14 septembre 2025

 


LE BALADO: Chaque personne doit contribuer à la quête d'un sens a la vie


ARTICLE DU JOUR: Éric Nicolai

Voici comment et pourquoi je suis devenu prêtre de l’Opus Dei

Par Benoit Voyer

14 septembre 2025

L’abbé Éric Nicolaï est un homme a l’intelligence au-dessus de la moyenne. Il possède une solide formation humaine, spirituelle et universitaire. En 1995, après avoir obtenu une maitrise en histoire de l’art de l’Université Laval à Québec avec une thèse portant sur les portraits d’enfants au 19e siècle, il obtient un doctorat en théologie de l’Université pontificales de la Sainte-Croix, à Rome, avec un mémoire ayant pour thème : « Les règles exégétiques de Hugues de Saint-Victor ». Ordonné prêtre le 15 septembre 1994 pour la Prélature de l’Opus Dei, il a toujours été habité par un feu dévorant d’amour pour son Jésus. Son parcours de vie est unique.

Nous nous sommes fréquentés quelques années. Nos chemins se sont séparés vers 2007. J’ai cherché à quelques occasions à le revoir, mais en vain. Mes lettres et messages n’ont jamais eu de suite. J’aurais aimé lui dire un simple et honnête « merci » pour ses bons conseils et son amitié. Bien que nos visions sur la foi chrétienne n’étaient pas toujours au diapason, il a marqué ma vie.

En 2003, il m’a permis de partager son histoire aux lecteurs de la Revue Sainte-Anne [1].

***

BENOIT VOYER – Monsieur l’abbé, qu’est-ce qui vous a amené à devenir prêtre de l’Opus Dei?

ÉRIC NICOLAI – C’est une longue histoire. D’abord, j’étais protestant. Donc, avant d’adhérer à l’Opus Dei, j’ai dû demander à être reçu dans l’Église catholique.

B.V.- Alors, commençons par le début. Vous êtes originaire d’où?

É.N.- Je suis né à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal. Mes parents, des immigrants allemands, voulaient que je fréquente une école catholique. Mais de religion protestante, il n’y avait pas de place pour moi. Elle acceptait d’abord les enfants catholiques et, après, s’il restait de la place, les protestants. Il n’y a jamais eu de place pour moi! J’ai donc étudié à l’école protestante du quartier ou j’habitais, à Saint-Lambert. Jusqu’à l’âge de 17 ans, je n’ai pas pratiqué de religion, suivant ainsi les traces de mes parents.

B.V.- Qu’est-ce qui s’est passé dans votre vie a 17 ans?

É.N.- Je me posais des questions sur le sens de la vie. Il me semblait qu’il devait y en avoir un qui ne soit pas banal. De plus, je me suis rendu compte que je devais répondre à une interrogation fondamentale : « Est-ce que Dieu existe, oui ou non? » Ce n’était pas une simple question intellectuelle, car la réponse donnée a cette interrogation suppose toujours un engagement vital.

Au Cégep, je fréquentais un ami catholique. Nous nous connaissions depuis l’enfance. Mes autres amis étaient protestants, comme moi, mais j’étais non pratiquant. Les protestants étaient très enclins au prosélytisme. Ils m’encourageaient fortement à vivre plus intensément ma foi protestante et surtout à lire la Bible. Chaque fois que je m’exclamais : « Ah! Mon Dieu! Oh! My God », ils disaient : « Tu ne peux pas dire ça!| Tu ne peux pas dire ça! C’est un sacrilège! » (rires). Ils m’ont fait réaliser à quel point je disais souvent « Oh my God! », sans lui donner vraiment toute sa valeur. Leur attitude m’indisposait énormément.

Mon ami catholique, Dwight, était tout le contraire d’eux. S’il avait une difficulté, parce que j’étais son ami, je l’encourageais, je le soutenais. Je ressentais un devoir de l’aider. Par exemple, je l’accompagnais même a la messe, non pas parce que la messe comme telle m’intéressait, mais parce que je l’appréciais et qu’il était content de me voir l’accompagner. Nous parlions de toutes sortes de choses.

Un jour, en marchant vers l’église, il me dit : « Écoute, c’est le seul moment que j’ai pour réciter mon chapelet. Tu devrais m’aider! Sinon, je vais me distraire et je n’aurai pas le temps. » Je lui ai demandé : « Qu’est-ce que le chapelet? » C’est alors qu’il m’a appris la partie du chapelet que je devais dire « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. » J’ai donc prié avec lui sans vraiment prier, simplement parce que je voulais lui être utile.

B.V.- Est-ce que Dwight était membre de l’Opus Dei?

É.N.- Non, mais il connaissait un prêtre de la Prélature. Il fréquentait le Centre Riverview, la maison pour les étudiants ou je suis actuellement aumônier. Il s’y rendait occasionnellement pour sa formation spirituelle.

B.V.- D’où lui venait cette ferveur religieuse? C’est rare chez les jeunes!

É.N.- Dwight étant d’une grande sensibilité religieuse, l’Opus Dei l’aidait à mieux comprendre sa foi. Il me parlait de la foi comme on parlait de bien d’autres sujets. Il ne me donnait pas l’impression de vouloir me convaincre comme mes amis protestants. Parfois, je lui exposais mes arguments et on en discutait.

B.V.- Est-ce que vous avez gardé un lien avec Dwight?

É.N.- Nous nous rencontrons assez régulièrement. Après avoir fait des études dans une école culinaire, il est devenu cuisinier. Je continue de lui apporter mon soutien. Il habite Montréal.

B.V.- A quel moment avez-vous décidé de devenir catholique?

É.N.- Un jour, assis dans un autobus, je réfléchissais à mes conversations avec Dwight. Jésus-Christ, l’Évangile, l’histoire de l’Église… « Il serait tout à fait absurde que tout cela soit une pure invention humaine. Qui aurait la folie de dire : On va inventer un paquet d’histoires pour induire les gens dans l’erreur? » C’était clair pour moi que toute cette tradition devait reposer sur une vérité. Ce jour-là, j’ai décidé d’être catholique.

B.V.- Mais vous n’étiez pas baptisé…

É.N.- Mes parents protestants m’avaient fait baptiser dans leur communauté protestante lorsque j’étais enfant, mais je ne savais pas qu’il fallait être reçu dans l’Église, dans la grande Église, pour porter le nom de catholique.

B.V.- De quelle manière avez-vous appris cela?

É.N.- Au Cégep, entre jeunes, un jour que nous parlions de religion, chacun disait quelle était la sienne. « Je suis bouddhiste, moi », puis un autre, « moi, je suis protestant… ». « Et toi, Éric, qu’est-ce que tu es? » J’ai répondu « Je suis catholique! » Il y a eu un silence. Une fille m’a regardé et m’a dit : « Tu n’es pas catholique, toi! » J’ai rétorqué : « Oui, je suis catholique! Je crois tout ce que l’Église enseigne… » Elle ajouta : « Tu penses que tu es catholique… mais tu ne l’es pas! » Sa réponse m’a bouleversé parce que je pensais l’être.

J’ai mentionné à Dwight ce qui m’était arrivé. « Il faut que tu sois accueilli dans une communauté de foi », m’a-t-il répondu. Alors j’étais catholique dans mon cœur, mais baptisé protestant, je n’étais pas en plein communion avec l’Église catholique.

J’ai suivi alors quelques catéchèses initiatiques. Mgr Norbert Lacoste m’a bien expliqué les fondements de la foi catholique. Ensuite, le 14 mars 1982, j’ai fait une profession de foi durant une célébration eucharistique a la paroisse Saint-François-d ’Assise, à Saint-Lambert. J’avais 18 ans. Mes parents ont assisté à la cérémonie.

B.V.- Est-ce qu’ils étaient d’accord avec votre choix?

É.N.- Ils pensèrent surement que cela n’était qu’une étape de mon adolescence et que je m’en sortirais. (Il lance cette phrase sur le ton de la plaisanterie avant de poursuivre plus sérieusement) Toutefois, ils ne se sont pas opposés à mon choix parce qu’ils ont toujours eu un grand respect de la liberté.

B.V.- Pourquoi n’y a-t-il pas eu un nouveau baptême?

É.N.- Vous savez sans doute que l’Église catholique reconnaît la validité du baptême reçu dans certaines communautés protestantes et que l’on ne peut être baptisé deux fois. C’est la raison de ma profession de foi.

B.V.- Quand avez-vous fait votre initiation aux sacrements du pardon et de l’eucharistie?

É.N.- Quelques jours auparavant, Mgr Lacoste avait entendu ma première confession et, a l’occasion de ma profession de foi lors de la célébration eucharistique, j’ai pu faire ma première communion au « corps du Christ ». Cela a été un moment très émouvant pour moi. Dès ce jour, j’ai commencé à assister chaque jour à la messe. C’est ainsi que le Seigneur a pris peu à peu une grande place dans mon âme.

B.V.- Quelles sont les circonstances qui vous ont amené à connaître l’Opus Dei?

É.N.- C’est mon ami Dwight qui m’a fait connaître l’Opus Dei. Un jour, on s’est donné rendez-vous au métro Guy-Concordia, à Montréal. Sans me dire quoi que ce soit, il m’emmène à la résidence Riverview près de l’Université McGill pour me montrer à quel endroit habite son directeur spirituel.

J’entre. Il me présente. Je m’entretiens environ cinq minutes avec un prêtre qui habite l’endroit. « Comment vas-ti, Éric? Est-ce qu’il t’arrive de prier? » Nous bavardons.

L’homme au col romain doit mettre un terme a la conversation afin de descendre à la chapelle pour le salut au Saint-Sacrement. Je n’ai aucune idée de quoi il s’agit. Il m’invite. L’hostie est exposée dans un merveilleux ostensoir. Bien que je ne sache pas trop ce qui se passe, je suis très impressionné. Je savais que je pouvais communier au « corps du Christ », mais je ne savais pas que nous pouvions l’adorer. Ce fut le début d’un grand amour pour le Seigneur dans l’eucharistie.

B.V.- Vous avez commencé à fréquenter l’Opus Dei dès cette journée?

É.N.- Occasionnellement, j’y retournais pour la méditation du vendredi soir. Au mois d’août 1983, ma famille déménageait à Toronto parce que mon père y était muté par son employeur. J’ai donc cessé de fréquenter la résidence universitaire.

A mon départ, on m’a dit : « Tu pourrais appeler le centre de l’Opus Dei à Toronto… » J’ai répondu positivement à l’invitation, mais je ne pensais pas donner suite à cela.

Un mois plus tard, ne connaissant personne à Toronto, j’ai décidé de téléphoner pour bavarder un peu. Une voix répond : « Comment t’appelles-tu? » Je me présente. « Éric, comment ça va? Viens faire un tour! » L’homme au bout du fil est fort gentil. Nous nous donnons rendez-vous. C’est ace moment que j’ai commencé à fréquenter régulièrement la maison de Toronto pour la méditation et pour la direction spirituelle avec le prêtre.

B.V.- Quelles sont les circonstances qui vous ont amené à adhérer officiellement a l’Opus Dei?

É.N.- Après un certain temps, on m’en a fait la proposition. Un jour, j’ai parlé de l’idée du mariage avec un ami. Par la suite, j’en ai discuté avec mon accompagnateur spirituel. Le prêtre me lance : « Peut-être que dieu te demande PLUS que te marier ». Tout en soulignant que le mariage est un authentique chemin de sainteté, il me dit que l’Église a besoin aussi d’homme qui se consacrent au célibat. Aussitôt que le mot PLUS est tombé de sa bouche, je n’ai pu m’arrêter d’y penser.

B.V.- Pourquoi?

É.N.- Je prenais conscience que ce n’est pas juste moi qui planifie ma vie. Dieu est toujours là pour me demander quelque chose de PLUS. Ce PLUS était pour moi une invitation au célibat apostolique et la possibilité de travailler avec plusieurs personnes, surtout pour faire connaître l’enseignement du Christ et de l’Église. L’idée m’a fait un peu peur, mais, en même temps, elle m’attirait.

Dans une prière, j’ai dit au Seigneur : « Je veux bien te suivre, mais je ne peux pas abandonner ma passion pour la peinture et les arts. » J’ai finalement compris que Dieu ne voulait pas que j’abandonne cet univers et que je pouvais le suivre complètement à l’intérieur de cette profession.

B.V.- Est-ce que vous avez accepté sans trop y penser?

É.N.- C’était le temps de Noel. J’ai donc pris quelques semaines de vacances dans les Cantons-de-l ’Est, au chalet de mes parents. Pendant ces trois semaines, j’ai surtout essayé d’enlever cette idée de mon esprit, mais elle revenait toujours. Le 14 janvier 1984, j’ai écrit une lettre au prélat de l’Opus Dei pour lui signifier mon désir de devenir membre de la prélature a titre de laïc célibataire.

B.V.- A quel moment avez-vous reçu l’invitation à devenir prêtre?

É.N.- En devenant membre de l’Opus Dei, il n’était pas question pour moi de devenir prêtre. On m’a expliqué : « Tu es célibataire. Tu restes laïc. Tu pourrais aussi devenir prêtre si on te le demande, mais tu es libre de dire non. »

J’ai donc terminé une maîtrise à l’Université Laval en histoire de l’art et j’ai commencé à travailler à titre d’assistant à la recherche pour une exposition au Musée des beaux-arts de Montréal. L’histoire de l’art me passionnait. Le temps passait. Or, un jour, je suis invité à réfléchir sérieusement sur la possibilité d’aller étudier la théologie à Rome. Une fondation montréalaise, la Fondation pour la culture et l’éducation, qui finance les études de séminaristes qui fréquentent l’Université pontificale Sainte-Croix à Rome, m’offre une bourse.

L’idée était de me préparer à être encore PLUS au service de l’Opus Dei, d’approfondir son esprit et d’étudier afin d’être davantage disponible pour des tâches de formation. Ces études seraient pour moi un temps de réflexion sur la possibilité de devenir prêtre. J’ai accepté.

B.V.- Comment vos parents ont-ils réagi à votre projet d’aller étudier à Rome?

É.N.- Au début, ils ont été surpris parce qu’ils s’étaient toujours imaginé que j’allais un jour me marier. Finalement, voyant mon enthousiasme devant ce projet et que j’étais heureux à l’intérieur de l’Opus Dei, ils m’ont encouragé.

B.V.- Est-ce que vous avez travaillé durant ces années en Italie?

É.N.- J’ai travaillé occasionnellement au service de traduction au Vatican, étant donné ma connaissance des langues allemande, espagnole, italienne, française, anglaise et latine. Ce travail m’a permis de rencontrer le Saint-Père et de lui parler personnellement.

Au début de 1994, en plein milieu de ma thèse doctorale, après cinq ans d’études à Rome, on m’a demandé si j’acceptais d’être ordonné prêtre. J’ai accepté cet appel comme un PLUS pour servir Dieu a l’intérieur de l’Opus Dei. J’ai été ordonné le 15 septembre 1994 à la basilique Saint-Eugène, à Rome.

B.V.- Qu’est-ce qu’il y avait d’impressionnant ce jour-là?

É.N.- Nous étions 44 membres de l’Opus Dei à recevoir le sacrement de l’ordre en même temps et la basilique était pleine à craquer! Une trentaine de membres de ma famille qui habitent en Allemagne sont venus et d’autres sont venus du Canada. Tous étaient protestants. Ma mère et ma sœur ont pleuré. Après la célébration, mon père m’a dit être très fier de moi.

B.V.- Quand êtes-vous revenu au Canada et quel a été votre parcours depuis ce temps?

É.N.- Je suis revenu à Montréal a l’été 1995. J’ai travaillé à Toronto comme aumônier d’une résidence de l’Opus Dei. J’ai eu aussi l’occasion d’enseigner dans une école secondaire privée. Depuis quelques années, je suis aumônier du centre universitaire Riverview, situé tout près des universités McGill et Concordia, sur l’avenue du Musée, à Montréal.

En plus de m’occuper du bureau d’information de l’Opus Dei au Canada, j’anime des retraites spirituelles et des ateliers d’études dans des centres de formation confiés à l’Opus Dei.

B.V.- Pourquoi avez-vous choisi de devenir prêtre de l’Opus Dei?

É.N.- Comme saint Josémaria Escriva, je veux devenir un saint en sachant que je serai« un pécheur jusqu’à la fin de mes jours. N’allez pas penser que le saint est une personne parfaite et sans défaut. Mais le saint est celui qui, s’il lui arrive de trébucher, se relève aussitôt, en toute humilité, pour continuer sa route au service des autres. Je veux répondre à cet appel personnel que Dieu m’a fait et je désire être son instrument pour amener les âmes au Christ.

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[1] Article publié en deux parties dans les éditions d’octobre et novembre 2003 de la Revue Sainte-Anne et repris dans le livre Les Témoins de l’essentiel, Éditions logiques, 2005.

ARTICLE DU JOUR: Le 15 septembre est la Journée internationale de la démocratie


La démocratie, c’est l’art du dialogue

Par Benoit Voyer
14 septembre 2025

Nous sommes chanceux d’habiter le Canada, ce grand pays qui nous permet d’être ce que nous sommes sans contrainte.

A juste titre, dans un discours qu’il prononçait devant le Congrès du travail du Canada, le premier ministre John Diefenbaker disait, le 25 avril 1958 : « Je suis Canadien, un Canadien libre, libre de m’exprimer sans crainte, libre de servir Dieu comme je l’entends, libre d’appuyer les idées qui me semblent justes, libre de m’opposer à ce qui me semble injuste, libre de choisir les dirigeants de mon pays. Ce patrimoine de liberté, je m’engage à le sauvegarder pour moi-même et pour toute l’humanité. »

Malgré tout, la démocratie canadienne reste fragile. On ne passera pas quatre chemins : la démocratie n’est pas un objectif vague à atteindre. Il s’agit plutôt d’un processus. Pour y entrer, il faut la pleine participation et l’appui de tous.

La démocratie nécessite qu’on ne brime pas la liberté d’expression. Chacun a le droit d’exprimer sa différence. L'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme dit que « tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »

Dialoguer
Une chose que la vie m'a apprise, c'est que pour bien dialoguer et se comprendre, il faut écouter avec le cœur. C'est ce qu'on appelle l'empathie.

Ce n’est pas la première fois que j’écris sur le sujet. Il y a près de dix ans, le 21 septembre 2014, dans la défunte version québécoise du Huffington Post[1], j’abordais le sujet de l’art du dialogue empathique.

J’écrivais que pour y parvenir, une ouverture réciproque sans peur de l'autre est nécessaire parce que la peur est l'ennemi de l'ouverture. « Lorsque j'ai peur, une part de moi se referme. C'est un mécanisme normal de défense. »

Et j’ajoutais : « Savoir écouter, ce n'est pas seulement entendre ce que l'autre me dit. C'est surtout savoir saisir ce qu'il tente d'exprimer avec toute sa personne. C'est ce qu'on appelle le langage non verbal. On dit qu'à peine 7% de la communication humaine se fait avec des mots. Il y a tant de choses dont on ne trouve jamais le verbe pour l'exprimer.

Au-delà des paroles et des actions, qu'est-ce que le cœur de la personne devant qui je me retrouve veut exprimer ? Qu'est-ce que les attitudes et le langage de son corps disent ? J'aime l'idée que le corps placote autant que les syllabes en bouche.

La rencontre de cultures différentes - tout comme le dialogue intergénérationnel - se passe de la même manière qu'entre deux personnes qui tentent de se comprendre. »

Être soi
Ainsi donc, le point de départ d'un bon dialogue, c'est l'identité individuelle. Ainsi donc, ce sont deux « moi » - ou personnes - qui s'ouvrent un à l'autre ou, pour reprendre les termes de la série jeunesse « Passe-Partout », « deux fesses qui se connaissent ».

C'est un vieil adage : Il est impossible de bien connaître l'autre qui est devant moi, si je ne me connais pas moi-même. Et puis, je ne peux guère accueillir sa différence, si je suis incapable d'affirmer la mienne. Ainsi, pour apprécier une autre culture différente de la mienne, il faut avant tout aimer celle qui a fait de moi ce que je suis. Pour apprécier le pays d'autrui, il est préférable d'avoir visité le sien. L'autre n'est pas moi.

Ce que j’avançais dans le Huffington Post reste d’actualité : « Lorsqu'on veut véritablement comprendre culturellement l'autre, il est important de mettre de côté les réponses faciles, les propos superficiels et les idées préconçues. Et puis, éviter de se comporter en conquérants ou en « personne qui fait pitié ». Enfin, la rencontre avec une autre culture n'est possible qu'en restant humble ».

Je me souviendrai toujours de la réponse de l'abbé Dumont à Esther Létourneau dans le roman historique « Un amour éternel » d'André Mathieu (Éditions Coup d'œil) : « Je me demande de plus en plus s'il ne faut pas plutôt laisser la route reconnaître le voyageur ». Ainsi donc, le plus important est de se mettre en route et marcher ensemble sans rien précipiter. C’est cela l’art du dialogue qui conduit à une vraie démocratie.

La Journée mondiale de la démocratie, une initiative de l’ONU, a lieu chaque année le 15 septembre.

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[1] Cf. Benoit Voyer. « Apprendre à dialoguer avec les Premières Nations afin de sortir des préjugés», Huffington Post Québec, 21 septembre 2014  www.huffpost.com/archive/qc/entry/apprendre-a-dialoguer-avec-les-premieres-nations-afin-de-sortir_b_5844076

PAROLE DE René Lévesque

 

NATURE


La Réserve naturelle Marie-France-Pelletier, a Joliette

PARTI CONSERVATEUR DU QUÉBEC: Entretien avec Ange Claude Bigilimana (10) - En rappel


Le 14 mars 2025, Benoit Voyer, président de l'Association de Rousseau du Parti conservateur du Québec, s'entretien avec Ange-Claude Bigilimana, candidat Conservateur a l'occasion de l'élection partielle qui aura lieu dans la circonscription de Terrebonne le 17 mars 2025 (10e partie de10). Sujet: L'importance d'aller voter

PSYCHOSPIRITUALITÉ: Science et spiritualité


SCIENCE ET SPIRITUALITÉ

Par
Dr. Normand Rainville

TRAVAIL PRÉSENTÉ POUR LE
COURS DE DÉMONOLOGIE

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE
Le 23 avril 1985


Table des matières
A. Préliminaires
B. Références à une communication déjà donnée
C. Nota bene face aux médecines parallèles ou douces
D. Autres références


A. Préliminaires

RERERENCE A PHILIPPE MADRE

Comme le Dr Philippe Madre de France disait l'an passé, lors de son passage au Québec, nous sommes dans un temps d'avènement scientifiques. Nous sommes à l'ère de la science, une science fort présomptueuse qui met en lumière beaucoup de découvertes fort intéressantes. Cette progression scientifique a un déséquilibre à la base qui se répercute depuis deux ou trois siècles sur toutes les générations... De plus en plus maintenant de générations de médecins et de paramédecins. Ce déséquilibre de base, c'est ce qu'on appelle: le dualisme nature-esprit; la séparation entre la nature et l'esprit.

L'homme, à la fin du 20ème siècle, est tellement pourri de concepts, que, un de plus ou un de moins, n'a aucun impact sur lui.

L'AGAPE

C'est pourquoi nous voulons vous présenter l'Agapethérapie comme un retour aux sources, comme un remariage entre science saine et spiritualité authentique.

Nous avons tenté de donner une certaine définition, et je vous la cite:

« L'Agapè, c'est cet amour désintéressé qui prend sa source dans l'origine divine, qui déploie la puissance régénératrice de l'amour de Dieu et qui restaure l'équilibre entre les forces du sauma, de la psyché et du pneuma.»

Dans l'agape, on aime l'autre personne pour elle-même et au-delà de ce qu'elle a d'aimable. Du même amour que Dieu nous aime.

L'agape se situe dans un contexte chrétien et est fondé sur deux points forts: une compétence professionnelle dans sa discipline au service de ses frères, une compétence sur le plan chrétien, l'amour de Dieu appliqué en situation.

L'agape permet aux thérapeutes chrétiens d'aller aux racines du malaise, du mal, en nous rappelant que le climat essentiel de l'épanouissement de l'homme doit évoluer dans l'amour.

CRISE DE MEDECINE

Ici, je me réfère à un texte préparé à l'occasion du 2ème Congrès annuel de la Fédération des Médecins résidents et internes du Québec, le 1 avril 1978, présenté par André Desgagné, président de l'Office des Professions du Québec, et qui portait sur les aspects de la crise de la médecine qui préoccupe l'Office des Professions. Après l'introduction, ce document parle de la crise du savoir médical, la crise de l'efficacité de la pratique médicale et la crise de la crédibilité de la pratique médicale. La raison pour laquelle je me réfère à ce document, c'est que dans 'introduction, il y a un paragraphe qui m'a beaucoup étonné parce qu'il réfère à ce que parlait le Dr Madre sur la rupture, la séparation entre nature et esprit. Et nous allons voir que la pensée cartésienne n'est pas étrangère à cette observation. Et je cite ce paragraphe:

« L'Office des professions est conscient des difficultés que soulève l'analyse de la situation de la médecine, du fait que cette crise dont on parle serait une manifestation de la crise générale que traversent les sociétés industrialisées, tant sur le plan de la culture que sur celui des savoirs spécialisés, comme le rappelle ce commentaire du Docteur Jean-Yves Roy:

"Nous visons actuellement une crise de savoirs généralisée, dit-il, aussi importante pour l'histoire de la pensée que la crise de la Renaissance, qui a permis de passer d'une pensée théologique à une pensée cartésienne; aujourd'hui, nous arrivons au bout du cartésianisme comme façon de raisonner sur le réel et nous sentons qu'il faut inventer une nouvelle logique pour sortir de l'impasse. Une logique dont on ne sait pas ce qu'elle sera mais dont on pressent, par exemple, qu'elle sera capable d'intégrer et d'appréhender le plurifactoriel et l'irrationnel. Une logique qui nous permettra de sortir de la causalité linéaire cartésienne dans laquelle nous sommes étroitement enfermés. Dans ce contexte, la médecine est, elle aussi, en crise, d'autant plus qu'elle n'est pas véritablement une science, mais plutôt une "science-carrefour" qui a toujours dépendu de différents "savoirs-ressources"".»

Quand le Dr Jean-Yves Roy mentionne qu'il nous faut inventer une nouvelle logique pour sortir de l'impasse du cartésianisme qui semble bien être une fraude intellectuelle pour atteindre les valeurs chrétiennes. Et pour appuyer cet avancé, je me réfère au livre qui s'intitule LES GRANDES PHILOSOPHIES par Pierre Ducassé, des Presses Universitaires de France, à la page 64, qui mentionne ceci relativement à Descartes:

« Étant passé au service de la Bavière, travaillé par ses pensées et déjà las d'une vie peu guerrière mais très vide, Descartes s'ouvre à des aspirations mystiques, à des préoccupations à la fois scientifiques, philanthropiques et religieuses: il s'affilie, semble-t-il, à l'Association des Rose-Croix. Le 10 novembre 1619 se produit en lui, l'Invention merveilleuse" d'une science entièrement nouvelle, pendant une méditation prolongée, suivie d'une crise d'enthousiasme et de sanges prophétiques.»

A la page 65, l'auteur continue en écrivant ceci :

« Ainsi naquit l'espérance moderne: les sciences ne forment qu'un seul corps, dont Descartes possède l'ordre, c'est-à-dire la loi de la formation. Constituer cette sagesse scientifique et la vouer au bonheur des hommes: telle est la vocation, telle est sans doute, la pensée fondamentale de Descartes.»

Il y a certainement eu illusion, il y a certainement contradiction dans cette vision de Descartes, que je rattacherais beaucoup plus à ce qu'on qualifie d'expérience-sommet qui me paraît une aberration quant aux valeurs chrétiennes. Hitler n'a-t-il pas eu sa loge lumineuse et n'a-t-il pas glissé dans la même pente de l'aberration?

A la page 5 du document produit par l'Office des Professions du Québec, d'André Desgagné, nous y trouvons la définition de la santé décrite comme nouvelle et audacieuse, venant de l'Organisation Mondiale de la Santé, i.e. un état de bien-être physique, mental, social complet. Cette définition n'est-elle pas contradictoirement non-chrétienne, parce ce que amputée de la dimension spirituelle et surnaturelle? Elle me semble fausse aussi comme définition parce que pour un chrétien, il y a la réalité de la souffrance rédemptrice et qui offre le paradoxe du bien-être intérieur, même dans la souffrance.

B. Référence à une communication déjà donnée

INTER-RELATIONS ENTRE DIVERS ORGANISMES
Notions fondamentales et applications pratiques

Présenté au
Rassemblement du RENOUVEAU CHRETIEN DES CENTRES DE SANTE
Le 30 septembre 1991

J'aurai à vous entretenir dans les 15 minutes suivantes des interrelations entre la F.M.A., c'est-à-dire LA FONDATION MEDICALE AGAPE, entre la M.A. (la Maison d'Agape), entre le R.C.C.S. (Le RENOUVEAU CHRETIEN DES CENTRES DE SANTE) et j'ajouterai (Le Centre de RECHERCHES INTERDISCIPLINAIRES ST-LUC) que j'appellerai en l'occurrence le CRI pour les premières lettres, soit CRI (Centre de Recherches Interdisciplinaires).

Le plan de ma présentation doit être celui-ci, à savoir l'interrelation proprement dite entre ces différents organismes et les étapes que nous avons à franchir sur le plan "science et spiritualité", pour le mieux-être du patient.

Dans un deuxième temps, je parlerai brièvement de l'interrelation entre les étapes avec quelques notions de base pour ensuite vous présenter un côté pratique de l'Agapethérapie et ainsi mieux vous faire saisir les interrelations auxquelles nous avons fait référence précédemment.

Pour parler d'interrelation, je veux échanger avec vous sur le parallélisme que je vois entre la science saine et une spiritualité chrétienne authentique, ce parallélisme existant pour pouvoir se compénétrer parce qu'ayant une préoccupation unique, un objet unique, soit la création d'un Créateur.

Évidemment, Dieu peut par sa transcendance dépasser, surpasser, ignorer les lois naturelles: je cite rapidement cette guérison de cet aveugle par cataractes qui se met à voir même avec ses cataractes non guéries (inchangées).

Les cinq étapes de l'Agapethérapie qui désirent et permet cette compénétration du médical et du spirituel se retrouvent dans la Bible à Ecclésiastique 38, et je cite quelques extraits de ce passage:

« Mon fils, quand tu es malade, ne te révolte pas, mais prie le Seigneur et il te guérira. Renonce à tes fautes. garde tes mains nettes, de tout péché purifie ton cœur... Puis aie recours au médecin, car le Seigneur l'a créé, lui aussi, ne l'écarte pas, car tu as besoin de lui. Il y a des cas où la santé est entre leurs mains. A leur tour en effet, ils prieront le Seigneur qu'il leur accorde la faveur d'un soulagement et la guérison pour te sauver la vie.»

Cette référence à cinq étapes vient en grande partie des observations que nous avons pu faire depuis quelques années au niveau du médical et du spirituel. Il est évident que ces étapes peuvent être regroupées ou redivisées mais elles ont l'avantage de suivre la logique de la médecine, donc de la connaissance avec la pratique. En médecine, nous avons les étapes suivantes: 1- le diagnostic, 2- l'intervention thérapeutique (traitement médical ou chirurgical); 3- les soins intensifs; 4- les soins continus internes prolongés; 5- les soins en externe. En spiritualité, il y a aussi cinq étapes, soit le discernement qui correspond au diagnostic, il y a le ministère de L'église qui correspond au traitement, il y a le post-ministère qui correspond aux soins intensifs, il y a les soins continus internes prolongés qui correspond à l'accompagnement chrétien et il y a les soins externes qui comprend aussi la réalité de l'intégration dans la société.

Quand j'ai parlé de l'interrelation des organismes tantôt, c'était pour me référer à ces étapes. Sur le plan médical, ces étapes sont bien reconnues et offrent quand même un éventail de services bien structurés quoique contaminables par l'homme. J'y reviendrai plus tard.

Sur le plan spirituel et surnaturel, nous retrouvons les étapes décrites précédemment avec des points forts de doctrine ou de tradition malheureusement souvent oubliés ou biaisés: ce qui donne dans les étapes décrites une image de désorganisation, de flou, de confusion.

Quand on parle de discernement spirituel, on nous ramène souvent à un discernement psychologique parce qu'amputé des réalités spirituelles et surnaturelles. Le discernement des esprits, par exemple, par nos autorités religieuses est devenu un cauchemar pour plusieurs. Ici, j'ouvre une parenthèse: c'est comme si la médecine décidait d'ignorer l'invisible, c'est-à-dire les microbes, les virus et qu'elle oubliait de se former des compétences dans ces champs. Les compétences qu'offrent les microbiologistes et leur sens de l'organisation font que nos relations avec le patient et nos microbes sont pacifiantes, non morbides parce que nous, médecins, sommes guidés par ces compétences. Le renouveau chrétien aurait eu besoin de ces compétences rattachées à nos autorités religieuses pour les guider dans leur ministère et avoir droit à une formation nécessaire.

Quand on parle de ministère d'église, c'est la même déchirure parce que contradictions quant aux prémices sur les notions du mal, sur les notions théologiques issues de courants fondés sur des hypothèses non reliées à la doctrine authentique de l'église.

Quand on parle de soins post-ministère (soins intensifs en médecine), ils sont inexistants ou presque parce que le ministère lui-même de l'église n'est pas utilisé ou n'est pas accessible.

Quand on parle de soins continus internes prolongés, c'est ici qu'on voit le plus d'empressement et qu'on retrouve cet accompagnement chrétien, même héroïque mais qui ne peut profiter des éclairages et des effets thérapeutiques des étapes préexistantes peu accessibles.

Quant aux soins externes et à l'intégration dans la société, c'est la même chose : beaucoup d'héroïcité mais peu de connaissance (le Père Gignac, dans une de ses conférences, nous disait que la plus grande source de nos souffrances, c'était un manque de connaissance).

Rapidement, vous comprendrez avec moi le pourquoi des organismes précités plus haut. La FONDATION MEDICALE AGAPE a cette préoccupation de recherches et d'union de la science saine et de la spiritualité authentique chrétienne, et j'ajouterais catholique. La Maison Agapè s'oriente vers les quatrième et cinquième étapes spirituelles décrites plus haut, soit les soins prolongés continus et les soins externes avec possibilité de clinique de jour. Des démarches sont faites actuellement par la F.M.A. pour réaliser les première, deuxième et troisième étapes. Un projet à Montréal et à Granby de clinique médicale appuyé par une équipe de discernement chrétien est sur le point d'aboutir. Des démarches avec certaines églises sont déjà faites pour y donner le ministère d'église: les sacrements dont celui de réconciliation, le ministère de guérison intérieure, de libération et de guérison physique avec tout ce que peut comprendre la formation des laïcs, des patients. Et l'enseignement de l'église est tellement riche en références que je ne puis que partager mon admiration pour la série de cours que donne le Père Gignac sur les cours de vie intérieure qui sont tellement éclairants et libérant.

L'autre œuvre, soit le Centre de Recherches Interdisciplinaires St-Luc, est devenue une entité autonome à la demande de la FONDATION MEDICALE AGAPE, celle-ci ayant déjà ses propres préoccupations ou objectifs de recherches en vue de l'union de science et de spiritualité. Ce Centre de Recherches Interdisciplinaires St-Luc désire apporter un discernement chrétien sur l'impact de certains phénomènes modernes à l'aide d'une recherche scientifique et spirituelle. Déjà nous avons soutenu et complété le travail d'Alain LAMOTHE et Michel LABOSSIERE dans l'édition d'un livre sur le ROCK qui s'intitule: Musique Rock, divertissement ou médium. Ce Centre de Recherches rejoint sensiblement les mêmes préoccupations qu'un office de protection aux consommateurs et par là-même, être une source d'éclairage pour la FONDATION MEDICALE AGAPE et ses approches du patient.

Évidemment, avec tout ce qui précède, nous comprenons l'importance de l'application de ces données-là dans les centres de santé: d'où l'association du Renouveau Chrétien des Centres de Santé et de la revue Lumière et Paix, qui sont des multiplicateurs aux messages d'amour, de lumière et de paix.

Suite à ce qui précède, c'est-à-dire l'interrelation entre la science et la spiritualité, je voudrais effleurer les interrelations entre ces différentes étapes.

Évidemment, il y a deux réalités qui se présentent à nous: La réalité du bien et du mal. L'amour, la lumière chassent les ténèbres et c'est l'essence même de Dieu. Les ténèbres masquent la lumière et c'est l'essence même du mal. Il est quand même bien Important de s'entendre sur certaines définitions, à savoir que Dieu est un Être personnel dont l'essence est l'Amour. Satan est aussi un être personnel dont l'essence est la haine, la destruction. Si j'insiste là-dessus, c'est qu'il est très important de s'entendre au départ sur ces réalités; c'est comme en médecine, si on niait la présence des microbes, il n'y a plus de discussion possible.

Dieu s'est révélé à nous par sa Parole et la Tradition. Quant au mal, le Pape Paul VI, dans une audience générale du 15 novembre 1972, mettait clairement en évidence que Satan reste et demeure l'ennemi numéro un du Peuple de Dieu. Mais il le fait dans un contexte qui souligne que la "vision chrétienne de la vie est triomphalement optimiste" en raison de la victoire totale du Christ Ressuscité sur toutes les puissances des ténèbres et plus spécifiquement sur "le monde, la mort et le péché". Dans l'enseignement du Souverain Pontife, il y a un rappel non équivoque que Satan ne relève pas de la mythologie mais qu'il est bel et bien un être personnel, spirituel et « praeternaturel » dont la présence constante dans l'écriture est établie hors de tout doute. De plus, le Très Saint Père dénonce les erreurs courantes qui consistent, soit à nier l'existence du "Père du mensonge", à réduire son existence à un fait purement psychique ou aux tendances de l'humaine nature vers le mal et enfin à jouer l'ESPRIT FORT, rationaliste et positiviste, qui associe l'idée des démons à des "lubies magiques populaires qui tiennent davantage du folklore que de la foi. Il déplore, en outre, que la doctrine sur ce point, au moins chez certains théologiens et exégètes, se fait incertaine, obscurcie, et, à toute fin pratique, incidentielle par rapport à la foi intégrale. C'est pourquoi il parle avec tant de vigueur et tant de clarté afin de contrer l'action insidieuse de tous ceux qui prétendent nier Satan et le péché, dans l'homme et dans le monde!

Récemment, une autre référence, celle du Cardinal Suenens dont le livre s'intitule "Les puissances du mal" et qui confesse cette lacune dans l'Église de prise de conscience et de connaissance sur le sujet.

Avant d'aller plus loin et pour être dans la ligne de l'Évangile, il y a une référence qui me plaît beaucoup et que je trouve sage, de la sagesse de Dieu, c'est dans la première épître à Timothée (Trad. et notes par Mgr Louis Lévesque):

IL FAUT SAUVEGARDER LA SAINE DOCTRINE

« Je t'ai demandé, à mon départ pour la Macédoine, de rester à Éphèse pour interdire à certaines gens d'enseigner des doctrines étrangères (à la vraie foi), et de s'attacher à des légendes, à des (fables) généalogiques (1) interminables, qui soulèvent plus de discussions qu'elles ne facilitent l'exécution du plan divin, œuvre de foi. La (bonne) prédication, au contraire, a pour fruit la charité qui nait d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère. Pour s'en être écartés, d'aucuns se sont égarés dans un vain bavardage, voulant se poser en docteurs de la loi, alors qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils disent et sont incapables de soutenir leur avancés. »

(1) « Les généalogies : Nous employons l'expression "fables" généalogiques pour éviter la confusion. Il ne s'agit pas de la généalogie au sens de recherche historique, mais bien d'échafaudages plus ou moins légendaires, d'inspiration juive ou grecque, où l'imagination et la superstition se donnaient libre cours. Saint Paul y voit un piège du démon, qui veut détourner l'attention de la grande réalité, du fait historique les mieux attesté: la Rédemption par le Christ Jésus. C’est dans le même esprit qu'il proscrira les "recherches vaines", les "bavardages", les "querelles de mots", les "arguties" dont il est si souvent question dans les pastorales. »

Évidemment, je ne peux pas tout développer présentement, mais je dois me contenter d'énoncer des réalités qui sont en relation avec ces différentes étapes, soit spirituelles et/ou scientifiques.

Une première notion que je trouve fondamentale, c'est que la connaissance intellectuelle observe les réalités naturelles tandis que la connaissance spirituelle au surnaturelle réfère à une dynamique autre: celle de l'action de Dieu en nous et de cette réalité de surconscience qui permettent de connaître des réalités autres qui échappent à l'intellect humain. Le Seigneur révèle aux petits ce que les grands voudraient savoir. Évidemment, la connaissance intellectuelle implique une discipline d'apprentissage humaine tandis que la surconscience exige un apprentissage de vie intérieure qui peut mener à l'apostolat des parfaits où Dieu agit complètement en nous (cf. sainte Thérèse d'Avila). D'ailleurs, l'Abbé Pierre, des Disciples d'Emmaüs, mentionnait à une émission "Rencontre" à Radio-Canada, que ce qui comptait depuis toujours et surtout actuellement, ce n'est pas la science de la théologie mais la théologie de l'adoration (vie intérieure, vie d'intimité à Dieu). Et Paul VI écrivait:

« Sans une vie intérieure. personnelle, intime, continuelle, faite de prière, de foi, de charité, on ne saurait aujourd'hui rester chrétien. Quand l'oraison s'est éteinte, avec elle ont disparu la fidélité et la joie. »

Vous comprendrez avec moi qu'il est dangereux de confondre ces deux réalités. Et je réfère ici à ce que disait Daniel-Ange en parlant du Québec:

« Cependant, je suis bouleversé de voir toute cette belle jeunesse occidentale littéralement affamée de Dieu. On lui donne, au lieu d'un bon repas, des pilules vitaminées pour tromper sa faim. Une jeunesse faite pour le soleil à qui on donne l'éclairage au néon dans des polyvalentes en béton, sans fenêtres... A qui on n'a à offrir que le travestissement du spirituel en psychologique, une confusion qui est une prostitution.

Je suis aussi terrifié par le nombre de prêtres en pastorale qui n'ont jamais parlé de Dieu aux jeunes, alors que c'est cela qu'ils attendent et que c'est la seule chose qui puisse les arracher à la mort. J'ai été témoin de transformation dans des écoles où on enregistrait plusieurs suicides par année. Depuis qu'un jeune est passé pour témoigner du bonheur de Dieu, il n'y a plus aucun suicide. Ceux qui n'annoncent pas Dieu ont du sang sur les mains... »

Et Jérémie disait au chapitre 10, versets 21 et 27 ce qui suit:

« Les pasteurs sont abrutis : ils ne cherchent pas le Seigneur. C'est pourquoi ils sont sans compétence et tout le troupeau est à l'abandon. »

Une autre notion sur laquelle il serait important de s'attarder, c'est celle des médecines parallèles et des spiritualités parallèles. Et c'est ici que le diagnostic médical, le discernement spirituel doivent opérer simultanément et ensemble pour mieux détecter les sources des problèmes, des malaises, de la maladie ou du mal. Je me permets, ici, de vous donner les références suivantes: celle de Maurice Ray sur "Les médecines parallèles, oui ou non", paru en 1983. Quant aux spiritualités parallèles, j'ai bien aimé André Frossard dialogue avec Jean-Paul II. Daniel-Ange, à l'été, alors qu'il était de passage à Ottawa, nous mentionnait qu'il fallait lutter contre le cancer du doute originant d'hypothèses théologiques qui aspirent trop rapidement à devenir doctrine sûre. Le Père François Deraspe de Granby me mentionnait ceci: "c'est que les hypothèses sont l'échafaudage pour édifier le monument de la foi, ce n'est pas le monument." Et je crois cette remarque très à point.

Comme autre notion de base, j'amène ici la question relativement au domaine des esprits: Est-ce qu'il faut y croire et renoncer? Si ça existait, encore faudrait-il en connaître plus pour s'ajuster à cette réalité.

Le Père Emilien Tardif, quand il est venu au Québec, il y a quelques années, nous avait parlé de l'oppression diabolique pouvant atteindre les objets et le physique des gens, l'obsession qui pouvait atteindre le psychologique et la possession qui touchait à la globalité de l'être. Et il a donné plusieurs exemples de cas où la médecine a échoué et où la solution s'est avérée dans le ministère de l'église. Je trouve que dans la bouche d'un homme crédible comme le Père Émilien Tardif, il y a matière à s'interroger sur le sujet. Et je me permets immédiatement de référer à quelques exemples qu'il a donnés durant son passage à Granby.

Il y a le cas de sortilège que l'on retrouve sur la cassette 5738, deuxième côté, septembre 1980. C'est l'histoire d'une fille ainée d'un marchand de Mexico. Et son père avait congédié un de ses employés. Un jour où cet employé était tellement de mauvaise humeur après avoir été congédié, est allé à un centre de spiritisme à Mexico et il a demandé à quelqu'un qui travaillait avec ces puissances occultes de jeter un sortilège sur la fille aînée de la famille pour se venger. A partir de la même semaine, elle a commencé à tomber par terre de temps en temps, comme une personne qui aurait des crises d'épilepsie. C'était comme si elle entrait en transe: parfois elle restait comme ça pendant une demi-heure, parfois pendant vingt minutes. Elle avait été vue par les meilleurs spécialistes à New York, à Mexico et un peu partout dans le monde. Lors du ministère de l'église, alors qu'on a commencé à prier pour elle, sa figure a tellement changé et elle est devenue comme muette; et là, elle ne parlait plus du tout. Aucune prière, aucune approche ne réussissait à la libérer sauf qu'à une heure du matin, le Père Emilien Tardif a été inspiré de l'amener au tabernacle. Elle a appuyé la tête sur le tabernacle et là le Père Tardif a demandé au Seigneur de la libérer, Lui qui était présent. C'est alors que la femme est tombée par terre, elle a commencé à pleurer et elle a commencé à nous parler. Et c'est à ce moment-là que, ce qu'elle ne pouvait dire auparavant, le Notre Père, elle a pu le réciter au complet. Et j'en passe...

Autre cas du Père Tardif: une femme aux prises avec un esprit impur, c'est la cassette 5739 de Montplaisant, côté B. Il s'agit d'une femme mariée qui était parfaitement bien. Mais elle avait eu un autre fiance qu'elle avait laissé pour se marier avec celui-là qu'elle aimait mieux. Alors, l'autre, pour se venger, était allé chez un sorcier qui travaille avec la puissance de la magie noire. Ce sorcier avait été payé pour jeter un sort sur cette femme de 20 ans qui venait de se marier. Cet homme voulait la récupérer... Et à partir de ce moment-là, elle a commencé à faire des crises étonnantes, tellement que parfois elle déchirait son linge. Son époux ne voulait même pas la laisser sortir en ville seule, parfois elle lui faisait honte. Elle était portée à se dévêtir en public. Lors du ministère, le Père a pris, au nom Jésus, autorité sur l'esprit impur et elle a été totalement libérée.

Autre cas: il s'agit d'un cas, le cas du fils avec un esprit muet accompagné de son père, cassette 5739, côté B, toujours de 1980. Le Père raconte ceci: "Je ne sais pas ce qu'il a, mon fils. Il a 19 ans et ça fait huit jours qu'il est comme ça. Un bon matin, il est arrivé chez nous, il revenait de la plage, et tout à coup il est tombé par terre et là il a perdu vraiment la notion du temps. Alors il nous donnait des coups de poing; on a été obligé de l'attacher. Il était comme faisant une crise nerveuse. Ça fait huit jours et huit nuits qu'il n'a pas bu un verre d'eau, qu'il n'a pas mangé une bouchée et qu'il ne dormait pas." Ce cas-là fut amené au Père Tardif et il a pu identifier un esprit muet et le ministère de l'église a permis une libération totale de ce cas.

L'autre cas, et je termine avec celui-là pour le Père Tardif, il s'agit d'un cas d'obsession de suicide (cassette 5736, chez les Trinitaires). Il s'agit d'une femme de 29 ans qui a souffert pendant 5 ans d'une obsession de suicide. Elle passait sur le pont de Santo Domingo, il y avait comme une voix intérieure qui lui disait: "Lance-toi donc en bas du pont!" Elle voyait un couteau et quelque chose intérieurement la poussait et lui disait: "Donne-toi donc un coup de couteau au cœur, ta vie n'a pas d'importance!" C'était une obsession continuelle de se suicider. Elle a souffert beaucoup et elle a été catéchiste, une très bonne chrétienne de communion fréquente et elle était vraiment misérable... Elle a consulté des prêtres et personne ne voulait prendre autorité sur ce problème. Quand le Père Tardif l'a vue en ministère, le discernement de l'esprit de suicide fut fait et il ordonna à cet esprit et commanda AU NOM DE JESUS DE NAZARETH de sortir de cet enfant de Dieu et de cette maison et de retourner aux pieds de Jésus qu'il dispose de lui, en défendant par le Sang de l'Agneau de Dieu de revenir nuire. Et cette personne fut complètement libérée.

Le Père Tardif termine alors ce témoignage par ce paragraphe: il mentionne que l'obsession peut être une influence du Malin sur la pensée, sur l'imagination: que l'oppression peut être une influence du Malin sur le corps ou sur les choses: il mentionne qu'une oppression sur une automobile, ça peut arriver, sur sa maison, ça peut arriver. C'est pour cela qu'on faisait bénir auto et maison.

Suite à ces références, je me ramène à une autre référence, c'est celle du livre qui s'intitule Le Dilemme de W. Robert McAlister, traitant du domaine des esprits et j'en cite un extrait sous réserve parce que j'ai fait étudier ce livre par quelques prêtres actuellement je trouve quand même cette référence très importante et si elle était vraie, il faudrait peut-être y référer davantage.

Je reproduis ce qui est écrit au bas de la page 59 et à la page 60:

« Est-ce une preuve de possession démoniaque d'essayer de se suicider?

Pratiquement sans exception, un démoniaque fera tôt ou tard, une tentative pour attenter à sa propre vie. Nombreux sont ceux qui, délivrés de la possession démoniaque, m'ont raconté que s'ils n'en avaient pas réellement fait la tentative, ils y avaient néanmoins pensé constamment comme à une issue possible, pour échapper au tourment auquel ils étaient sujets.

Cependant la plupart des suicides résultent de l'oppression satanique plutôt que de la possession démoniaque. Un démon doit avoir un corps vivant par lequel il agit. Dans les cas où le suicide survient en relation avec une possession démoniaque, c'est le démoniaque qui met fin à sa propre vie, afin d'être libéré du démon: et non pas le démon qui tue sa victime, car cela laisserait le démon sans corps au travers duquel agir et parler.

Satan attaque les pensées des hommes. Il les aveugle (2 Cor 4,4), les endurcit (2 Cor 3,14), corrompt les pensées des croyants au moyen de fausses doctrines (2 Cor 11,3) et corrompt les pensées de ceux qui s'opposent à la vérité (2 Tim 3,8). Satan n'a pas besoin d'un corps humain par lequel agir et parler, et n'a aucun scrupule à détruire une vie humaine. Le suicide, qui est l'ultime rejet de la vie, et empêche toute repentance future, est l'outil de Satan, dont le but déclaré est de tuer et de détruire (Jean 10.10).»

Je me permets une dernière référence que notre évêque du diocèse avait donnée à un de ses prêtres. Enfin, la référence était le livre lui-même: Croire en dialogue Chrétiens devant les religions, les églises, les sectes de R. Girault et J. Vermette, édité par Draguet et Ardant. A la page 105, il est dit ceci - ce n'est pas le fait lui-même qui est important, mais c'est le principe qui s'en dégage et qu'on peut transposer dans bien des champs actuellement, surtout avec la recrudescence de la sorcellerie - et je cite:

"Le masque africain est un médium entre le visible et l'invisible. Ce que nous appelons danse, musique, sculpture, ne sont que ses composantes d'un même acte qui tend à capter et à transmettre une force dans le collectif qui l'invoque et qui l'évoque. On réactualise et on ranime la puissance d'un ancêtre ou d'un dieu en revivant le mythe par le rythme" écrit Garaudy, qui insiste sur la puissance terrifiante du masque. "

Il ajoute:

" J'ai vu mourir un homme qui portait le masque d'une autre tribu que la sienne. Le masque est chargé d'une telle force qu'il peut tuer celui qui le porte indûment. "

Monseigneur Cristiani, dans son livre à la page 98 sur La présence de Satan dans le monde moderne, mentionne ce qui suit:

" L'une des causes les plus fréquentes des vexations diaboliques est le maléfice. "

Il précise que les maléfices sont les sacrements du diable:

" Il agit par les sortilèges dont il a livré le secret à ses adhérents... Mais les maléfices eux-mêmes n'ont pas tous la même efficacité et ils agissent d'autant plus qu'ils sont perpétrés dans des formes plus coupables. "

Et un peu plus loin, il mentionne:

"Le démon reçoit ou obtient sur sa demande la permission d'agir. "

Et à la page 107, Monseigneur Cristiani ajoute:

" Il ne s'agit pas ici d'une intervention facultative de l'église. De même que le code civil connaît le délit de non-assistance à une personne dans le danger, de même la théologie reconnait une faute chez ceux qui ont charge d'âme de ne pas intervenir en faveur d'un sujet soumis à l'action de Satan. "

Dans le but de rendre cet enseignement moins aride et plus pratique, j'essaierai de vous référer à quelques cas vécus où la science et la spiritualité ont uni leurs efforts et leur connaissance pour le mieux-être du patient. Voici une énumération rapide de ces cas que je commenterai si le temps m'est accordé. Il y a le cas d'un pacte, il y a le cas d'un délire religieux qui était médium, il y a le cas d'une infirmière ayant joué avec la sorcellerie, il y a le cas de bijoux ensorcelés, il y a le cas d'un administrateur, il y a le cas d'un médecin, il y a le cas d'une famille, il y a un groupe de personnes ayant eu le même thérapeute, il y a le cas du père Alter, il y a le cas de nos enfants, il y a les trois cas de l'hôpital, il y a le cas du néo du rectum, il y a le cas du néo de sein opéré, il y a le cas du rejet du bébé sous la porte du fourneau, il y a le cas des deux pères dont un a été placé durant la guerre chez les grands parents et l'autre qui a suivi un enfant hémophile dans sa famille. Il y a ce dernier au bureau que j'ai eu récemment, qui avait fait une expérience de technique orientale et de musique rock. Elle a senti l'habitation d'un esprit en elle pendant des années et elle a avoué que ce qui l'avait sauvée, c'est l'Eucharistie, la confession, la Vierge.

Évidemment, nous n'avons qu'affleuré tout ce sujet vaste qui est le diagnostic et le discernement avec tous les arsenaux thérapeutiques qu'offrent l'un et l'autre et je crois que sans en faire une crise et sans voir le mal partout, parce qu'il y a beaucoup de bien qui se fait, mais c'est comme le bonheur, il est sans histoire, il s'agit pour nous de se donner des services adéquats, services médicaux et spirituels et adaptés à nos besoins du temps. Je dirais que la plupart des gens sont honnêtes et cherchent la vérité mais aujourd'hui ce n'est pas facile à démasquer la subtilité des faussetés, du mal, et je crois que nous sommes obligés de considérer la réalité du bien et du mal en proclamant la lumière et en démasquant les ténèbres par l'amour. C'est sûr que même si nous devenons très compétents en la matière des ténèbres, il n'y a pas d'antidote possible sinon l'amour évangélique et nous avons eu ce message et cette obligation que le Christ nous a donnés d'être instrument d'amour à Son image.

C. Médecines parallèles ou douces

Jacques Maritain, dans Le Paysan de la Garone, avait dénoncé les courants subversifs théologiques et psychologiques actuels (pas tous), ceci dans les années 1956.