_AV-202408250140.html

HABITATION: Mettre son sous-sol à l’abri des inondations
lapresse.ca/maison/immobilier/2024-08-24/mettre-son-sous-sol-a-l-abri-des-inondations.php

ORTHODOXIE: Le Pape condamne l’interdiction de l’Église orthodoxe ukrainienne - Vatican News vaticannews.va/fr/pape/news/2024-08/pape-condamnation-interdiction-eglise-orthodoxe-ukrainienne.html

BOUQUINS: Les livres anciens, témoins silencieux de l’art, de l’histoire et de la culture. À travers un livre, il est possible de voir les autres avec des yeux plus larges et plus ouverts, comme pour considérer la présence des autres dans leur globalité, sans se limiter à la sienne interris.it/la-voce-degli-ultimi/libri-antichi-testimoni-silenti-arte-storia-cultura/

SANTÉ MENTALE: Renforcement du réseau public | Au nom de la santé psychologique des Québécois   lapresse.ca/dialogue/opinions/2024-08-25/renforcement-du-reseau-public/au-nom-de-la-sante-psychologique-des-quebecois.php

DÉMOCRATIE: La Bibliothèque de l’Assemblée nationale au cœur de la démocratie québécoise  ici.radio-canada.ca/nouvelle/2099636/bibliotheque-assemblee-nationale?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.quebec

VENDANGES: Elles ne seront pas précoces en août mais autour du 15 septembre en Maine-et-Loire  ouest-france.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/viticulture-pas-de-vendanges-precoces-en-aout-mais-autour-du-15-septembre-en-maine-et-loire-99f8e182-63c3-11ef-a39b-2de1646b9f82

LANAUDIERE: La municipalité de Saint-Jacques inaugure la place Bernard Landry: monjoliette.com/la-municipalite-saint-jacques-inaugure-la-place-bernard-landry/

CETTE CHRONIQUE SERA DE RETOUR LE 29 AOUT 2024

En ce 26 aout 2024

La révolution de l'amour (5)


Par Jean-Paul Regimbal (1981)

La révolution de l’amour et son rayonnement dans le monde scolaire

Après avoir porté ses fruits dans le cœur des jeunes et transformé la famille en Église domestique, La révolution de l’amour doit maintenant étendre son rayonnement dans le monde étudiant tout entier si elle veut engendrer une nouvelle civilisation de justice, d’amour et de paix.

Or, c’est a vous, bien chers jeunes, qui fréquentez les écoles secondaires, les polyvalentes, les cégeps et les universités que revient la responsabilité de porter témoignage de votre foi au Christ dans votre milieu :

-de traduire en termes de besoins étudiants l’expression du radicalisme de l’évangile, et

-d’inventer la forme que tout cela doit prendre en termes concrets de métamorphose du milieu étudiant lui-même.

Il est fort intéressant de constater que la révolution marxiste, la révolution léniniste et la révolution maoïste ont toutes trois essentiellement éclaté dans les grands campus estudiantins. Lénine avait coutume de dire : « la meilleure façon de dominer un pays, c’est de contrôler sa jeunesse, et le meilleur moyen d’affaiblir un adversaire, c’est de corrompre sa jeunesse. » N’oublions pas, cependant, qu’il faisait la promotion d’une révolution de la haine par et pour la lutte des classes, l’affrontement sanglant des pauvres contre les riches, des propriétaires contre les capitalistes et des possédés contre les possédants. C’est d’ailleurs ce quoi inspira Mao lorsqu’il lança, en Chine, sa révolution culturelle et dressa le monde étudiant contre l’ « establishment » des communistes embourgeoisés. Vingt ans plus tard, la révolution culturelle porte ses fruits empoisonnés, et les nouveaux dirigeants de la Chine sont obligés de réparer les brisures incalculables provoquées par le raz-de-marée de la révolution estudiantine.

Ce dont nous parlons, ce que nous voulons susciter, ce n’est pas une révolution de la haine visant a entrainer la dislocation sociale, mais bien une révolution de l’amour qui nous permettra de bâtir ensemble un société nouvelle, une authentique et inédite civilisation, inspirée des valeurs évangéliques et des exigences fraternelles de justice, d’amour et de paix. Ce n’est pas la corruption de la jeunesse qui permettra de bâtir comme sur des ruines une nouvelle société et une nouvelle civilisation, mais, au contraire, l’édification de la jeunesse, grâce a laquelle naitra une terre nouvelle et des cieux nouveaux.

« Si l’Église porte une attention privilégiée aux jeunes, c’est qu’ils sont, a toutes les époques, l’espérance a la fois du monde et de l’Église. Ceci est particulièrement vrai en notre temps, car il vous revient d’être les témoins, et surtout les artisans de la mise en œuvre du concile dans l’Église. Elle vit son éternelle jeunesse, qu’elle tient du Seigneur, dans la fraicheur du renouveau, reprenant les énergies toujours vivantes de sa tradition, animée par la grâce du Saint-Esprit, pour être toujours plus fidèle à la bonne nouvelle de l’Évangile. »[1]

Les valeurs chrétiennes :
Un héritage à conserver

De même que le pape se soucie des jeunes, en tant que pasteur universel de l’Église, les évêques du Québec se préoccupent de l’éducation familiale et scolaire des jeunes. Une certaine orientation du projet éducatif est en train de compromettre, voire même d’éliminer la transmission des valeurs chrétiennes essentielles.

Voici en quels termes nos évêques (AEQ) s’expriment :

« Envisagée dans une perspective morale, la sexualité humaine englobe toute la personne. Elle se manifeste comme une force qui tend à la rencontre des êtres, a la communication interpersonnelle, a une relation d’amitié ou d’amour. Elle suppose l’accueil, l’échange, le dialogue, l’attention et l’ouverture à l’autre : autant de valeurs qui ont des incidences morales. Elle appelle aussi à la complémentarité des sexes ainsi que l’a voulu le Créateur : Homme et femme, les créa (Genèse 1,27). En conséquence, dans une vision chrétienne de la sexualité, l’homme et la femme sont invités à répondre à cette intention divine d’une triple manière :

-Par l’amour qui fait entrer en communion avec les autres et surtout avec la personne de l’autre sexe en vue de former le couple humain;

-Par l’amour qui est fidélité envers les autres et aussi envers l’autre choisi(e) comme compagnon ou compagne de sa vie dans un engagement sans retour et sans limite;

-Par l’amour qui est fécondité au plan physique ou au plan spirituel; fécondité génératrice de vie humaine dont l’enfant est le plus beau fruit, fécondité génératrice aussi de vie spirituelle par la consécration totale à Dieu et a ses frère en vue de répondre aux appels urgents de l’humanité d’aujourd’hui, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent. C’est l’engagement en vue du Royaume.

Telles sont les grandes valeurs de vie qui gravitent autour de l’amour et qui sont présentes dans la conception chrétienne de la sexualité.

Nous savons combien cette grande et mystérieuse force de l’amour, auquel l’être humain est appelé, peut faire vibrer le cœur des jeunes. Nous voulons ici leur rappeler qu’ils portent en eux une richesse immense qu’ils ont à découvrir et a développ45 au fur et a mesure de leur croissance. Une réalité aussi riche et précieuse que l’amour exige, pour grandir et s’épanouir, d’être cultivée dans des conditions favorables :gout de vivre, respect de soi et des autres, sens de l’admiration devant le chef-d’œuvre de la création qu’est le corps humain, sens de la dignité humaine, de la maitrise de soi et de la responsabilité personnelle, souci de se protéger contre toutes formes de pollution morale et de puiser a des sources saines et vivifiantes, enfin conscience de sa dignité de baptisé et d’enfant de Dieu. La droiture de l’esprit et du cœur n’est pas moins nécessaire a la santé de l’âme que la pureté de l’air et de l’eau a la santé du corps.

Une éducation sexuelle conforme aux principes de base d’une école catholique saura faire entendre aux jeunes l’appel au respect de la personne et de la vie, au dépassement et au don de soi. »[2]

La confessionnalité :
Un droit et un devoir

D’une certaine manière la jeunesse québécoise jouir d’un statut privilégié si on la compare à la jeunesse européenne et soviétique. En effet, le droit constitutionnel prévoit et défend la confessionnalité des écoles de la province. Cela signifie que tous les projets éducationnels doivent être conçus en fonction des normes et des valeurs véhicules par les principales confessions : catholiques, protestantes et judaïques. Chaque étudiant catholique jouit dont du droit inaliénable de recevoir un enseignement – a tous les niveaux – conforme a la foi chrétienne et a l’enseignement officiel de l’Église. Or, en pratique, ce droit vous a été partiellement ravi par les idéologues de l’éducation qui sont à l’œuvre depuis la révolution tranquille des années soixante. Une minorité active et militante a donc réussi en vingt ans à priver la majorité étudiante de ses droits constitutionnels.

Comment ce phénomène a-t-il pu se produire? Tout simplement quand la majorité silencieuse s’est laissé manipuler par une minorité vocale, pour ne pas dire vociférante. C’est bien d’affirmer avoir des droits, encore faut-il savoir assumer ses devoirs et ses obligations. Or, au Québec, l’ensemble de la jeunesse étudiante a préféré confier ses responsabilités et ses devoirs à une minorité séculariste et laicisante engagée a fond dans la déconfessionnalisation des écoles.

Bien sûr, cette responsabilité incombe d’abord aux parents et aux divers responsables officiels de l’éducation au Québec, mais cela ne dispense en rien les étudiants, a tous les niveaux, de revendiquer leurs droits à la confessionnalité, à condition, bien sûr, d’exercer les devoirs qui correspondent a ces droits. Trois exemples suffiront à illustrer ma pensée :

1. Dans la très vaste majorité des écoles publiques au Québec, on s’est empressé de retirer tous les crucifix des halls d’entrée, des principaux locaux. Savez-vous pourquoi? Parce qu’il était inconvenant de traumatiser les jeunes et de les soumettre au dolorisme névrotique de la religion en plaçant sous leurs yeux le divin crucifié, le rédempteur des hommes!

2. Dans la programmation scolaire, tout a été organisé de telle façon que les cours de catéchèse soient donnés aux moments les moins favorables à l’attention et a l’intérêt des élèves; d’ailleurs, n’importe quelle excuse suffisait à faire sauter l’heure de catéchèse pour la remplacer par une autre activité. Graduellement, les contenus des cours ont été « exorcisés » de tout ce qui pouvait avoir une connotation chrétienne ou religieuse. Savez-vous pourquoi? Parce qu’il fallait combattre l’aliénation qui pouvait tôt ou tard empêcher les jeunes de développer un sain jugement de caractère objectif, scientifique et libre!

3. Quant a la pastorale, on a réduit peu à peu les budgets d’abord, puis les locaux et, enfin, le personnel lui-même, de sorte que, dans certaines écoles publiques il n’existe plus aujourd’hui de service de pastorale proprement dit.

Il a suffi de quelques décisions administratives et certaines pressions de groupe minoritaires pour vous priver de vos droits dans ces trois domaines. Et comme vous, les jeunes, n’avez pas réagi, tout s’est passé comme un charme, a votre propre détriment. Si plusieurs de nos écoles supérieures sont devenues des jungles, s’est parce que, privé de connaissance et de soutien moral, la jeunesse étudiante a suivi la voie la plus facile, laissant libre cours a tous les débordements les plus déshumanisants. Pourquoi tant de jeunes sont-ils aujourd’hui tellement écœurés du climat qui existe dans leurs institutions d’enseignement? Parce qu’ils ne trouvent plus rien qui corresponde à leur soif d’absolu, a leur idéal humano-chrétien et a leurs aspirations légitimes. Seule la révolution de l’amour peut rendre plus vivable et plus humaine l’atmosphère globale ou nos jeunes ont le droit d’évoluer.

Pour corroborer ce que je viens d’affirmer, il est très facile de constater que le « grand progrès éducatif » consiste à étouffer la foi dès le secondaire 1, plutôt qu’a l’université. N’est-ce pas étrange qu’un système scolaire qui se dit confessionnel mène concrètement non pas a l’épanouissement de la foi, mais bien à sa perte prématurée? C’est d’un non-sens alarmant, d’un absurde à faire crier!

Comment réagit devant tout cela?
Comment vous, les jeunes, pouvez-vous changer la situation pour réintroduire le Christ et la pensée chrétienne non seulement dans vos cours, mais aussi dans vos écoles? C’est bien simple : en exerçant, en toute solidarité, vos responsabilités de jeunes adultes chrétiens et en exigeant le retour des crucifix dans vos établissements, du Christ dans votre enseignement et de l’esprit chrétien dans vos institutions.

Permettez-moi de vous donner deux exemples concrets qui ont été vécus récemment au Québec. Dans une certaine classe de secondaire IV, on avait substitué la sexologie a la catéchèse. Or, constatant qu’ils étaient manipulés, les élèves eux-mêmes n’ont pas hésité a scander ensemble, au début de cours suivant : « On veut Jésus! On veut Jésus! On veut Jésus! » L’autre exemple concerne les services de pastorale dans une très grosse polyvalente de la Rive Sud. Les élèves se sont rendu compte que le budget de la pastorale était attribué a d’autres activités, alors que leurs propres projets étaient mis en veilleuse faute d’argent. Le conseil des élèves n’a pas craint de rencontrer la direction afin de rétablir, en toute justice, les budgets et leurs attributions tels que prévus au début de l’année. Voila ce que j’appelle « prendre ses responsabilités »!

Si vous voulez, chers jeunes, continuer à jouir du droit de la confessionnalité dans vos écoles, il vous faut absolument défendre ces droits d’une façon énergique et assumer vos devoirs avec un sens aigu de responsabilité.

Jean-Paul II vous parle:

« Vous, qui êtes dans le monde étudiant, vos inquiétudes, comme vos espérances et votre action, sont marquées par votre situation particulière, transitoire par définition. Vous vivez en effet une période de formation dans laquelle les préoccupations personnelles immédiates comme celles de votre avenir professionnel, familial et social ne peuvent pas ne pas avoir une grande place. Elles vous rendent aussi particulièrement aptes à saisir les changements en cours et les appels de notre monde.

En tant qu’étudiants, vous vivez aussi dans des milieux scolaires et universitaires dont le but est la diffusion et le progrès du savoir et de la culture, mais qui sont en même temps le lieu où vous vous trouvez affrontés à une multiplicité quasi indéfinie de techniques, de messages, de propositions, d’idéologies. C’est là que vous êtes appelés à vous former, à motiver votre choix, et à porter témoignage de votre foi au Seigneur Jésus-Christ, qui nous donne, comme je l’ai montré à plusieurs reprises, et en particulier dans mes deux encycliques, la vérité de l’homme indissolublement reliée à la vérité de Dieu. »

Vos évêques vous parlent
La mise en œuvre d’un « projet éducatif chrétien » demande une étroite collaboration et d’une mutuelle confiance entre tous ceux qu’il doit normalement impliquer : parents, éducateurs et étudiants.

Voyons un peu en quels termes les évêques du Québec abordent cette question complexe et exigeante :

« En milieu scolaire, l’éducation sexuelle doit respecter le développement psychologique des jeunes et éviter de projeter sur eux les problèmes des adultes. L’éducateur affecté a cette tache se montrera respectueux du jeune en tenant compte des stades de son développement, des niveaux primaire et secondaire, des différents milieux, bref, en cherchant a répondre a ses véritables besoins. C’est la une exigence première de tout projet éducatif centré sur l’élève. Concernant le choix de l’éducateur, le document du Comité catholique L’éducation sexuelle dans les milieux scolaires catholiques du Québec présente, dans un développement plus élaboré, des orientations auxquelles on peut se référer.

Mais ce qui nous semble particulièrement important dans un projet d’éducation sexuelle a l’école, c’est la qualité humaine des éducateurs chargés de cette responsabilité. Face aux appels souvent contradictoires qui retentissent eu eux et autour d’eux, les jeunes ont surtout besoin de la présence d’éducateurs capables de les accompagner dans l’apprentissage qu’ils ont à faire de la décision morale et d’une conduite responsable. Pour remplir efficacement ce rôle, les éducateurs doivent d’abord avoir la confiance des jeunes et être, a leurs yeux, des témoins de valeurs incarnées dans la vie. Au fond d’eux-mêmes, les jeunes recherchent des éducateurs qui projettent l’image d’adultes épanouis ayant assumé leur sexualité d’homme ou de femme dans vie pleinement engagée et heureuse.

A ces qualités humaines fondamentales devront s’ajouter la compétence, le sens pédagogique, la capacité de travailler en collaboration notamment avec les parents et les membres du personnel de l’école.

De tels éducateurs existent, nous en sommes convaincus. Il faudra cependant prévoir, comme on le fait lors de l’implantation d’un nouveau programme, des sessions de sensibilisation et de perfectionnement a l’intention de ces éducateurs scolaires et des parents appelés à travailler avec eux.

La famille et l’école se doivent de donner à l’enfant et a l’adolescent le meilleur d’elles-mêmes. C’est en conjuguant leurs efforts qu’elles y parviendront. Déjà des structures de participation sont en place en vue d’assurer une plus grande qualité de la vie en milieu scolaire : comité de parents, comité d’école, conseil d’orientation. S’il est un domaine ou la qualité doit transparaitre, c’est bien celui de l’éducation sexuelle, qui touche aux dynamismes les plus profonds et les plus complexes de l’être humain.

C’est le défi que les adultes ont à relever, avec lucidité et sérénité, afin d’offrir aux jeunes les meilleures chances d’épanouissement personnel et social. Quant aux jeunes, ils pourront répondre de façon plus consciente et responsable a leur vocation d’hommes et de femmes a laquelle ils ont été appelés dans le plan du Créateur, et a leur vocation chrétienne de fils et de filles de Dieu ».[3]

Attitudes positives dans l’action
Mettons au clair tout de suite ce qui pourrait paraître ambigu dans les propos que je viens de tenir. Lorsqu’on parle de droits et de devoirs, on est tellement habitués de réagir selon un mode revendicateur, agressif et même frondeur, qu’on pourrait facilement m’accuser de monter les élèves contre leurs professeurs ou leur institution.

Puisqu’il s’agit d’une révolution de l’amour, la méthode d’action doit, elle aussi, être inspirée par l’amour. Il n’est donc pas question de préconiser des attitudes négatives, faites à la fois d’intransigeance, d’impatience et de subversion. Je dirais même que c’est exactement le contraire qui est de mise :
-au lieu de la subversion, la conversion;
-au lieu d’agressivité, la fermeté;
-au lieu d’impatience, la patience et la longanimité;
-au lieu d’intransigeance, le dialogue, le respect et la communion.

La dynamique de la lutte des classes n’a pas sa place dans la révolution de l’amour. Celle-ci fait appel a la dynamique fraternelle de la solidarité. Tout doit se dérouler dans un climat de respect mutuel et dans la recherche communautaire des meilleurs moyens pour atteindre la fin spécifique de l’éducation elle-même : l’épanouissement de l’être tout entier dans le plein exercice de sa liberté d’homme et d’enfant de Dieu.

Les élèves et les étudiants qui veulent se mettre sérieusement à la tâche ont de nombreux moyens pour transformer l’atmosphère et l’esprit qui règnent dans les écoles :
-le conseil des élèves et des étudiants
-le comité de pastorale
-le service d’évangélisation
-les principales associations scolaires et étudiantes
-le comité professeurs-étudiants
-le journal scolaire
-les affiches et les babillards
-la radio scolaire
-Les journées d’étude

La ou ces moyens n’existent pas, il faut les créer; la ou ils existent, savoir s’en servir positivement. Avez-vous fait l’inventaire de ce qui existe dans votre milieu scolaire pour promouvoir la communication avec les divers groupes concernés? Vous serez sans doute étonnés de constater que des mécanismes existent déjà pour faciliter les rapports élèves et professeurs, élèves et administrations, élèves et direction, élèves-parents-maitres. C’est là qu’il s’agit de prouver sa conviction, ses valeurs et des principes. C’est grâce a ces réseaux de communication qu’il devient possible de transmettre aux autres le fruit de ses réflexions et l’exposé de ses aspirations les plus fondamentales.

Puis, il y a encore le dialogue avec vos propres parents. Comment voulez-vous que les parents interviennent au cœur des différents débats ou consultations, si vous ne les mettez pas au courant vous-mêmes des structures que vous aimeriez voir instaurées afin d’améliorer le climat et l’esprit de votre école? Bien des parents s’abstiennent de participer aux activités parents maitres tout simplement parce que vous n’échangez jamais avec eux vos inquiétudes ou vos préoccupations! Vous renforcez par la les réflexes de la majorité militante d’occuper tout l’espace laissé par votre indifférence.

La révolution de l’amour ne deviendra jamais une réalité dans le monde de l’enseignement si les élèves et les étudiants eux-mêmes n’assument pas leur propre responsabilité en tant que « sel de la terre, lumière du monde » et « levain dans la pâte ». Sachez que le mal n’a pas en soir de force de diffusion; il se répand partout ou le bien et les gens de bien ne font rien. Par exemple, la vente de la drogue dans le milieu scolaire deviendrait pratiquement impossible si la majorité des étudiants s’assuraient que les « pushers » se fassent pousser à leur tour; la licence sexuelle ne pourrait facilement se pratiquer si la vigilance des jeunes responsables mettait mal a l’aise ceux qui voudraient s’y livrer; la pornographie ne pourrait pas se répandre comme une infection du corps étudiant si les jeunes chrétiens apportaient plus souvent l’antidote de leur témoignage de pureté, de vérité et d’authenticité. Je dirais même plus : la littérature pornographique n’aurait plus sa raison d’être si l’on faisait davantage pour répandre auprès des étudiants une littérature de qualité, adaptés à leurs besoins et capable de les entrainer à la noblesse, au dépassement et a l’engagement. Il ne suffit pas de dénoncer le mal et de partir en croisade contre lui; il est tellement plus efficace de pratiquer le bien et de rayonner autour de soi la joie de vivre, l’enthousiasme de l’idéal et la créativité de l’amour. Quand il n’y a pas de vide à remplir, le mal n’a plus d’espaces à occuper. Comblez l’attente des jeunes étudiants qui vous entourent, et vous les verrez intéressés à connaitre davantage ce que vous aurez su leur présenter par votre propre vécu plein d’attrait.

Une belle manière d’illustrer ce que je viens de vous dire a été pratiqué par David Wilkerson dans les milieux scolaires de Harlem, à New York, pourris par la drogue, la violence et la sexualité.

Qu’est-ce que l’amour? Demandait-il :

«L’amour, c’est le temps passé auprès d’un lit, essuyant la sueur d’un front brulant; c’est l’aide apportée a un adolescent plié en deux sous l’effet des crampes de la désintoxication; c’est la main qui tire une couverture chaude sur des épaules frissonnantes; c’est la voix rassurant que bientôt le plus dur sera passé. »[4]

Cette inspiration a donné naissance à « Teen Challenge », un organisme qui rayonne maintenant dans plusieurs campus universitaires et collégiaux des États-Unis et de l’Europe centrale. Pourquoi donc le même amour ne serait-il pas capable d’inspirer une action similaire dans tous les campus de nos vastes écoles secondaires et polyvalentes, de nos cégeps et de nos universités? Il ne dépend que de vous que la même chose arrive chez nous, produisant les mêmes effets bénéfiques et les mêmes transformations sociales.

Révolution et liberté
Si l’on y pense attentivement, le projet éducationnel dans son ensemble devrait normalement permettre à tous les jeunes d’accéder progressivement a la plénitude de la liberté humaine et chrétienne. C’est lorsque l’homme sait exercer sa liberté sous l’impulsion de l’amour qu’il atteint vraiment son épanouissement en tant qu’être et sa pleine capacité d’agir. La liberté, en effet, n’est pas une hypothèse, mais la conclusion d’une longue évolution vers la maturité, et le couronnement d’une éducation saine, équilibrée et humanisante. Pour atteindre sa liberté intégrale, l’être humain doit réussir a intégrer dans sa personnalité globale tous les éléments qui répondront a ses divers besoins physiques, psychologiques, affectifs, intellectuels, moraux, spirituels et surnaturels. Lorsqu’une ou l’autre de ces dimensions fait défaut au développement de la personnalité, il en résulte un déséquilibre qui met en danger la liberté elle-même.

Aussi l’éducation globale doit-elle offrir des réponses valables et adéquates aux besoins de l’être humain ci-haut mentionnés. Tout projet éducationnel exempt des dimensions morales, spirituelles et surnaturelles privent le jeune élève ou étudiant des possibilités de jouir entièrement de la liberté a laquelle il a droit. Les idéologies courantes qui inspirent les programmes québécois d’éducation sont tellement imprégnées de matérialisme, d’hédonisme, de pragmatisme et d’individualisme que, finalement, c’est la liberté même des étudiants qui en est atteinte et appauvrie.

Trop de jeunes, hélas, conçoivent simplement la liberté comme la possibilité de faire ce qu’on veut, quand on veut, comme on veut et aussi longtemps qu’on veut. Ils sont donc profondément frustrés quand la réalité de la vie et les sens des responsabilités imposent des limites a l’exercice de cette pseudo-liberté. Ils se sentent alors emprisonnés dans un carcan social, tout fait de conventions artificielles, et perçoivent toutes formes d’autorité comme une atteinte directe a leur liberté. S’il y a tant de révolte et de violence dans les milieux scolaires, c’est que beaucoup de jeunes se croient atteints dans leur dignité et leur personnalité par des restrictions qu’ils jugent arbitraires et inopportunes. Partant d’une fausse conception de la liberté, ils en concluent qu’ils sont devenus les victimes innocentes d’un « establishment » tout-puissant qui les empêche de s’épanouir totalement.

La juste conception de la liberté est bien différente; le rôle de l’éducation consiste à transmettre aux jeunes le contenu véritable de cette valeur et de cette richesse qui, a juste titre, leur parait sacrée et inviolable. Sur ce dernier point, les jeunes ont parfaitement raison, car, de fait, la liberté est un droit imprescriptible, une valeur sacrée et une richesse inaliénable. Toutefois, cela n’est vrai que dans la mesure ou la liberté est définie comme « une aptitude radicale à pouvoir faire le choix des meilleurs moyens pour atteindre la plus noble des fins, qui est le plus-être et le mieux-être de tout l’homme et de tout dans l’homme. Voila ce que propose la révolution de l’amour au cœur de la réalité du monde de l’éducation : 1-connaitre vraiment l’homme et sa finalité ultime; 2-lui apprendre quels sont les meilleurs moyens d’atteindre cette fin; 3-faciliter ses choix en lui permettant de s’inspirer toujours des principes essentiels de l’amour.

Ceci rejoint l’enseignement qu’a laissé le pape Jean-Paul II aux jeunes étudiants catholiques du mouvement international « Pax Romana » :

« C’est pourquoi je vous donne comme consigne, chers amis, de vous fixer d’abord sur l’essentiel. Par votre baptême et la profession de la foi de l’Église, vous êtes des hommes nouveaux, selon la parole de saint Paul. Soyez vraiment convertis au Seigneur, imprégnés, jusque dans vos choix de vie, de l’esprit des béatitudes, soucieux d’une intense vie spirituelle, surtout eucharistique. Voici le fondement: programmes, discussions, débats de vos mouvements ne serviraient à rien sans ce profond enracinement religieux et spirituel.

Soyez des témoins de la vérité. Vous la recherchez dans vos études et dans la discipline qu’elles imposent. Puissent-elles contribuer à votre développement intellectuel le plus large possible, vous donner le sens de la complexité du réel non seulement physique mais humain, la capacité et la volonté de ne pas vous arrêter à des positions trop simples. Approfondissez aussi, comme je viens de le dire, votre identité de jeunes intellectuels catholiques. Une des tâches qui vous reviennent, c’est de surmonter, dans la pensée et dans l’action, la dichotomie mise par les divers courants de pensée, anciens aussi bien que contemporains, entre Dieu et l’homme, entre théocentrisme et anthropocentrisme. Plus votre action, comme celle de l’Église, veut se centrer sur l’homme, plus elle doit trouver ouvertement son centre en Dieu, c’est-à-dire s’orienter en Jésus-Christ vers le Père (Cf. Dives in misericordia, no 1). Ceci, chers amis, fonde la nécessaire docilité au magistère de l’Église. Par cette fidélité à la vérité entière, vous vous mettrez à l’abri des tentations de la pure idéologie et de son agitation, des slogans simplificateurs, des mots d’ordre de la violence qui détruit et ne construit rien. »[5]

Bien chers jeunes, vous que Jésus aime tant, sachez que la liberté n’est pas le fruit du laisser-aller ou du laisser-faire, mais plutôt le résultat de l’ascèse et de la maitrise de soi! »

Révolution et communauté
Le défi de transformer le milieu scolaire dépasse les capacités d’un seul individu ou même de quelques unités perdues dans la masse des élèves et des étudiants. Plus la population scolaire est élevée dans une même institution, plus il est indispensable de constituer des communautés chrétiennes vivantes, des cellules d’ « agape » prêtes à collaborer avec le service de pastorale, les services aux étudiants, le corps professoral, l’administration et la direction. Bien qu’on ne puisse parler de communauté de base au sens strict, c’est vers cette formule qu’il faut s’orienter. Il s’agit de créer des fraternités dont chacun des membres est prêt à assumer les normes et les valeurs de l’évangile, la vie dans l’Esprit et les moyens de sanctification comme la prière, les sacrements, les charismes et les ministères.

Le grand problème qui confronte les jeunes des vastes campus scolaires reste et demeure la perte de leur identité et l’impression de dépersonnalisation, d’impuissance et de dilution dans la masse. Or, le rôle précis des communautés d’ « agape » est de redonner aux élèves et aux étudiants le sens de leur appartenance, de leur dignité, de leur responsabilité personnelle et de l’engagement chrétien. Pour atteindre ces objectifs, il est indispensable de créer un climat d’accueil chaleureux, une fraternité authentiquement vécue et ressentie et, bien sûr, une atmosphère de confiance mutuelle exprimée concrètement par la solidarité de prière, de vie et d’action apostolique au cœur même de l’univers scolaire ou l’on s’est inséré.

L’heure est donc à la prise de position, conséquente a une prise de conscience en profondeur; l’heure est a la communion de cœur et d’esprit de tous ceux qui veulent vivre le radicalisme évangélique; l’heure est a l’évangélisation de la culture, des milieux culturels et des agents éducateurs, afin que la révolution de l’amour achemine progressivement le monde étudiant vers la civilisation de l’amour d’ici l’an 2000.

Voici d’ailleurs les réflexions, pleines de sagesse, que Jean-Paul II adresse aux jeunes étudiants du monde entier :

« Voilà quelques principes que je voulais vous rappeler pour guider votre désir d’approfondissement et d’action. En vous y référant, vous annoncerez inlassablement l’évangile à vos camarades, et vous collaborerez à l’implantation de communautés chrétiennes vivantes dans vos milieux; vous ferez croître aussi la participation des jeunes à vos mouvements. Ainsi, vous mettrez vraiment en œuvre la communion ecclésiale, en contact étroit avec vos pasteurs, ouverts à la collaboration avec d’autres mouvements catholiques et bien insérés dans les réseaux communautaires, paroissiaux et diocésains, de la vie de l’Église. Dès maintenant aussi, et plus encore lorsque vous serez engagés dans une vie professionnelle responsable, vous serez des chrétiens et des chrétiennes capables d’apporter une contribution originale à l’évangélisation de la culture de vos pays, au service du développement intégral, matériel et spirituel, de tous les hommes. »[6]

Pour que la révolution de l’amour affecte positivement et influence en profondeur tout le milieu étudiant, trois grands principes éclaireront votre action : L’unité dans la diversité. La responsabilité dans la maturité et, pad dessus tout, la charité.

[1] Jean-Paul II aux jeunes de Pax Romana, 16 janvier 1981, Osservatore Romano, no 4, p. 2

[2] Déclaration de l’AEQ (Comité épiscopal de l’éducation), no 4, mai 1981.

[3] Déclaration de l’AEQ, mai 1981, no 5

[4] David Wilkerson, La croix et le poignard, Ed. canadienne, Mississauga, ont. 1963

[5] Jean-Paul II aux étudiants de Pax Romana, Osservatore Romano, 16 janvier 1981, no 4, p. 2. Col. #3

[6] Idem.

Tiré de : Jean-Paul Regimbal. La Révolution de l’amour, Éditions internationales Alain Stanké Ltée, 1981, pp. 117 a 135. Livre conservé a la Société d’histoire de la Haute-Yamaska, à Granby (P049) et chez Bibliothèque et Archives nationales du Québec, à Montréal (BANQ 248.83 R335R 1981)

En ce 25 aout 2024


Aujourd'hui, voici ce qui a retenu mon attention dans les médias (mise a jour: 4h50):

MÉDIAS: Fébrilité dans l'air deux jours avant l'arrivée de QUB sur les ondes FM
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SANTÉ MENTALE: Ce fruit adoré de tout le monde améliorerait la santé mentale parismatch.be/actualites/sante/2024/08/24/ce-fruit-adore-de-tout-le-monde-ameliorerait-la-sante-mentale-F6ZN5P3NCVDMBFSGT7LAIMA75A/

ALIMENTATION: La réduflation frappe encore le jus d’orange ici.radio-canada.ca/nouvelle/2099214/bouteille-jus-orange-tropicana-reduflation

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TOURISME: Site patrimonial depuis 60 ans: voici plusieurs activités pour célébrer la riche histoire de Sillery  journaldequebec.com/2024/08/24/la-riche-histoire-de-sillery-mise-a-lavant-scene-plusieurs-activites-prevues-en-septembre-pour-souligner-sa-reconnaissance

LANAUDIERE: La (très attendue) nouvelle école primaire de Manawan inaugurée ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2099278/manawan-ecole-primaire-awacak-atikamekw?utm_source=adestra&utm_campaign=reg.inf.na&utm_medium=infolettre&utm_term=region.mauricie

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