3 septembre 2025


LE BALADO - La dimension spirituelle de l'humain (2)


ARTICLE DU JOUR: La bienheureuse Dina Bélanger

La bienheureuse Dina Bélanger

Par Benoit Voyer

3 septembre 2025

Il y a maintenant quelques années que je m’intéresse à Dina Bélanger. En premier lieu, parce qu’il s’agit d’une lointaine petite cousine de sang [1]. Mon arrière-arrière-grand-mère du côté des Voyer s’appelle Joséphine Bélanger (1838-1878). Dans la ligne de ma grand-mère Alice Chenard, figure Timothée Bélanger (1833-1920), mon arrière-arrière-grand-père. Plus loin dans mon arbre, la mère de René Voyer, celui qu’on a longtemps appelé Étienne à cause d’une calligraphie difficile à lire dans les registres, s’appelle Marie Bellanger (née en 1676). Il s’agit de ma sixième arrière-grand-mère. C’est la mère du premier Voyer de sa lignée en Amérique. Je suis donc un descendant de la famille Bélanger tout comme Dina.

Cependant, plus je m’intéresse à elle, notamment en lisant à son sujet ou ce qu’elle a écrit et en visitant des lieux où elle a vécu, elle est devenue une personne proche de mon quotidien.

Son histoire est simple, comme celle de bien des francophones d’Amérique.

Il était une fois
Octave Bélanger

Dina Bélanger est la fille d’Octave Bélanger (1871-1952) et Séraphia Matte (1870-1951). Elle est née le 30 avril 1897, « a 9 heures moins dix minutes le matin » [2], au 168, rue Notre-Dame-des-Anges, à Québec. Elle est de la même génération que mes grands-parents.


Elle a été baptisée le même jour, en après-midi [3], dans la belle église catholique Saint-Roch, à Québec [4]. On lui a donné les prénoms de Marie, Marguerite, Adelaïde et Dina. On inscrit au registre paroissial [5] que son père est « tireur de livres ». Son parrain est Olivier Bélanger, son grand-père, et sa marraine est Adelaïde Bélanger, sa tante. Le célébrant est l’abbé L.P. Côté.

Ses parents sont des gens à l’aise, au-dessus de la moyenne de la population de leur époque. Ce sont des gens appréciés dans leur entourage. Ils s’impliquent dans leur communauté en aidant les gens du mieux qu’ils peuvent. Octave est comptable. Il est reconnu pour sa droiture et ses valeurs religieuses. Séraphia a la réputation d’une sainte femme. D’ailleurs, un jour, lorsqu’il entend qu’on songeait à béatifier Dina, Adjutor Faucher, curé à Notre-Dame-de-la-Jacques-Cartier, dira : « On devrait d’abord béatifier la mère ». Cela en dit long.
Séraphia Matte

Au sujet de sa naissance à la veille du mois de mai, qu’on disait à cette époque être le « mois de Marie », Dina écrira : « Le bon Dieu, à l’aube de ma vie, m’a enveloppée, il me semble, d’un manteau protecteur de la Vierge bénie; mes yeux virent la lumière le jour de l’ouverture du mois de Marie, un vendredi, et ce soir-là même, la grâce du saint baptême chassait le démon de mon âme pour y laisser régner en maître l’Esprit divin » [6]. Toutes sa vie, elle aura une grande dévotion a la mère de Jésus. Le « mois de Marie » était important pour elle.


Enfance
De 1899 à 1906, Séréphia, Octave et Dina Bélanger habitent le 311 ½, rue Saint-Joseph [7], près de la rue Dorchester. Ce lieu est disparu. Il a fait place au Théâtre de la Bordée. C’est ce que confirme le recensement de 1901. D’ailleurs, cette année-là est érigée la paroisse Notre-Dame-de-la-Jacques-Cartier d’un détachement de Saint-Roch [8].

Par la suite, de 1906 à 1927, ils habitent le 429, rue du Roi (devenu le numéro 129) [9], un autre lieu disparu.


Le 2 mai 1907, Dina fait sa première communion dans l’église Notre-Dame-de-la Jacques-Cartier, à Québec.[10]

Dans son livre « Sur les traces de Dina », Ghislaine Boucher décrit ainsi le caractère de Dina Bélanger : « D’une nature très droite, d’un caractère timide, extrêmement sensible, ordonnée en tout, tenace, opiniâtre même, Dina montre dès ses premières années une extraordinaire constance dans la recherche de Dieu. De son père, elle tient le goût de l’ordre, de l’exactitude mathématique, de la mise au point. Elle décrira sa vie intérieure avec une précision qui ne laisse rien à désirer. De sa mère, elle a la tendre piété, la modestie, la discrétion et une abnégation toute chrétienne » [11].

On pourrait aussi ajouter qu’elle a une belle imagination. On le voit dans sa piété et son récit autobiographique ou elle écrit ses dialogues intérieurs avec Jésus. C’est aussi une grande artiste.


Dina fait l’admiration de ses parents. Octave, son père, lui voue une affection particulière. Il est très présent auprès d’elle, beaucoup plus que la moyenne des pères de son époque. Elle écrira dans ses mémoires : « Quelle joie lorsque mon père rentrait à la maison, le soir! Il ne pouvait que très rarement venir le midi. Il me prenait dans ses bras, m’embrassait, me caressait, parfois longtemps, après le souper, alors qu’il devait être fatigué. J’étais son adoration. Il passait des heures à jouer avec moi, à répondre à mes innombrables questions. Son bonheur était de me fournir quelque surprise agréable : une promenade, un objet quelconque, chapelet, statuette, jouet, bijou. A propose de ce dernier mot, les premiers bijoux dont je me souviens sont un petit cœur en or et une petite croix » [12].

Petite fille, on lui apprend à chanter : « P’tit Jésus Bonjour! Mes délices, Mes délices […] J’ai rêvé cette nuit que j’étais au paradis; mais c’était un songe, un si beau mensonge que mon âme est attristée ». Cette chanson, tiré des cahiers de la Bonne chanson, a connu un certain succès grâce a son interprétation sur disque par Arthur Lapierre.


En se souvenant de cette chansonnette, Dina écrit dans son autobiographie : « Ce beau songe au paradis, cette image tant évoquée peut-elle être une des causes de la nostalgie du ciel qui m’a poursuivie toute ma vie? Nostalgie douce parce qu’elle est un des fruits de l’amour, mais aussi nostalgie cruelle comme un martyre parce qu’elle est le tourment de l’exil. Et je puis dire : « Mon Dieu, je m’ennuie et me suis toujours ennuyée loin de vous, ici-bas » [13]. « P’tit Jésus bonjour! Mes délices et mes amours… »

Adolescence

A l’école, Dina Bélanger est une élève modèle. De 6 à 12 ans, elle fait son primaire à l’école Saint-Roch, à Québec. A partir de 8 ans, elle commence l’étude du piano. De 12 à 14 ans, son secondaire se fait au couvent Jacques-Cartier, dans sa paroisse.

A 14 ans, Dina Bélanger devient étudiante au Collège de Bellevue. L’établissement est tenu par la Congrégation de Notre-Dame fondée par sainte Marguerite Bourgeoys.

En octobre 1911, elle consacre sa virginité au bon Dieu. Elle écrira à ce sujet : « Je fis une offrande à Notre Seigneur : Je lui consacrai entièrement et pour toujours ma virginité; et j’ajoutai : en autant que cette promesse pouvait lui être agréable. […] Cet acte me désaltérait un peu de l’ardente soif que j’éprouvais de me livrer à son amour ». [14]

La vie au couvent n’est pas facile pour Dina. Elle a ses habitudes d’enfant unique et d’avoir sa chambre bien à elle. Sœur Mathilde, son professeur, racontera que « sa mère tenait à la mettre pensionnaire pour la mettre en contact avec les jeunes filles de son âge. Pour la former à la vie commune, on lui confia des initiatives l’obligeant à prendre part aux récréations, aux divertissements. Il lui fallut du renoncement pour se plier à cela, car son tempérament était plutôt méditatif ». Dina a tenu bon malgré les embuches…


En 1913, à l’âge de 16 ans, Dina Bélanger vient à peine de sortir du couvent qu’elle se dresse un programme de « respiration spirituelle ». Cela étonne à un âge ou on songe habituellement à des activités frivoles. Son plan consiste à la prière du matin et du soir, la participation quotidienne à la messe, le chapelet, au moins dix minutes de méditation et un examen de conscience matin et soir. Décidée, elle tiendra ferme à ce programme, mais en demeurant discrète sur sa pratique de l’ascèse chrétienne.

New York
De 16 à 19 ans, elle s’investit à fond dans l’étude du piano. En six mois, elle parcourt toutes les étapes et obtient le diplôme de « classe supérieure ». Puis elle passe au niveau « lauréat » et, finalement, atteint le degré « professeur ou enseignement ».

Dans son récit autobiographique, Dina Bélanger ne parle pas de ses professeurs de musique. Malgré tout, on sait qu’elle a suivi les cours d’Arthur Bernier, organiste à Notre-Dame-de-la-Jacques-Cartier, à Québec, de 1914 à 1917. Suivra ceux de Bernadette Létourneau, qui deviendra d’ailleurs son amie intime et religieuse de Jésus-Marie.


Dans ses mémoires, Dina écrit : « Vers la fin de l’année 1915, la question de me faire étudier le piano dans un conservatoire, à l’étranger, commença à devenir sérieuse. New York était la ville désignée, et la maison des Dames de Jésus-Marie, « Our Lady of Peace », la pension idéale. Mes bons parents hésitèrent longtemps. Leur sollicitude s’alarmait. Ils examinèrent avantages et dangers. Mgr [Omer Cloutier] les conseillait fortement. De plus, j’aurais deux compagnes québécoises et je serais confiée à la surveillance de religieuses dévouées. En février, mon père et ma mère me donnèrent leur consentement et me promirent le généreux cadeau de deux années d’étude; les cours duraient près de huit mois, chaque année ».[15]

Au conservatoire, elle est une très bonne élève, même si elle dit le contraire. Dans son autobiographie, elle se plaint de son « jeu sec, nerveux et froid », de ses problèmes de mémoire qui arrivent parfois, de son inaptitude à l’enseignement… Elle est très critique envers elle-même. Peut-être un peu trop. Durant ses années à New York, elle remporte plusieurs prix et est ovationnée par le public.


En octobre 1916, Dina Bélanger passe la frontière canado-américaine, à St· Albans, au Vermont, en compagnie de Bernadette Létourneau. Elles sont en direction de New York pour une deuxième année au Conservatoire. D’ailleurs, depuis le début de leurs études, elles cohabitent dans la même chambre.

Dina est très attachée à ses parents. A New York, où elle passe 470 jours en tout, elle écrira à ses parents 280 lettres, ce qui en fait une a tous les deux jours.[16]

Dina Bélanger au Sanctuaire Sainte-Anne-de-Beaupré
Dans son récit, Ghislaine Boucher [17] écrit : « Lettres très affectueuses, débordantes d’entrain, d’enthousiasme, de gaieté, d’optimisme… Le souci de précision, toutefois, étonne le lecteur. En 1916-1918, Dina était une vraie jeune fille, pleine de vie, et elle tenait à ne paraitre que cela. Si ces lettres ne rendent pas le même son que l’autobiographie, il n’y a cependant aucune contradiction entre les deux documents. Les amies new-yorkaises, en attente toutes deux de la vie religieuse, n’en parlaient point entre elles; elles se laissaient aller sans contrainte à cette joie exubérante que la paix d’une bonne conscience procure aux cœurs de vingt ans. Dans ses lettres, Dina prend le ton d’aimable badinage en écrivant à ses parents pour les rassurer, les réjouir et les consoler d’une longue séparation. Aucune plainte, aucune critique dans ces lettres qui ne contiennent pas l’ombre d’une malice ou d’une médisance. Une joyeuse Dina étudiant avec enthousiasme, tel est le portrait tracé dans sa correspondance a ses parents ».


C’est un peu ce que Dina confirme dans son autobiographie en écrivant « J’étais en plein milieu de jouissances artistiques. Il fallait parler anglais, écouter, comprendre, étudier en anglais! C’était amusant, surtout au début. Heureusement que les pianos possèdent la même sonorité dans les différents pays » [18].


Même si elle ne se sent pas la hauteur pour l’interprétation musicale, elle excelle en « harmonie », une discipline difficile. Elle écrit à ce sujet : « J’avais commencé l’étude de l’harmonie encore à Québec. Dès la première leçon, je sentis un attrait spécial pour cette branche de la musique. Dans la suite, par tendance, j’aurais négligé le piano pour enchaîner les accords » [19]. Ayant hérité de «l’esprit mathématique » de son père, elle retrouvait dans cette discipline quelque chose de plus cartésien et logique.

A son retour à Québec, Dina donnera quelques concerts, la plupart au profit d’œuvres de charité.

Dina Bélanger, la musicienne, a composé deux pièces mémorables, dont « Rêverie sur le Saguenay » et « Les cloches de l’abbaye ».

Église Notre-Dame-de-la-Jacques-Cartier

Religieuse

Le 1er juin 1921, le recensement indique que Dina et ses parents habitent toujours le 429, rue du Roi, à Québec.[20]

Le jeudi 11 août 1921, Dina fait son entrée au Noviciat de Jésus-Marie à Sillery. Le 15 février 1922, Dina revêt l'habit religieux et reçoit le nom de Marie Sainte-Cécile de Rome. Le 15 août 1923, Dina fait sa profession temporaire dans la congrégation de Jésus-Marie.

Rapidement, on envoie sœur Marie Cécile de Rome au Collège de Saint-Michel-de-Bellechasse afin de remplacer une religieuse. En septembre et octobre 1923, elle enseigne la musique.[21]


Durant la deuxième semaine d’octobre 1923, elle contracte la scarlatine en soignant une élève. Elle passera quelques mois à l’infirmerie des religieuses, à Sillery. Durant ces mois, elle développe sa vie spirituelle.


De janvier à avril 1924, Dina retourne enseigner à Saint-Michel-de-Bellechasse [22]. Le 2 avril, elle retourne à l’infirmerie, à Sillery. La scarlatine s’est transformée en tuberculose.

Du 24 mars au 30 juin 1924, à la demande de sa supérieure, elle écrit le parcours de sa vie. Ghislaine Boucher raconte : « La supérieure recueillait un a un les cahiers de Dina. Elle les prenait en remerciant, les mettait dans un tiroir de son bureau sans le lire. Et Dina continuait; elle continuera à noter par la suite, au jour le jour, […] jusqu’à sa mort en 1929 » [23].

En juillet 1926, elle fera son dernier séjour à Saint-Michel de Bellechasse. [24]

En 1927, afin de se rapprocher du couvent Jésus-Marie, où demeure leur fille unique, ses parents achètent une maison au 1376, avenue des Grands-Pins, à Sillery [25].

Atteinte de tuberculose, le 4 septembre 1929, Dina meurt à l'infirmerie des religieuses de Jésus-Marie, à Sillery. Elle a 32 ans.

Le 7 septembre 1929, Dina est inhumée dans le cimetière des religieuses de Jésus-Marie, à Sillery.

Lieu de sépulture de Dina Bélanger
Et après…

Ses parents continueront d’habiter le secteur jusqu’en 1945. Par la suite, jusqu’à leur mort, ils logeront au 1240, avenue Maguire [26].

De nos jours, Dina repose dans la chapelle des Religieuses Jésus-Marie, 2049, chemin Saint-Louis, à Québec. [27] Octave Bélanger et Séraphia Matte, ses parents, sont inhumés dans le lot "B 25 St-Joseph" du Cimetière Saint-Charles, à Québec, section du Cimetière Saint-Vallier. [28]

Le Soleil, 22 juillet 1952

Le 20 mars 1993,le pape Jean-Paul II a proclamé Dina Bélanger « bienheureuse ».


Le 4 septembre de chaque année, l’Église catholique du Canada commémore sa mémoire.
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[1] Benoit Voyer. Je suis un lointain parent de la bienheureuse Dina Bélanger, 4 septembre 2023 https://benoitvoyerenliberte.blogspot.com/2023/09/je-suis-un-lointain-parent-de-la.html
[2] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.5
[3] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.6
[4] Benoit Voyer. Sur les pas de la bienheureuse Dina Bélanger, 30 mai 2025 https://benoitvoyerenliberte.blogspot.com/2025/05/sur-les-pas-de-la-bienheureuse-dina.html
[5] Cf. Registres d’état civil et registres paroissiaux (Collection Drouin), Québec, Canada, 1621 à 1968 pour Marie Marguerite Dina Adelinde Belanger https://www.ancestry.ca/imageviewer/collections/1091/images/d13p_1699a1282?pId=636682
[6] Cité dans : Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.7
[7] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.7
[8] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.10
[9] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.7
[10] Benoit Voyer. Sur les pas de la bienheureuse Dina Bélanger, 30 mai 2025 https://benoitvoyerenliberte.blogspot.com/2025/05/sur-les-pas-de-la-bienheureuse-dina.html
[11] Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, pp.8-9
[12] Cité dans: Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.12
[13] Cité dans : Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.14
[14] Cité dans : Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.15
[15] Cité dans : Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, pp. 31-32
[16] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.35
[17] Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.35
[18] Cité dans : Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.35
[19] Cité dans : Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.37
[20] Benoit Voyer. Sur les pas de la bienheureuse Dina Bélanger, 30 mai 2025 https://benoitvoyerenliberte.blogspot.com/2025/05/sur-les-pas-de-la-bienheureuse-dina.html
[21] Cf. Sanctuaire Dina Bélanger à Saint-Michel-de-Bellechasse , 9 juillet 2017 https://dinabelangerfr.blogspot.com/2017/07/sanctuaire-dina-belanger-saint-michel.html
[22] Cf. Sanctuaire Dina Bélanger à Saint-Michel-de-Bellechasse , 9 juillet 2017 https://dinabelangerfr.blogspot.com/2017/07/sanctuaire-dina-belanger-saint-michel.html
[23] Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.56
[24] Cf. Sanctuaire Dina Bélanger à Saint-Michel-de-Bellechasse , 9 juillet 2017 https://dinabelangerfr.blogspot.com/2017/07/sanctuaire-dina-belanger-saint-michel.html
[25] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.8
[26] Cf. Ghislaine Boucher. « Sur les traces de Dina », Centre Dina-Bélanger, 2002, p.8
[27] Benoit Voyer. La bienheureuse Dina Bélanger, 15 mai 2025 https://benoitvoyerenliberte.blogspot.com/2025/05/la-bienheureuse-dina-belanger.html
[28] Benoit Voyer. Les parents de la bienheureuse Dina Bélanger, 24 juillet 2025 https://benoitvoyerenliberte.blogspot.com/2025/07/les-parents-de-la-bienheureuse-dina.html

PAROLE DE Marie Guyart de l'Incarnation


NATURE


La Réserve naturelle Marie-France-Pelletier, a Joliette

EN MUSIQUE - Travailler c'est trop dur (Zachary Richard)


CULTURE: Les Invasions barbares


Denys Arcand tourne la suite du Déclin de l'empire américain Rémy survivra-t-il à sa terrible maladie?

Les Invasions barbares, la suite du film Le Déclin de l'empire américain, qui a connu un grand succès en 1986, est en marche. Denys Arcand débutera le tournage dès ce week-end.

Maintenant au début de la cinquantaine, Rémy (Rémy Girard) est gravement malade. Il mène un dur combat pour rester en vie. Louise (Dorothée Berryman), son ex-épouse de qui il est divorcé depuis une quinzaine d'années, invite leur fils Sébastien, qui est banquier à Londres, au chevet de Rémy. Puisque leur relation n'est pas très bonne, Sébastien hésite.

Malgré tout ce qu'il peut reprocher à son père, il finit par accepter de rentrer à Montréal pour l'accompagner.

Quelle est la véritable maladie de Rémy? Sébastien fera tout pour percer ce grand mystère. Tout! « Nous évoluons dans des milieux très différents. Cela ne facilite pas mes rapports avec mon père, mais nous devons nous parler. Dans nos échanges, il y a souvent des confrontations. Nous traversons d'intenses moments de vérités », a raconté Stéphane Rousseau, qui incarne le rôle de Sébastien.

Au chevet du malade défileront ses anciennes maîtresses, dont une incarnée par Sophie Lorrain, et plusieurs de ses amis intellectuels. Ils viendront lui apporter un peu de réconfort et régler quelques vieux différends.

Que sont devenus Dominique (Dominique Michel), qui n'avait pas peur de réchauffer son lit avec les conjoints des autres, Pierre (Pierre Curzi), qui ne voulait guère se reproduire, Diane (Louise Portal) et ses pulsions sexuelles, Claude (Yves Jacques), l'homosexuel qui urinait du sang?

Le cinéphile rencontrera aussi une gamme de nouveaux venus puisque ce film fait place à la génération des enfants des personnages d'il y a 18 ans.

Étonnant! Pierre est maintenant marié à Ghislaine (Mitsou), une femme très contrôlante et maternelle, et ils ont deux enfants. « Mon chum a ri lorsque je lui ai parlé de ce rôle! Il m'a lancé: "Quelle coïncidence! C'est exactement ce que tu es dans la vraie vie” », a confié Mitsou en interview.

Une mise en scène de la vraie vie
Est-ce que ce film défend des valeurs humaines et lance une réflexion sur la vie? Denys Arcand s'en défend bien! « Si je voulais lancer un message à la société, j'enverrais un télégramme à la collectivité ou j'écrirais un essai... A 61 ans, j'ai quelques amis qui commencent à être malades. J'ai perdu mon père et ma mère... La maladie, la mort et la vieillesse sont donc des thèmes qui commencent à prendre beaucoup de place autour de moi. Tout ce que vous verrez dans ce film est une mise en scène de ce que j'ai vu et entendu ces dernières années!>>>

« Je trouve que la dimension familiale est très intéressante dans ce scénario. Elle passe avant tout et, même si tu cherches à t'éloigner d'elle ou t'en sauver, te rattrape. Un jour ou l'autre, tu dois y revenir », commente Stéphane Rousseau.

Benoît Voyer

(Échos vedettes, 7 au 13 septembre 2002, page 11)