ARTICLE DU JOUR: Le drame de Saint-Jean-Vianney
À Saint-Jean-Vianney
C’était comme si l'enfer s’était ouvert
Par Benoit Voyer
27 septembre 2025
Le 4 mai 1971 est un mardi soir qui ressemble à tous les autres dans la municipalité de Saint-Jean-Vianney. En pleine série éliminatoire de hockey, ils sont nombreux à se coucher tard afin de regarder à la télévision le match opposant les Canadiens de Montréal aux Blackhawks de Chicago.
Tout à coup, à 22 h 50, le village sombre dans la grande noirceur. C’est « comme si l’enfer s’est ouvert, les flammes en moins » [1]. Le sol se met à bouger… et s’ouvre soudainement. 56 maisons neuves sur un total de 701 habitations qu’il y a dans la municipalité sont englouties dans une mer de boue. À cela s’ajoutent les nombreuses demeures demeurées juchées sur les bords de la falaise dans un équilibre précaire. En tout, 31 personnes sont emportées avec les maisons [2]. C’est beaucoup pour une population de 2600 habitants. Dans ce hameau, tous se connaissent.
Le cratère est immense. Il fait autour de 320 000 mètres carrés et sa profondeur fait de 15 à 31 mètres. On estimera qu'un milliard cinq cents millions de kilogrammes d’argile et de sable sont emportés jusqu’à la rivière Saguenay. [3]
Au loin, provenant des maisons qui s’engouffrent, on entend gémir des cris de détresse, d’angoisse et d’appels au secours. C’est à crever le cœur. Les témoins de la scène se sentent démunis, ne pouvant rien faire.
Un autobus, avec à bord des employés de l’ALCAN, a dégringolé dans le cratère. Par chance, la majorité d’entre eux a réussi à sortir juste à temps du véhicule et à se rendre en lieu sûr.
Alertés de la situation, les secours arrivent de partout : tous les services de police des municipalités avoisinantes, notamment de Chicoutimi, Jonquière, Kénogami et Arvida, la Protection civile, la Croix-Rouge et même des membres des Forces armées canadiennes de la base de Bagotville.
Les sinistrés trouvent refuge dans la salle municipale de Kénogami, devenue un dispensaire où on administre les premiers soins, et chez des parents et amis.
En cette nuit d’horreur aux allures de fin du monde, « les blessures corporelles, au dire de la police, ne sont pas nombreuses, mais les chocs nerveux ne se comptent pas ». [4] Cette nuit, les citoyens de Saint-Jean-Vianney ont vu les couloirs de l’enfer.
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[1] Le propos est d’un policier à qui le journaliste de La Presse a parlé. Cf. Jean de Guise et Thomas Duhaime. Cataclysme au Saguenay, La Presse, 5 mai 1971, pp. 1 et 6
[2] Wikipédia, l'encyclopédie libre. Saint-Jean-Vianney http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Saint-Jean-Vianney&oldid=224146725
[3] Wikipédia, l'encyclopédie libre. Saint-Jean-Vianney http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Saint-Jean-Vianney&oldid=224146725
[4] Cf. Jean de Guise et Thomas Duhaime. Cataclysme au Saguenay, La Presse, 5 mai 1971, pp. 1 et 6
JEAN-PAUL REGIMBAL: Second regard
Reportage sur le Congrès national des Charismatiques qui s'est tenu en juin dernier au Stade Olympique de Montréal. Célébration de la messe par 500 célébrants. Communion à une foule de 40,000 personnes et discours de l'abbé Michel Quoist sur le thème du congrès; « Jésus est vivant ». Participants: l'abbé Michel Quoist, auteur de plusieurs ouvrages de spiritualité; le cardinal Maurice Roy, archevêque de Québec; Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal, et le père Jean-Paul Regimbal, organisateur et animateur de ce congrès. Animateurs : Yves Blouin et Gilles-Claude Thérlault. Réal.: Jean Charbonneau.
(Ici Radio-Canada - programme de la télévision, semaine du 5 au 11 novembre 1977, p. 12)
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