25 septembre 2025


LE BALADO: La bienheureuse Élisabeth Turgeon (1)


ARTICLE DU JOUR: Dieu se cache à Auriesville

Le sentier qui conduit au ravin

26 septembre, fête des saints martyrs d'Amérique


Dieu se cache à Auriesville

Par Benoit Voyer

25 septembre 2025

Mystique. Intérieur. Troublant. Voilà les simples sentiments qui m'habitent en marchant sur le petit sentier qui mène au ravin où a été tué sauvagement saint René Goupil, martyr de la Nouvelle-France, le 29 septembre 1642. Un périple touchant qui m'a transpercé l'âme. C’était en 1998. Je m’en souviens comme si c’était hier [1].

Ce lieu naturel, farouchement bien conservé, est situé à quelques mètres du sanctuaire Notre-Dame-des-Martyrs d'Auriesville, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Albany dans l'État américain de New York, soit à un peu moins de 5 heures d'automobile de Montréal, via l'autoroute canadienne 15 qui débouche sur la 87 américaine et l’« interstate » nᵒ 90.

Ce sanctuaire consacré aux martyrs d'Amérique a été bâti sur le site du village Mohawk d'Ossernenon, sur les rives de la rivière Mohawk, le même petit hameau où est née la bienheureuse Kateri Tekakwitha, en 1656. Avant la guerre de l'Indépendance américaine (1776-1782), ce territoire appartenait à notre pays. Ces martyrs sont donc ceux du Canada.

Ossernenon est le village iroquois où arrivent les prisonniers René Goupil et Isaac Jogues, le 14 août 1642. René Goupil est tué en dehors du village, le 29 septembre 1642, alors qu'il récite le Rosaire avec Isaac Jogues. Le martyr débute alors qu'ils viennent de terminer leur 4ᵉ dizaine. Le père Jogues parvient à s'échapper et rentre en France, puis il revient travailler dans les missions de la Nouvelle-France en 1644.

En 1646, il retourne à Ossernenon, comme ambassadeur de paix du gouvernement français. Sa première visite est couronnée de succès, mais lors de sa deuxième mission en octobre 1646, il est martyrisé et tué avec son compagnon Jean de la Lande. Jogues meurt le 18 octobre 1646 et de la Lande, le jour suivant.

Le lieu du sanctuaire est rustique, simple et sans prétention. Le touriste qui s'y rend dans le but de découvrir une destination touristique risque d'être bien déçu puisqu'il n'y a pas de superbe basilique à visiter, malgré l'impressionnant « coliseum » construit en rond pouvant contenir jusqu'à 6000 personnes.

C'est en pèlerinage aux sources de notre histoire et de notre foi en terre canadienne qu'il faut s'y rendre. C'est avant tout un lieu de prière et d’intériorité.

À proximité du lieu, à Fonda, il y a la petite chapelle où a été baptisée sainte Kateri Tekakwitha, quelques mois avant son exil à Kanawake, jadis établi sur l’actuel territoire de la municipalité de La Prairie, sur le bord du fleuve Saint-Laurent.

Le pèlerinage accompagné d'une démarche d'intériorité procurera un grand bien à l'âme. Je l'affirme, Dieu se cache à Auriesville. Dieu est là, pas très loin du ravin. Il suffit de s'y rendre, de s'intérioriser et de se laisser pénétrer par sa présence.

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[1] La première version de ce texte a été publiée dans la Revue Sainte Anne, octobre 1998, page 418

ARTICLE DU JOUR: Les saints martyrs d'Amérique

Les saints martyrs d’Amérique

Par Benoit Voyer

25 septembre 2025

Au Canada on se souvient des saints martyrs d’Amérique le 26 septembre de chaque année. Ailleurs, le 19 octobre.

Jean de Brébeuf
Jean de Brébeuf écrit : « Les semences que nous jetons ici, bien que parfois arrosées de nos larmes, porteront un jour des fruits abondants, si Dieu le veut. Nous ne devons jamais perdre courage, car ces croix que nous portons avec patience nous rapprochent de notre Seigneur et ouvrent le chemin de son royaume. « Jean de Brébeuf, Écrits en Huronie)

Dans sa « Vie de la Mère Catherine de Saint-Augustin (p.78) écrit : « Mais le Père [de Brébeuf] me l'expliqua, et me dît que je me garde bien désormais de ne plus dire que je ne voulais pas aller en Paradis, et que cela n'était pas raisonnable ; car encore bien que j'en sois indigne, il veut que non seulement j'espère et me confie en la bonté et miséricorde de Dieu ; mais il veut que cette espérance soit ferme, et que j'envisage déjà le Ciel comme ma demeure assurée. »

Jean de Brébeuf est un prêtre Jésuite. Il est assassiné le 16 mars 1649. La moitié de son crâne repose dans la chapelle historique du monastère des Augustines, dans le Vieux-Québec, auprès du lieu de sépulture de la bienheureuse Catherine Longpré de Saint-Augustin. L’autre moitié est au Sanctuaire des martyrs, a Midland, en Ontario.

Noel Chabanel
Noel Chabanel est un prêtre Jésuite. Il est assassiné le 8 décembre 1649

Antoine Daniel

Antoine Daniel est un prêtre Jésuite. Il est assassiné le 4 juillet 1648

Charles Garnier
Charles Garnier, un prêtre Jésuite, arrive à Québec en juin 1636 et vit en pèlerin de la foi au milieu des Premières Nations auxquelles il voulait transmettre sa foi. Il est assassiné en Huronie, près de la Baie Georgienne, le 7 décembre 1649.

« Charles entrait si avant dans les esprits [des Hurons-Wendats], et avec une éloquence si puissante, qu'il les ravissait tous à soi. C'est que son cœur parlait plus haut que ses paroles. Son visage, ses yeux, son sourire même ne prêchaient que la sainteté. » (Les Relations des jésuites en Nouvelle-France)

A Québec, on se souvient de lui. Le collège des jésuites est placé sous son patronage.

On conserverait une relique de lui à la Chapelle des jésuites, rue Dauphine, dans le Vieux-Québec.

Gabriel Lalemant
Gabriel Lalemant est un prêtre Jésuite. Il est assassiné le 17 mars 1649

René Goupil, Isaac Jogues et Jean de La Lande
Ossernenon [1] est le village iroquois où arrivent les prisonniers René Goupil et Isaac Jogues, le 14 août 1642. René Goupil est tué en dehors du village, le 29 septembre 1642, alors qu'il récite le Rosaire avec Isaac Jogues. Le martyr débute alors qu'ils viennent de terminer leur 4ᵉ dizaine. Le père Jogues parvient à s'échapper et rentre en France, puis il reviendra travailler dans les missions de la Nouvelle-France en 1644.[2]

En 1646, le père Jogues retourne à Ossernenon, comme ambassadeur de paix du gouvernement français. Sa première visite est couronnée de succès, mais lors de sa deuxième mission en octobre 1646, il est martyrisé et tué avec son compagnon, le père Jean de la Lande. Jogues meurt le 18 octobre 1646 et de la Lande, le jour suivant.

René Goupil est un frère Jésuite, il s’agit donc d’un laïc célibataire consacré.

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[1] Il s’agit de nos jours d’Auriesville dans l’État de New York. En visite, au Sanctuaire des martyrs d’Amérique, il faut absolument aller se promener dans le sentier du ravin. Des panneaux relatent le souvenir de René Goupil en ce lieu.
[2] Cf. Revue Sainte Anne, octobre 1998, page 418

ARTICLE DU JOUR: Louis Émond, un saint laïc

Louis Émond repose dans le cimetière Saint-Charles, Québec, section Saint-Vallier

Louis Émond, un saint laïc

Par Benoit Voyer

25 septembre 2025

Louis Émond porte le nom de l’auteur du célèbre roman Maria Chapdelaine, mais n’a rien d’un intellectuel. Il s’agit plutôt d’un simple journalier de son époque.

Il naît à Sainte-Famille, sur L'Île d'Orléans, près de Québec, le 24 août 1876. Sa mère est Maria Rhéaume (1845-1922) et son père François-Xavier Émond, un petit cultivateur. Il sera baptisé dans la tradition catholique trois jours plus tard.

On ne vit pas riche chez les Émond. Afin d’aider ses parents, il commence à travailler à l’âge de 12 ans. Il gagne 1$ par semaine dans la cave malsaine d'un sellier-tanneur. Il est un apprenti modèle, appliqué et dévoué aux intérêts de son patron.

Louis passe ses soirées au service de la jeunesse défavorisée au Patronage Saint-Vincent-de-Paul.

Le 12 mai 1902, il unit sa destinée à Maria Gingras. Il a 26 ans. Rapidement, il achète une maison dans le quartier Saint-Sauveur, à Québec, au cout de 400$. Leurs trois enfants y grandiront. En tout, ils y demeureront pendant 42 ans.

Il s’implique dans le syndicalisme catholique afin de se porter à la défense des ouvriers.

Au conseil municipal de Québec, il représente le quartier Saint-Sauveur, un secteur défavorisé de la ville.

En 1926, 3 000 ouvriers sont mis à pied. Par solidarité, Louis Émond démissionne de son poste. Il deviendra percepteur des arrérages de taxes municipales.

Sur le plan religieux, il fonde le Comité du Sacré-Coeur. Il deviendra un proche du père Victor Lelièvre. Leur amitié durera une trentaine d’années. Le religieux dira de son ami Louis: « La découverte de ce Louis d'or fut l'une des grandes grâces de ma vie. »

En 1930, avec Victor Lelièvre, il fonde, à Québec, la Maison Jésus-Ouvrier. On s’y spécialise dans les retraites spirituelles pour « le monde ordinaire ». Louis Émond prend la direction de la Maison. Il n’hésitera pas à passer de maison en maison, afin de « vendre » la retraite fermée comme étant une « police d'assurance pour le ciel ».

Durant 27 ans, les retraites se terminent par une conférence de Louis Émond. Un retraitant dira un jour: « C'est le père Lelièvre qui a préparé ma confession, et le père X qui l'a entendue; mais c'est Louis Émond qui m'a décidé à persévérer. »

En 1922, à cause de ses services rendus à l'Église, le pape Pie XI lui a remis la décoration de Chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand.

Il est décédé à Québec le 26 septembre 1949, à l'âge de 73 ans. Il est inhumé dans le lot A 4 43 du Cimetière Saint-Vallier, une composante du Cimetière Saint-Charles, à Québec

Il a reçu le titre de « serviteur de Dieu ». Ainsi donc sa cause, en vue d’une future canonisation, est à l’étude.

PAROLE DE René Lévesque


NATURE: Vue du belvédère de Saint-Pacôme, au Bas Saint-Laurent

 

Vue du belvédère de Saint-Pacôme, au Bas Saint-Laurent, le 16 septembre 2025

LES GRANDS ESPACES avec Benoit Voyer (4)


JEAN-PAUL REGIMBAL: Retraite charismatique


Retraite charismatique

La retraite charismatique prêchée par le père Jean-Paul Regimbal, o.s.s.t., à I I.T.A.A. de Saint-Hyacinthe aura lieu les 23, 24 et 25 juin. Elle débutera le vendredi à 20 heures, les samedi et dimanche à 9 heures 30 pour se terminer le 25 juin à midi. Les billets sont en vente auprès des groupes de prières

(Le Nouveau Clairon, 7 juin 1978, p.9)