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ARTICLE DU JOUR: Un nouveau disque pour la flutiste Nadia Labrie
Par Benoit Voyer
14 octobre 2025
La flûtiste Nadia Labrie a lancé, le 15 aout 2025, sous étiquette ATMA classique, le troisième disque de la série « Flûte passion : Claude Bolling » : « Suite pour guitare, flûte et jazz piano trio ». Un petit bijou à découvrir. Vous serez enchantés!
Claude Bolling (1930-2020) est un compositeur français. Sa série de suites pour flûte est une référence lorsqu’il est question du croisement entre le jazz et la musique classique.
Sur ce disque, Nadia Labrie est entourée d'Hugo Larenas à la guitare, de Jonathan Turgeon au piano, de Dominic Girard à la contrebasse et de Bernard Riche à la batterie.
Il y a longtemps que Nadia Labrie se passionne pour la flûte traversière.
Elle n’a que 8 ans, lorsque sa sœur Pascale, une étudiante au Conservatoire de musique du Québec à Rimouski, l’introduit dans l’univers de cet instrument. L’année suivante, elle est admise au Conservatoire à « mi-temps ». Jusqu’en 1998, elle sera formée par Lucie Bouchard et Richard Lapointe.
En 1999, elle reçoit le « Prix avec grande distinction à l’unanimité du jury » du Conservatoire de musique du Québec.
Jusqu’en 2021, elle poursuit ses études avec Lise Daoust à l’université de Montréal. Cette année-là elle obtient une « maitrise en interprétation ». Durant ses études universitaires, elle fait des stages de perfectionnement à Bazas en France avec Benoit Fromanger et Maxence Larrieu, au Domaine Forget, au Centre d'arts Orford avec Robert Langevin et au Lake Placid Institute avec Julius Baker et Jeff Khaner. Elle participe aussi à des classes de maîtres avec Emmanuel Pahud et Thimothy Hutchins.
Après son passage à l’université de Montréal, Nadia Labrie se perfectionne auprès de Patrick Gallois.
Sur la scène
À partir de l’âge de 11 ans, Nadia Labrie se produit en public dans le créneau de la musique d’ambiance, en duo avec sa sœur Annie à la guitare. On pouvait les entendre régulièrement au Bistro l'Anse aux coques et ensuite à l'Hôtel Rimouski.
Plus tard, elle participera régulièrement aux "Lundi du Conservatoire" où elle jouait le répertoire à l'étude.
En 1994, elle est membre du Quatuor Syrinx avec trois autres flûtistes, dont Annie Laflamme, Pascale Labrie et Geneviève Landry.
En 1995, elle devient la plus jeune musicienne à remporter le premier concours de soliste de l'Orchestre symphonique de l'Estuaire en plus de remporter la deuxième place aux finales nationales du Concours de musique du Canada.
Enfin, en 1998 et 1999, elle est première flûtiste dans l'Orchestre mondial des Jeunesses musicales. Avec l’Orchestre, elle parcourt l’Amérique, l’Europe et l’Asie. En parallèle, elle fonde avec sa sœur Annie le duo Similia avec lequel elle donne des spectacles dans plus de treize pays.
Depuis ce temps, Nadia Labrie ne fait que s’illustrer partout sur la planète.
Sur Music Youtube:
https://music.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_nwNS37bd1HCp-7ztZhracmcs4NzWi0_kk
MÉDIAS: Benoit Voyer devant le CRTC au sujet de Radio-Canada/ CBC
Le 17 mars 1999
Transcription
Selon Borduas, Loews Concorde,
1225, Place Montcalm, Québec
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LA PRÉSIDENTE - La prochaine personne à présenter sera M. Benoît Voyer du Comité foi et culture Granby et région Inc. Monsieur Voyer.
BENOIT VOYER - Bonjour Madame. Alors, je suis directeur général du Comité foi et culture Granby et région.
Intervention aux médias, une division du Comité foi et culture Granby et région, a tenu une réunion de son comité consultatif le 22 janvier pour réfléchir sur Radio-Canada dans le but de prendre la parole aujourd'hui à ces audiences.
Alors, le rapport "Faire entendre nos voix", du Comité d'examen des mandats de la SRC, de l'ONF et de Téléfilm, déposé en janvier 1996 par Pierre Juneau, Catherine Murray et Peter Undorff (ph), le ministre du Patrimoine canadien, a reçu un appui presqu'unanime des participants. Pour eux, c'est vraiment dans cette ligne que doit s'orienter la Société Radio-Canada.
Aujourd'hui, je vous éviterai un exposé sur le contenu de ce document puisque vous le connaissez déjà. Cependant, le comité consultatif se permet quelques points. Ceux-ci ne sont pas nécessairement indiqués par ordre d'importance et s'adressent souvent à l'ensemble de la télévision canadienne.
Premièrement, le comité consultatif d'intervention aux médias a des éloges à adresser aux quatre réseaux radiophoniques de Radio-Canada et à RDI pour la qualité de leur programmation. Pour ce qui est du projet Info-Radio, le comité n'a pas voulu émettre de commentaires pour l'instant. La majorité des recommandations s'adressent donc d'une façon plus directe aux deux réseaux de télévision.
La SRC/CBC doit vraiment refléter la culture canadienne. Malgré l'unanimité de cette affirmation, les membres du comité n'ont pas réussi à s'entendre sur ce qu'est, ou ce que doit être, cette culture canadienne.
Par ses programmations, ils demandent à Radio-Canada de créer une réflexion sur ce sujet. Il y a une culture amérindienne, il y a une culture 1acadienne, il y a culture anglophone, une culture québécoise mais qu'est-ce que la culture canadienne?
Devant les autres chaînes de télévision, la SRC/CBC doit s'identifier, c'est-à-dire se donner un créneau bien à elle. En ce sens, il est recommandé d'en faire un média au contenu presqu'exclusivement canadien, un contenu à 80 pour cent canadien est recommandé et le 20 pour cent qui reste pourrait servir à former le grand public aux grands enjeux planétaires.
Les gens de l'ouest, du nord et de l'est du Canada ne se connaissent pas beaucoup. Il est proposé que les émissions des réseaux anglais et français soient de plus en plus traduites dans l'autre langue officielle et soit diffusées dans l'ensemble du pays.
Connaître l'étranger est une façon d'apprivoiser sa différence et de mieux vivre avec lui. De plus, n'est-il pas temps de montrer différents visages du pays? Quand aura-t-on une dramatique hebdomadaire tournée dans le nord du pays et mettant en vedette le peuple Inu?
La SRC/CBC doit travailler à la promotion des valeurs humaines et spirituelles. Voilà un exemple: il faut développer une culture de la vie au lieu de développer une culture de la mort. En ce sens, il faut abolir les films et les émissions où il y a des situations de violence, des agressions sexuelles, des meurtres et aussi toutes formes d'attentats à la vie sauf dans le but de dénoncer ces situations.
À cause de son pouvoir, voire de son influence sur les personnes, la télévision est responsable de donner un sens et une dignité à la vie humaine.
Du côté des affaires publiques, qui est dans toutes ses émissions, la SRC/CBC doit former le jugement critique des individus, que dans les bulletins nouvelles deux ou trois reportages soient présentés pour illustrer différents points de vue. Un exemple: le gouvernement devrait faire l'objet d'un reportage pour expliquer la version gouvernementale, un autre pourrait expliquer la pensée de tous, vraiment tous les partis de l'opposition au Parlement et un dernier pour cerner les idées des groupes communautaires et du public pour et contre.
Les interviews d'un journaliste par un autre journaliste devraient toujours être évitées. Trop peu de spécialistes sont consultés. Il en va de même pour le grand public. Un chauffeur de taxi peut très bien refléter l'opinion d'une collectivité.
Le service des nouvelles doit avoir une vision sociale. Les reportages, dis-je bien, doivent aussi être plus longs et plus documentés.
Septième point apporté par notre table, notre comité de consultation, les attachés de presse et les entreprises responsables de l'image publique de nos dirigeants et de divers groupes ont trop d'influence sur nos médias. Les événements sont fabriqués de toute pièce. Le dossier "Monica/Bill 24 Clinton" en est l'exemple. Tout le temps passé sur cette affaire nous a détournés des vrais problèmes de la société :
Suicide : les statistiques parlent d'un record mondial;
Pauvreté : environ 10 000 dossiers sont traités par le seul bureau du ministère du Revenu à Granby;
Revendications du milieu communautaire;
Et, manifestations qui sont très souvent ignorées des médias;
Violence faite aux femmes;
Crise de la masculinité : les hommes de notre société sont déroutés, ils sont en crise d'identité, et cetera.
Il reproche à la SRC/CBC et à l'ensemble des médias de trop pousser sur des faits anodins pour en faire des nouvelles au contenu sensationnel. Il faut que la SRC/CBC cesse de se laisser prendre dans ce jeu et doit s'orienter vers les vrais enjeux de la société, ceux vécus par monsieur et madame ordinaire. De par son pouvoir, un reportage à la Société d'État doit tenter de faire évoluer la condition de vie des Canadiens.
Il est recommandé aussi de mettre en service une tribune quotidienne pour permettre aux organismes communautaires de faire connaître leurs dossiers au public. C'est ce que le comité consultatif appelle du développement social.
En plus de contribuer au développement culturel, la Société Radio-Canada, doit favoriser le développement personnel des personnes afin qu'elles cessent de demeurer en situation de pacifisme face aux dossiers importants de la Société.
Le comité reconnaît qu'il n'est pas facile pour la culture anglophone canadienne d’être distincte de celle des États-Unis. Cependant, il croit que même si l'option d'une télévision qui fait la promotion de la culture canadienne n'est pas populaire, elle doit poursuivre son développement en ce sens.
Le rôle d'une télévision d'État n'est pas d'être populaire. Sa mission est de faire la promotion de la richesse de la culture de son pays et d'éduquer sa population.
Il est demandé au CRTC de recommander au gouvernement canadien de transformer la télévision publique en télévision sans publicité comme le recommande le rapport "Faire entendre nos voix". Cependant, le comité est ouvert à la publicité entre les émissions comme c'est le cas à Télé-Québec.
Il faut continuer à faire pop et intelligent. En ce sens, des félicitations sont adressées aux réseaux de télévision francophones pour les dernières dramatiques de Mme Jeannette Bertrand. Ces émissions ont créé la discussion et la sortie de l'isolement de plusieurs personnes. On en a le témoignage. Il faut continuer en ce sens. Bravo à Radio-Canada pour ceci. Le comité aime que la télévision montre les différences culturelles des Canadiens, c'est très important ça.
Enfin, RDI montre différents visages du Canada. Ses meilleures émissions qui vont dans ce sens ne sont pas assez diffusées sur les premières chaînes. La SRC/CBC est fortement encouragée à le 10 faire.
Alors…
Il faut éduquer la population canadienne;
Il faut réfléchir sur ce qu'est la culture canadienne;
Il faut apprendre à se connaître d'un océan à l'autre :
Il faut inculquer des valeurs humaines et religieuses, voire un sens à la vie aux Canadiens.
Voilà la raison d'être d'une télévision d'État.
C'est ce que doit être Radio-Canada.
Au nom du Comité consultatif d'interventions média, une division du Comité Foi et Culture Granby et Région, je vous remercie de tenir compte de notre réflexion pour orienter Radio-Canada vers un renouveau de ses télévisions publiques anglophones et francophones.
Merci.
LA PRÉSIDENTE - Nous vous remercions, Monsieur Voyer.
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