Le Berceau de Kamouraska


Le site patrimonial du Berceau-de-Kamouraska présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Les premiers colons s'établissent dans la seigneurie de Kamouraska à partir de 1692. L'année 1709 marque l'arrivée du premier curé résident, l'abbé Philippe Rageot (1678-1711), et la construction de la première église de Kamouraska, en bois, sur la terre de Gabriel Paradis. Un presbytère est érigé six ans plus tard, soit en 1715. Une nouvelle église est édifiée en 1727, à l'ouest de la première, sur la terre d'Augustin Roy dit Desjardins (1701-1790). Cette deuxième église, construite en pierre des champs, est dotée d'un nouveau presbytère en 1749. Érigée sur un sol argileux, la structure de la seconde église est considérablement endommagée par un tremblement de terre en 1791. Par ailleurs, la paroisse de Kamouraska, devenue trop populeuse, est restructurée au cours de la même année. Dès 1793, le site original est définitivement abandonné, au profit d'un nouvel établissement paroissial. Celui-ci est localisé à trois kilomètres à l'ouest du premier, sur l'affleurement rocheux de Pincourt, où se trouve le village actuel. C'est ainsi que le site du Berceau-de-Kamouraska a été pendant un siècle, soit de 1692 à 1791, le centre civil et religieux d'un vaste territoire correspondant aujourd'hui à une grande partie du comté de Kamouraska et de tout le bas du fleuve à l'est de la Rivière-Ouelle.

Le site patrimonial du Berceau-de-Kamouraska présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur archéologique. L'ancien cimetière paroissial contient les ossements des premiers habitants de Kamouraska. De plus, le sol renferme des artefacts ainsi que des vestiges de bâtiments, dont ceux de la deuxième église en pierre et du second presbytère. Le site patrimonial du Berceau-de-Kamouraska possède un important intérêt archéologique qui renforce son intérêt historique.

Le site patrimonial du Berceau-de-Kamouraska présente aussi sur son intérêt patrimonial pour sa valeur identitaire. Il s'agit d'un lieu hautement significatif pour la région puisqu'il correspond au foyer initial de peuplement d'une grande partie de la région du Bas-Saint-Laurent. C'est également le lieu de sépulture de plusieurs familles-souches québécoises. En 1945, le père Alexandre Paradis, originaire de Saint-André-de-Kamouraska, et l'abbé Onésime Lamonde, curé de la paroisse de Saint-Louis-de-Kamouraska, entreprennent de mettre en valeur le site. Des plaques commémoratives sont installées par la Commission des monuments historiques du Québec dès 1947, puis une chapelle souvenir est érigée sur le site en 1958. Un monument commémoratif rappelle l'inhumation de plus de 1 450 pionniers dans l'ancien cimetière. Le grand nombre de patronymes différents, soit plus de 200, démontre bien l'importance de ce lieu de mémoire.

Source : Municipalité de Kamouraska, 2006.