La recherche sur René-Étienne Voyer, mon cinquième arrière-grand-père et premier descendant de cette lignée de la famille Voyer en Amérique reprend peu à peu. Étant un aidant naturel, j’ai dû faire une pause cet automne afin de me consacrer à d’autres priorités urgentes. Les choses entrent dans l’ordre.
Voici donc une mise à jour de mon billet du 14 aout [1].
A la fin du mois d’août, ma conjointe Manon et moi avons analysé les registres de la paroisse Notre-Dame de Beaufort-en-Vallée, devenue un quartier de la municipalité de Beaufort-en-Anjou, dans la région française de Maine-et-Loire, afin d’y retrouver des traces d’Étienne et de sa famille. Mon seul repaire était qu’il serait né “en” ou “vers” 1714. Page par page, nous avons regardé toutes les entrées de 1709 à 1724. Ce travail de moniale a changé la direction de la recherche.
Manon a retrouvé les parents d’Étienne, René Voyer et Marie Bélanger, et les traces de trois de leurs enfants: René (1715), Marie (1717) et Adrien (1721). En revanche, dans la période de recherche, aucune trace d’Étienne.
Il m’est revenu le souvenir de la lecture de la thèse universitaire de Josiane Paul publié sous le titre: “Exilés au nom du roi – Les fils de famille et les faux-sauniers en Nouvelle-France 1723-1749" (Septentrion, 2008). L’historienne y explique qu’il arrivait souvent que les petits trafiquants de sel condamnés par la justice royale française à l’extradition dans les colonies changeaient de noms ou de prénoms sur le bateau entre la France et leurs destinations.
Aussi, je me suis souvenu de la recherche du faux-saulnier Pierre Rossignol du May, premier ancêtre d’une famille Dumais en Amérique menée par une équipe de quatre chercheurs: deux en Europe et deux en Amérique. Le Pierre Dumais d’Amérique était en réalité le Pierre Rossignol d’Europe. Le choix de son nouveau nom de famille s’explique par le fait qu’il est de l’ancienne région française du May.
Il est maintenant d’une évidence qu’Étienne Voyer est dans les faits René Voyer, né le 17 décembre 1715, à Beaufort-en-Vallée, l’ainé du couple Voyer-Bélanger. “Étienne” serait une déformation calligraphique de “Et renne” Voyer. En lisant les registres paroissiaux d’autrefois, on constate qu’il est facile de confondre la lettre « r » avec un « i ».
Ainsi donc, à partir d’aujourd’hui jusqu’à preuve du contraire, je parlerai de René Étienne Voyer. René pour sa vie européenne et Étienne pour les citoyens d’Amérique.
Dans les prochaines semaines, se poursuivra l’analyse des registres de Notre-Dame de Beaufort-en-Vallée de 1724 à 1744, année de son arrivée au port de Québec. Les autres registres de l’actuelle municipalité de Beaufort-en-Anjou devront aussi être scrutés afin de confirmer mon hypothèse hors de tout doute. C’est donc une histoire à suivre.
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[1] www.benoitvoyerenliberte.blogspot.com/2024/08/sur-les-traces-de-mon-ancetre-etienne.html