Le 26 septembre est la fête de saint Jean de Brébeuf et de ses compagnons, martyrs en Amérique
ARTICLE DU JOUR: Le berceau de Sainte-Anne de La Pocatière
Par Benoit Voyer
26 septembre 2025
Le 29 novembre 1669, dans la basilique Notre-Dame, à Québec, Marie-Anne Juchereau, fille de Nicolas Juchereau, seigneur de la Grande-Anse [1], et Marie-Thérèse Giffard, épouse François Pollet de la Combe Pocatière, maréchal des logis et capitaine réformé du régiment de Carignan-Salières. La célébration par l’abbé Charles de Lauzon.
Le 18 septembre 1670, Nicolas Juchereau rétrocède à son gendre une portion de terre à l'est de sa seigneurie, c’est-à-dire le fief Saint-Denis de Sainte-Anne.
François Pollet y décède accidentellement le 20 mars 1672. Marie-Anne devient propriétaire des terres cédées par son père à son défunt mari et, par concession, de la seigneurie de Saint-Denis. Les premiers colons arriveront sur le territoire de la seigneuresse à partir de 1674.
En 1678, Mgr François de Laval, vicaire apostolique de la Nouvelle-France, crée, dans la région de Kamouraska, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, la paroisse de La Combe. L’endroit sera aussi appelé Grande-Anse, Sainte-Anne-du-Sud et Sainte-Anne-de-la-Grande-Anse. Le nom fait référence au fleuve qui, de la pointe Saint-Roch à la pointe de la rivière Ouelle, forme une anse d’environ 14 km.
De leur côté, les Amérindiens appelaient ce lieu Kamitsitsit ou Kannissigit, c’est-à-dire l'« endroit où il y a beaucoup de castors ».
En 1715, à la paroisse de Sainte-Anne-de-La-Pocatière, on ouvre les registres où on commence à inscrire les baptêmes, les mariages et les sépultures. et on construit une chapelle de « colombage » de 60 pieds de long dans le secteur du « Haut Sainte-Anne ». La technique du « colombage » consiste à placer entre les solives des murs extérieurs des cailloux noyés dans le mortier ou de la glaise mêlée d’aigrettes. Pour la première fois, un prêtre s’installe à Sainte-Anne. Il s’agit de l’abbé Jacques de Lesclache.
Le recensement de 1723 rappelle qu’il y a, sur le domaine, une maison de pièces sur pièces de 30 pieds de long, une grange de 60 pieds de long, une écurie de 10 pieds de long, 120 arpents de terre labourable, 20 arpents de prairie, un moulin de pièces sur pièces de 25 pieds de long et une église de colombage de 60 pieds de long.
En 1731, on débute la construction d’une nouvelle église en pierre. Elle ouvrira au culte en 1735. Elle sera incendiée en 1766 et reconstruite sur les mêmes murs.
Jusqu’en 1800, le domaine seigneurial, le premier moulin banal et la première église sont situés dans le haut de Sainte-Anne. En cette année, on ouvre au culte une nouvelle église catholique située au centre de la paroisse.
À 1845, pour donner suite à l'Acte des municipalités et des chemins du Bas-Canada, on créera à cet endroit la municipalité de Sainte-Anne-de-La-Pocatière, nom du bureau de poste du lieu depuis 1831. Le 1ᵉʳ janvier 1960, la municipalité sera scindée en deux afin de créer la municipalité de La Pocatière. En 2025, avec Saint-Onésime-d’Ixworth, ils redeviendront une même ville.
La petite chapelle sur le site du Berceau de Sainte-Anne a été construite par la Société Saint-Jean-Baptiste en 1952 avec des pierres de l’ancienne église. Autour de la petite chapelle reposent 1512 hommes et femmes inhumés du 8 février 1715 au 5 octobre 1799. En réalité, ce nombre est assurément plus élevé puisque les registres paroissiaux de 1755 à 1759 ont disparu. On pense qu’ils seraient plutôt autour de 1550 personnes.
Augustin Gauvin (1768-)
Charlotte Pelletier (1781-1817)
Honoré Dionne (1776-1846)
Madeleine Mignier Lagacé (1763-1846)
Thérèse Bérubé (1766-1863)
Mes 5ᵉˢ arrière-grands-parents
Angélique Desanges Caron (1720-1807)
Basile Mignier Lagacé (1747-1816)
Madeleine Leclerc Francoeur (1750-1779), mes 5ᵉˢ ;
Mes 6ᵉˢ arrière-grands-parents
Alexandre Dubé (1732-1806)
Ambroise Lebrun Lebreux Brun (1726-1810)
Anne Lizotte (1715-1768)
Anne Roy (1713-1799)
Antoine Dionne (1707-1779)
Catherine Soucy (1716-1769)
François Lévesque (1680-1765)
Françoise Marguerite Durand (1702-1751)
Jacques Miville-Deschênes (1709-1789)
Joachim Leclerc Francoeur (-1772)
Joseph Leclerc Francoeur (1693-1759)
Joseph Lizotte (1685-1768)
Joseph Soucy (1704-1745)
Josephte Bergeron (1725-1808)
Madeleine Leclerc (1735-1816)
Madeleine Mignier Lagacé (1706-1777)
Marguerite Pelletier (1717-1795)
Michel Mignier Lagacé (1714-1773)
Pierre Jean (1715-1788)
Mes 8ᵉˢ arrière-grands-parents
René Ouellet (1644-1722)
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[1] Qui deviendra la seigneurie des Aulnaies
*Photos prises le 16 septembre 2025
DE PASSAGE A LA POCATIÈRE
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JEAN-PAUL REGIMBAL: Décès du Père Jean-Paul Regimbal: la région perd un grand homme d’Église
la région perd un grand homme d’Église
Fondateur de plusieurs œuvres dans la région, le Père Jean-Paul Regimbal, trinitaire, est décédé à l’âge de 57 ans, le 8 septembre dernier.
Attristées, mais remplies d’espérance, plusieurs centaines de personnes ont participé à son service funéraire qui s’est déroulé le 12 septembre dernier en l’église Sainte-Famille de Granby.
Au cours de la célébration, l’évêque de Saint-Hyacinthe, Mgr Louis Langevin, a reconnu l’importance des réalisations et la valeur de cet homme d’Église.
Puis, il a affirmé avec clarté: “Puisse le Renouveau charismatique continuer !’’ Il a ainsi soutenu les membres actuels du mouvement qui ne reçoivent pas un accueil favorable partout dans l’Église. Des applaudissements très significatifs ont suivi l’affirmation.
Mgr Langevin a conclu par cette prière: “Que le Seigneur ressuscité daigne accueillir Celui qui a été un passionné de Dieu, qu’il lui accorde la paix éternelle, la joie éternelle en compagnie de Marie et de tous les Saints, en particulier, de tous les saints et bienheureux Trinitaires.”
La dépouille mortelle a été inhumée dans le cimetière des Pères Trinitaires à Saint-Bruno.
Nombreuses réalisations
Le père Regimbal a lancé le mouvement du renouveau charismatique au Canada dans les années 70. Il a ensuite fondé le centre Paul VI de Granby, la première école de la foi catholique francophone, l’Eau Vive, un centre de ressourcement, le Carrefour de la prière, la Pneumathèque, une librairie chrétienne ainsi qu’Acte Manicouagan, un regroupement d’hommes d’affaires chrétiens.
Apôtre de la Parole de Dieu c’est-à-dire évangélisateur, il a donné plus de 1500 conférences dont certaines dénonçaient les messages subliminaux infiltrés dans la musique rock.
Le père Regimbal avait senti dès le début de son adolescence un appel pressent à l’apostolat auprès de captifs. Ces dernières années, malgré sa maladie, une bronchite chronique, il a créé un bureau à Rome pour soutenir les chrétiens persécutés à cause de leur foi qui arrivent de l’est du rideau de fer.
Avenir du Renouveau charismatique
Devant de nombreux membres du renouveau charismatique présents aux funérailles, Mgr Langevin a déclaré: “C’est son amour de l’Église qui a poussé le père Jean-Paul Regimbal à dépenser beaucoup d’énergies pour le renouveau charismatique. Ce renouveau a fait beaucoup de bien et il en fait encore.’’
(Le Nouveau Clairon, 21 septembre 1988, p. 31)
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