10 octobre 2025

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ARTICLE DU JOUR: Gabriel Garneau est emporté par la pandémie en 1832

Gabriel Garneau repose au cimetière St-Charles sur le bord de l'avenue du Pont Scott

Gabriel Garneau est emporté par la pandémie en 1832

Par Benoit Voyer

10 octobre 2025

Né le 9 mars 1764, à L'Ange-Gardien, sur la Côte de Beaupré. Il est le fils de Pierre Garneau (1740-1815) et de Marguerite Julien (1739-1813). Le lendemain il est baptisé dans la tradition catholique.

Il épousera Marguerite Ouellet. Le 20 novembre 1797, ils signent un contrat de mariage chez le notaire Louis Cazes, à La Pocatière. Le 28 novembre, ils reçoivent le sacrement du mariage dans l’église catholique de Saint-Roch-des-Aulnaies.

Du 8 au 28 juin 1832, il y a une pandémie à Québec. Le choléra contamine la population. Durant cette période, les prêtres de la communauté catholique de Saint-Roch, à Québec, président les funérailles d’environ 195 paroissiens. La plupart des défunts sont inhumés dans le nouveau cimetière de la Pointe. Parmi les victimes figure Gabriel Garneau. Il décède le 16 juin 1832. Au registre, il est inscrit du prénom de Pierre.

En 1857, on ferme ce lieu de sépultures. Ses restes sont exhumés et inhumés à nouveau dans le cimetière Saint-Charles, à Sainte-Foy. Malheureusement, il n’y a aucune pierre tombale sur le site. 
Le terrain est sur le bord de l'avenue du Pont Scott, à quelques pas de la rivière Saint-Charles.

Sa conjointe finira ses jours à Saint-André-de-Kamouraska. Elle quittera ce monde le 28 octobre 1837. 

Gabriel Garneau est mon arrière-arrière-arrière-grand-père.



PAROLE DE René Lévesque


NATURE: Les îles de Berthier


Les îles de Berthier, dans la région de Lanaudière

LES GRANDS ESPACES avec Benoit Voyer (19)


JUSTICE: Il tire sur ses agresseurs


Il tire sur ses agresseurs

Menacé de mort et la peur dans l'âme, Jean-Guy Blanchette, 63 ans, de Thetford Mines, a tiré avec son arme à feu enregistrée légalement sur quatre jeunes de 17 à 20 ans qui lui ont infligé sauvagement une série de coups de barre de fer. Il a posé son geste par légitime défense. Il a réellement craint pour sa vie. Heureusement, il ne les a pas tués.

Il n'est pas fier de son acte et il a raison. Son héritage chrétien semble lui avoir rappelé cette parole du commandement: Tu ne commettras pas de meurtre (Ex 20,13). Cependant, avait-il vraiment le choix? Son geste était-il moralement acceptable? Est-il légitime d'attenter à la vie d'autrui par légitime défense?

On sait que la vie humaine est sacrée et que la personne ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent. Cela est une règle de l'éthique chrétienne connue.

Par contre, il est légitime de faire respecter son droit à la vie. Qui défend sa vie n'est pas coupable de meurtre, même s'il est obligé de tuer son agresseur. Même le légendaire Thomas d'Aquin, l'auteur de la célèbre Somme théologique, est en accord avec ce point: (...) on est davantage tenu de veiller à sa propre vie qu'à celle d'autrui».

Ainsi, en tirant sur ses agresseurs. Jean-Guy Blanchette n'était pas seulement en droit, mais il était devant un devoir grave de mettre hors d'état de nuire ses assaillants.

Dans la situation tragique au cœur duquel il s'est retrouvé, et si les faits rapportés par les médias sont véridiques, le Beauceron a fait acte d'une remarquable qualité de juge ment. Maintenant, sera-t-il capable de pardonner?

Benoit Voyer Granby


(Voix de l’Est, 13 novembre 2004, p. 38)