La désinformation dans les médias
Par Benoit Voyer
19 octobre 2025
Personne ne s'en étonnera : de nombreuses entreprises de communication au service des grandes entreprises, des partis politiques et de groupes de revendications utilisent la désinformation médiatique pour faire passer leurs messages et opinions. C’est ce qu’on appelle « le pouvoir des médias ».
La désinformation est l'arme principale de la guerre idéologique. Pour Vladimir Volkoff, la méthode utilisée est simple. Elle s'exerce sur les foules. Elle ne se met jamais en place à contre-courant, c'est-à-dire que la cible doit être quelque peu complice du mensonge qu'on veut lui faire subir. Il faut donc adapter le discours selon le public ciblé. Elle exige du temps, parfois même des années, et elle agit à travers un ou –de préférence– plusieurs intermédiaires.
Ainsi donc, on peut fort bien crier une chose et faire le contraire. L’important est de crier assez fort et que ce cri soit remarqué. Et si on crie assez fort et de manière soutenue, on finira par faire oublier les raisons du cri. Il n’y a que le cri qui persistera dans les médias. Comme l’expliquait Arnaud de Lassus dans la Revue Sainte Anne [1] : « La préparation une fois faite, on a même plus besoin d'orienter l'information : il suffit de la laisser raisonner. »
Ce qu’il faut faire est de frapper les imaginations en faisant croire ce qu’on veut faire croire. D’ailleurs, au Canada, les politiciens sont devenus les spécialistes de la désinformation. Ils connaissent la technique. Ils savent que leur cri ou demi-vérité transmis véhiculé par les médias peut transformer l’opinion publique.
L’information tendancieuse
La technique de désinformation utilise aussi l'information tendancieuse. Elle est soigneusement choisie et adroitement présentée.
Les douze principes généraux de cette méthode sont : la contrevérité non vérifiable, le mélange vrai-faux (un seul fait vérifiable peut en laisser passer d'autres qui ne le sont pas), la désinformation du vrai (la fausse objectivité), la modification du contexte, l'estompement (parler d'un événement ou d'un détail important comme d'un fait banal), les vérités sélectionnées, le commentaire appuyé, l'illustration (une photographie qui dit le contraire de l'article), la généralisation, l'omission pure et simple, le sondage tendancieux et la présentation trompeuse des statistiques et la désinformation par les titres.
Il faut donc demeurer vigilant en formant son jugement critique. Pour y arriver, il faut se documenter, lire, consulter diverses sources sur le même sujet et se donner une bonne culture générale, surtout en histoire.
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[1] Benoit Voyer. La désinformation dans les médias, Revue Sainte Anne, mai 2000, page 204
TROIS-RIVIERES: La Régie qui prône l’apport volontaire pourrait changer d’idée
18% du sac est récupéré à T-R - Ouest
La Régie intermunicipale de gestion des déchets s'occupe de la collecte sélective des déchets recyclables de 27 municipalités dont Trois-Rivières, St-Etienne-des-grés et St-Louis-de-France. C'est par choix qu'elle a opté pour la cueillette par apport volontaire. Elle préfère miser sur la protection de l'environnement, un dossier jugé prioritaire.
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Benoit Voyer
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"D'un point de vue environnemental on s'est dit qu'il est mieux de mettre nos énergies sur diverses activités de protection que sur une seule comme la cueillette de porte à porte. On a lancé la collecte des déchets domestiques dangereux (ddd) qui nous a permis de ramasser 70 tonnes métriques de détritus en 1994 et 1995 et un projet de compostage domestique en vendant des composteurs à prix modique (environ 30$) à partir de 2 sites de démonstration dont celui du parc Pie XII" dit Normand Lapointe de la régie intermunicipale.
Pour lui, ce qui est le plus dommageable pour l'environnement ce sont les ddd. "Un litre d'huile dans un site d'enfouissement peut contaminer jusqu'à un million de litres d'eau, alors que la bouteille de Pepsi sera presque identique dans 300 000 ans!" explique-t-il.
Les résultats de la collecte sélective par apport volontaire sont comparables à ce qui se fait ailleurs, soit la récupération de 6% du sac vert ou 2500 tonnes métriques de détritus en 1995 pour l'ensemble des 27 municipalités.
La façon de faire la collecte pourrait changer prochainement, car la régie prépare actuellement un nouveau plan triennal qui sera en vigueur en janvier 1997. Toutes les formes possibles de cueillettes sont à l'étude.
(L’Hebdo Journal, 7 juillet 1996, p. 34)
Ville Verte
Trois-Rivières Ouest est sans aucun doute la ville la plus verte de la région. Grâce à sa cueillette à domicile instaurée en 1994 au coût de 15$ la porte, 18% du sac à ordures est récupéré. Ce pourcentage représente 23 000 kilogrammes de détritus par semaine.
Le directeur général de la ville croit que ce chiffre ira en augmentant. "La récupération c'est une histoire de moeurs. Il faut que ça vienne de façon instinctive chez les gens", dit Roland Lottinville.
(L’Hebdo Journal, 7 juillet 1996. Cette partie du texte de Benoit Voyer n’a pas été publiée par manque d’espace)
ARTICLE DU JOUR: Les miracles du père Jean-Paul Regimbal
Par Benoit Voyer
18 octobre 2025
Thérèse Corriveau a eu le privilège de côtoyer au quotidien le père Jean-Paul Regimbal. Pendant de nombreuses années, elle était à la tête du Carrefour de la prière, situé sur la rue Avery, à Granby, à quelques pas de la maison de ressourcement spirituel des Trinitaires.
Comme son nom l’indique, le Carrefour est un organisme qui offre une ligne d’écoute pour les personnes qui ont besoin de se confier, via le téléphone, et de recourir au soutien de la prière d’une équipe de pieux catholiques. C’est aussi le quartier général du ministère du Religieux Trinitaire où on le soutient dans son ministère sacerdotal. Ainsi donc, Thérèse Corriveau travaille discrètement pour lui. En d’autres mots, elle est sa secrétaire, sa coordonnatrice et, surtout, sa chaste amie.
Dans un entretien qu’elle accordait à la journaliste Lise Lapalme dans le cadre d’un « visage d’Église » diffusé dans l’émission télévisée Parole et Vie (1), animée par Roland Leclerc, elle racontait des prodiges dont elle a été témoin dans les années 1970, à Granby :
« Il y a eu de nombreuses guérisons, ici au Monplaisant. J'ai été témoin de plusieurs guérisons. [Une] guérison qui m'avait frappé, c'était un jeune peut-être 6-7 ans qui était à la chapelle pendant une veillée de prière et le père [Jean-Paul Regimbal] avait fait des prières spécifiques pour les malades et le petit bonhomme qui avait une prothèse, enlève cette prothèse, se met à courir, il va se jeter dans les bras du père […] et le père […] dit : "Mais ce n’est pas moi, c'est Jésus." Alors, il se met les deux mains autour du tabernacle, il dit : "Merci Jésus !" Il marchait alors que, quand il est arrivé, il ne pouvait pas marcher sans ce support. »
Elle ajoute après un bref silence : « Et il y a le cas aussi d'un jeune de Sudbury qui avait été présenté au père [Jean-Paul Regimbal] pour qu'on prie sur lui. Il faisait une tumeur cancéreuse au poumon. Et celui qui l'avait présenté, c'était un médecin. Il savait très bien l'état de ce jeune. Et il a [fait] radiographier le jeune plus tard, [et] il n'avait plus de cancer. Et ça, il a tous ces dossiers-là chez lui. C’est le docteur Raymond Bonet de Sudbury en Ontario. »
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Jean-Paul Regimbal |
Le père Jean-Paul Regimbal est un des principaux initiateurs du renouveau charismatique chez les Catholiques.
Dans l’entretien, Thérèse Corriveau explique que « le Renouveau charismatique dans son ensemble, c'est l'approfondissement de la vie chrétienne… C'est le plein épanouissement de la vie chrétienne, mais sous la mouvance de l'Esprit Saint. C'est pourquoi l'Esprit Saint joue un rôle tellement important comme il devrait le jouer dans la vie de tout chrétien. Le baptême dans l'Esprit Saint, c'est comme une nouvelle effusion de la vie de l'Esprit Saint en nous, qui libère les dons qu'on reçoit au baptême. Il n'y a pas de nouveaux dons, ce sont les mêmes dons mais qui prennent vie […]. Le père Regìmbal disait souvent… [Il] compare ça un peu à un cadeau que l'on reçoit au baptême. Il est bien enveloppé [avec] des beaux rubans, mais à un moment donné il faut le déballer et c'est ce qui se produit au moment du baptême dans l'Esprit Saint ou, comme on l'appelle aussi, l'effusion de l'Esprit Saint. » […] C'est l'enseignement traditionnel, si vous voulez, mais inspiré de cette foi nouvelle qui est découverte sous la mouvance de l'Esprit Saint. C'est ajouter cette dimension de vie dans l'Esprit Saint qui donne une coloration tout à fait nouvelle, une vie, ça devient plus vivant. »
Elle rappelait que « le père Regimbal ne [donnait] de cadre à personne. Il communiquait cette vie dans l'Esprit Saint et ensuite chacun devait y aller selon ce qu'il était et selon l'inspiration de l'Esprit Saint. »
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(1) Document conservé dans le fonds Benoit Voyer (P049) de la Société d'histoire de la Haute-Yamaska, a Granby.
TROIS-RIVIERES: Le Cap désire une plus grande utilisation du sac vert
Recyclez-vous?
Cueillette de porte a porte ou par apport volontaire?
Le Cap désire une plus grande utilisation du sac vert
Le Conseil municipal de Cap-de-la-Madeleine se prépare à instaurer une cueillette de déchets recyclables de porte à porte. Chaque propriétaire et locataire de la municipalité recevraient un bac de récupération pourraient mettre pêle-mêle toutes les matières recyclables sur roulettes où ils pourraient mettre pêle-mêle toutes les matières recyclables qu'ils voudraient jeter. Le projet débuterait en janvier 1997.
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Benoit Voyer
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"On veut voir comment ça coûterait pour ce type de cueillette. Présentement, nous payons environ 13$ la porte pour la récupération de 4% sac vert. Le nouveau projet porterait ce prix à 25$ la porte. Nous pourrions récupérer plus de 17% du sac de détritus", commente le maire Clément Croteau.
Les calculs sont faits: Pour 2 fois le prix, la municipalité récupérerait 4 fois plus de déchets recyclables.
Composortium
Par ailleurs, la ville signera prochainement une entente avec la firme Composortium dans le but de fonder une société d'économie mixte qui aura pour mission de gérer les déchets de la municipalité. Un tel projet associera la ville à un partenaire privé.
"On veut savoir s'il y aura intérêt pour nous de faire la même chose que dans la MRC du Haut-Richelieu, ajoute-t-il. La ville de Ste-Marthe est intéressée à embarquer avec nous et nous pourrions, éventuellement, proposer le projet à d'autres villes.
(L’Hebdo Journal, 7 juillet 1996, p. 34)
ARTICLE DU JOUR: Un nouvel album pour le quintette à vent Pentaèdre
Par Benoit Voyer
17 octobre 2025
Le 26 septembre 2025, quintette à vent Pentaèdre a lancé, en version numérique, l’album Tutti all’opera. L’œuvre est publiée sous étiquette Atma musique.
L’ensemble, composé d’Ariane Brisson à la flûte, d'Élise Poulin au hautbois, de Martin Carpentier à la clarinette, de Louis-Philippe au cor et de Mathieu Lussier au basson, nous emporte dans le fabuleux univers de l’opéra italien du XIXᵉ siècle. Les pièces choisies témoignent de l’évolution des instruments à vent et de la naissance du quintette moderne.
On y découvre des compositeurs marquants comme Maria Cambini, auteur des tout premiers quintettes à vent, Giulio Briccialdi, virtuose et pédagogue de la flûte, et le célébrissime Gioacchino Rossini.
La troupe Pentaède a été fondée en 1985.
Sur YouTube Music :
https://music.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_kjprExlG5KYuVeUQe5NAwhTf5PplzkYRw
TROIS-RIVIERES: Défense de parler anglais… Les anglophones débarquent
Défense de parler anglais…
Les anglophones débarquent
L'École internationale de français de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UOTR) accueille, cet été, plus de 600 élèves des quatre coins du monde pour ses deux sessions d'immersion française. Plusieurs participants viennent des ou provinces anglophones ou des Etats-Unis, alors que d'autres proviennent du Mexique, du Brésil et du Japon.
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Benoit Voyer
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"Il y a des personnes qui en six semaines sont capables de parler le français. Notre technique, c'est l'immersion totale en français. C'est 7 jours sur 7, 18 heures par jour", dit Linda de Serres, directrice de l'école.
Programme
En matinée, les élèves sont en classe avec des professeurs. En après-midi, ils ont un choix d'ateliers comme la conversation française (obligatoire), le français assisté par ordinateur, le laboratoire de langue, le théâtre, la musique et la chanson française.
Les soirées sont consacrées à des projections de films et des divertissements qui amènent les participants à parler et à penser dans la langue de Molière. Les fins de semaines sont destinées au tourisme. "Il y a toujours quelque chose à l'horaire", insiste la directrice.
Le programme diffère un peu d'une personne à l'autre, selon l’âge et la culture. Ainsi, le Canadien anglais et le Japonais ne participent pas toujours aux mêmes activités.
"C’est entendu que les deux premières semaines sont plus difficiles. Ils ont les oreilles qui bourdonnent! Finalement, ils glissent de plus en plus dans la langue", ajoute la dame.
Balises
Les participants sont très encadrés par des moniteurs qui veillent sur eux. Ils n'ont pas le droit de parler leur langue pendant leur séjour. S'ils font des efforts pour s'entretenir en français, ils reçoivent des cartons bleus. Si le contraire se produit, l'école donne des cartons rouges.
Les commerçants et les restaurateurs où les élèves se rendent souvent sont invités à participer au jeu du carton bleu. C'est une façon de remercier les étudiants de parler en français. Ainsi, plus ils ont de cartons, plus ils ont de chances de gagner les prix hebdomadaires.
"Avec les cartons rouges, ils ont deux possibilités: Au départ, ils reçoivent une banque de points et ils peuvent les racheter par des tâches comme composer un poème qu'ils devront lire à la radio communautaire ou chanter une ritournelle devant la classe de l'atelier chanson. Ce n'est pas menaçant, mais ce n'est pas facile quand ce n'est pas ta langue maternelle! De plus, ils peuvent opter pour perdre des points. A ce moment, au 3e carton rouge, ils sont expulsés du programme", explique-t-elle.
Impact économique
L'École internationale de français qui existe depuis une vingtaine d'années, permet l'embauche d'une quarantaine de personnes en période estivale et de garder de nombreux services ouverts & l'UQTR. En hiver, elle redevient plus modeste avec sa trentaine d'étudiants par session.
(L’Hebdo Journal, 30 juin 1996, p. 3)
ARTICLE DU JOUR: Un nouvel album pour l’ensemble Caprice
Par Benoit Voyer
16 octobre 2025
L’ensemble de musique baroque Caprice lançait le 5 septembre 2025, sous étiquette Atma Classique, un sublime enregistrement des concertos perdus d’Antonio Vivaldi : « Les Quatre Nations reconstruites ».
L’œuvre est réussie. On se retrouve à la fois au cœur d’un projet historique et artistique hors du commun. On y évoque La Francia, L’Inghilterra, La Spagna et Il Gran Mogol. À l’exception de Il Gran Mogol, les trois autres concertos étaient tombés dans l’oubli. Ils ont été retrouvés en 2010.
Le travail de « recomposition baroque » est celui de l’expert en la matière Matthias Maute. Il respecte avec brio le style du « Prêtre roux ».
L’Ensemble Caprice est lauréat de deux prix Juno et de quatre prix Opus. Il s’impose comme un acteur majeur de la scène baroque au niveau international. Il a été fondé et est dirigé par le flûtiste, compositeur, arrangeur et chef Matthias Maute. L’ensemble compte plus de 20 enregistrements.
Sur Music Youtube:
https://music.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_lmizujNAIOMfp2X1XWE7nQu8ODVT4GC5w
JEAN-PAUL REGIMBAL: Un congrès charismatique à Granby
Par Benoit Voyer
(Collaboration spéciale)
GRANBY - Le Comité du Renouveau charismatique du diocèse de St-Hyacinthe prépare sérieusement son prochain congrès diocésain qui aura lieu, les 27, 28 et 29 septembre au Monastère des Trinitaires, à Granby.
L'abbé Pierre Smith et le père Michel Vigneau parleront aux congressistes du thème: "Je suis le bon berger".
L'animation de la prière et de la musique seront sous la direction de Lucie Cournoyer et de Serge Champagne de Roxton Pond. Le week-end débutera le vendredi à 19h et se terminera le dimanche vers 16h.
"Par ce thème nous découvrirons que c'est Dieu qui vient à la rencontre de l'homme et qui lui montre qu'il y a autre chose que la haine et le désarroi sur la terre", dit Jocelyne L'Etoile, présidente du Comité diocésain au moment de l’organisation du congrès.
Pour elle, ce rassemblement sera un moment de choix pour s'intérioriser et pour réfléchir sur le sens de l'engagement chrétien.
« L'homme ne peut pas se donner Dieu. C'est Dieu qui vient à la rencontre du coeur. Il n'y a qu'en ouvrant celui-ci qu'il est possible de le rencontrer », lance cette mère de famille.
Essoufflement
Le Renouveau charismatique n'est plus ce qu'il était à l'époque où le père Jean-Paul Regimbal attirait des foules considérables dans la région.
Actuellement, il y a visiblement des signes d'essoufflement. Dans le diocèse de St-Hyacinthe, l'âge des 500 habitués des 15 groupes de prière ne cesse de grimper. Le groupe le plus important se réunit à chaque lundi à 19h30 au Monastère des Trinitaires.
"Ce qui manque, c'est le sens de l'engagement, explique la dame. Lorsque Dieu te saisit, tu deviens responsable de son message. Je ne veux pas dire qu'il faut cogner sur la tête des gens! C'est dans le vécu quotidien que ça doit se passer. C'est là qu'on doit être témoin. Tes gestes parlent plus que tes mots."
Une rencontre
Mme L'Etoile décrit le Renouveau charismatique comme un rassemblement de personnes qui ont été saisies par l'Esprit saint. Elle dit que celles-ci font l'expérience d'une rencontre personnelle avec le Christ vivant. Un miracle du coeur qui a une saveur qui ne se tarit jamais.
Les miracles
"Le plus grand miracle, c'est d'ouvrir son coeur à Dieu en répondant à son appel", dit celle qui ne cache son admiration pour le pape Jean-Paul II. "Dieu veut parfois faire sentir sa présence à ses enfants pour faire grandir la foi en eux.
Des miracles ou des manifestations extérieures, il n'y en a pas toujours dans les rassemblement charismatiques.
"Quand on a la foi, on n’a pas besoin de "tomber par terre" pour découvrir Dieu. Je crois qu'il faut faire attention à trop courir le merveilleux", conclut Jocelyne L'Etoile.
(Le Plus de la Voix de l’Est, 28 juillet 1996, p.5)
ARTICLE DU JOUR: Sainte Marguerite d’Youville
15 octobre 2025
Pour les catholiques de la planète, le 16 octobre est le jour où l’on fait mémoire de sainte Marguerite Dufrost de la Jemmerais, veuve d’Youville.
Le 15 octobre 1701, Marguerite naît à Varennes, sur la rive du fleuve Saint-Laurent. Elle est la fille de Christophe Dufrost de la Jemmerais (1661-1708) et Renée Gaulthier de Varennes (1682-1758) qui se sont épousés le 18 janvier de la même année. La maison où elle est née était située sur le terrain voisin de l’actuelle basilique Sainte-Anne. Elle est l’aînée de six enfants. Elle est baptisée le lendemain.
De 1712 à 1714, elle est étudiante chez les Ursulines, à Québec.
Le 12 aout 1722, elle épouse François-Madeleine Youville de la Découverte. Le mariage est célébré à la basilique Notre-Dame, à Montréal.
Mariage de misère : son mari décède d’une pleurésie le 4 juillet 1730. En héritage, il ne laisse que des dettes. Marguerite refuse la succession. Pour assurer sa subsistance et celle de ses deux garçons, elle ouvre un petit commerce au détail.
Le 31 décembre 1737, avec son amie Louise Thaumur de la Source et deux autres compagnes, Catherine Cusson et Catherine Demers, Marguerite prononce des vœux privés avec l’intention de se consacrer pour toujours aux pauvres.
Le 7 octobre 1747, elle se voit confier l'administration de l’Hôpital général de Montréal.
Le 3 juin 1753, le roi Louis XV confirme sa position comme directrice de l'hôpital et l'autorise à former une communauté religieuse qui sera approuvée en 1755 par Mgr Henri-Marie de Pontbriand, alors évêque de Québec. Le 25 août 1755, elle prend le nouvel habit des Sœurs de la Charité, communauté religieuse communément appelée « les sœurs grises » en référence au côté grivois de son défunt époux.
Le 23 décembre 1771, elle décède à l'Hôpital général des Sœurs grises, à Montréal. Ses funérailles sont célébrées le lendemain de Noël.
Le 9 décembre 1990, elle est canonisée par le saint pape Jean-Paul II, sur la place Saint-Pierre, dans la Cité du Vatican.
De nos jours, les restes de sainte Marguerite d'Youville reposent dans la basilique catholique Sainte-Anne, à Varenne.
Toute sa vie, Marguerite a toujours eu une grande confiance en Dieu : « La Providence est admirable […] elle pourvoit à tout, en elle est ma confiance », disait-elle de son vivant.
TROIS-RIVIERES: La cure des curés
Le diocèse trifluvien vient de faire quelques changements dans les paroisses de la région. Ainsi, Laval Tremblay et Alain Pichette deviendront respectivement curés à Ste-Marie-Madeleine et St-Jean-de-Brébeuf. L'abbé Pichette gardera son travail à plus Très-St-Sacrement. De plus, Gaston Bédard s'en ira à la direction de Ste-Marguerite et Clément Jacob prendra St-Michel-des-Forges. Ils seront les modérateurs des équipes paroissiales. L'abbé Jacob conservera sa fonction à Ste-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus. Enfin, Dominic Levasseur sera vicaire à Ste-Marie-Madeleine.
(L’Hebdo Journal, 23 juin 1996, p. 15. Article de Benoit Voyer non signé dans le journal)
ARTICLE DU JOUR: Un nouveau disque pour la flutiste Nadia Labrie
Par Benoit Voyer
14 octobre 2025
La flûtiste Nadia Labrie a lancé, le 15 aout 2025, sous étiquette ATMA classique, le troisième disque de la série « Flûte passion : Claude Bolling » : « Suite pour guitare, flûte et jazz piano trio ». Un petit bijou à découvrir. Vous serez enchantés!
Claude Bolling (1930-2020) est un compositeur français. Sa série de suites pour flûte est une référence lorsqu’il est question du croisement entre le jazz et la musique classique.
Sur ce disque, Nadia Labrie est entourée d'Hugo Larenas à la guitare, de Jonathan Turgeon au piano, de Dominic Girard à la contrebasse et de Bernard Riche à la batterie.
Il y a longtemps que Nadia Labrie se passionne pour la flûte traversière.
Elle n’a que 8 ans, lorsque sa sœur Pascale, une étudiante au Conservatoire de musique du Québec à Rimouski, l’introduit dans l’univers de cet instrument. L’année suivante, elle est admise au Conservatoire à « mi-temps ». Jusqu’en 1998, elle sera formée par Lucie Bouchard et Richard Lapointe.
En 1999, elle reçoit le « Prix avec grande distinction à l’unanimité du jury » du Conservatoire de musique du Québec.
Jusqu’en 2021, elle poursuit ses études avec Lise Daoust à l’université de Montréal. Cette année-là elle obtient une « maitrise en interprétation ». Durant ses études universitaires, elle fait des stages de perfectionnement à Bazas en France avec Benoit Fromanger et Maxence Larrieu, au Domaine Forget, au Centre d'arts Orford avec Robert Langevin et au Lake Placid Institute avec Julius Baker et Jeff Khaner. Elle participe aussi à des classes de maîtres avec Emmanuel Pahud et Thimothy Hutchins.
Après son passage à l’université de Montréal, Nadia Labrie se perfectionne auprès de Patrick Gallois.
Sur la scène
À partir de l’âge de 11 ans, Nadia Labrie se produit en public dans le créneau de la musique d’ambiance, en duo avec sa sœur Annie à la guitare. On pouvait les entendre régulièrement au Bistro l'Anse aux coques et ensuite à l'Hôtel Rimouski.
Plus tard, elle participera régulièrement aux "Lundi du Conservatoire" où elle jouait le répertoire à l'étude.
En 1994, elle est membre du Quatuor Syrinx avec trois autres flûtistes, dont Annie Laflamme, Pascale Labrie et Geneviève Landry.
En 1995, elle devient la plus jeune musicienne à remporter le premier concours de soliste de l'Orchestre symphonique de l'Estuaire en plus de remporter la deuxième place aux finales nationales du Concours de musique du Canada.
Enfin, en 1998 et 1999, elle est première flûtiste dans l'Orchestre mondial des Jeunesses musicales. Avec l’Orchestre, elle parcourt l’Amérique, l’Europe et l’Asie. En parallèle, elle fonde avec sa sœur Annie le duo Similia avec lequel elle donne des spectacles dans plus de treize pays.
Depuis ce temps, Nadia Labrie ne fait que s’illustrer partout sur la planète.
Sur Music Youtube:
https://music.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_nwNS37bd1HCp-7ztZhracmcs4NzWi0_kk
MÉDIAS: Benoit Voyer devant le CRTC au sujet de Radio-Canada/ CBC
Le 17 mars 1999
Transcription
Selon Borduas, Loews Concorde,
1225, Place Montcalm, Québec
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LA PRÉSIDENTE - La prochaine personne à présenter sera M. Benoît Voyer du Comité foi et culture Granby et région Inc. Monsieur Voyer.
BENOIT VOYER - Bonjour Madame. Alors, je suis directeur général du Comité foi et culture Granby et région.
Intervention aux médias, une division du Comité foi et culture Granby et région, a tenu une réunion de son comité consultatif le 22 janvier pour réfléchir sur Radio-Canada dans le but de prendre la parole aujourd'hui à ces audiences.
Alors, le rapport "Faire entendre nos voix", du Comité d'examen des mandats de la SRC, de l'ONF et de Téléfilm, déposé en janvier 1996 par Pierre Juneau, Catherine Murray et Peter Undorff (ph), le ministre du Patrimoine canadien, a reçu un appui presqu'unanime des participants. Pour eux, c'est vraiment dans cette ligne que doit s'orienter la Société Radio-Canada.
Aujourd'hui, je vous éviterai un exposé sur le contenu de ce document puisque vous le connaissez déjà. Cependant, le comité consultatif se permet quelques points. Ceux-ci ne sont pas nécessairement indiqués par ordre d'importance et s'adressent souvent à l'ensemble de la télévision canadienne.
Premièrement, le comité consultatif d'intervention aux médias a des éloges à adresser aux quatre réseaux radiophoniques de Radio-Canada et à RDI pour la qualité de leur programmation. Pour ce qui est du projet Info-Radio, le comité n'a pas voulu émettre de commentaires pour l'instant. La majorité des recommandations s'adressent donc d'une façon plus directe aux deux réseaux de télévision.
La SRC/CBC doit vraiment refléter la culture canadienne. Malgré l'unanimité de cette affirmation, les membres du comité n'ont pas réussi à s'entendre sur ce qu'est, ou ce que doit être, cette culture canadienne.
Par ses programmations, ils demandent à Radio-Canada de créer une réflexion sur ce sujet. Il y a une culture amérindienne, il y a une culture 1acadienne, il y a culture anglophone, une culture québécoise mais qu'est-ce que la culture canadienne?
Devant les autres chaînes de télévision, la SRC/CBC doit s'identifier, c'est-à-dire se donner un créneau bien à elle. En ce sens, il est recommandé d'en faire un média au contenu presqu'exclusivement canadien, un contenu à 80 pour cent canadien est recommandé et le 20 pour cent qui reste pourrait servir à former le grand public aux grands enjeux planétaires.
Les gens de l'ouest, du nord et de l'est du Canada ne se connaissent pas beaucoup. Il est proposé que les émissions des réseaux anglais et français soient de plus en plus traduites dans l'autre langue officielle et soit diffusées dans l'ensemble du pays.
Connaître l'étranger est une façon d'apprivoiser sa différence et de mieux vivre avec lui. De plus, n'est-il pas temps de montrer différents visages du pays? Quand aura-t-on une dramatique hebdomadaire tournée dans le nord du pays et mettant en vedette le peuple Inu?
La SRC/CBC doit travailler à la promotion des valeurs humaines et spirituelles. Voilà un exemple: il faut développer une culture de la vie au lieu de développer une culture de la mort. En ce sens, il faut abolir les films et les émissions où il y a des situations de violence, des agressions sexuelles, des meurtres et aussi toutes formes d'attentats à la vie sauf dans le but de dénoncer ces situations.
À cause de son pouvoir, voire de son influence sur les personnes, la télévision est responsable de donner un sens et une dignité à la vie humaine.
Du côté des affaires publiques, qui est dans toutes ses émissions, la SRC/CBC doit former le jugement critique des individus, que dans les bulletins nouvelles deux ou trois reportages soient présentés pour illustrer différents points de vue. Un exemple: le gouvernement devrait faire l'objet d'un reportage pour expliquer la version gouvernementale, un autre pourrait expliquer la pensée de tous, vraiment tous les partis de l'opposition au Parlement et un dernier pour cerner les idées des groupes communautaires et du public pour et contre.
Les interviews d'un journaliste par un autre journaliste devraient toujours être évitées. Trop peu de spécialistes sont consultés. Il en va de même pour le grand public. Un chauffeur de taxi peut très bien refléter l'opinion d'une collectivité.
Le service des nouvelles doit avoir une vision sociale. Les reportages, dis-je bien, doivent aussi être plus longs et plus documentés.
Septième point apporté par notre table, notre comité de consultation, les attachés de presse et les entreprises responsables de l'image publique de nos dirigeants et de divers groupes ont trop d'influence sur nos médias. Les événements sont fabriqués de toute pièce. Le dossier "Monica/Bill 24 Clinton" en est l'exemple. Tout le temps passé sur cette affaire nous a détournés des vrais problèmes de la société :
Suicide : les statistiques parlent d'un record mondial;
Pauvreté : environ 10 000 dossiers sont traités par le seul bureau du ministère du Revenu à Granby;
Revendications du milieu communautaire;
Et, manifestations qui sont très souvent ignorées des médias;
Violence faite aux femmes;
Crise de la masculinité : les hommes de notre société sont déroutés, ils sont en crise d'identité, et cetera.
Il reproche à la SRC/CBC et à l'ensemble des médias de trop pousser sur des faits anodins pour en faire des nouvelles au contenu sensationnel. Il faut que la SRC/CBC cesse de se laisser prendre dans ce jeu et doit s'orienter vers les vrais enjeux de la société, ceux vécus par monsieur et madame ordinaire. De par son pouvoir, un reportage à la Société d'État doit tenter de faire évoluer la condition de vie des Canadiens.
Il est recommandé aussi de mettre en service une tribune quotidienne pour permettre aux organismes communautaires de faire connaître leurs dossiers au public. C'est ce que le comité consultatif appelle du développement social.
En plus de contribuer au développement culturel, la Société Radio-Canada, doit favoriser le développement personnel des personnes afin qu'elles cessent de demeurer en situation de pacifisme face aux dossiers importants de la Société.
Le comité reconnaît qu'il n'est pas facile pour la culture anglophone canadienne d’être distincte de celle des États-Unis. Cependant, il croit que même si l'option d'une télévision qui fait la promotion de la culture canadienne n'est pas populaire, elle doit poursuivre son développement en ce sens.
Le rôle d'une télévision d'État n'est pas d'être populaire. Sa mission est de faire la promotion de la richesse de la culture de son pays et d'éduquer sa population.
Il est demandé au CRTC de recommander au gouvernement canadien de transformer la télévision publique en télévision sans publicité comme le recommande le rapport "Faire entendre nos voix". Cependant, le comité est ouvert à la publicité entre les émissions comme c'est le cas à Télé-Québec.
Il faut continuer à faire pop et intelligent. En ce sens, des félicitations sont adressées aux réseaux de télévision francophones pour les dernières dramatiques de Mme Jeannette Bertrand. Ces émissions ont créé la discussion et la sortie de l'isolement de plusieurs personnes. On en a le témoignage. Il faut continuer en ce sens. Bravo à Radio-Canada pour ceci. Le comité aime que la télévision montre les différences culturelles des Canadiens, c'est très important ça.
Enfin, RDI montre différents visages du Canada. Ses meilleures émissions qui vont dans ce sens ne sont pas assez diffusées sur les premières chaînes. La SRC/CBC est fortement encouragée à le 10 faire.
Alors…
Il faut éduquer la population canadienne;
Il faut réfléchir sur ce qu'est la culture canadienne;
Il faut apprendre à se connaître d'un océan à l'autre :
Il faut inculquer des valeurs humaines et religieuses, voire un sens à la vie aux Canadiens.
Voilà la raison d'être d'une télévision d'État.
C'est ce que doit être Radio-Canada.
Au nom du Comité consultatif d'interventions média, une division du Comité Foi et Culture Granby et Région, je vous remercie de tenir compte de notre réflexion pour orienter Radio-Canada vers un renouveau de ses télévisions publiques anglophones et francophones.
Merci.
LA PRÉSIDENTE - Nous vous remercions, Monsieur Voyer.
ARTICLE DU JOUR: Au sujet d’une constitution du Québec
Par Benoit Voyer
13 octobre 2025
Plusieurs militants du Parti conservateur du Québec (PCQ) trouvent que leur chef, Éric Duhaime, s’éloigne un peu du programme de leur formation politique et « doit adopter une position claire » dans le débat concernant une constitution du Québec. Plusieurs soutiennent même le chef péquiste, comme Martin Charron, en Outaouais. Il y a quelques jours, il écrivait sur sa page Facebook : « Je partage entièrement le constat de Paul St-Pierre Plamondon : lorsqu’un gouvernement prétend écrire une Constitution sans consulter le peuple, il ne fait pas un acte d’unité nationale — il commet un abus de pouvoir. »
Martin Charron est sans équivoque : « Une Constitution adoptée sans le consentement du peuple n’est pas seulement illégitime, elle est inconstitutionnelle. Une Constitution n’appartient pas au gouvernement. Elle appartient au peuple. Dans tout régime libre, la Constitution tire sa force du consentement populaire. Elle ne se signe pas entre élus, elle se ratifie par la nation. Depuis Sieyès jusqu’à nos propres juristes — Henri Brun, Guy Tremblay, François Chevrette —, un principe est immuable : « Aucun pouvoir constitué ne peut s’arroger le droit de se constituer lui-même. » Autrement dit, ni la CAQ ni aucun gouvernement ne peuvent, à eux seuls, définir la Loi suprême du Québec. Une Constitution votée à majorité parlementaire sans consultation populaire n’est qu’une loi déguisée. »
Pour lui, le gouvernement au pouvoir et tous les chefs politiques, en particulier Éric Duhaime, doivent « parler pour le peuple, pas pour les partis. » Et puis, à ses yeux, « la prochaine élection provinciale doit [être] une élection référendaire sur la démocratie elle-même : celle où le peuple décidera s’il veut, enfin, écrire sa propre Constitution ».
Dans sa réflexion, il invite Éric Duhaime, qu’il souhaite d’ailleurs rencontrer, à s’engager dès le premier jour de son mandat à la tête de l’État québécois « à établir un calendrier public et précis de consultation nationale : un comité citoyen préparatoire ; des audiences régionales ouvertes ; une assemblée constituante représentative ; et, en conclusion, une ratification populaire par référendum ». Il rappelle que « c’est cela, le vrai conservatisme : la souveraineté du citoyen avant celle des appareils politiques. »
Dans son programme, le PCQ souhaite instaurer des référendums d’initiative populaire. C’est d’ailleurs une des principales raisons pour lesquelles je suis devenu membre de la formation. Ainsi donc, je trouve qu’une telle constitution doit être approuvée par référendum par les Québécois.
Les conservateurs du Québec sont des autonomistes. C’est ce qu’ils affirment dans leur plateforme. Pour ma part, cette autonomie pourrait aller jusqu'à l'indépendance du Québec.
D'ailleurs, devant une possible élection du Parti québécois à la direction de la province, il va falloir que le PCQ ait une position claire au sujet du référendum sur l’indépendance du Québec, consultation populaire qui risque d’arriver si la tendance des sondages se réalise. Lors du dernier référendum, l'Action démocratique du Québec (ADQ), dont plusieurs membres du PCQ étaient membres, avait voté en faveur de la souveraineté du Québec afin que le Canada actuel éclate et qu'il devienne une véritable confédération de Nations autonomes. Je pense que cette position demeure pour l'instant la meilleure pour le Québec. D’ailleurs, on me demande souvent pourquoi je ne suis plus membre du PQ qui est le grand parti indépendantiste. Ma réponse est simple : le socialisme est un modèle révolu. Le PQ soutient un modèle économique socialiste.
Enfin, lorsque je regarde les menaces indépendantistes de Danielle Smith, en Alberta, dame que monsieur Duhaime semble vénérer, je me dis qu’il doit se comporter de la même manière qu’elle, c’est-à-dire d’être plus coriace à l’endroit du fédéral. En peu de mots : Le Québec d’abord. En pleine montée de la droite au Québec, si le PCQ affirmait plus fortement ses idées de pleine autonomie du Québec et se mettait à son tour à menacer sérieusement le Canada de quitter la fédération, une partie de l’électorat péquiste, celui qui aux dernières élections a voté pour la CAQ et semble revenir au PQ, se joindrait au PCQ. En fait, ce que veulent les Québécois, c’est un Québec quasi souverain tout en demeurant membre du Conseil de la fédération canadienne.
TROIS-RIVIERES: Le curé Morin quitte Ste-Marie-Madeleine, a Cap-de-la-Madeleine
Le père Gaston Morin quittera la paroisse Ste-Marie-Madeleine à la fin d'août pour une année de ressourcement dans la région d'Ottawa. Il suivra quelques cours d'exégèse à la Faculté de théologie de l'Université Saint-Paul. Il y a 24 ans que le père Morin est chez les oblats.
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Benoit Voyer
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Le nouveau curé sera le père Laval Tremblay, un oblat qui était pasteur à la paroisse Sacré-Coeur de Québec.
Enfin, le vicaire de la paroisse, le père Dominic Levasseur -en poste depuis seulement une année- partira dans quelques jours. Il a été nommé directeur de l'infirmerie des Oblats de Marie Immaculée à Québec. C'est le père Pierre Pépin qui prendra la relève. Il s'agit d'un religieux à la retraite qui a passé plus de trente ans dans le monde de l'enseignement.
(Hebdo journal, 16 juin 1996. Par manque d’espace dans le journal, le texte n’a pas été publié)
ARTICLE DU JOUR: Le vénérable Pierre Goursat
Par Benoit Voyer
12 octobre 2025
Pierre Goursat nait à Paris, le 15 août 1914, à 21 h, dans la « pension de famille » que dirige sa mère, la résidence Saint-Philippe. Ce lieu est situé au 123, rue du Faubourg-Saint-Honoré.[1] De nos jours, il s’agit de l’hôtel Le 123 Élysées de la chaîne Astotel.[2]
Il est le fils de Victor Goursat [3], Victor est né de l’union d’Auguste Goursat et Louise Saint-Martin, ainsi que de Marie Latapie, dont les parents sont Édouard Latapie et Laure Aubert, qui est sa deuxième épouse. Victor et Marie se sont mariés civilement le 27 septembre 1913, à la mairie du VIIIᵉ arrondissement, à Paris [4], et religieusement le 29 septembre, dans l’église catholique Saint-Philippe-du-Roule [5].
C’était quelques semaines après le début de la Première Guerre mondiale. Le 2 août 1913, les hommes de la France étaient mobilisés pour aller combattre les Allemands. Le lendemain, Adolf Hitler déclarait la guerre à la France et à la Belgique.
En France, les jeunes qui s’enrôlent pensaient que cette guerre sera de courte durée et qu’ils entreraient rapidement à la maison. Cependant, elle durera plus de quatre ans.
Le 30 août 1914, quelques jours avant la naissance de Pierre, Paris est le théâtre du premier raid aérien. Un avion du régime nazi largue quatre bombes. Dans les premiers jours de septembre, les Parisiens sont menacés par l’armée allemande qui parvient jusqu’à quelques dizaines de kilomètres de la ville. Devant la menace, le gouvernement français déménage à Bordeaux.
Malgré les troubles, Pierre Goursat est baptisé dans l’église Saint-Philippe-du-Roule, le 6 septembre 1914.
Le 1ᵉʳ août 1915 naitra son frère Bernard. C’est ainsi que débutera pour la famille Goursat et la majorité des citoyens français le long hiver 1915-1916 dans lequel s’installe une guerre interminable.
En 1923, Victor et Marie finissent par se séparer. Marie en a marre de cet homme instable, incapable d’avoir un travail régulier et qui ignore gérer son argent. Plus tard, on découvrira un problème en santé mentale. La tension est vive entre les deux parents. Cour1 juillet 1923, Marie obtient un jugement de la cour favorable à sa demande. Du même coup, elle obtient la garde de ses enfants. À la suite du départ de Victor, il faudra de nombreuses années pour que les enfants revoient leur père. Devenue cheffe d’une famille monoparentale, Marie sera très attentive à ses fils. Sans être riches, ils ne manqueront de rien, surtout pas d’affection.
Rencontre avec Jean-Paul Regimbal
En décembre 1971, Pierre Goursat rencontre à Paris le père Jean-Paul Regimbal qui est de passage en Europe. Le Trinitaire, qui a vécu une expérience spirituelle intense à Phoenix, en Arizona, lui raconte les débuts du renouveau charismatique aux États-Unis et au Québec. Cet entretien va bouleverser la vie de Pierre.
Francis Kohn, dans sa biographie du vénérable Pierre Goursat [6], raconte : « Lorsque Pierre écoute le père Regimbal, il est d’abord dubitatif ; mais au fil de leur discussion, il est convaincu par la foi et le profond attachement à l’Église de ce prêtre qui a bien « les pieds sur terre ». Pierre expliquera : « Quand il a témoigné, je me disais : « Le pentecôtisme, c’est une secte ! » Il m’a répondu : « Oui, mais ils deviennent catholiques. » Alors j’ai vu qu’il était solidement catholique parce qu’il avait fait toute une brochure dans laquelle il parlait de l’Esprit saint, des Actes des Apôtres, des premiers chrétiens, ainsi que du pape et des évêques. C’est ce qui m’a frappé. Alors je me suis dit : « C’est un type solide. Je vais m’intéresser à tout ça. »
Pierre Goursat est enthousiasmé par cette rencontre avec Jean-Paul Regimbal. Francis Kohn ajoute [7] : « Il comprend que le Renouveau charismatique – dont il ignorait l’existence jusque-là – est un don providentiel de Dieu, la réponse à la prière de Jean XXIII qui, quelques mois avant l’ouverture du Concile Vatican II, avait appelé de ses vœux une « nouvelle pentecôte » sur l’Église. (…) Après cette rencontre, Pierre se rend chez Martine [8] pour partager l’espérance qu’a suscitée en lui le témoignage du père Regimbal. C’est la première fois qu’ils échangent longuement. Mais Martine ne comprend pas bien ce qu’il veut dire, car Pierre a parfois du mal à exprimer clairement sa pensée pétillante. À la mi-janvier 1972, Pierre rencontre aussi le père Caffarel pour lui faire part de la discussion qu’il a eue avec le père Regimbal ; il lui raconte cette « nouvelle Pentecôte » qui arrive chez les catholiques ».
Dans les mêmes jours, le père Henri Caffarel doit recevoir Xavier Le Pichon [9] et Brigitte Barthélemy qui arrivent d’un séjour aux États-Unis. En 1969, elle y a rejoint son mari et ils ont vécu une expérience similaire à celle racontée par Jean-Paul Regimbal [10]. Le père Caffarel propose à Pierre Goursat de se joindre à la rencontre pour entendre son témoignage. Xavier étant retenu par d’autres obligations, sa conjointe se présente seule au rendez-vous. Pierre est tellement intéressé par ce que le Trinitaire lui a raconté qu’il enregistre le témoignage.
Suite à la rencontre, on décide d’organiser une retraite spirituelle, les 12 et 13 février 1972, à Troussures, et on invite le couple à y donner leur témoignage et à parler de l’Esprit saint.
Durant cette fin de semaine, la vie de Pierre Goursat est profondément renouvelée. Il reçoit les grâces d’une nouvelle pentecôte dans sa vie.
Dans les semaines qui suivront, on organisera un groupe de prière à Paris. L’affaire connaîtra un grand succès et il faudra en créer un deuxième puis un troisième. Les groupes de prière de l’Emmanuel conduiront à la fondation de la communauté de l’Emmanuel dans laquelle sont affiliés des hommes et des femmes catholiques, mariés, célibataires et même des membres du clergé.
Pierre Goursat est décédé le 25 mars 1991. Il a été déclaré vénérable par le pape François, le 18 décembre 2024.
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[1] En 2025, Francis Kohn a écrit une biographie fort intéressante sur Pierre Goursat (Éditions Emmanuel). À moins d’indications contraires, les détails de cet article sont tirés de cet ouvrage.
[2] https://www.astotel.com/hotel/123-elysees/overview
[3] Né le 24 aout 1877.
[4] 11, place Jules-Joffrin, à Paris https://mairie18.paris.fr/
[5] 9, rue de Courcelles, à Paris https://saintphilippeduroule.fr/
[6] Francis Kohn. Pierre Goursat, Éditions Emmanuel, 2025, p. 169. La citation de Pierre Goursat est tirée de son témoignage (T1a) donné le 28 avril 1977.
[7] Francis Kohn. Pierre Goursat, Éditions Emmanuel, 2025, p. 170.
[8] Dr Martine Laffite - Catta.
[9] Pour plus de détails sur Xavier le Pichon : https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Le_Pichon
[10] Au sujet du père Jean-Paul Regimbal, en lisant le livre de Francis Kohn sur Pierre Goursat, on reste sur notre faim puisque l’auteur n’y fait référence qu’aux pages 169 et 170. Il manque la date exacte de cette rencontre et on ne sait pas s’ils ont eu d’autres échanges ou rencontres par la suite. De plus, l’auteur donne peu de renseignements au sujet de l’expérience spirituelle que le couple Le Prohon-Barthélémy a vécu aux États-Unis et s’ils y ont rencontré le père Regimbal. Le 9 octobre 2025, j’ai écrit un long courriel à la communauté de l’Emmanuel, par l’intermédiaire de leur site Internet, afin d’en savoir un peu plus. J’attends la réponse.
POLITIQUE: Claude Ryan est mort comme il a vécu
Claude Ryan nous a quittés. Son ange est venu le chercher pour le conduire au royaume des bienheureux, ce grand univers de bonheur éternel auquel il croyait de toute son âme. Il n'est plus là, mais il est encore vivant. C'est bien le mot: vivant! Son œuvre et sa pensée passeront, mais sa contribution à l'avancement de notre société, le petit pas de plus qu'il lui a fait réaliser, le gardera toujours uni à notre présent collectif.
Dans une interview journalistique qu'il m'accordait en 1999, pour la Revue Sainte Anne (diffusée dans l'édition de janvier), il me confiait: «La mort... j'y pense presque à tous les jours. Vous savez à mon âge, on sait que ça viendra. J'aimerais avoir la grâce de mourir comme j'ai vécu, sans tricherie». Et ce qu'il a souhaité est arrivé.
Son départ est une lourde perte pour le Canada et le Québec. Il l'est aussi pour moi. Parmi tous ces personnages qui ont marqué notre époque, il était celui qui m'inspirait le plus. Bien que je n'étais pas toujours en accord avec lui, sa capacité de se mettre au service des autres et de ne pas se laisser envahir par la médiocrité m'a toujours impressionné. De plus, ses élans culturel et cultuel sont une grande source d'inspiration pour ma vie.
Je retiendrai toujours ce qu'il me disait de lui: «Je ne suis pas l'homme pour engager une révolution qui va casser les choses, qui va renverser les murailles. Je crois plutôt à la puissance du ruisseau qui, chaque jour, perce le rocher petit à petit. C'est long, je sais. Cela permet de travailler longtemps sans s'impatienter, sans devenir amer, sans condamner qui que ce soit. De plus, toute ma vie j'ai accompli mes devoirs sans effort. Je n'étais pas obligé de me « crinquer » le matin en me disant: aujourd'hui, il faut que tu fasses ton devoir. J'ai été heureux comme ça. Enfin, j'ai toujours aimé les valeurs qu'incarne à mes yeux le christianisme. J'ai essayé d'y demeurer fidèle à travers les engagements que j'ai connus. Je n'ai pas de mérite à avoir agi de la sorte».
Là où son ange est allé le conduire, il voit maintenant tout le bon grain qu'il a semé. En revoyant sa vie il doit assurément dire: «C'est le doigt de Dieu!» (Ex 8,15).
Benoit Voyer,
Granby
(La Voix de l’Est, 12 avril 2004, p. 18)
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